Il y a quelques années, j'ai eu la chance d'admirer les aurores boréales. Ces lumières dansantes, comme des vagues de néon dans le ciel, m'ont laissé sans voix. Saviez-vous qu'elles résultent d'interactions entre le vent solaire et notre atmosphère? Plongez dans cet article pour découvrir les meilleurs lieux d'observation de ce spectacle époustouflant.
Je me souviens encore de ma toute première aurore boréale. Ce n’était pas dans un décor de carte postale scandinave, mais quelque part dans le nord de l’Écosse. Franchement, j’étais jeune, super mal équipé et je n’avais aucune idée de ce que je faisais. À l’œil nu, je distinguais une vague lueur verdâtre à l’horizon, un peu décevante. Mais sur l’écran de mon appareil photo… c’était une bande verte intense, vibrante. Cet écart entre la perception humaine et ce que le capteur peut capturer m’a totalement fasciné.
Depuis, j’ai passé d’innombrables nuits à chasser ces lumières, guidant des ateliers du Grand Nord canadien aux confins de la Laponie. J’ai connu le gel mordant pour des ciels désespérément vides, mais j’ai aussi vécu des moments de grâce pure, où le ciel explosait littéralement de couleurs au-dessus de ma tête. Cet article, ce n’est pas un guide de voyage. C’est le condensé de toutes ces nuits sur le terrain. On va parler matos, réglages, et surtout, comment anticiper ce que la nature nous réserve.
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Partie 1 : Comprendre pour mieux anticiper
On peut tomber sur une aurore par pure chance, bien sûr. Mais pour mettre toutes les chances de son côté, il faut comprendre un minimum le phénomène. Pas besoin d’un doctorat en astrophysique, promis ! Juste quelques bases pour savoir quand et où regarder.
La magie expliquée simplement
En gros, les aurores sont le résultat d’une rencontre entre des particules envoyées par le Soleil et notre atmosphère. Quand le vent solaire est particulièrement costaud, il bombarde le champ magnétique de la Terre, qui guide ces particules vers les pôles. En percutant les gaz de la haute atmosphère, elles s’illuminent. Un peu comme un néon géant.
Les couleurs, elles, dépendent du gaz percuté et de l’altitude :
Le vert : C’est la star, la couleur la plus fréquente. Elle vient de l’oxygène, assez bas. Nos yeux sont très sensibles à cette couleur, c’est pourquoi on la voit le mieux.
Le rose et le rouge : Toujours l’oxygène, mais bien plus haut. On ne les voit que lors de tempêtes solaires vraiment intenses. Le rouge, d’ailleurs, est souvent plus visible sur la photo qu’à l’œil nu.
Le bleu et le violet : Ça, c’est l’azote. Ils apparaissent à la base des aurores les plus vives, mais sont souvent noyés dans le vert qui est beaucoup plus brillant.
Savoir ça, c’est gérer ses attentes. Si l’activité est faible, ne vous attendez pas à un feu d’artifice violet. Une belle lueur verte, c’est déjà un spectacle incroyable.
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Décoder les prévisions (sans s’arracher les cheveux)
Il existe des tas de sites et d’applications pour suivre les prévisions. Les sites officiels des agences spatiales sont ultra-précis mais peuvent être intimidants. Pour démarrer, des applications comme My Aurora Forecast ou SpaceWeatherLive sont bien plus accessibles.
Voici les deux indicateurs clés à surveiller :
L’indice Kp : C’est une note de 0 à 9 qui mesure l’agitation géomagnétique. À partir de Kp 4 ou 5, ça devient très intéressant. Un Kp élevé signifie des aurores plus vives, plus étendues et qui dansent plus vite. Et ça, ça change tout pour vos réglages !
Le fameux Bz : C’est LE facteur déclencheur. Pour que ça marche, il faut que ce champ magnétique soit orienté vers le sud (une valeur négative). Un Bz qui plonge à -10 nT ou moins, c’est souvent le signal qu’un beau spectacle se prépare dans la prochaine heure. C’est pour ça qu’il faut déjà être sur place, prêt à dégainer.
Attention ! Ce ne sont que des prévisions. J’ai assisté à des nuits magiques avec des indices médiocres, et inversement. La seule règle qui vaille : si le ciel est dégagé, sortez.
Partie 2 : S’équiper malin, pour tous les budgets
Le froid est votre ennemi numéro un. Une bonne préparation, c’est ce qui fait la différence entre des photos de rêve et une nuit de galère à grelotter.
