La Collection 8×8 de Chicago : Le Guide Complet (Sans Filtre) pour les Vrais Passionnés
Découvrez la fusion audacieuse de la mode et du sport avec la collection Jordan 8 x 8, une collaboration unique de créateurs de Chicago.

Quand j'ai vu les premières images de la collection Jordan 8 x 8, j'ai ressenti une vague d'excitation. Virgil Abloh et d'autres créateurs de Chicago unissent leur talent pour célébrer le NBA All Star Weekend. Cette capsule ne se contente pas de revisiter des classiques, elle crée un dialogue vibrant entre la culture urbaine et le style contemporain.
J’ai vu passer des milliers de paires de sneakers dans ma vie. Des collaborations de génie aux plantages monumentaux. Quand la collection 8×8 a été annoncée pour un grand événement sportif à Chicago, le petit monde de la basket s’est enflammé. Beaucoup n’y ont vu qu’une nouvelle sortie ultra-limitée, orchestrée par le créateur star d’Off-White. Mais honnêtement, pour nous, les gens du milieu, c’était bien plus profond.
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C’était une véritable lettre d’amour à une ville, racontée par ses propres créatifs. Alors, oubliez les articles de news et les applis de revente. Je vous emmène dans les coulisses pour décortiquer les matières, les histoires cachées derrière chaque couture et comprendre la vraie valeur de cette collection.
Le concept : 8×8, les artères de Chicago
Pour vraiment piger cette collection, il faut comprendre Chicago. C’est la ville qui est devenue la capitale mondiale du basket grâce à une légende, c’est vrai. Mais c’est aussi un patchwork incroyable de quartiers et de cultures. Le nom « 8×8 » n’a rien d’un hasard. Il fait écho aux huit lignes du métro de la ville, le fameux « L ».

Chaque ligne a sa propre couleur, son propre tracé, et traverse des quartiers aux ambiances uniques. L’idée de Jordan Brand a été brillante : confier à huit créateurs ou collectifs de Chicago le soin de s’approprier ces couleurs. Le projet a rassemblé des profils très différents : la star mondiale du design, une créatrice de mode en vue, un collectif caritatif influent, une boutique de sneakers respectée, un média musical, un programme de mentorat… Chacun a pu raconter sa vision de la ville. C’est un portrait authentique, bien plus puissant qu’un simple logo.
Franchement, c’est une démarche qui force le respect. La marque ne s’est pas imposée, elle a donné la parole. Elle a dit : « Voici Chicago, vu par les gens qui la font vivre ». La nuance est énorme et ça donne une légitimité que l’argent ne peut pas acheter.
La pièce maîtresse : La Air Jordan 5 x Off-White
Impossible de ne pas commencer par elle. C’est la paire qui a attiré toute la lumière. J’ai eu la chance de l’avoir en main bien avant sa sortie, et la première chose qui m’a marqué, c’est l’odeur. Pas l’odeur du cuir classique, non. Une odeur de plastique neuf, de textile technique, presque industrielle. C’est une vraie signature.

Un design qui raconte une histoire
Le choix du matériau principal est audacieux. On a troqué le nubuck du modèle original contre un textile synthétique noir, le TPE, qui est presque translucide par endroits. C’est le cœur de l’esthétique « déconstruite » du designer : on veut nous montrer la structure, les entrailles de la chaussure. Les fameux cercles sur les côtés, qu’on peut découper, sont une invitation à se l’approprier, à la customiser. C’est un pari esthétique avant tout, car ce TPE est plus fragile que le nubuck.
Et cette semelle pré-jaunie… Un débutant pourrait croire à un défaut, mais pour un collectionneur, c’est un clin d’œil génial. Ça imite l’oxydation naturelle des vieilles paires, un pont entre le neuf et le vintage. Le confort, lui, reste celui d’une Jordan 5 : ferme, stable, un morceau d’histoire aux pieds.
Les détails, c’est du 100% Off-White : le zip-tie, le « SHOELACES » sur les lacets, le texte industriel… On aime ou on déteste, mais c’est ce qui la rend unique. Le logo Nike Air au talon est la cerise sur le gâteau pour les puristes, un signe de respect envers le modèle d’époque.

Bon à savoir : Vendue à sa sortie autour de 225€, il faut aujourd’hui être prêt à débourser entre 800€ et 1500€ sur les plateformes de revente comme StockX ou Wethenew, selon la taille et l’état. Pour la pointure, pas de surprise, elle taille « true to size » (TTS), donc prenez votre taille habituelle. Si votre budget est plus serré mais que vous aimez le style, la Jordan 5 « Black Metallic » classique est une superbe alternative qui vous donnera des sensations similaires pour bien moins cher.
Les autres voix de Chicago : des pépites à ne pas manquer
Se focaliser uniquement sur la Off-White serait une grave erreur. Les autres paires de la collection sont de vraies réussites qui méritent qu’on s’y attarde.
La Air Jordan 1 Mid imaginée par une créatrice de mode locale est une des plus intéressantes. La chaussure est littéralement coupée en deux : cuir violet à l’avant, suède gris à l’arrière. C’est une pièce forte, qui symbolise peut-être la fusion de différents univers. Le suède est magnifique mais fragile. Petit conseil : avant même de la porter, passez un coup de bombe imperméabilisante (ça coûte 10-15€ chez des spécialistes comme Crep Protect) pour la protéger des taches. Ça vous évitera bien des drames.

