Partir en Australie : Le Guide Honnête Pour Éviter les Galères
Prêt pour l’aventure australienne ? Découvrez les clés d’un séjour inoubliable au pays des kangourous !

L'Australie, ce vaste continent aux paysages époustouflants, m'a toujours fascinée. Chaque coin recèle une promesse d'émerveillement, mais pour en profiter pleinement, la préparation est essentielle. Entre la nécessité d'un visa et le choix de la meilleure saison, chaque détail compte. Alors, qu'attendez-vous pour plonger dans cette expérience unique ?
Je me souviens encore de ce premier vol pour Sydney. La tête pleine d’images de carte postale : l’Opéra, des kangourous, des plages infinies… Mais franchement, ce que je n’avais pas, c’était une idée claire des galères qui m’attendaient. Après avoir vécu, bossé et exploré ce pays-continent sous toutes ses coutures, je peux vous le dire : l’Australie, ça se mérite. Elle vous teste avant de vous livrer ses trésors.
Contenu de la page
- Le Visa : La Règle d’Or Avant Toute Chose
- Les Premières Démarches sur Place : Votre Kit de Survie
- L’Assurance Voyage : Le Truc à Ne JAMAIS Zapper
- Prévoir un Budget Réaliste (Spoiler : C’est Cher)
- Quand et Où Partir ? La Clé, C’est le Climat
- Itinéraire et Transport : L’Art de Faire des Choix
- Les Règles à Connaître pour Éviter les Amendes Salées
- Le Mot de la Fin
- Inspirations et idées
Ce n’est pas juste un guide de plus. Pensez-y comme une conversation, le genre de discussion qu’on a avec un ami qui revient de voyage. Je vais vous partager tout ce que j’ai appris, souvent en faisant les erreurs moi-même, pour que votre aventure soit à la hauteur de vos rêves.
Le Visa : La Règle d’Or Avant Toute Chose
Commençons par le plus important, la règle non négociable : on ne réserve JAMAIS son billet d’avion avant d’avoir son visa en poche. Jamais. J’ai vu trop de gens perdre des centaines, voire des milliers d’euros en pensant que c’était une simple formalité. Le gouvernement australien est très strict, et un petit oubli peut bloquer votre dossier pendant des semaines.

Pour des Vacances (moins de 3 mois)
Si vous êtes citoyen européen et que vous partez en touriste, vous avez le choix entre deux visas quasi identiques. Le plus simple, c’est l’eVisitor (subclass 651). La demande se fait en ligne sur le site officiel du gouvernement australien et il est entièrement gratuit. Il vous permet de rester jusqu’à 3 mois, plusieurs fois sur une période d’un an. C’est rapide, parfois même instantané.
L’autre option, l’ETA (subclass 601), offre la même chose mais est payante (environ 20 dollars australiens) car il faut passer par une agence ou une compagnie aérienne. Honnêtement, restez sur l’eVisitor.
Attention, arnaque fréquente : N’utilisez QUE le site officiel du gouvernement australien (celui qui finit par .gov.au). Des tas de sites tiers ressemblent à s’y méprendre à l’officiel et vous facturent 50€ ou plus pour un service qui est, à la base, gratuit. Ne tombez pas dans le panneau.

Pour l’Aventure d’une Vie : Le PVT / WHV
Le Programme Vacances-Travail (Working Holiday Visa, subclass 417 pour les Français) est une chance incroyable pour les 18-35 ans de vivre et travailler en Australie pendant un an (ou plus). Mais il y a des règles claires :
- Âge : Entre 18 et 35 ans révolus au moment de la demande.
- Fonds : Vous devez prouver que vous avez l’équivalent de 5 000 AUD sur votre compte. Un relevé de compte officiel, pas une simple capture d’écran, est nécessaire. C’est pour leur montrer que vous pouvez survivre les premières semaines.
- Casier judiciaire : Il doit être vierge.
Le visa coûte son petit prix (autour de 635 AUD, mais vérifiez toujours le tarif actuel sur le site officiel) et la demande se fait en ligne. Une fois que vous l’avez, vous avez un an pour mettre le pied en Australie et lancer le décompte.

Bon à savoir : les fameux « 88 jours ». Pour pouvoir renouveler votre visa pour une deuxième année, il faut travailler 88 jours dans des secteurs spécifiques (souvent l’agriculture, la construction, le tourisme en zone reculée…). Oui, le « fruit picking », c’est se lever à 5h du mat’ et avoir mal au dos. Mais c’est aussi des rencontres incroyables au coin du feu le soir et des souvenirs inoubliables. C’est dur, mais ça forge le caractère ! Gardez précieusement toutes vos fiches de paie, car les contrôles sont sérieux.
Les Premières Démarches sur Place : Votre Kit de Survie
Une fois atterri, avant même de penser à la plage, il y a quelques étapes cruciales. Considérez ça comme votre checklist pour une première semaine réussie :
- Ouvrir un compte en banque : Indispensable pour être payé. Les plus populaires sont Commonwealth Bank (surnommée CommBank) et NAB. C’est assez simple, il vous faut juste votre passeport et votre visa.
- Demander son TFN : Le Tax File Number est votre numéro d’identification fiscale. Sans lui, vous serez taxé au taux maximum (presque 50% !). La demande est gratuite et se fait en 5 minutes en ligne. Faites-le dès que vous avez une adresse (même celle de votre auberge).
- Acheter une carte SIM : Oubliez votre forfait français. Prenez une carte prépayée chez Telstra, Optus ou Vodafone. Un petit conseil d’ami : Telstra est un peu plus cher, mais c’est le seul opérateur qui capte vraiment partout dans l’Outback. Si vous prévoyez un road trip, c’est indispensable.
- Transférer son argent : Pour virer vos euros sur votre nouveau compte australien sans vous faire massacrer par les frais bancaires, utilisez des services comme Wise. C’est beaucoup, beaucoup plus avantageux que les virements internationaux classiques.