Le trio gagnant : Appareil, Objectif, Trépied
L’appareil photo : N’importe quel appareil avec un mode manuel (M) fera l’affaire. Évidemment, les boîtiers récents dits « plein format » (full-frame) sont les rois de la nuit grâce à leurs grands capteurs qui gèrent mieux le bruit numérique. Mais pas de panique, un bon boîtier APS-C récent fait aussi très bien le travail. L’important, c’est qu’il puisse monter à 1600 ou 3200 ISO sans transformer votre photo en bouillie de pixels.
L’objectif : C’est LA pièce maîtresse. Il vous faut un grand-angle (entre 14mm et 24mm) pour capturer l’immensité du ciel, et surtout, il doit être lumineux. Regardez le chiffre « f/ ». Une ouverture à f/2.8 est un bon début. Un objectif qui ouvre à f/1.8 ou f/1.4, c’est le luxe. Ça vous permet de capter plus de lumière, donc de baisser les ISO ou le temps de pose.
Le trépied : S’il vous plaît, ne faites pas d’économies là-dessus. Croyez-moi, j’ai vu trop de photos ruinées par un trépied poids plume qui se met à trembler à la moindre brise. Le froid rend le plastique cassant. Visez un modèle en aluminium ou en carbone. Un trépied stable, c’est non négociable. Pour un bon modèle en alu, comptez entre 80€ et 150€.
Astuce budget : Le kit du débutant malin
Pas besoin de vendre un rein ! On peut s’équiper très correctement pour bien moins cher. Pensez au marché de l’occasion. Un boîtier comme un Sony a6000 d’occasion (environ 300-400€) couplé à un objectif Samyang 12mm f/2.0 (neuf autour de 300€) est un combo absolument redoutable pour les aurores. C’est un objectif à mise au point manuelle, mais de toute façon, l’autofocus est inutile dans le noir complet.
Et avec un smartphone, c’est possible ?
Oui ! Les smartphones récents font des merveilles avec leur « mode nuit ». Le résultat ne rivalisera pas avec un vrai appareil, mais vous pouvez ramener un souvenir plus qu’honorable. Les clés du succès :
Un mini-trépied : INDISPENSABLE. Le moindre mouvement ruinera la photo. On en trouve pour moins de 20€.
Le mode nuit ou pro : Activez le mode nuit. Si votre téléphone a un mode « Pro », utilisez-le pour régler manuellement un temps de pose de quelques secondes et les ISO.
Une application tierce : Des applis comme ProCam X permettent de pousser les réglages manuels plus loin que l’appli native.
Les accessoires qui changent tout
Voici ma petite liste, testée et approuvée par des dizaines de nuits glaciales :
Des batteries, plein de batteries : Le froid les tue. J’en ai toujours au moins 3 ou 4. Une dans l’appareil, les autres bien au chaud dans une poche intérieure de ma veste.
Une télécommande : Ou utilisez le retardateur de 2 secondes de votre appareil. Appuyer sur le déclencheur, même délicatement, crée des vibrations.
Une lampe frontale avec lumière ROUGE : La lumière blanche flingue votre vision nocturne (et celle des autres photographes). La lumière rouge la préserve. C’est une question de respect.
Chiffons microfibres : Pour la buée sur l’objectif.
Astuce de pro contre le givre : Prenez des petites chaufferettes pour les mains (dispo dans n’importe quel magasin de sport). Fixez-en une sur le corps de votre objectif avec un simple élastique. La légère chaleur dégagée empêchera le givre de se former sur la lentille. Ça a sauvé mes photos plus d’une fois !
Partie 3 : La Technique sur le Terrain
Ok, vous êtes dehors, le matos est prêt. Le ciel commence à s’animer. On passe à l’action.
Checklist de dernière minute (avant de quitter la voiture)
Appareil en mode Manuel (M)
Batterie pleine insérée, les autres au chaud
Carte mémoire vide et formatée
Objectif sur mise au point manuelle (MF)
Lampe frontale sur la tête, en mode rouge
Trépied stable et bien serré
La mise au point parfaite dans le noir
C’est le défi numéro un. Passez votre objectif en mise au point manuelle (MF). Ensuite :
Passez en mode Live View (l’affichage sur l’écran arrière).
Pointez l’appareil vers l’étoile la plus brillante que vous voyez.
Zoomez numériquement à fond sur cette étoile avec le bouton « loupe ».
Tournez TRÈS LENTEMENT la bague de mise au point jusqu’à ce que l’étoile soit le plus petit et le plus net possible.
NE TOUCHEZ PLUS LA BAGUE ! Un petit bout de gaffer (ruban adhésif) peut la bloquer. Vérifiez quand même de temps en temps, le froid peut faire bouger les choses.
