Pour faire fleurir un rhododendron, évitez ces erreurs d’entretien

Parmi les plus belles floraisons dans le jardin au printemps, il y a le rhododendron dont les magnifiques touffes se déclinent en plein de nuances charmantes. Afin de faire fleurir votre rhododendron pourtant, il y a un certain nombre d’erreurs d’entretien à ne pas commettre. Prenez-en connaissance dans les lignes qui suivent.

Astuces pour faire fleurir un rhododendron facilement

Taille à la mauvaise période de l’année

Pareil aux azalées, aux camélias et aux clématites, les rhododendrons développent leurs boutons floraux vers le mois d’août. Ces derniers restent en dormance pendant l’hiver pour se manifester au printemps ou à l’été suivant. Si vous décidez de tailler à l’automne alors, il se peut que le rhododendron ne fleurisse pas l’année suivante.

Tant que le e rhododendron ne fleurit pas sur de vieux bois, comme c’est le cas des rosiers par exemple, la taille annuelle n’est pas aussi indispensable. Vous ne devez tailler que pour redonner une belle forme à vos rosiers et couper du vieux bois improductif. Une telle taille doit pourtant s’effectuer après floraison et avant que les nouveaux bourgeons ne commencent à se former. Pour vous donner un repère, la floraison d’un rhododendron a en principe lieu entre le mois d’avril et le mois de juin.

La taille s’effectue juste après la floraison

Carence de soleil

Afin de garantir la floraison des rhododendrons, il est important de trouver le bon équilibre entre lumière et ombre. Si le rhododendron est complètement à l’ombre, sans aucune lumière indirecte, la plante peine à se ressourcer en l’énergie qui lui est nécessaire au développement de boutons floraux et à la floraison. Dans leur habitat naturel, les rhododendrons poussent sous le couvert d’un arbre qui fournit une lumière diffuse tout au long de la journée. En plein soleil, le rhododendron risque des brûlures foliaires et du stress lié à la sécheresse.

L’idéal serait donc de planter votre rhododendron dans un environnement proche de son habitat naturel. Réservez-lui un emplacement où la lumière est tamisée. À l’automne ou au printemps, vous pouvez vous permettre de transplanter dans une zone plus lumineuse, de quoi stimuler les bourgeons. Vous pouvez aussi couper quelques branches de surplomb, afin que la lumière puisse faire son chemin vers la plante.

Le plein soleil est déconseillé…

Trop d’engrais, peu de fleurs

Si vous appliquez de l’engrais en forte concentration ou si vous le faites trop fréquemment, cela peut empêcher la floraison, car l’azote contenu dans l’engrais dans l’azote peut favoriser la croissance du feuillage au détriment des fleurs s’il n’est pas appliqué correctement. Il faut savoir que le rhododendron n’est pas aussi gourmand que les rosiers par exemple. Alors, surtout si vous avez apporté du compost à la plantation et/ou que le sol est riche en général, un apport d’engrais ne serait pas nécessaire. Vous n’en auriez besoin que lorsque le sol est pauvre et sablonneux ou le rhododendron est planté en pot.

En tout cas, ajoutez de l’engrais spécial pour rhododendrons, afin de vous assurer en l’apport de la bonne quantité de nutriments. Si vous avez surdosé l’engrais, laissez le rhododendron se rétablir pendant un an, sans ajouter de l’engrais. Si la plante est de bonne santé, elle refleurira l’année suivante.

La surfertilisation n’est pas une bonne idée

Dommages causés par froid hivernal

Les dégâts causés par le gel sont souvent un problème pour les plantes telles que les rhododendrons qui forment leurs boutons floraux à l’automne. Pourtant, ce sont surtout les gelées tardives au printemps qui brunissent les bourgeons floraux, empêchant ainsi la floraison. Bien que le feuillage soit en mesure de supporter les températures basses, ceci n’est pas le cas des bourgeons qui sont assez vulnérables.

Il n’y a pas de grand-chose à faire pour sauver les boutons floraux une fois qu’ils ont été endommagés par le gel. Même si l’on décide d’enlever les boutons floraux endommagés par le gel, cela ne stimulera pas de nouvelles fleurs. C’est pour cette raison que dans les climats rigides, il est conseillé de planter votre rhododendron dans une zone relativement abritée du jardin, sous un arbre ou dans un coin par exemple. Une autre chose que vous pouvez faire, c’est d’utiliser une voile d’hivernage, à l’approche d’une gelée tardive, pour protéger vos boutons.

Protégez votre rhododendron des dommages du froid

Sous-arrosage de la plante

Les rhododendrons sont stressés lorsqu’ils ont soif et une plante stressée aurait évidemment du mal à fleurir. En effet, dans les conditions d’un sous-arrosage, la plante investirait toutes ces ressources dans sa survie, plutôt que dans la floraison. Un manque d’eau peut encore être dû à la concurrence d’autres végétaux à proximité, lesquels consomment une partie des nutriments du sol. C’est pareil pour l’ensoleillement direct qui peut causer, quant à lui, une évaporation plus importante. Les propriétés drainantes du sol sont un autre aspect à considérer. Afin de les améliorer, pensez par exemple à ajouter du paillage de jardin organique. Les tontes de gazon, la perlite et la paille par exemple, sont autant de matériaux organiques qui peuvent aider le sol à retenir l’eau plus longtemps.

Pour repérer un sous-arrosage éventuel, attention à l’enroulement des feuilles des rhododendrons. Arrosez aussitôt que vous l’identifiez. Sinon, la belle fréquence d’arrosage d’un rhododendron adulte est toutes les deux, trois semaines par temps sec. Les jeunes spécimens auraient par contre besoin d’un arrosage de deux fois par semaine.

Paillez le pied des rhododendrons pour retenir l’humidité et la fraîcheur du sol

Mauvais pH du sol

Un sol trop alcalin empêche les rhododendrons de fleurir. Ils ont besoin que leur sol soit plutôt acide pour pousser et fleurir correctement, car c’est une plante de terre de bruyère. Sinon, cela peut empêcher sa floraison et même entraîner une morte prématurée. Les rhododendrons prospèrent dans un sol acide dont le pH est entre 4,5 35 6,0. Bien qu’ils puissent vivre dans des sols moins acides, ils auraient tendance à moins fleurir et à mal pousser. La manière la plus simple pour déterminer le pH de votre sol est de parler à un jardinier ou horticulteur local qui aurait de l’information sur le pH du sol. Sinon, procurez-vous un pH-mètre, grâce auquel évaluer le pH du sol.

Dans les régions où le sol est alcalin, évitez de cultiver des rhododendrons, des azalées ou des camélias ne pleine terre. Placez-les plutôt en pot ou en conteneur, car il est assez difficile de rectifier le pH d’un sol alcalin.

Veillez à ce que le sol ne soit pas trop alcalin