Franchement, je suis dans le métier du carrelage depuis un bon bout de temps. J’ai commencé comme beaucoup, à genoux sur les chantiers, à récupérer avec soin de véritables carreaux de ciment dans de vieux appartements pleins de charme. J’ai appris à sentir leur poids, à reconnaître les vrais, ceux qui ont une âme. J’ai aussi posé des tomettes traditionnelles dans des maisons de campagne, sentant l’odeur si particulière de la terre cuite. Aujourd’hui, on les voit partout, et c’est génial de voir ce retour aux matériaux qui racontent une histoire.
Mais attention ! Cette popularité a son revers : des erreurs de pose qui coûtent un bras et un entretien mal compris qui peut flinguer un sol magnifique pour de bon. Mon but ici n’est pas de vous vendre du rêve, mais de vous donner les vrais conseils d’un pro pour que votre projet soit une réussite qui dure. On va parler technique, préparation, et des petits secrets qu’on n’apprend que sur le terrain.
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1. Vrai, Faux, Imitation : Savoir ce qu’on achète, la base de tout !
Avant même de penser à la colle ou à la couleur des joints, il faut être au clair sur ce que vous avez entre les mains. Chaque matériau a ses propres règles du jeu.
Les Vrais Carreaux de Ciment
On parle ici d’un produit artisanal. Contrairement à ce que son nom indique, un carreau de ciment n’est jamais cuit. Il est fabriqué en pressant des poudres de ciment colorées dans un moule. Ensuite, on le laisse sécher à l’air libre pendant des semaines. C’est ce qui lui donne cet aspect mat et velouté si unique.
Comment le reconnaître ? C’est simple : regardez la tranche. Sur un vrai, le motif coloré traverse une partie de l’épaisseur du carreau (environ 3 à 5 mm). La couleur n’est pas juste imprimée, elle fait partie de la matière. Il est aussi lourd et un peu poreux au toucher (avant traitement, bien sûr). Le test ultime ? Une goutte d’eau posée dessus va être lentement absorbée, laissant une tache sombre temporaire. C’est son point faible, et la raison pour laquelle le traitement est NON négociable.
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Prix : Attention, la qualité a un coût. Comptez entre 80€ et plus de 150€ le m² pour de l’authentique.
Laissez-moi vous raconter une anecdote qui fait mal… Un client m’appelle, catastrophé. Il venait de poser un sol sublime en damier noir et blanc dans sa cuisine. Pour le premier grand nettoyage, la personne chargée du ménage a utilisé un simple produit anticalcaire. Résultat : le sol était ruiné. Le ciment, attaqué par l’acide, était devenu grisâtre et terne. Une erreur classique, mais dévastatrice.
Les Tomettes en Terre Cuite
La tomette, c’est tout l’inverse. C’est de l’argile, moulée puis cuite à très haute température. C’est cette cuisson qui lui donne ses teintes chaudes, du rouge à l’ocre. Chaque carreau est unique, avec de légères variations de couleur, ce qui fait tout son charme.
Comment les reconnaître ? Elles sont plus légères que les carreaux de ciment et sonnent plus clair quand on tapote dessus. Elles sont aussi très poreuses par nature. Autrefois, on les nourrissait avec un mélange d’huile de lin et d’essence de térébenthine (souvent un mélange 50/50, mais attention, ça fonce beaucoup la couleur et c’est très long à sécher !). C’est ce qui crée cette patine satinée qui se bonifie avec le temps.
Prix : Plus accessibles, on les trouve généralement entre 40€ et 90€ le m².
Le Grès Cérame : L’Imitation Intelligente
Aujourd’hui, la majorité des carrelages « effet carreau de ciment » qu’on trouve en grande surface sont en grès cérame. Et franchement, ce n’est pas un mauvais choix, loin de là ! C’est un produit industriel de top qualité, quasiment vitrifié par une cuisson à plus de 1200°C. Il ne craint ni les taches, ni les acides, ni les rayures.
