Le Secret du Baume au Souci : Mon Guide Complet pour le Fabriquer à la Maison
Découvrez comment le souci, bien plus qu’une simple fleur, peut transformer votre santé et votre beauté au quotidien !

En explorant les vertus du souci, je me suis rendu compte que cette petite fleur orange est une véritable alliée. Elle m'a rappelé ma grand-mère qui l'utilisait pour apaiser les irritations. Ses propriétés médicinales, reconnues depuis l'Antiquité, sont un coffre aux trésors pour quiconque cherche à améliorer son bien-être.
Dans mon coin de nature, certaines fleurs sont là pour faire joli, d’autres pour attirer les abeilles. Et puis il y a le souci, ou Calendula officinalis. Pour moi, c’est bien plus qu’une simple touche orange dans le jardin. C’est une petite réserve de soleil en pot, une plante alliée que je cultive et transforme depuis de nombreuses années.
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D’ailleurs, mettons tout de suite les choses au clair. Le souci dont on parle ici n’a RIEN à voir avec l’œillet d’Inde (le Tagetes). C’est l’erreur numéro un ! Le vrai souci a des pétales longs et fins, d’un orange ou jaune très vif, et sa fleur se referme un peu la nuit. L’œillet d’Inde, lui, a des fleurs plus compactes, un peu comme des pompons, souvent bicolores (jaune et rouge-brun). La vraie différence ? Touchez les petites feuilles vertes sous la fleur du souci : vous sentirez une résine collante. C’est là que se cache tout son pouvoir !

Pas de jardin ? Pas de problème !
Vous n’avez pas la main verte ou vous vivez en appartement ? Honnêtement, ce n’est pas un obstacle. On peut trouver d’excellentes fleurs de souci séchées pour se lancer.
Le mieux, c’est de chercher en herboristerie, en magasin bio, ou même sur des sites spécialisés en ligne. Pour reconnaître la qualité, c’est simple : la couleur doit être vibrante, un bel orange intense. Si les fleurs sont marronâtres, délavées ou pleines de poussière, passez votre chemin. Côté budget, comptez entre 5€ et 12€ pour un sachet de 50g, ce qui est largement suffisant pour préparer plusieurs pots de baume.
De la Fleur au Bocal : L’Art de la Récolte et du Séchage
Si vous avez la chance d’avoir des soucis sous la main, la qualité de votre baume final dépend à 80 % de votre récolte. C’est une règle d’or.
Le moment idéal, c’est en fin de matinée, par une belle journée ensoleillée, une fois que la rosée s’est évaporée. La fleur est alors grande ouverte et gorgée de résine. On cueille la tête entière, en pinçant juste sous le réceptacle vert. Ne prenez pas que les pétales, ce serait dommage, car cette base collante est ultra concentrée en actifs ! Pour vous donner une idée concrète, il faut environ 3 bonnes poignées de fleurs fraîches pour obtenir l’équivalent d’un petit pot de confiture une fois séchées.

Pour le séchage, la patience est votre meilleure amie. Étalez les fleurs en une seule couche sur un drap propre ou une grille, dans un endroit sombre, sec et bien aéré (un grenier, c’est le top). Surtout, pas de séchage en plein soleil, qui détruit leurs belles couleurs et leurs propriétés. En une à deux semaines, vos fleurs doivent être cassantes comme du papier. Conservez-les alors dans un bocal en verre ou un sac en papier kraft, à l’abri de la lumière.
L’Étape Magique : Préparer votre Macérat Huileux
On passe en cuisine ! L’hygiène ici est primordiale : mains propres et matériel impeccablement sec. La moindre goutte d’eau pourrait ruiner votre préparation.
Votre liste de courses pour démarrer :
- Des fleurs de souci séchées (environ 20-25g)
- Une huile végétale bio (comptez 5-7€ pour du tournesol)
- Un bocal en verre propre avec couvercle (un pot de confiture fait l’affaire)
- Un tissu fin ou un filtre à café pour la filtration
- Une bouteille en verre teinté pour conserver votre huile (récup’ bienvenue !)
Alors, quelle huile choisir ? Franchement, pas besoin de se ruiner. Une bonne huile de tournesol oléique bio est stable et quasi inodore. Si vous avez la peau sensible ou si c’est pour un bébé, l’huile d’amande douce est un classique indémodable. Pour les peaux très sèches, l’huile d’olive est géniale, mais son odeur est assez présente. Et si vous visez le luxe, notamment pour le visage, l’huile de jojoba est incroyable (plus chère, autour de 15-20€ les 100ml) car elle est très proche du sébum de la peau.

