Crocheter un bonnet parfait : Le guide complet, des astuces de pro aux erreurs à éviter
Osez le bonnet en crochet ! Cet accessoire vintage n’a jamais été aussi tendance pour ajouter une touche unique à votre look.

Le crochet a toujours fait vibrer ma créativité. Enfant, je regardais ma grand-mère manier son crochet avec une aisance incroyable, créant des pièces uniques. Qui aurait pensé qu'un simple bonnet pourrait réinventer notre style, qu'il soit d'hiver ou d'été ? Plongez dans l'univers cosy et chic de ces bonnets, et laissez-vous séduire par leurs multiples facettes !
On va être honnêtes, mon tout premier bonnet au crochet était une petite catastrophe. Rigide, un peu difforme, et avec un choix de couleurs… disons, audacieux. Je l’ai toujours, d’ailleurs. Il me rappelle que même les pros ont commencé par être de parfaits débutants.
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Aujourd’hui, après avoir crocheté un nombre incalculable de bonnets, je peux vous le dire : réussir un bonnet, ce n’est pas de la sorcellerie. C’est une question de méthode, de compréhension de la matière et de quelques secrets d’atelier que j’ai bien l’intention de partager avec vous.
Le bonnet, c’est souvent le premier vrai projet en 3D qu’on aborde. Il nous apprend à travailler en rond, à gérer les augmentations et nous fait comprendre l’importance capitale des finitions. Alors, oubliez les accessoires de fast-fashion. On va créer ensemble une pièce durable, confortable et qui vous ira comme un gant. Un bonnet qui raconte une histoire : celle de vos mains.

1. Le point de départ : choisir le bon fil (et le bon crochet !)
Tout commence ici. Le choix du fil, c’est l’âme de votre bonnet. Un mauvais fil peut ruiner le plus beau des modèles, tandis qu’un fil de qualité peut transformer un projet tout simple en une pièce magnifique. Chaque fibre a sa personnalité, ses avantages et ses inconvénients.
Pour y voir plus clair, voici un petit tableau récapitulatif :
Caractéristique | Laine (Mérinos, Alpaga) | Coton | Acrylique & Mélanges |
---|---|---|---|
Chaleur | Excellente, idéale pour l’hiver. | Moyenne, parfaite pour la mi-saison. | Variable, peut faire transpirer. |
Élasticité | Très bonne, le bonnet garde sa forme. | Faible, a tendance à se détendre. | Bonne, mais peut devenir lâche. |
Entretien | Lavage à la main obligatoire. | Facile, passe en machine (cycle doux). | Très facile, passe en machine et sèche vite. |
Budget | Élevé (8€ – 15€ la pelote de qualité). | Abordable (4€ – 8€ la pelote). | Très économique (2€ – 5€ la pelote). |
Mon conseil perso : Pour un premier bonnet d’hiver, un mélange laine/acrylique est un super compromis. Vous aurez la chaleur et un peu de la noblesse de la laine, avec la facilité d’entretien et le prix doux de l’acrylique.
Et le crochet dans tout ça ?
L’étiquette de la pelote vous donnera une taille de crochet recommandée. C’est un bon point de départ. Un crochet en alu de base vous coûtera 2-3€ dans n’importe quelle mercerie ou en grande surface. Si vous sentez que vous devenez accro (et ça arrive vite !), investir dans un crochet ergonomique pour environ 8€ à 12€ peut vraiment changer votre confort de travail. Pensez-y !

L’étape cruciale (et souvent zappée) : l’échantillon !
Je sais, c’est la corvée. On a juste envie de commencer le bonnet ! Mais croyez-moi, crocheter un petit carré de 10×10 cm, c’est 15 minutes qui peuvent vous sauver des heures de frustration et un bonnet trop grand ou trop petit. C’est la SEULE façon de vérifier que votre tension correspond au résultat attendu. C’est une étape non négociable dans un atelier pro.
2. Les bases techniques pour un bonnet qui a de l’allure
Construire un bonnet, c’est un peu comme un jeu de construction. Chaque étape s’appuie sur la précédente.
Le démarrage : cercle magique ou chaînette ?
Pour un sommet de bonnet impeccable, le cercle magique est roi. Il permet de resserrer le trou de départ jusqu’à le fermer complètement. Le résultat est net et professionnel. L’astuce pour qu’il ne se rouvre jamais ? Une fois le bonnet fini, rentrez le fil de départ en le passant plusieurs fois dans des directions opposées à la base des premières mailles. Ça ne bougera plus, promis.