Comment le reconnaître ? La tranche ne ment pas : le motif est une simple impression en surface. Le corps du carreau est d’une couleur unie. Au toucher, c’est froid, lisse et totalement non poreux. L’eau perle dessus sans jamais pénétrer.
Prix : C’est son gros avantage, avec des tarifs allant de 20€ à 60€ le m² pour de très belles imitations.
Le bilan rapide : • Carreau de ciment : Sublime et authentique, mais cher, fragile et exigeant en entretien. À réserver aux passionnés ! • Tomette : Un charme rustique incomparable, entretien spécifique mais plus indulgent que le ciment. • Grès cérame : Le choix de la tranquillité. Parfait pour les familles, les cuisines, les salles de bain et les budgets maîtrisés. Sans honte, c’est souvent le choix le plus malin.
2. La Préparation du Support : 90% du Travail Réussi
Je le répète sans cesse : un carrelage, aussi cher soit-il, ne vaudra jamais mieux que le sol sur lequel il est posé. La plupart des fissures ou des carreaux qui sonnent creux viennent d’une préparation bâclée.
Votre sol doit être parfaitement plat, stable et propre. Pour vérifier la planéité, prenez une grande règle en alu de 2 mètres. Si vous pouvez passer plus de 3 à 5 mm en dessous, il faut corriger avec un ragréage autolissant. C’est un mortier liquide qui se met à niveau tout seul. Respectez le temps de séchage à la lettre !
La Natte de Désolidarisation : Votre Assurance Vie
C’est LE secret des pros que les amateurs ignorent trop souvent. C’est une membrane fine (souvent orange ou grise) qu’on colle au sol AVANT de poser le carrelage. Son rôle ? Si le support bouge ou se fissure (très fréquent dans le neuf comme dans l’ancien), la fissure s’arrête à la natte et ne remonte pas dans votre beau carrelage.
Où la trouver ? La plus connue est la Schluter-DITRA, mais les grandes marques comme Weber ou Parexlanko proposent des équivalents dans tous les bons magasins de bricolage ou chez les négoces professionnels.
Elle est INDISPENSABLE sur : un plancher bois, un sol chauffant, ou par-dessus un ancien carrelage. Oui, c’est un surcoût (environ 10-15€/m²), mais c’est ridicule par rapport au prix de tout devoir casser.
3. L’Art de la Pose : Patience et Précision
Le support est prêt ? On peut commencer. Mais doucement !
Le Calepinage : Le Plan de Bataille
Pour des carreaux à motifs, c’est l’étape la plus critique. On ne commence JAMAIS dans un coin ! La méthode pro consiste à tracer le centre de la pièce et à faire une « pose à blanc » (sans colle) pour voir où tomberont les coupes. Le but est d’éviter la misérable coupe de 2 cm le long du mur le plus visible ou devant la porte. C’est ce genre de détail qui fait la différence entre un travail d’amateur et un travail de pro.
La Colle et le Double Encollage : Le Duo Gagnant
Pour des carreaux lourds et poreux, il faut une colle flexible de qualité, type C2S1 (regardez bien le sac !). Une marque comme Webercol Flex est une valeur sûre. Comptez environ 25-35€ pour un sac de 25 kg.
Et surtout, pratiquez le double encollage. Ça veut dire mettre de la colle sur le sol avec un peigne, mais aussi une fine couche au dos du carreau. Petit conseil : pour ce type de carreaux, utilisez un peigne à dents de 8 ou 10 mm pour avoir la bonne épaisseur de colle. C’est la garantie d’un contact à 100%, sans bulle d’air, et d’un sol qui ne sonnera jamais creux.
Les Joints : Plus qu’un Détail
Les carreaux anciens ou artisanaux ne sont jamais parfaitement calibrés. Tenter de les poser bord à bord est une erreur. Un joint de 4 ou 5 mm pardonnera ces imperfections et donnera un look plus authentique. Pour des tomettes, on peut même aller jusqu’à 8-10 mm pour un style rustique assumé.