L’Assurance Voyage : Le Truc à Ne JAMAIS Zapper
C’est tentant de vouloir économiser là-dessus. C’est la pire idée que vous puissiez avoir. Le système de santé australien ne vous couvrira pas (ou très mal). Sans assurance, le moindre pépin devient un drame financier.
Pour vous donner une idée : une simple consultation chez le médecin, c’est 80-100 AUD. Une jambe cassée avec opération ? On parle de plus de 20 000 AUD. Un rapatriement sanitaire peut dépasser les 100 000 AUD. Bref, ne jouez pas avec ça.
Alors, laquelle choisir ? Pour un PVT, il vous faut une assurance spécialisée. Les noms les plus connus chez les voyageurs français sont Chapka, GobyAVA ou AVI. Jetez un œil à leurs offres, comparez les plafonds et les franchises, mais surtout, partez couvert.
Prévoir un Budget Réaliste (Spoiler : C’est Cher)
L’Australie coûte cher, il faut être honnête. Sydney est particulièrement gourmande, mais même en dehors, le niveau de vie est élevé. Pour éviter le stress, il faut bien planifier.

Au départ, prévoyez le billet d’avion (entre 1200€ et 2000€ si vous vous y prenez à l’avance), le visa et l’assurance (comptez 400€ à 600€ pour un an de PVT). Ensuite, sur place, le logement sera votre plus grosse dépense. Le meilleur plan est la colocation (cherchez « share house » sur Flatmates.com.au, c’est la référence). Comptez entre 250 et 400 AUD par semaine pour une chambre dans une grande ville.
Pour le reste, en cuisinant vous-même (courses chez Aldi, Coles ou Woolworths), prévoyez 80-120 AUD par semaine. Un café, c’est 5 AUD, et une bière au pub, c’est facile 10-14 AUD. Ajoutez les transports, et on arrive vite à un budget hebdomadaire de 450-550 AUD en mode très économe, et plutôt 600-750 AUD pour être confortable. Les premières semaines sont les plus dures, car il y a souvent la caution (« bond ») du logement à avancer (2 à 4 semaines de loyer).

Quand et Où Partir ? La Clé, C’est le Climat
L’Australie est aussi grande que l’Europe. Oubliez l’idée de « tout faire » en 3 semaines. Chaque région a son propre rythme climatique.
- Le Sud (Sydney, Melbourne) : C’est un climat tempéré. L’idéal, c’est le printemps (septembre-novembre) ou l’automne (mars-mai). L’été (décembre-février) est chaud, bondé, et c’est la saison des feux de brousse. Un risque à ne jamais sous-estimer.
- Le Nord Tropical (Cairns, Darwin) : Il y a deux saisons. La saison sèche (mai-octobre) est parfaite : ciel bleu, chaleur agréable. C’est LE moment pour visiter. La saison humide (novembre-avril) est synonyme de chaleur moite, de pluies diluviennes, de routes coupées et, sur la côte, de méduses mortelles (« stingers »).
- Le Centre Rouge (Uluru) : C’est le désert. L’été y est absolument torride (plus de 40°C). Privilégiez l’automne ou le printemps. L’hiver (juin-août) est top en journée, mais les nuits sont glaciales !

