Le Piercing à l’Arcade : Le Guide Complet Pour Ne Pas Se Rater
Le piercing à l’arcade, on en parle ?
Ah, le piercing à l’arcade… C’est un de ces classiques qui ne se démodent jamais. Un petit quelque chose qui souligne le regard, qui donne du caractère sans en faire des tonnes. Franchement, c’est un excellent choix pour un premier piercing au visage. Mais attention, « classique » ne veut pas dire « à prendre à la légère ».
Contenu de la page
- Le piercing à l’arcade, on en parle ?
- Partie 1 : La technique derrière un piercing réussi
- Partie 2 : Le déroulement des opérations
- Partie 3 : La cicatrisation, un marathon, pas un sprint
- Partie 4 : Au secours, mon piercing est bizarre !
- Partie 5 : La vie avec votre piercing
- Un piercing, c’est un engagement
- Galerie d’inspiration
Depuis des années que je suis dans le métier, j’ai vu beaucoup de choses. Des piercings magnifiques qui vieillissent superbement, et d’autres… qui virent au cauchemar. La différence entre les deux ? L’information. C’est aussi simple que ça. Le but ici, c’est de vous donner toutes les cartes en main, comme si on discutait tranquillement au salon avant de se lancer. On va tout passer en revue, sans tabou, pour que votre piercing soit une réussite totale.
Avant tout : est-ce que c’est fait pour vous ?
Bonne question ! Tout le monde peut techniquement avoir un piercing à l’arcade, mais certains facteurs peuvent jouer. Pensez-y avant de vous décider :

- Votre anatomie : Avez-vous une arcade sourcilière assez proéminente, avec un pli de peau qu’on peut pincer facilement ? Si votre arcade est très plate, le piercing risque d’être plus superficiel et donc plus sujet au rejet. Un bon perceur vous donnera un avis honnête là-dessus.
- Portez-vous des lunettes ? Pensez à l’endroit où se posent vos montures. Un piercing mal placé pourrait frotter constamment contre elles, ce qui est la recette parfaite pour une irritation chronique. Amenez vos lunettes le jour J pour vérifier le placement avec le perceur !
- Votre style de vie : Si vous pratiquez un sport de contact (boxe, rugby, judo…) ou que votre travail implique de porter un casque, l’arcade peut être exposée à des chocs et des accrochages. Ce n’est pas rédhibitoire, mais ça demande plus de précautions.
Partie 1 : La technique derrière un piercing réussi
Un peu d’anatomie (promis, c’est pas ennuyeux)
Percer l’arcade, ce n’est pas juste traverser un bout de peau. Juste en dessous, il y a la crête osseuse de l’arcade et, plus important encore, des nerfs. Le plus connu est le nerf supra-orbitaire, qui passe à peu près au premier tiers du sourcil. Un professionnel expérimenté sait exactement où il se trouve et comment l’éviter. C’est l’une des raisons pour lesquelles on ne confie JAMAIS son visage à un amateur.

D’ailleurs, il faut savoir que le piercing à l’arcade est un piercing dit « de surface ». Contrairement au lobe de l’oreille, il a deux points d’entrée et de sortie sur une surface relativement plane. Qu’est-ce que ça change ? Eh bien, le corps a plus tendance à voir le bijou comme un corps étranger et à vouloir le « pousser » vers l’extérieur. C’est ce qu’on appelle la migration ou le rejet. Une technique de perçage impeccable et un bijou adapté sont donc vitaux pour minimiser ce risque.
Le choix du bijou : votre meilleur allié santé
Le choix du matériau pour votre premier bijou (celui de la pose) est non négociable. C’est l’investissement le plus important pour une bonne cicatrisation. Voici un petit tableau pour y voir plus clair :
Matériau | Idéal Pour… | Avantages | Inconvénients | Prix indicatif (bijou de pose) |
---|---|---|---|---|
Titane (Grade Implantable ASTM F-136) | Tout le monde, surtout les peaux sensibles. Le MEILLEUR choix pour la pose. | 100% biocompatible, ultra léger, sans nickel, favorise une cica rapide. | Un peu plus cher que l’acier. | 15€ – 30€ |
Acier Chirurgical (Grade Implantable ASTM F-138) | Les personnes qui savent ne pas être allergiques au nickel. | Moins cher, robuste. | Contient des traces de nickel (peut causer des allergies), plus lourd. | 10€ – 20€ |
Or (14 ou 18 carats, massif) | Le style, une fois la cicatrisation bien avancée. Possible en pose, mais moins courant. | Très esthétique, biocompatible s’il est de bonne qualité. | Cher, lourd (peut créer des tensions), l’or blanc contient souvent du nickel. | 40€ et + |
Ce qu’il faut fuir comme la peste : l’argent (qui s’oxyde et peut être toxique dans une plaie), les bijoux fantaisie de provenance inconnue, et tout ce qui est « plaqué » (le placage finit toujours par partir).