4. Intégration et Pièges à Éviter par Pièce
Un beau carrelage, c’est bien. Un carrelage bien intégré, c’est mieux.
Dans la Cuisine
En crédence, un motif fort peut être sublime. Mais pensez pratique ! Un vrai carreau de ciment derrière la plaque de cuisson, même super bien traité, reste sensible aux projections d’huile. Une imitation en grès cérame vous donnera le même effet visuel, la tranquillité en plus. C’est un compromis que je conseille souvent.
Dans la Salle de Bain
Attention, zone à haut risque ! Un vrai carreau de ciment au sol, c’est possible, mais il faut un traitement hydrofuge et oléofuge impeccable, à renouveler tous les 2 ou 3 ans.
Avertissement : je déconseille FORTEMENT les vrais carreaux de ciment au sol d’une douche à l’italienne. Le vrai problème, ce sont les joints ! Le mortier à joint, même traité, reste la porte d’entrée pour l’eau et les gels douche qui, à la longue, vont l’attaquer et créer des problèmes d’humidité. Pour la zone de douche, optez pour un grès cérame avec un indice antidérapant (cherchez la norme R10 au minimum).
5. Entretien : La Clé de la Longévité
Le plus dur est fait, mais ce n’est pas fini. L’entretien conditionne la beauté de votre sol sur le long terme.
Le Traitement Initial (pour carreaux de ciment et tomettes)
Cette étape est cruciale. Voici un mini-tuto simple : 1. Attendez le séchage complet. Après la pose des joints, laissez le sol tranquille pendant au moins une semaine, voire plus s’il fait humide. 2. Saturez avec un bouche-pores. C’est un produit qui va imprégner le carreau pour le rendre moins « assoiffé ». Appliquez-le généreusement au rouleau ou au pinceau large jusqu’à ce que le carreau n’absorbe plus. Des produits comme le Fila MP90 ECO XTREME ou des solutions de chez Lithofin sont d’excellentes références. 3. Appliquez la finition. Le lendemain, une fois le bouche-pores bien sec, appliquez une finition protectrice hydrofuge et oléofuge. Elle protégera des taches du quotidien. Faites toujours un test sur un carreau non posé pour valider l’aspect final (mat, satiné…).
Le Nettoyage au Quotidien
La règle d’or : JAMAIS de produits acides ou de javel ! Pas de vinaigre, pas de citron, pas d’anticalcaire. Le meilleur allié de vos carreaux poreux, c’est le savon noir dilué dans de l’eau tiède. Il nettoie, nourrit et entretient la patine. Pour le grès cérame ? Zéro contrainte, il supporte tout.
6. Bricoleur ou Pro ? Quand Faut-il Déléguer ?
Je suis le premier à encourager le « fait maison ». Mais il faut être lucide.
Un projet pour un bon bricoleur : Poser une crédence de 2m² en grès cérame sur un mur sain et plat.
Quand appeler un pro devient indispensable : • Pour la pose de vrais carreaux de ciment ou de tomettes. Gérer les épaisseurs, la fragilité et le traitement, ça ne s’invente pas. • Si votre support n’est pas parfait (pas plat, fissuré…). • Pour une grande surface avec des motifs complexes ou un calepinage en tapis. • Si le poids est un enjeu. Les carreaux de ciment pèsent une tonne (environ 35-40 kg/m²). Sur un plancher d’étage, il faut s’assurer que la structure peut le supporter.
Et la question qui fâche : combien ça coûte ? Un carreleur professionnel vous facturera en général entre 40€ et 70€ le mètre carré pour la pose seule (hors fournitures et préparation complexe). C’est un budget, mais c’est souvent moins cher que de devoir tout refaire après une erreur.