Le collectif caritatif SocialWorks a, lui, choisi la Air Jordan 1 KO, une version en toile. Le bleu vif est un hommage direct à une des lignes de métro. Le choix de la toile (canvas) est très malin : c’est un matériau plus accessible, plus populaire, qui colle parfaitement à la mission du collectif. C’est une paire faite pour être portée dans la rue.
Enfin, le fait d’inclure SucceZZ, une boutique de sneakers respectée, sur une Air Jordan 10 est un geste fort. La paire arbore le drapeau de Chicago à l’arrière, un détail pour les vrais connaisseurs. Ça montre que Jordan Brand reconnaît l’importance des acteurs locaux dans la culture.
La collection textile, un complément de qualité
Qui dit grosse sortie sneakers dit collection de vêtements. J’ai pu tâter le sweat Off-White : le coton est lourd, dense, une vraie pièce de qualité. Les impressions en sérigraphie sont épaisses et devraient bien tenir. Attention au lavage : toujours à l’envers et à froid pour préserver les motifs !
Côté coupe, c’est du Off-White pur jus : ample, voire oversize. Si vous faites 1m80, une taille M sera largement suffisante pour un look normal. Le prix était élevé, c’est sûr (autour de 150-200€ pour un hoodie), mais on paie le design et une vraie qualité de fabrication.
Conseils de pro : Acheter, vérifier et entretenir
C’est bien beau de rêver devant, mais comment mettre la main dessus ? Et surtout, comment ne pas se faire avoir ?
La dure réalité de l’achat
Les sorties sur l’appli SNKRS sont des loteries. Vos chances sont infimes. Le plus simple, mais aussi le plus cher, reste le marché de la revente. Passez par des plateformes reconnues qui authentifient les paires (StockX, GOAT, Klekt, Wethenew…). Vous paierez plus cher, mais c’est le prix de la tranquillité.
L’art de repérer une contrefaçon (Legit Check)
Ça demande de l’œil, mais voici des points clés pour la Jordan 5 Off-White :
- La boîte : Elle doit être parfaite. Une police de caractère floue sur l’étiquette est un très mauvais signe.
- L’odeur : Les contrefaçons empestent la colle chimique bon marché. La vraie a une odeur plus « propre » de plastique neuf.
- Les coutures : Sur une vraie, elles sont nettes et régulières. Des fils qui dépassent, c’est non.
- Le mot « AIR » sur la semelle : C’est LE détail. Ouvrez une photo d’une paire authentique sur GOAT et comparez. Sur les fakes, il est souvent décalé de quelques millimètres.
- Le Jumpman sur la languette : Il doit être brodé proprement, sans doigts qui fusionnent.
- Astuce d’expert : Une petite lampe à lumière UV peut révéler des marques de stylo ou des traces de colle invisibles, souvent présentes sur les fakes.
Au moindre doute, ne prenez aucun risque. Mieux vaut rater une « affaire » que de se retrouver avec une fausse paire à 800€.
Entretenir ses trésors
Si vous avez la chance d’en posséder une, traitez-la bien. JAMAIS de machine à laver. Pour le textile de la Jordan 5, une brosse douce et un nettoyant spécial sneakers (ceux de Jason Markk sont excellents) feront l’affaire. Pour le reste, gardez vos paires dans leur boîte, à l’abri du soleil qui fait jaunir les semelles. Et si vous les portez, des embauchoirs en cèdre après chaque utilisation aideront à garder la forme et à absorber l’humidité.
Un dernier mot sur la sécurité
La passion, c’est bien, mais gardez la tête froide. Les arnaques sur les réseaux sociaux sont partout. Ne payez jamais un inconnu par un virement non sécurisé. Si vous faites une remise en main propre, choisissez un lieu public animé et venez accompagné.
Et s’il vous plaît, n’oubliez pas que ce ne sont que des chaussures. Ce n’est pas un investissement financier. Le marché est volatile et la hype peut s’effondrer. Achetez une paire parce que vous l’aimez, pas pour devenir riche. C’est une passion, pas un plan de carrière.
Une collection qui a du sens
Au final, la collection 8×8 était bien plus qu’une simple série de produits. C’était un projet culturel intelligent, qui a utilisé la puissance d’une marque iconique pour mettre en lumière la créativité d’une ville. La Jordan 5 Off-White est une pièce d’histoire du design, c’est certain. Mais les créations des autres talents locaux sont peut-être encore plus précieuses. Elles sont le témoignage authentique du cœur battant de Chicago. Et c’est cette authenticité, au fond, qui n’a pas de prix.