Moustique-tigre : la date de sa disparition est enfin connue

Soyons honnêtes, le moustique-tigre est devenu le cauchemar de nos étés. Apparu il y a une vingtaine d’années, cet insecte transforme nos jardins et terrasses en zones à risque. En 2024, il était officiellement implanté dans plus de 70 départements français. La mauvaise nouvelle, c’est que sa progression semble inarrêtable. La bonne, c’est que nous connaissons la date exacte de son répit annuel, et surtout, comment préparer le terrain pour l’année suivante.
La date de répit que tout le monde attend
Le calendrier officiel de l’activité du moustique-tigre en France métropolitaine est clair : du 1er mai au 30 novembre. Passé cette date, le soulagement est quasi immédiat. Pourquoi ? Car la femelle adulte, la seule qui pique, ne survit pas aux premières baisses significatives de température. Dès que le thermomètre descend durablement sous les 15°C, son activité cesse et elle finit par mourir.
Cette date du 30 novembre est une moyenne nationale. Dans les régions du sud (Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur), l’activité peut parfois se prolonger un peu si l’automne est particulièrement doux. À l’inverse, dans le nord ou l’est de la France, le répit peut arriver dès la mi-novembre. Mais le vrai problème n’est pas l’adulte qui disparaît, mais les œufs qu’il laisse derrière lui.
Le vrai combat commence maintenant : votre jardin en première ligne

Le moustique-tigre est diaboliquement malin. Avant de mourir, la femelle pond ses œufs juste au-dessus de la ligne d’eau dans de petites cavités. Ces œufs, très résistants au froid et à la sécheresse, entrent en « diapause » tout l’hiver, attendant patiemment le printemps pour éclore. C’est donc en hiver qu’il faut agir pour réduire drastiquement la population de l’été prochain.
En tant qu’expert jardinier, voici ma checklist de guerre, précise et sans pitié :
- Les soucoupes de pots : Ne les laissez jamais avec de l’eau. Le mieux est de les vider systématiquement ou de mettre une couche de billes d’argile ou de sable pour que l’eau ne stagne pas. Quelques millimètres suffisent pour une ponte.
- Les arrosoirs et seaux : Ne les stockez jamais à l’endroit. Prenez l’habitude de les retourner ou de les ranger à l’abri. Un fond d’eau oublié est un hôtel 5 étoiles pour moustiques.
- Les récupérateurs d’eau de pluie : C’est le point le plus critique. Ils doivent être hermétiquement couverts par une moustiquaire fine ou un tissu. Un couvercle simple ne suffit pas toujours. Une bonne moustiquaire pour récupérateur coûte moins de 15 euros en jardinerie et c’est le meilleur investissement que vous puissiez faire.
- Les gouttières : Un nid oublié ! Un amas de feuilles mortes bloque l’eau et crée une nurserie parfaite. Un bon nettoyage en automne est indispensable.
- Les bâches et jeux d’enfants : Le moindre repli d’une bâche de protection ou d’un jouet en plastique peut retenir l’eau. Secouez et rangez tout ce qui peut l’être.
Créer un jardin hostile au moustique-tigre

Au-delà de la suppression des eaux stagnantes, vous pouvez rendre votre jardin moins accueillant pour la saison prochaine. C’est le moment idéal pour planter des végétaux qui agissent comme des répulsifs naturels. Leur efficacité n’est pas miraculeuse, mais en les plaçant stratégiquement près des zones de vie (terrasse, fenêtres), vous créez une barrière olfactive.
Voici une sélection de plantes efficaces et adaptées à nos climats :
- Le Pélargonium odorant (type ‘citronnelle’) : Facile à cultiver en pot, son feuillage dégage une forte odeur de citronnelle quand on le frôle. À rentrer l’hiver dans la plupart des régions.
- La Mélisse officinale : Son odeur citronnée est très prononcée. Attention, elle est très envahissante ! Canalisez-la dans un grand pot pour éviter qu’elle ne colonise votre jardin.
- La Lavande : Un classique du jardin français. Les moustiques détestent son odeur. Plantez-la en plein soleil dans un sol bien drainé.
- Le Basilic à petites feuilles : En plus d’être utile en cuisine, son parfum perturbe les moustiques. Idéal en pot sur un rebord de fenêtre.
Enfin, pensez à vos alliés ! Favorisez la biodiversité. Les mésanges, les hirondelles et les chauves-souris sont de grands prédateurs de moustiques. Installer un nichoir à mésanges (environ 20-30€) ou un abri à chauves-souris peut contribuer à réguler naturellement leur population. Le répit hivernal est bien réel, mais c’est notre vigilance durant cette période qui déterminera la tranquillité de notre prochain été.