La recette est simple. Pour un bocal type pot de confiture (environ 300ml), mettez vos 20-25g de fleurs séchées sans les tasser, puis couvrez complètement d’huile jusqu’à 1 cm du bord. Assurez-vous que tout soit bien immergé. Laissez ensuite macérer 3 à 4 semaines près d’une fenêtre ensoleillée, en agitant le pot doucement chaque jour. C’est la méthode traditionnelle, dite solaire.
Trop long ? Il y a une méthode rapide au bain-marie. Placez votre bocal ouvert dans une casserole d’eau frémissante (jamais bouillante !) pendant 2 à 3 heures. L’huile ne doit pas dépasser 50°C. C’est plus technique, mais efficace.
Une fois la macération terminée, filtrez l’huile avec votre tissu en pressant bien les fleurs pour extraire tout le précieux liquide. Versez dans votre bouteille teintée, étiquetez avec la date, et voilà ! Votre macérat se conserve environ un an.
La Touche Finale : Créer un Baume Réparateur
Le baume, c’est tout simplement votre macérat solidifié avec de la cire d’abeille. Tellement pratique à utiliser et à transporter !

Pour un petit pot, il vous faudra :
- 100 ml de votre macérat de souci bien filtré
- 10 à 15 grammes de cire d’abeille en pépites (disponible en magasin bio pour environ 7€ le sachet)
Faites fondre la cire dans votre huile au bain-marie, tout doucement. Une fois le mélange homogène, retirez du feu. Astuce de pro : pour un baume encore plus réparateur, vous pouvez ajouter 2-3 gouttes de vitamine E (tocophérol). Ça aide à la conservation et c’est un super antioxydant pour la peau !
Versez ensuite le liquide dans vos petits pots. Et s’il vous plaît, ne faites pas l’erreur que j’ai commise à mes débuts ! J’avais mis les couvercles tout de suite sur mes pots encore chauds. Grosse erreur ! La condensation a coulé dedans et de la moisissure est apparue. Laissez-les TOUJOURS refroidir complètement à l’air libre avant de les fermer. Ce baume sera votre meilleur allié pour les mains sèches, les lèvres gercées, les petites égratignures et les irritations.

Les Règles d’Or : Sécurité et Bon Sens
Le souci est une plante douce, mais « naturel » ne veut pas dire sans précautions.
- Test d’allergie : Le souci fait partie de la même famille que la camomille ou l’arnica. Avant toute utilisation, appliquez une noisette de baume dans le pli du coude et attendez 24h pour vérifier l’absence de réaction.
- Plaies profondes : Le baume est parfait pour les bobos de surface. Mais sur une plaie ouverte et profonde, il pourrait refermer la peau trop vite et piéger une infection. Dans ce cas, un avis médical est indispensable.
- Conservation : Une question qui revient souvent : que faire si mon huile ou mon baume sent le rance ? La réponse est simple et non négociable : on jette. Ça signifie que l’huile a oxydé. D’où l’importance de toujours bien dater ses pots !
- Usage interne & grossesse : N’ingérez jamais de préparations maison sans l’avis d’un professionnel. Par précaution, l’usage, même externe, est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes sans validation médicale.
Au final, préparer son baume au souci, c’est bien plus qu’une simple recette. C’est un savoir-faire accessible, qui nous reconnecte au rythme des saisons et au pouvoir des plantes. C’est un petit geste de soin pour soi, simple, efficace et incroyablement gratifiant.

Galerie d’inspiration

La patience, secret d’une macération réussie ?
Absolument. L’erreur la plus courante est de vouloir accélérer l’infusion des fleurs dans l’huile en la chauffant trop fort. Une température élevée détruit les précieux composés actifs du calendula. La meilleure méthode reste la macération solaire, lente et douce : dans un bocal en verre (type Le Parfait), couvrez généreusement vos fleurs séchées d’une huile de qualité (amande douce ou olive bio), puis laissez reposer 3 à 4 semaines derrière une fenêtre ensoleillée, en agitant le bocal chaque jour. La chaleur douce du soleil suffit à extraire les bienfaits sans les altérer. Une huile d’un orange profond sera le signe de votre réussite.