Les réglages pour commencer : un guide simple
Il n’y a pas de formule magique, tout dépend de l’aurore. Mais ce tableau est un excellent point de départ. Mettez-vous en mode Manuel (M).
| Intensité de l’aurore | Temps de pose | ISO | Ouverture (diaph.) | Balance des Blancs | |—|—|—|—|—| | Lueur faible et lente | 15 à 25 secondes | 1600 – 3200 | La plus grande possible (ex: f/2.8) | Tungstène (3200K) ou Jour (5500K) | | Aurore visible, mouvements lents | 8 à 15 secondes | 1600 – 3200 | La plus grande possible (ex: f/2.8) | Tungstène (3200K) ou Jour (5500K) | | Tempête, ça danse vite ! | 2 à 8 secondes | 3200 – 6400 | La plus grande possible (ex: f/2.8) | Tungstène (3200K) ou Jour (5500K) |
Faites une photo test. Trop sombre ? Augmentez le temps de pose ou les ISO. Trop clair ou l’aurore est « cramée » ? Réduisez le temps de pose. C’est un ajustement constant.
Pensez au paysage !
Une photo d’aurore sans premier plan, c’est juste une tache verte dans le ciel. Le paysage raconte une histoire. Repérez les lieux de jour ! Cherchez un arbre isolé, un rocher photogénique, une cabane, le reflet dans un lac… Un premier plan donne de la profondeur et une échelle à votre image.
Partie 4 : Révéler la magie (sans tricher)
Le travail ne s’arrête pas une fois rentré au chaud. Le post-traitement est essentiel. Photographiez TOUJOURS en format RAW. C’est un peu le négatif numérique, il conserve toutes les informations brutes du capteur.
Pour vous donner une idée, une photo RAW sortie de l’appareil est souvent un peu plate, grisâtre, manquant de contraste. Le but du traitement n’est pas d’inventer des couleurs, mais de révéler ce que l’appareil a vu et que nos yeux ne pouvaient pas percevoir aussi intensément. Sur des logiciels comme Lightroom ou similaires, je fais des ajustements subtils :
Balance des blancs : Pour un bleu nuit naturel dans le ciel.
Exposition et contraste : Pour faire ressortir l’aurore.
Hautes lumières et ombres : Je baisse les hautes lumières pour récupérer les détails dans le cœur de l’aurore, et je remonte un peu les ombres pour voir le paysage.
Réduction du bruit : Indispensable à hauts ISO, mais avec modération pour ne pas lisser l’image et perdre les étoiles.
L’erreur classique est de pousser les curseurs de saturation à fond. Une aurore vert fluo, ça fait mal aux yeux et ce n’est pas réaliste. Restez subtil.
Partie 5 : Sécurité, respect et bon sens
Cette partie est peut-être la plus importante. Aucune photo ne mérite de prendre des risques.
L’astuce anti-condensation à connaître absolument
En rentrant de -15°C à un intérieur chauffé à 20°C, votre appareil va subir un choc thermique. L’humidité de l’air va immédiatement se condenser partout sur et DANS votre matériel froid. C’est la noyade assurée.
La solution : Avant de rentrer, mettez votre appareil photo et vos objectifs dans un sac plastique hermétique (type sac de congélation Ziploc). Fermez-le bien. Une fois à l’intérieur, laissez le matériel dans le sac pendant au moins une heure ou deux, le temps qu’il se réchauffe doucement. La condensation se formera sur l’extérieur du sac, pas sur votre précieux matériel.
Respecter la nuit et les autres
Vous serez rarement seul. La règle d’or : PAS DE LUMIÈRE BLANCHE. Utilisez uniquement le mode rouge de votre frontale. Ne balayez jamais la scène ou les autres photographes avec votre lampe. Garez votre voiture de manière à ce que vos phares n’éclairent pas le spot. Et enfin, profitez du silence. C’est une partie intégrante de l’expérience.
Photographier les aurores, c’est une véritable quête, une leçon de patience et d’humilité. Parfois, vous ne ramènerez rien, à part le souvenir d’une nuit sous un ciel immense. Et puis une nuit, sans prévenir, le ciel s’embrasera.
Ce jour-là, n’oubliez pas de poser l’appareil quelques instants. Levez la tête et admirez. Ce souvenir-là, aucune photo ne pourra jamais vraiment le capturer.