Au final, ces carrelages sont bien plus qu’un simple sol. Ils apportent un cachet fou à une maison. En respectant le matériau et les bonnes techniques, vous n’installez pas juste un carrelage, vous créez un décor qui va vivre avec vous. Alors prenez votre temps, et pour un projet d’envergure, n’ayez pas peur de demander conseil. C’est le secret d’un chantier réussi et d’un résultat qui vous donnera le sourire tous les jours.
Galerie d’inspiration
Pour l’entretien quotidien de vos vrais carreaux de ciment, oubliez les détergents agressifs. Le secret, transmis de génération en génération, est le savon noir ou le savon de Marseille dilué dans de l’eau tiède. Il nettoie en douceur et nourrit le carreau, créant une patine protectrice qui l’embellit avec le temps.
Le carreau de ciment, tel que nous le connaissons, a été développé dans le sud de la France, à Viviers en Ardèche, vers 1850. Il offrait une alternative créative et moins coûteuse aux sols en marbre ou en pierre naturelle de l’époque.
Le point qui change tout : Le double encollage. Pour les carreaux de ciment ou les tomettes de plus de 20×20 cm, c’est indispensable. Il s’agit d’appliquer de la colle-mortier à la fois sur le sol et au dos du carreau. Résultat : une adhérence parfaite, aucun vide d’air, et une solidité à toute épreuve pour des décennies.
Une tache de vin ou de gras sur vos carreaux tout neufs ?
Pas de panique. Sur un carreau de ciment bien traité, la tache restera en surface. Agissez vite : absorbez le liquide avec un papier essuie-tout. Puis, préparez une pâte avec de la terre de Sommières et un peu d’eau. Appliquez, laissez sécher plusieurs heures, puis brossez et aspirez. La poudre aura bu la tache.
Envie de délimiter un espace sans monter de cloisons ? Créez un
Une surface parfaitement plane.
Des joints réguliers et précis.
Une vision globale du rendu final avant de coller.
Le secret ? La pose à blanc ! Avant toute application de colle, disposez tous vos carreaux au sol. C’est l’étape cruciale pour vérifier l’harmonie des motifs et anticiper les coupes.
Vrai carreau de ciment : Artisanal, mat, velouté au toucher. Ses couleurs profondes viennent de la matière elle-même. Son charme réside dans ses petites imperfections. Il demande un traitement hydrofuge/oléofuge impératif.
Grès cérame imitation : Industriel, résistant, non poreux. Le motif est une impression numérique. Parfait pour les zones à très fort passage ou les budgets plus serrés. Ne nécessite aucun traitement spécifique.
Le choix dépend de votre priorité : l’âme et la patine du temps, ou la facilité d’entretien absolue.
La couleur du joint est aussi importante que le carreau lui-même. Un joint gris ciment classique (type Weber & Broutin) soulignera l’authenticité et le côté traditionnel. Un joint blanc ou très clair apportera de la lumière et un look plus graphique, voire contemporain, surtout avec des motifs noir et blanc.
Saviez-vous que la fabrication d’un carreau de ciment authentique ne nécessite aucune cuisson ? Sa solidification, appelée
Comment marier un sol ancien avec un parquet ?
La transition est un détail clé. Pour un rendu net et élégant, optez pour un profilé en laiton ou en acier noir très fin. Il marque la jonction tout en soulignant les deux matériaux. Une autre option, plus organique, est de créer une
Le charme des tomettes anciennes réside dans leur patine. Chaque éclat, chaque variation de couleur raconte une histoire. Pour les préserver, nourrissez-les une à deux fois par an avec un mélange d’huile de lin et d’essence de térébenthine. Elles retrouveront leur éclat et leur imperméabilité naturelle.
Consultez les sites de déstockage spécialisés comme Destock-Carrelage.
Visitez les fins de série chez les fabricants renommés (Mosaïc del Sur, Carocim).
Pensez aux carreaux
Attention, produit interdit : Le vinaigre blanc. Son acidité attaque directement le ciment et le calcaire de vos carreaux ou de vos joints. Il crée des taches ternes et blanchâtres irrécupérables en dissolvant la couche superficielle du carreau. À bannir absolument !