La méthode de la chaînette fermée en rond est plus simple pour les grands débutants. Elle laisse un petit trou, mais si vous prévoyez de mettre un pompon, personne n’y verra rien !
La géométrie du bonnet : la magie des augmentations
Pour que le sommet de votre bonnet soit bien plat, il faut augmenter de façon régulière. En général, on ajoute le même nombre de mailles à chaque tour (par exemple, 6 augmentations pour un bonnet en mailles serrées, ou 8-10 pour un bonnet en demi-brides).
Attention, le piège du débutant ! Si vous faites toujours vos augmentations exactement au-dessus de celles du tour précédent, vous n’obtiendrez pas un cercle, mais un hexagone (ou un octogone). Ça se voit !
L’astuce de pro : Décalez vos augmentations à chaque tour ! Par exemple, pour un tour qui demande 3 mailles, 1 augmentation, vous pouvez commencer par faire 1 augmentation, puis continuer avec 3 mailles, 1 augmentation. Ce simple décalage brise la symétrie et vous garantit un cercle parfait.

3. Pas à pas : on crochète un bonnet adulte classique
Allez, on passe à la pratique ! Prenons un exemple concret pour un bonnet taille adulte (tour de tête 56-58 cm).
La petite liste de courses :
- FIL : 1 seule pelote (100g) de fil de type Aran ou Worsted. Des marques comme Drops Nepal ou Paintbox Yarns Wool Mix Aran sont de supers options, faciles à trouver en ligne ou en mercerie pour moins de 10€.
- CROCHET : Taille 5 mm (ou la taille recommandée sur votre pelote).
- MATÉRIEL : Une paire de ciseaux, une aiguille à laine (indispensable pour les finitions) et un mètre ruban.
Comptez entre 2 et 4 heures pour ce projet si vous êtes à l’aise avec les bases. Parfait pour une ou deux soirées tranquilles.
Étape 1 : Le sommet plat (la couronne)
On commence à crocheter en rond avec des augmentations régulières. La question, c’est : quand est-ce qu’on arrête ? C’est là que votre mètre ruban intervient. Vous devez continuer jusqu’à ce que le diamètre de votre disque plat atteigne une certaine taille. Pour vous aider, voici un petit guide :

Taille | Tour de tête | Diamètre du disque plat | Hauteur totale du bonnet |
---|---|---|---|
Bébé (0-6 mois) | 35-40 cm | ~11-13 cm | ~15 cm |
Enfant (3-10 ans) | 48-52 cm | ~15-16,5 cm | ~20 cm |
Adulte (standard) | 54-57 cm | ~17-18 cm | ~22 cm |
Adulte (large) | 58-61 cm | ~18,5-19,5 cm | ~23 cm |
Étape 2 : Le corps du bonnet
Une fois le bon diamètre atteint, c’est la partie facile : on arrête complètement les augmentations ! Continuez simplement à crocheter en faisant une maille dans chaque maille. Votre travail va naturellement commencer à former les côtés du bonnet. Crochetez tout droit jusqu’à atteindre la hauteur totale indiquée dans le tableau.

Étape 3 : La bordure et les finitions PRO
La bordure doit être un peu plus serrée pour que le bonnet tienne bien en place. Une bordure en côtes (en alternant des mailles en relief avant et arrière) est idéale pour ça. C’est un point qui donne une super élasticité. Si vous ne connaissez pas, pas de panique ! Cherchez « tuto crochet maille en relief » en vidéo, c’est très facile à apprendre.
Et maintenant, l’étape qui sépare un travail d’amateur d’un travail de pro : les finitions.
- Rentrez ces fils ! Avec une aiguille à laine, pas de nœud ! Tissez le fil sur plusieurs centimètres à l’intérieur du bonnet, en changeant de direction. C’est la garantie que rien ne se défera.
- Le blocage (pour les fibres naturelles) : C’est l’étape magique. Trempez votre bonnet en laine dans de l’eau tiède, essorez-le doucement dans une serviette, puis mettez-le en forme sur un ballon ou un saladier pour le laisser sécher. Honnêtement, l’avant/après est bluffant. Votre bonnet passe de « fait-main un peu bancal » à « pièce de créateur ». Les mailles s’alignent, la texture s’adoucit… Ne sautez pas cette étape !