Galerie d’inspiration
Mise au point dans le noir : La mise au point automatique est inutile par faible luminosité. Passez en mode manuel, activez le Live View de votre appareil, zoomez numériquement sur l’étoile ou la source de lumière la plus lointaine possible, et tournez la bague de mise au point jusqu’à ce que ce point lumineux soit le plus petit et le plus net possible. Une fois réglé, ne touchez plus à la bague !
Le cycle solaire actuel (Cycle 25) devrait atteindre son pic d’activité en 2024-2025, promettant des aurores plus fréquentes et plus intenses, même à des latitudes plus basses que d’habitude.
Comment éviter le givre sur mon objectif ?
La condensation puis le givre sont les pires ennemis d’une longue nuit de pose. La solution professionnelle est un pare-buée chauffant, comme ceux de la marque LensMuff ou Coo-Ldn, qui se branche sur une petite batterie USB. Enroulé autour de l’objectif, il maintient une température juste au-dessus du point de rosée, garantissant des images nettes toute la nuit.
Pensez à votre premier plan. Une aurore dans un ciel vide est belle, mais une aurore au-dessus d’un paysage raconte une histoire. Intégrez des éléments forts pour donner de la profondeur et une échelle à votre image :
Un chalet isolé avec une lumière chaude à la fenêtre.
Une silhouette humaine contemplative.
Des arbres aux formes graphiques se découpant sur le ciel.
Le reflet des lumières dans un lac gelé.
Objectif Grand-Angle Budget : Le Samyang (ou Rokinon) 14mm f/2.8 est le compagnon de route de milliers de chasseurs d’aurores. Son piqué est excellent pour son prix, même s’il faut le fermer un peu (f/3.2) pour obtenir les meilleurs résultats.
Objectif Grand-Angle Pro : Le Sigma 14mm f/1.8 DG HSM Art est un monstre de lumière. Son ouverture à f/1.8 permet de capter énormément de lumière, réduisant le temps de pose et/ou la sensibilité ISO pour des images plus propres et détaillées.
Le choix dépend de votre budget, mais les deux livrent des résultats spectaculaires.
Gardez vos batteries au chaud ! Le froid peut diviser par deux, voire plus, leur autonomie. Ayez-en toujours au moins deux de rechange, et conservez-les dans une poche intérieure de votre veste, au contact de votre chaleur corporelle, avant de les utiliser.
Des étoiles parfaitement rondes, sans traînées.
Un maximum de détails dans les draperies de l’aurore.
La possibilité de figer un mouvement rapide des lumières.
Le secret ? La
Selon une étude du Geophysical Institute de l’Université de l’Alaska, lors d’une aurore très intense, le phénomène peut produire des sons audibles, décrits comme des sifflements ou des craquements, à seulement 70 mètres du sol. Un phénomène rare et encore mal compris.
Même si vous n’entendez rien, l’expérience sensorielle est totale. Le silence mordant du Grand Nord, le crissement de la neige sous vos pieds, et ce spectacle visuel silencieux créent une ambiance inoubliable que la photo peine à retranscrire. Vivez le moment avant de le photographier.
La lumière de votre frontale est essentielle, mais elle peut ruiner votre vision nocturne et celle des autres. Optez pour une lampe avec un mode lumière rouge, comme les modèles de chez Petzl ou Black Diamond. Le rouge préserve l’accoutumance de vos yeux à l’obscurité et est beaucoup moins gênant pour les photographes voisins.
Un smartphone peut-il vraiment photographier les aurores ?
Oui, avec les modèles récents ! Les iPhone 13 Pro (et plus récents) ou les Google Pixel 6/7/8 et leurs modes Nuit sont surprenants. Pour de meilleurs résultats, montez le téléphone sur un petit trépied (type Joby GorillaPod), désactivez le flash, et utilisez le mode nuit avec le temps de pose le plus long (souvent 3 à 10 secondes). Vous ne rivaliserez pas avec un reflex, mais vous rapporterez un souvenir bluffant.
Balance des blancs Auto (AWB) : Souvent un bon point de départ, mais peut donner des résultats trop chauds, tirant vers le jaune.
Préréglage Tungstène/Incandescent (autour de 3200K) : Renforce les bleus du ciel nocturne et fait ressortir le vert de l’aurore de manière plus pure. C’est un choix très populaire.
Préréglage Lumière du jour (autour de 5500K) : Donne une teinte plus naturelle et douce, souvent plus fidèle à ce que l’œil perçoit.
Ne vous fiez pas à l’écran LCD de votre appareil pour juger l’exposition. Dans le noir complet, une image correctement exposée paraîtra toujours très (voire trop) lumineuse. Fiez-vous plutôt à l’histogramme : assurez-vous que la courbe est bien décollée du bord gauche sans être complètement écrasée sur le bord droit.
