Est-il bien de garder des secrets de famille vis-à-vis de ses enfants ?

La famille idéale nous offre de l’amour, de la sécurité, de la stabilité. C’est un engagement des parents à l’égard de leurs enfants pour rester en bon état physique et mental et se développer dans la société. Les parents doivent créer des relations fortes, des intérêts partagés, de la complicité. Elles doivent se baser sur la sincérité. Mais il y a presque toujours au moins un squelette dans le placard de la famille. Aujourd’hui, la psychologie populaire de masse propage que les enfants sont les membres de la famille comme nous et que nous devons partager tout avec eux. Mais est-il bien de garder des secrets de famille vis-à-vis de ses enfants alors ? Réfléchissez bien avant de le faire et à quel moment le faire, car vous risquez de blesser son psychisme. Quels sont les secrets de famille sur lesquels on doit se taire ? Notre psychologue nous les révèle.

La sincérité suppose-t-elle tout dire à nos enfants ?

Certains Chinois n’ont pas la tradition de fêter leur anniversaire avant la mort de leur mère. La raison ? Pour ne pas lui faire du mal en lui rappelant ses douleurs de l’accouchement. Mais comment faire, si on est maman ? Les enfants ont droit de savoir tout sur leur naissance. Dans un moment donné, vous devriez lui expliquer d’où il vient. Bien sûr, les explications détaillées doivent évoluer selon son âge. Mais si vous avez eu une grossesse problématique et un accouchement douloureux, il n’est pas forcément obligatoire de lui décrire tous les détails, notamment ses douleurs : « Tu sais comment j’ai lutté pour toi et t’avoir au monde ? » De telles informations resteront gravées dans la conscience de l’enfant.

Elles suscitent de la culpabilité, ce qui, à vrai dire, n’est pas honnête à son égard

Peurs

Chaque être au monde a ses peurs. Elles sont les mêmes chez les enfants et les adultes. L’obscurité, la solitude, la mort… Mais quand on est petit, les peurs peuvent devenir incontrôlables. Imaginons que votre mari est parti en voyage d’affaires et que vous invitez votre enfant dans votre lit. Vous dites : « Viens, mon/ma petit/e, j’ai peur de dormir seule ». Réfléchissez un peu avant de le dire et représentez-vous comment ceci pourrait produire dans son imagination et dans sa conscience.

Aucun doute que vos paroles ne seront pas oubliées quand il/elle doit retourner dans son lit dans quelques jours

Enfant non désiré

De nombreuses mères veulent partager un fait avec leur enfant à tout prix, au nom de la justice. C’est que leur père ne voulait pas avoir un bébé à l’époque. Cette phrase ne doit jamais vous venir à l’esprit, n’importe si le père participe ou non dans la vie de l’enfant. Les conséquences pourraient être dévastatrices. Dès ce moment, l’enfant pourrait croire qu’il n’a pas le droit à la vie et il lui faudrait tous ses efforts pour prouver qu’il le mérite.  Il aurait peur de ne pas commettre de fautes, d’être parfait en tout.

C’est vraiment horrible pour l’enfant et son avenir !

C’est notre secret !

Parfois l’un des parents réclame le soutien de son enfant, mais contre son conjoint. Si vous dites à votre enfant de faire quelque chose, mais sans le dire à l’autre parent, il garderait « le grand secret » à tout prix. Mais quels sentiments aurait-il éprouvés ?

Toujours la culpabilité, cette fois-ci, à l’égard de l’autre parent

Manque de respect envers les enseignants

Si l’un ou les deux parents disent leur propre opinion à l’égard des enseignants ou des éducateurs de leur fils ou leur fille, ce pourrait aboutir à une catastrophe pour l’enfant dans sa vie scolaire et même dans leur vie sociale. Il arrive souvent aux parents, dès la maternelle, de ne pas aimer et de critiquer ouvertement l’enseignant. Qu’est-ce que se dit l’enfant alors ? Pas besoin d’être chez cette personne tous les jours. Vous pouvez avoir votre propre opinion, mais partagez-la avec votre partenaire quand vous êtes seuls.

Ne le faites pas en présence de votre enfant

Les relations entre les parents

Les relations toxiques entre les parents peuvent faire souffrir votre enfant et même lui causer la douleur la plus forte qu’on peut éprouver dans son enfance. Même dans une bonne famille vivant dans l’atmosphère harmonieuse, ils arrivent des moments de malentendus. L’un des parents, ou les deux pourraient dire des mots qui ne leur arriveraient en tête quand ils sont calmes et raisonnables. Si l’enfant y est présent, soyez sûr.e qu’il n’aimerait pas entendre de telles paroles sur ses parents, même si elles sont véridiques. C’est particulièrement dangereux de lui dire que sa mère est mauvaise ou que son père est un incapable à rien.

Les enfants sont particulièrement sensibles quand ces paroles atteignent la dignité de l’autre