Itinéraire et Transport : L’Art de Faire des Choix
L’immensité du pays vous forcera à faire des choix. Un vol Sydney-Perth, c’est 5 heures. C’est comme traverser les États-Unis !
Pour les séjours longs, l’achat d’un van est un classique. C’est souvent plus rentable. Mais soyez prudent : faites toujours inspecter le véhicule par un pro avant d’acheter. Ça vous coûtera entre 200 et 400 AUD (via des services comme NRMA ou RACV selon l’État), mais ça peut vous éviter une panne catastrophique au milieu de nulle part. Pensez aussi que chaque État a ses propres règles d’immatriculation (« rego »), ce qui peut être un casse-tête si vous achetez à Sydney pour revendre à Perth.
Et pour trouver un job ? Pour les 88 jours, fouillez les groupes Facebook dédiés et les sites comme Backpacker Job Board. Pour les boulots en ville, les références sont Seek.com.au et Gumtree. Et pour la restauration ou le service, rien ne vaut le porte-à-porte avec un CV en main.
Les Règles à Connaître pour Éviter les Amendes Salées
Deux choses à graver dans votre mémoire : la biosécurité et les dangers naturels.
À la douane, c’est tolérance zéro. L’Australie protège son écosystème de manière quasi militaire. Vous DEVEZ déclarer TOUT ce qui est nourriture, plante, bois, ou même la terre sur vos chaussures de rando. Un saucisson oublié au fond du sac ? C’est une amende de plusieurs centaines de dollars sur-le-champ. Dans le doute, déclarez !
Côté nature, respectez les avertissements. Nagez toujours entre les drapeaux rouge et jaune sur la plage pour éviter les courants d’arrachement (« rips »). Dans le nord, ne vous baignez jamais s’il y a un panneau « crocodiles ». En rando, faites du bruit en marchant pour faire fuir les serpents. Et enfin, le soleil australien n’est pas votre ami. Le combo chapeau, crème solaire 50+, lunettes et T-shirt est votre uniforme de tous les jours.
Le Mot de la Fin
Préparer ce voyage peut sembler une montagne. Mais croyez-moi, chaque heure passée à planifier est une heure de tranquillité d’esprit gagnée une fois sur place. Une bonne préparation ne tue pas la spontanéité, au contraire, elle la rend possible. C’est quand on a son visa, son assurance et un peu d’argent de côté qu’on peut se permettre de dire « oui » à une aventure imprévue. Alors préparez bien votre sac, mais surtout, préparez votre tête. Le voyage n’en sera que plus extraordinaire.
Inspirations et idées
L’Australie compte plus de 10 000 plages, soit plus que tout autre pays au monde.
Mais attention, toutes ne sont pas propices à la baignade idyllique. Dans le nord (Queensland, Territoire du Nord), les méduses mortelles (stingers) et les crocodiles marins sont une réalité d’octobre à mai. Respectez toujours les panneaux et, en cas de doute, ne vous baignez que dans les filets de protection (
Besoin d’un compte en banque australien pour travailler ?
Oui, et c’est plus simple qu’il n’y paraît. Vous pouvez même initier l’ouverture en ligne depuis la France, quelques semaines avant votre départ, auprès des principales banques comme Commonwealth Bank (CommBank) ou Westpac. À votre arrivée, il vous suffira de passer en agence avec votre passeport et une preuve d’adresse (celle de votre auberge de jeunesse suffit souvent au début) pour récupérer votre carte et finaliser l’activation. C’est une étape essentielle pour recevoir votre salaire.
Le soleil australien n’est pas un mythe, il est redoutable. L’indice UV peut atteindre des niveaux extrêmes, même par temps couvert. Oubliez votre crème solaire européenne indice 20. Adoptez le réflexe local : une crème solaire SPF 50+, à large spectre. Les marques comme Cancer Council ou Banana Boat sont omniprésentes, abordables et conçues pour les conditions locales. Appliquez-en généreusement et fréquemment.
Option A (Couverture maximale) : Telstra. C’est l’opérateur historique avec le réseau le plus étendu du pays. Indispensable si vous prévoyez de vous aventurer dans l’Outback ou les zones reculées. Le prix est plus élevé, mais la tranquillité d’esprit est garantie.
Option B (Meilleur rapport qualité-prix) : Boost Mobile. Il utilise le réseau complet de Telstra mais à des tarifs prépayés beaucoup plus compétitifs. C’est le compromis parfait pour la plupart des voyageurs.
Pour un usage purement urbain, des opérateurs comme Aldi Mobile ou Amaysim (sur les réseaux Optus) sont d’excellentes alternatives économiques.
Ne vous fiez pas aux apparences sur une carte. L’Australie est un continent. Un trajet Sydney-Cairns (2400 km) équivaut à un Paris-Moscou. Sous-estimer les distances est l’erreur numéro 1 des voyageurs. Prévoyez des jours, pas des heures, pour les longs trajets en voiture, et intégrez des pauses régulières pour ne pas vous épuiser au volant.
- Une jerricane d’eau de 10 litres minimum
- Un pneu de rechange en bon état (et savoir le changer)
- Une application de cartographie hors ligne (Maps.me, WikiCamps)
- Un
- Voyager pour 1$ par jour, véhicule et essence inclus.
- Découvrir le pays à moindre coût sur de longues distances.
- Profiter du confort d’un van ou d’un camping-car sans le prix de la location.
Le secret ? Les
Dès votre premier salaire, vous serez taxé à un taux élevé si vous n’avez pas de TFN (Tax File Number).
Ce numéro d’identification fiscale est gratuit et indispensable pour quiconque souhaite travailler en Australie, même pour quelques semaines. La demande se fait en ligne sur le site de l’ATO (Australian Taxation Office) une fois que vous êtes sur le territoire. La démarche prend 15 minutes et vous recevrez votre numéro par courrier sous 28 jours. Faites-le dès votre arrivée !
Pensez à regarder les étiquettes de prix dans les supermarchés comme Woolworths ou Coles. Vous remarquerez souvent des produits avec la mention