4. Pour aller plus loin : sécurité et entretien
Un dernier mot, mais pas des moindres, sur la responsabilité de l’artisan.
Sécurité pour les enfants : non négociable !
Si votre bonnet est pour un bébé ou un jeune enfant, la sécurité est LA priorité. Pas de boutons, de perles ou de petits éléments qui pourraient être arrachés et avalés. Préférez des détails brodés. Si vous mettez un pompon, cousez-le de manière ultra-solide, en passant le fil plusieurs fois à travers les mailles du bonnet. On ne plaisante pas avec ça.
Prendre soin de votre création (et de vous !)
Un bonnet fait main se lave… à la main. Surtout la laine. Eau tiède, lessive douce, et séchage à plat pour qu’il garde sa forme. Pensez aussi à vous ! Le crochet peut être répétitif. Faites des pauses, étirez vos poignets, et asseyez-vous confortablement avec un bon éclairage.
Au final, crocheter un bonnet, c’est tellement plus que suivre des instructions. C’est un dialogue entre vos mains et la matière. C’est un moment de détente et de concentration. Chaque maille est une petite victoire. Alors, lancez-vous ! Votre premier bonnet ne sera peut-être pas parfait, mais il sera le vôtre. Et le suivant sera encore meilleur.

Galerie d’inspiration


La tension est votre signature. Deux personnes suivant le même patron avec le même fil n’obtiendront jamais exactement le même résultat. Ne vous battez pas contre votre tension naturelle, mais apprenez à la connaître. Réalisez toujours un échantillon et ajustez la taille du crochet, pas votre façon de tenir le fil. C’est le secret d’un rendu régulier et professionnel.


Le saviez-vous ? Une seule fibre de laine mérinos peut être pliée plus de 20 000 fois sans casser, contre environ 3 000 fois pour le coton. C’est cette résilience qui aide votre bonnet à conserver sa forme saison après saison.


Mon bonnet est trop serré, que faire ?
C’est une erreur classique ! Souvent, le problème vient de la bande de côtes (le bord du bonnet). Si vous utilisez des mailles serrées ou des brides en relief, elles ont moins d’élasticité. Pour un confort maximal, essayez une bande de côtes réalisée à part en mailles coulées dans le brin arrière, puis cousez-la au corps du bonnet. La différence d’élasticité est bluffante.


Le choix du crochet a un impact direct sur votre confort et la régularité des mailles. Les crochets ergonomiques, comme les Clover Amour ou les Tulip Etimo Red, avec leur manche en silicone souple, réduisent la fatigue et permettent une meilleure glisse du fil, surtout avec des fibres naturelles qui peuvent accrocher sur l’aluminium basique.