Partie 2 : Le déroulement des opérations
Le choix du studio : la base de tout
Avant même de penser à la douleur, le plus important est de trouver le bon salon. Un piercing pas cher, c’est souvent un piercing où on a fait des économies sur votre sécurité. Comptez entre 50€ et 80€ pour l’acte de piercing à l’arcade, bijou de pose en titane inclus. Si on vous propose 20€, fuyez.
Ce qu’il faut regarder :
- La propreté : Ça doit être impeccable, sans discussion.
- L’autoclave : C’est la machine qui stérilise le matériel. Il doit être visible et le perceur doit pouvoir vous montrer des preuves qu’il fonctionne (tests de spores).
- Les aiguilles : Elles doivent être à usage unique, stériles et déballées devant vous. Un perceur qui utilise un pistolet pour l’arcade est un charlatan, point final.
- Le contact : Le perceur prend le temps de vous parler ? Il répond à vos questions avec plaisir ? C’est bon signe. S’il vous expédie, c’est mauvais signe.

Le moment du piercing : à quoi s’attendre ?
Une fois le bon pro trouvé, tout va très vite. Après avoir discuté de l’emplacement et l’avoir validé avec vous dans un miroir, le perceur désinfecte la zone. Il enfile des gants, sort son matériel stérile… et c’est parti.
Et la question fatidique : est-ce que ça fait mal ?
Honnêtement, c’est très personnel, mais la plupart des gens sont surpris par la rapidité. Sur une échelle de 1 à 10, on est sur un 3 ou 4/10. C’est un pincement vif et intense qui dure une seconde, pas plus. C’est souvent moins pénible qu’un piercing au cartilage de l’oreille (comme le tragus). Le perceur vous demandera de prendre une grande inspiration et passera l’aiguille à l’expiration. C’est une technique qui aide à gérer la sensation.
Juste après, il insère le bijou, une petite barre courbée (on l’appelle une « banane »). On met toujours une barre un peu plus longue au début pour anticiper le gonflement. On ne met JAMAIS d’anneau en première pose, c’est le meilleur moyen de ruiner la cicatrisation.

Partie 3 : La cicatrisation, un marathon, pas un sprint
Ça y est, c’est fait ! Maintenant, la balle est dans votre camp. La cicatrisation complète d’une arcade prend entre 3 et 6 mois, parfois plus. Votre mission : garder la zone propre et la laisser tranquille.
Votre petite « liste de courses » pour la cica :
- Solution saline stérile en spray : C’est le top du top. On en trouve en pharmacie (marques comme Stérimar, Physiomer…) pour environ 5-8€.
- Compresses stériles non-tissées : Surtout pas de coton-tige ou de disque démaquillant, qui laissent des fibres. Une boîte coûte 4-7€.
Le protocole est simple : 1 à 2 nettoyages par jour maximum avec la solution saline. On pschitte, on laisse agir 2 minutes pour ramollir les petites croûtes (c’est de la lymphe, c’est normal !), on nettoie délicatement avec une compresse, on rince à l’eau claire et on sèche en tamponnant avec une autre compresse propre. C’est tout. N’utilisez ni alcool, ni Bétadine, ni crème.

À quoi s’attendre, semaine par semaine :
- Semaine 1 : C’est rouge, un peu gonflé et sensible. C’est la phase inflammatoire, tout est normal.
- Semaines 2-4 : Le gonflement se calme. Des croûtes jaunâtres se forment. Ne les arrachez pas, elles protègent la plaie et tomberont toutes seules.
- Mois 2-3 : Le piercing semble nickel de l’extérieur, mais il est encore très fragile à l’intérieur. C’est la période la plus piégeuse, car on a tendance à se relâcher.
- Mois 3-6+ : La sensibilité a normalement disparu. Le canal de peau est de plus en plus solide.
Les erreurs à éviter : le toucher tout le temps, dormir dessus, l’accrocher avec vos vêtements, aller à la piscine pendant les deux premiers mois, mettre du maquillage dessus.
Partie 4 : Au secours, mon piercing est bizarre !
Pas de panique. 9 fois sur 10, ce qui vous inquiète est une simple irritation et non une infection. Voici comment faire la différence :

