Le signe qu’il faut guérir le passé pour avancer

Il y a des moments dans la vie où l’on sent qu’une énergie passée, une vieille blessure ou une situation non résolue refait surface. Ce n’est pas un hasard, mais souvent le signe qu’il est temps de s’en occuper pour enfin libérer de l’espace pour l’avenir. Bien que ce moment puisse sembler difficile, il s’agit d’une opportunité unique de fermer un chapitre pour de bon et de s’ouvrir à de nouvelles possibilités, tant sur le plan mental que physique.
Quand le passé pèse sur votre corps
En tant que coach, je vois constamment comment un poids émotionnel se transforme en fardeau physique. Une blessure du passé, qu’il s’agisse d’une rupture, d’un échec ou d’un conflit, ne reste pas simplement dans nos pensées. Le corps s’en souvient. Ce stress chronique peut se manifester de manière très concrète :
- Tensions musculaires : Des douleurs persistantes dans la nuque, les épaules ou le bas du dos sont souvent le signe que nous « portons » littéralement nos soucis.
- Sommeil de mauvaise qualité : Le cerveau ressasse les vieux problèmes la nuit, empêchant d’atteindre un sommeil profond et réparateur, essentiel à la récupération physique et mentale.
- Prise de poids ou troubles digestifs : Le cortisol, l’hormone du stress, peut augmenter l’appétit pour des aliments réconfortants (souvent gras et sucrés) et perturber la digestion.
- Manque d’énergie et de motivation : Lutter contre des fantômes émotionnels est épuisant et laisse peu de place pour l’envie de bouger, de bien manger ou de prendre soin de soi.
Reconnaître que cette situation passée impacte votre bien-être actuel est la première étape. Ce n’est pas un signe de faiblesse, mais un acte de lucidité.
Transformer la confrontation en guérison : 3 étapes concrètes

Le message de fond reste le même : il ne s’agit pas de chercher le conflit, mais la guérison. Accepter de faire face à ce qui a été douloureux est un acte de courage qui ouvre la voie à une vie plus sereine et plus saine. Voici comment aborder ce processus de manière constructive.
1. Observer sans juger : l’accueil des émotions
La première impulsion est souvent de fuir l’inconfort. Mais pour guérir, il faut d’abord comprendre. Au lieu de repousser ces pensées, donnez-leur un espace pour s’exprimer.
Conseil pratique : La technique du journal. Comme le suggérait l’idée originale, écrire est un outil puissant. Prenez 10 minutes le soir et répondez à ces questions : « Quelle émotion est-ce que je ressens en pensant à cette situation ? Où est-ce que je la ressens dans mon corps (gorge serrée, estomac noué) ? Qu’est-ce que mon corps essaie de me dire ? ». Cet exercice n’est pas fait pour trouver une solution immédiate, mais pour créer de la clarté.
Alternative pour ceux qui n’aiment pas écrire : Une simple marche de 15 minutes en pleine conscience, en se concentrant sur sa respiration et les sensations de son corps, peut avoir le même effet apaisant et clarifiant. C’est une façon de dialoguer avec soi-même sans la pression des mots.
2. Agir avec intention : le dialogue par le mouvement
Une fois l’émotion identifiée, il est temps de la faire bouger. Stagner dans le ressassement ne fait qu’ancrer le problème. L’action, même petite, initie le changement.
Ouvrez le dialogue avec votre corps : Le yoga doux ou le stretching sont d’excellents moyens de libérer les tensions physiques liées au stress émotionnel. Des postures comme la « posture du pigeon » (Eka Pada Rajakapotasana) sont réputées pour aider à relâcher les tensions stockées dans les hanches.
Conseil de coach pour la posture du pigeon : Allez-y très progressivement. Ne forcez jamais. Utilisez un coussin sous la fesse de la jambe pliée pour surélever la hanche et éviter de mettre trop de pression sur le genou. Respirez profondément dans la sensation d’étirement. Le but n’est pas la performance, mais la libération.
Perspective française : Un cours de yoga en studio dans une grande ville peut coûter entre 20 et 30€. Pour une option plus accessible, de nombreuses chaînes YouTube de qualité (comme « Delphine Marie Yoga ») offrent des séances guidées gratuitement. De plus, de nombreuses mairies organisent des cours de sport à bas prix.
3. Libérer et reconstruire : la fierté de prendre soin de soi
Laisser aller la fierté mal placée ou le sentiment d’injustice est crucial. Se pardonner ou pardonner à l’autre ne signifie pas excuser, mais décider que vous ne laisserez plus cette situation vous voler votre énergie.
Canalisez cette nouvelle énergie : C’est le moment idéal pour introduire une activité physique qui vous donne un sentiment de puissance et de contrôle. Pas besoin de vous lancer dans un marathon. Commencez par :
- La marche rapide ou le jogging léger : 30 minutes, 3 fois par semaine. Concentrez-vous sur le sentiment de force dans vos jambes, la sensation de l’air frais. Vous ne fuyez plus le passé, vous courez vers votre nouvelle version.
- Le renforcement musculaire de base : Des exercices comme les squats, les fentes et les pompes (même sur les genoux) construisent non seulement du muscle, mais aussi de la confiance en soi.
Attention à l’erreur classique : Ne vous lancez pas dans un programme trop intense pour « compenser ». Votre corps sort d’une période de stress. Soyez bienveillant, visez la régularité plutôt que l’intensité.
Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas. Parler à un psychologue est une démarche de plus en plus courante et saine. En France, le dispositif « Mon soutien psy » permet un remboursement partiel de quelques séances, et de nombreuses mutuelles complètent cette prise en charge.
Un nouveau départ pour votre bien-être

Ce moment de confrontation avec le passé, bien qu’inconfortable, est un cadeau. C’est l’invitation à dénouer les blocages qui vous empêchent d’atteindre un équilibre physique et mental. En fermant ces vieilles blessures avec compassion et action, vous ne faites pas que tourner une page. Vous libérez une énergie incroyable pour construire un futur où vous êtes plus fort, plus serein et pleinement aux commandes de votre bien-être.