La tendance est au détournement. Utilisez un alignement de 3 ou 4 carreaux de ciment pour créer une crédence de lavabo originale dans un WC d’invités. C’est une touche de caractère qui demande peu de matériel pour un impact visuel maximal.
Tomettes hexagonales : Elles évoquent la maison de campagne, la Provence. Leur forme crée un dynamisme naturel et un calepinage en
Selon une étude du secteur, la demande pour les carreaux de ciment authentiques a augmenté de plus de 40% ces cinq dernières années, signe d’un retour en force des matériaux durables et artisanaux.
Cette popularité s’explique par une quête d’authenticité et de personnalisation. Face aux produits standardisés, le carreau de ciment offre une infinité de motifs et de couleurs, permettant à chacun de créer un intérieur qui ne ressemble à aucun autre.
Ne jetez pas les chutes ou les carreaux cassés !
Concassez-les pour créer une mosaïque personnalisée sur un plateau de table de jardin.
Utilisez un carreau intact comme dessous-de-plat design.
Collez un petit patin de feutre dessous pour en faire un presse-papiers unique sur un bureau.
Le calepinage, c’est l’art de disposer les carreaux. Pour des tomettes rectangulaires, ne vous limitez pas à la pose droite. Essayez une pose en chevrons (ou
Calcul de quantité : Mesurez votre surface en m², puis ajoutez systématiquement entre 10% et 15% de plus. Ce surplus est essentiel pour couvrir les pertes dues aux coupes (surtout pour les poses en diagonale ou les motifs complexes) et pour garder quelques carreaux de rechange en cas de réparation future.
Une fraîcheur bienvenue sous les pieds en été.
Une douceur mate et veloutée, presque minérale.
Le son clair et authentique des pas sur la terre cuite.
Le secret ? C’est l’inertie thermique et la finition non émaillée de ces matériaux. Ils stockent la fraîcheur et offrent un contact direct avec une matière brute, naturelle, qui éveille les sens.
Point crucial avant de commander : L’échantillon. Les couleurs des carreaux de ciment peuvent varier légèrement d’un bain de production à l’autre, et les photos sur écran sont souvent trompeuses. Commandez toujours un ou deux carreaux pour valider la teinte et la texture dans votre propre lumière ambiante.
Une tomette en terre cuite bien posée et entretenue peut facilement durer plus de 100 ans. On en retrouve en parfait état dans des bâtisses datant du XVIIIe siècle.
Joint fin ou joint large pour des tomettes ?
Pour un look rustique et authentique, un joint plus large (5-8 mm) de couleur paille ou terre de Sienne est idéal, il rappelle les techniques de pose anciennes. Pour un rendu plus contemporain et épuré, préférez un joint fin (2-3 mm) de couleur grise, qui mettra en valeur la forme de la tomette elle-même.
L’erreur de débutant : Traiter les carreaux AVANT la pose des joints. Le traitement hydrofuge bouche les pores du carreau, empêchant le mortier-joint de bien y adhérer. La règle d’or : on pose, on nettoie le voile de ciment, on fait les joints, on nettoie à nouveau, on laisse sécher parfaitement, et SEULEMENT ENSUITE, on traite.
Architecte d'Intérieur & Passionnée de Rénovation Ce qui l'anime : Mobilier sur mesure, Projets cuisine & bain, Solutions gain de place
Marion a grandi entourée d'artisans – son père était ébéniste et sa mère décoratrice. Cette immersion précoce lui a donné un regard unique sur l'aménagement intérieur. Aujourd'hui, elle partage son temps entre la conception de projets pour ses clients et l'écriture. Sa spécialité ? Transformer les contraintes en opportunités créatives. Chaque petit espace cache selon elle un potentiel insoupçonné. Les week-ends, elle restaure des meubles anciens dans son atelier niçois, toujours accompagnée de son chat Picasso.