Signes d’une IRRITATION | Signes d’une INFECTION (rare) |
---|---|
– Rougeur localisée – Léger gonflement – Sensible au toucher – Écoulement clair ou blanchâtre (lymphe) |
– Douleur intense, pulsatile – Rougeur très étendue et peau chaude – Gonflement important – Écoulement de pus épais, jaune/vert, malodorant – Parfois de la fièvre |
Cause : Un accrochage, une nuit passée dessus, un produit inadapté. | Cause : Contamination par des bactéries. |
Solution : Reprendre les soins à la lettre, identifier et supprimer la cause de l’irritation. Contacter son perceur. | Solution : NE PAS RETIRER LE BIJOU (risque d’abcès). Consulter un MÉDECIN immédiatement. C’est une urgence médicale. |
Et les fameuses « boules » ? Ce sont généralement des excroissances d’irritation, pas des chéloïdes. La cause est presque toujours une tension ou une humidité excessive. Le premier réflexe : retourner voir son perceur. Il saura vous conseiller.
Partie 5 : La vie avec votre piercing
Le « downsizing » : l’étape que vous ne devez pas sauter
Environ 1 à 2 mois après le perçage, une fois le gonflement initial totalement parti, il est CRUCIAL de retourner voir votre perceur. Pourquoi ? Pour changer la barre de pose (qui est longue) par une barre plus courte et parfaitement ajustée. C’est ce qu’on appelle le « downsizing ».

Une barre trop longue s’accroche plus, bouge plus, et peut faire migrer le piercing sur le long terme. Cette étape est la clé pour que votre piercing reste droit et en bonne santé. Comptez le prix d’un nouveau bijou (15-30€ pour du titane) ; le service est souvent offert ou facturé une somme modique.
Et si je dois l’enlever pour le travail ou le sport ?
C’est une angoisse fréquente. Pour des besoins ponctuels (scanner médical, entretien d’embauche), il existe des bijoux de rétention (ou « retainers ») en verre ou en bioplastique, qui sont quasi invisibles. Demandez conseil à votre perceur.
Mais attention : un piercing jeune (moins d’un an) peut se reboucher en quelques heures, voire quelques minutes ! Même un piercing mature peut se refermer. On ne laisse jamais un piercing « vide » très longtemps.
Varier les plaisirs : les autres options
Une fois bien cicatrisé (après 6 mois minimum), vous pourrez changer de bijou ! Anneaux, fers à cheval, piques… faites-vous plaisir. Il existe aussi des variations comme le double piercing à l’arcade (à faire en deux temps, idéalement) ou le piercing horizontal. Ce dernier est bien plus technique et a un taux de rejet plus élevé, il doit être réalisé par un perceur très, très expérimenté.

Un piercing, c’est un engagement
Voilà, vous savez presque tout ! Un piercing à l’arcade est un projet génial, mais c’est un acte réfléchi. Sa réussite repose sur trois piliers : un perceur compétent, un bijou de qualité, et votre propre sérieux dans les soins. Ne laissez jamais l’envie d’économiser quelques euros prendre le pas sur votre santé. Prenez le temps, posez des questions, et faites confiance aux professionnels. Votre futur piercing vous remerciera !
Galerie d’inspiration


Titane ou Acier Chirurgical ? Pour votre premier bijou, le choix est crucial. Le titane de grade implantable (ASTM F-136) est le standard absolu. Il est totalement biocompatible, sans nickel, et plus léger que l’acier, ce qui favorise une cicatrisation rapide et sans complication.
Et l’acier 316LVM ? Bien que souvent utilisé, il contient des traces de nickel qui peuvent causer des réactions allergiques chez les personnes sensibles. Il est aussi plus lourd, ce qui peut créer une tension sur un piercing frais.
Pour une première pose, le titane n’est pas une option, c’est une nécessité.

Le saviez-vous ? Un piercing à l’arcade est techniquement un piercing de surface. Son taux de rejet est donc légèrement plus élevé que celui d’un lobe d’oreille. Un bon placement et un bijou adapté sont vos meilleures assurances.

Comment savoir si mon piercing rejette ?
Le rejet est un processus lent et souvent indolore. Surveillez ces signes : la peau au-dessus de la barre s’amincit et devient translucide, le bijou semble de plus en plus visible sous la peau, et les trous d’entrée et de sortie s’écartent. Si vous avez un doute, consultez votre perceur sans tarder. Il vaut mieux retirer un bijou tôt que de garder une cicatrice importante.