L’erreur du débutant : l’effet


Envie de texture ? Allez au-delà de la maille serrée.
- Le point de noisette (puff stitch) : crée des
Laine véritable : Inégalable pour la chaleur et l’élasticité. Demande un lavage délicat à la main pour éviter le feutrage. Parfaite pour les grands froids.
Acrylique de qualité (type Stylecraft, Paintbox) : Hypoallergénique, lavable en machine et économique. Moins respirante mais idéale pour les cadeaux et les bonnets d’enfants.
Le choix dépend de l’usage : le luxe de la laine pour soi, la praticité de l’acrylique pour le quotidien.
- Une finition impeccable.
- Un ajustement parfait au crâne.
- Aucun trou disgracieux au sommet.
Le secret ? Le cercle magique. Cette technique permet de démarrer votre bonnet en rond avec un centre totalement refermable. C’est la signature d’un travail soigné dès le premier tour.
Selon la Fondation Ellen MacArthur, l’équivalent d’un camion poubelle de textiles est mis en décharge ou incinéré chaque seconde dans le monde.
Créer son propre bonnet, ce n’est pas seulement un loisir. C’est un petit acte de résistance. Vous choisissez une matière durable, vous y mettez votre temps et votre savoir-faire, et vous obtenez une pièce conçue pour durer, loin du cycle de la mode jetable.
Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’un pompon bien fait. Il peut transformer un bonnet simple en une pièce de caractère.
- Le pompon en laine : classique et personnalisable. Utilisez un
Pour une touche finale professionnelle, pensez aux étiquettes. Une petite pastille en cuir, en liège ou en bois gravée d’un simple
Comment être sûr d’avoir la bonne taille ?
Oubliez les tailles S, M, L génériques. Le secret est la mesure du
Le conseil pour les fils multicolores : Les laines à cycles de couleurs longs (type
Votre bonnet est terminé mais il a l’air un peu… rigide ? C’est l’heure du blocage !
- Lavez-le délicatement avec une lessive pour laine (comme Eucalan ou Soak).
- Essorez-le sans tordre dans une serviette.
- Placez-le sur un ballon de baudruche légèrement gonflé ou une tête en polystyrène.
- Laissez-le sécher complètement.
Cette étape détend les fibres, révèle la beauté des points et donne au bonnet sa forme finale et son tombé parfait.
Pour un bonnet de mi-saison ou pour les personnes allergiques à la laine, pensez aux alternatives végétales. Le fil de bambou offre un drapé soyeux et une légère brillance, tandis qu’un mélange coton-Tencel (fibre de bois) sera incroyablement doux et respirant. Attention, ces fibres étant moins élastiques, il est crucial de bien réussir sa bande de côtes pour l’ajustement.
La tendance forte du moment, c’est le bonnet
Pourquoi le bord de mon bonnet ondule-t-il ?
Si le bord de votre bonnet ressemble à une laitue, vous avez fait trop d’augmentations, trop vite. Ce n’est pas un problème de tension, mais de mathématiques ! Le nombre d’augmentations par tour doit être constant (généralement 6 pour des mailles serrées, 12 pour des brides) et suffisant pour que le cercle reste plat, sans plus. Si ça ondule, défaites quelques rangs et espacez davantage vos augmentations.
- Réaliser des projets colorés sans acheter 10 pelotes.
- Donner une seconde vie à chaque centimètre de fil.
- Créer un design unique que personne d’autre n’aura.
La solution ? Le bonnet rayé en
Le détail qui change tout : le dernier rang. Au lieu de finir avec une simple maille coulée, essayez un rang de
Un bonnet fait main peut nécessiter entre 200 et 400 mètres de fil. C’est l’équivalent de 2 à 4 terrains de football de pur potentiel créatif !
Cette longueur de fil, passée entre vos doigts, maille après maille, se transforme en chaleur et en réconfort. C’est la magie tangible du crochet : transformer un simple fil en un objet qui a une âme.
Le crochet, c’est aussi un moment pour soi. Le rythme répétitif des mailles qui s’enchaînent a un effet quasi méditatif, prouvé pour réduire le stress et l’anxiété. Alors, en créant votre bonnet, vous ne faites pas qu’un simple accessoire : vous vous offrez une parenthèse de calme et de concentration dans un quotidien souvent trépidant.
Inspiré des casquettes de baseball, le bonnet à visière est un hybride stylé. Pour obtenir une visière rigide qui se tient, le secret n’est pas le fil, mais ce qu’on met dedans. Crochetez deux épaisseurs de visière et insérez entre elles un morceau de plastique souple découpé dans un vieux set de table ou une bouteille en plastique. C’est solide, lavable et ça ne coûte rien !
La tendance Balaclava : elle est partout. Pour réussir la vôtre, concentrez-vous sur deux points. D’abord, le choix du fil : optez pour une fibre ultra-douce et non irritante comme un mélange mérinos/soie ou un alpaga brossé, car il sera en contact direct avec le visage. Ensuite, la finition de l’ouverture pour les yeux : un tour de mailles coulées bien serrées ou de mailles serrées inversées créera un cadre net et évitera que l’ouverture ne se déforme.