En finnois, les aurores boréales se nomment
Erreur de débutant : Laisser un filtre UV ou de protection sur son objectif. La nuit, ces filtres peuvent créer des réflexions internes disgracieuses (ghosting) et des cercles concentriques sur vos images, surtout avec les étoiles brillantes. Enlevez-le systématiquement avant de commencer à shooter.
Pour anticiper les chasses, téléchargez des applications dédiées. My Aurora Forecast & Alerts est une référence pour ses prévisions du KP index et sa carte de couverture. Pour les plus experts, SpaceWeatherLive donne accès à des données brutes sur le vent solaire (vitesse, densité, orientation du champ magnétique Bz) qui sont les vrais indicateurs d’une tempête à venir.
Le trépied n’est pas une option. Il doit être stable et robuste pour supporter le poids de votre appareil sans vibrer pendant les longues secondes de pose, même avec un peu de vent. Les trépieds en fibre de carbone (plus légers et moins froids au toucher) sont idéaux, mais un bon trépied en aluminium de marque reconnue comme Manfrotto, Benro ou Gitzo fera parfaitement l’affaire.
Une fois la nuit terminée, que faire de son matériel gelé ?
Surtout, ne le rentrez pas directement au chaud. La condensation massive se formerait instantanément, à l’extérieur ET à l’intérieur de l’objectif et du boîtier. Laissez votre sac photo fermé pendant plusieurs heures dans une pièce fraîche (une entrée, un garage) pour qu’il remonte en température très progressivement.
Le luxe du silence : un déclencheur à distance. Appuyer sur le bouton de l’appareil, même doucement, crée un micro-flou de bougé au début de la pose. Un simple déclencheur filaire à quelques euros ou une application mobile connectée en Wi-Fi à votre appareil (comme Canon Camera Connect ou Nikon SnapBridge) garantit une netteté absolue.
Le format RAW est non-négociable. C’est la seule façon de conserver toute l’information lumineuse et colorimétrique captée par votre capteur. Un fichier JPEG compresse et interprète ces données, vous laissant beaucoup moins de latitude pour corriger la balance des blancs ou récupérer les détails dans les zones sombres et les hautes lumières de l’aurore en post-traitement.
Une exposition parfaitement maîtrisée.
Des couleurs riches et profondes.
La flexibilité totale en post-production.
Le secret ? Ne vous fiez jamais à l’aperçu JPEG de votre écran. Apprenez à lire l’histogramme de votre appareil pour juger de la véritable exposition de votre image.
Le repérage de jour est une étape que beaucoup négligent. Arriver sur un lieu pour la première fois dans le noir complet est le meilleur moyen de rater une composition intéressante et de prendre des risques inutiles. Prenez le temps dans l’après-midi de trouver vos angles, d’identifier les dangers (rivières cachées, terrain accidenté) et de visualiser où le nord se trouve.
KP Index 3 : Activité faible. Visible à l’horizon dans les hautes latitudes (Tromsø, Laponie). Souvent une simple arche verte, plus impressionnante en photo qu’à l’œil nu.
KP Index 5+ : Tempête géomagnétique. Les aurores sont vives, rapides, et peuvent couvrir tout le ciel. C’est là que les couleurs roses et violettes peuvent apparaître. Visible depuis des latitudes plus basses (Écosse, sud de la Norvège).
Le KP est un bon guide, mais l’orientation du champ magnétique (Bz sud) est le vrai déclencheur !
N’hésitez pas à intégrer une silhouette humaine dans votre composition. Un personnage regardant le ciel donne non seulement une idée de l’échelle grandiose du spectacle, mais il ajoute aussi une dimension émotionnelle et narrative puissante. C’est la différence entre une belle photo de paysage et une image qui raconte une histoire d’émerveillement.
Un ciel étoilé derrière une aurore ajoute une profondeur magique. Pour des étoiles plus nettes et des aurores moins
Architecte d'Intérieur & Passionnée de Rénovation Ce qui l'anime : Mobilier sur mesure, Projets cuisine & bain, Solutions gain de place
Marion a grandi entourée d'artisans – son père était ébéniste et sa mère décoratrice. Cette immersion précoce lui a donné un regard unique sur l'aménagement intérieur. Aujourd'hui, elle partage son temps entre la conception de projets pour ses clients et l'écriture. Sa spécialité ? Transformer les contraintes en opportunités créatives. Chaque petit espace cache selon elle un potentiel insoupçonné. Les week-ends, elle restaure des meubles anciens dans son atelier niçois, toujours accompagnée de son chat Picasso.