- Une irritation minimale
- Un risque d’accrochage quasi nul
- Une cicatrisation plus sereine
Le secret ? Le downsizing. C’est le fait de remplacer votre barre de pose (intentionnellement plus longue pour accommoder le gonflement) par une barre plus courte et parfaitement ajustée, environ 4 à 8 semaines après le perçage. C’est une étape non-négociable !

L’esthétique de votre piercing ne se limite pas au bijou. La couleur du métal peut tout changer. Le titane peut être anodisé dans une vaste gamme de couleurs (or, rose, bleu, violet) sans aucun revêtement, ce qui le rend parfaitement sûr pour un piercing frais. Pour le noir, exigez un revêtement PVD sur du titane, beaucoup plus durable et sûr que de simples bijoux plaqués qui peuvent s’écailler.


« Un piercing à l’arcade doit suivre la ligne naturelle de l’ossature, pas la couper. C’est ce qui le rend élégant et intégré au visage, plutôt qu’un simple ajout. » – Propos d’un perceur expérimenté.
Cette philosophie explique pourquoi un professionnel prendra le temps de marquer le point avec vous, en vous faisant sourire ou froncer les sourcils. Le but est de trouver l’endroit qui bouge le moins et qui flatte le plus votre regard, que vous soyez au repos ou expressif.

Attention au piège du prix bas : Si un salon vous propose un piercing à l’arcade, bijou inclus, pour un prix dérisoire, méfiez-vous. Ce tarif cache souvent un bijou de mauvaise qualité (acier non certifié) ou des conditions d’hygiène approximatives. Un piercing de qualité a un coût : celui du matériel stérile à usage unique, du savoir-faire et d’un bijou biocompatible de marques comme NeoMetal ou Industrial Strength.

L’envie de passer à un anneau est fréquente, mais la patience est de mise. Avant d’envisager un anneau, votre piercing doit être TOTALEMENT cicatrisé, ce qui peut prendre de 3 à 6 mois, voire plus.
- Un anneau bouge et tourne beaucoup plus qu’une barre, ce qui peut irriter un canal de cicatrisation encore fragile.
- Le diamètre de l’anneau doit être parfaitement adapté pour ne pas créer de tension sur les trous.

Je l’ai accroché avec mon pull, que faire ?
Pas de panique, ça arrive. La première chose à faire est de nettoyer délicatement la zone avec une solution saline stérile (type NeilMed). Ne touchez pas trop, ne tentez pas de le remettre en place brutalement. Appliquez une compresse froide pendant quelques minutes pour calmer l’inflammation et surveillez dans les jours qui suivent. S’il reste rouge, gonflé ou douloureux, montrez-le à votre perceur.

Une fois cicatrisé, le piercing à l’arcade offre une multitude de styles. Pensez aux combinaisons : un double piercing vertical pour un look audacieux, ou l’association d’un piercing à l’arcade avec un piercing au septum pour un équilibre des lignes du visage. C’est un élément qui dialogue avec vos autres bijoux pour créer une signature visuelle unique.


- N’utilisez JAMAIS d’alcool, d’eau oxygénée ou de Bétadine. Ces produits sont beaucoup trop agressifs et détruisent les cellules qui aident à la cicatrisation.
- Évitez les crèmes antibiotiques en vente libre. Elles peuvent étouffer le piercing et créer un environnement humide propice aux bactéries.
- Ne tournez pas le bijou. Cette vieille croyance irrite le canal et y introduit des germes. Laissez-le tranquille.

Plus de 15% de la population européenne présente une sensibilité au nickel.
Ce chiffre explique pourquoi tant de perceurs refusent aujourd’hui de poser autre chose que du titane de grade implantable. C’est une mesure de précaution simple qui évite la majorité des problèmes de réactions cutanées, de démangeaisons et de mauvaise cicatrisation. Pour votre visage, ne prenez aucun risque.

La tendance est au piercing horizontal ! Placé juste au-dessus du sourcil, il suit la ligne de l’arcade pour un effet plus subtil et étiré. Il est réalisé avec une barre de surface spécifique (surface bar) et non une banane classique, pour limiter la tension sur la peau et réduire les risques de rejet. C’est un choix moderne qui souligne le regard de manière originale.

Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’un bon bijou. Une simple bille peut être remplacée par un cabochon en opale, une pierre plate ou une forme géométrique pour transformer complètement votre look sans changer de piercing.

Option A – Solution Saline : C’est la méthode reine. Un spray de solution saline stérile (0,9% de chlorure de sodium) est isotonique, ce qui signifie qu’il n’agresse pas les cellules. Il nettoie en douceur et rince les croûtes sans contact direct.
Option B – Savon pH neutre : Moins idéal. Il peut laisser des résidus s’il est mal rincé et a tendance à assécher la peau, ce qui peut ralentir la cicatrisation. À n’utiliser que si la solution saline n’est pas disponible.
Le verdict : un spray stérile est plus pratique, plus sûr et plus efficace.


- Une cicatrisation plus rapide.
- Moins de complications.
- Un piercing plus sain sur le long terme.
La méthode ? C’est le LITHA : « Leave It The Hell Alone ». En dehors des nettoyages biquotidiens à la solution saline, la meilleure chose à faire pour votre piercing est de ne rien faire. Ne le touchez pas, ne dormez pas dessus, ne jouez pas avec. Votre corps sait comment cicatriser, donnez-lui juste un environnement propre et paisible.

Puis-je me maquiller avec mon nouveau piercing ?
Il est impératif d’éviter tout produit cosmétique (fond de teint, poudre, anticernes, fard à paupières) directement sur et autour du piercing pendant toute la phase de cicatrisation. Les particules peuvent s’infiltrer dans le canal, provoquer des infections ou des irritations sévères. Faites un large cercle de sécurité autour de la zone.

Le placement standard est vertical, au dernier tiers externe du sourcil. Mais il existe des variations :
- Le piercing horizontal : Placé au-dessus du sourcil, pour un look plus graphique.
- L’anti-eyebrow : Un piercing de surface placé sous l’œil, sur l’os de la pommette, qui vient en miroir du piercing à l’arcade.
- Le multiple : Deux ou trois piercings alignés sur la même arcade pour un effet plus marqué.

Popularisé dans les années 80 et 90 par les cultures punk et grunge, le piercing à l’arcade était un symbole de rébellion et d’anticonformisme.
Aujourd’hui, il s’est largement démocratisé. Il n’est plus l’apanage d’une contre-culture mais un accessoire de mode à part entière, capable de s’adapter à des styles très différents, du plus rock au plus chic, simplement en changeant le bijou.

Le moment juste après le perçage est unique. Une sensation de chaleur, un léger pincement qui s’estompe vite, remplacé par la conscience d’avoir ce petit poids métallique qui souligne désormais votre regard. C’est un mélange d’adrénaline et d’excitation, le premier regard dans le miroir qui confirme que oui, c’est bien vous, en un peu plus audacieux.


Point important : Pensez à vos lunettes ! Si vous en portez, amenez-les impérativement le jour du rendez-vous. Le perceur doit marquer le point de perçage en tenant compte de l’endroit où repose votre monture. Un frottement constant, même léger, est la garantie d’une irritation chronique et d’une mauvaise cicatrisation. C’est un détail qui change tout.

- Pour un look discret : Optez pour une petite banane en titane avec des billes de 2.5 ou 3mm, couleur argent ou anodisée or rose.
- Pour un style affirmé : Une barre avec des pointes (spikes) est un classique. Le noir (en titane PVD) donne un côté rock instantané.
- Pour une touche d’originalité : Changez les billes pour des cabochons en pierre de lune, en turquoise ou des formes comme des étoiles ou des disques plats de chez Anatometal.

Barbell droit : Inadapté et dangereux. La forme droite exerce une pression énorme sur les tissus d’une zone courbe comme l’arcade, menant presque inévitablement au rejet et à une vilaine cicatrice.
Barbell courbe (banane) : La forme parfaite. Elle épouse la courbe naturelle de l’arcade, réduisant la tension et favorisant une cicatrisation saine. C’est le seul type de bijou à utiliser pour une première pose.
Ne laissez jamais un perceur vous poser une barre droite à l’arcade.

Cicatrisation initiale : 6 à 8 semaines. Cicatrisation complète : 3 à 6 mois.
La première phase correspond à la fermeture du canal. Le piercing n’est plus une plaie ouverte mais il reste extrêmement fragile. La seconde phase est la consolidation interne des tissus. Ce n’est qu’après cette période complète que vous pourrez envisager de changer de bijou vous-même ou d’opter pour un anneau, toujours avec précaution.
N’oubliez pas l’impact sur votre routine. Les premières semaines, il faudra faire attention en enfilant un t-shirt, en vous essuyant le visage avec une serviette (privilégiez le papier absorbant à tamponner doucement) ou en dormant. Le but est de limiter au maximum les accrochages et les pressions sur la zone. Une taie d’oreiller propre changée régulièrement est aussi une excellente habitude à prendre.