Motoriser un Volet Roulant : Le Guide Complet pour y Arriver (Même en Étant Débutant)

Transformez votre quotidien en facilitant l’ouverture et la fermeture de vos volets roulants. Découvrez comment motoriser votre espace !

Auteur Gabrielle Lambert

J’ai monté mon premier volet roulant motorisé il y a un bon bout de temps. À l’époque, franchement, c’était un peu un luxe. Les moteurs faisaient un bruit d’enfer et pour la programmation, il fallait une patience de moine. Mais aujourd’hui, la technologie a fait un bond de géant, et c’est devenu super accessible.

Beaucoup de gens s’imaginent que c’est une mission impossible, un truc réservé aux pros. C’est parfois vrai pour des cas très spécifiques, mais pour une installation standard, avec les bons conseils et un peu de méthode, un bricoleur motivé peut tout à fait s’en sortir. Mon but ici, ce n’est pas de vous vendre du rêve, mais de vous partager mon expérience de terrain. On va tout voir ensemble, pas à pas, comme si on était dans l’atelier.

Au-delà du confort : pourquoi vous devriez vraiment y penser

Le premier truc qui vient à l’esprit, c’est de ne plus avoir à tourner cette satanée manivelle. Et c’est déjà énorme ! Fini le mal de dos en remontant le grand volet du salon. Mais honnêtement, les vrais avantages sont ailleurs. Un volet bien motorisé, c’est un plus pour votre sécurité, votre isolation et même pour la durée de vie du volet lui-même.

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1. Un vrai boost pour la sécurité

Un volet manuel, c’est assez simple à soulever de l’extérieur avec un peu d’effort. Une fois le moteur en place, c’est une autre paire de manches. Le moteur bloque le tablier en position fermée, créant une forte résistance. Pour le forcer, il faudrait faire un boucan pas possible. D’ailleurs, la plupart des kits modernes incluent des verrous anti-soulèvement. Ces petites pièces rendent le tube et le volet solidaires, ce qui rend toute tentative d’effraction quasi impossible sans tout démolir. C’est un vrai retardateur d’effraction, bien plus efficace qu’on ne le croit.

2. Mieux isolé, c’est la facture qui vous dit merci

Quand votre volet est fermé, il crée une couche d’air immobile entre lui et la vitre. C’est un isolant naturel hyper efficace. En hiver, ça peut réduire les pertes de chaleur par les fenêtres jusqu’à 20%. Et en été, c’est encore plus bluffant. Fermez les volets avant le pic de chaleur et vous gardez une fraîcheur appréciable à l’intérieur. Si vous couplez ça à une horloge, le volet se ferme tout seul aux heures les plus chaudes. C’est de la clim passive et gratuite !

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3. Votre volet vous dira merci

Soyons honnêtes, quand on utilise une manivelle, on y va parfois un peu brutalement. On donne des à-coups, on force un peu… Tout ça fatigue la mécanique. Le moteur, lui, assure une montée et une descente toutes en douceur, à vitesse constante. Les réglages de fin de course (on y viendra) arrêtent le mouvement pile au bon endroit, sans forcer. Cette fluidité préserve tout le mécanisme et prolonge la vie de votre installation.

L’étape clé : l’inspection de votre installation

Avant de foncer sur les sites de bricolage, on sort le mètre, un carnet et l’escabeau. C’est l’étape la plus importante. Une erreur ici, et vous achetez un moteur qui ne servira à rien. Prenez votre temps.

Quel type de coffre avez-vous ?

Le coffre, c’est la boîte qui cache le mécanisme. Son type va déterminer la facilité d’accès.

  • Le coffre de rénovation : Le plus simple. C’est le caisson visible, posé à l’extérieur ou à l’intérieur. Il suffit de dévisser la face avant pour avoir accès à tout.
  • Le coffre tunnel : Intégré dans le mur, au-dessus de la fenêtre. L’accès se fait par une trappe en dessous, à l’intérieur. L’espace de travail est souvent plus juste.
  • Le coffre traditionnel : Souvent dans les bâtisses plus anciennes, il est menuisé ou maçonné. L’accès se fait par un panneau en bois ou en plâtre. Attention en l’ouvrant !
    Petite astuce : Pour ouvrir un coffre traditionnel sans abîmer la peinture, utilisez un couteau de peintre fin. Glissez-le délicatement dans la jointure pour faire levier tout doucement. Ça évite de faire des éclats.
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Identifier et mesurer l’axe d’enroulement

Ouvrez le coffre. Vous voyez ce tube sur lequel les lames s’enroulent ? C’est l’axe. Le moteur va se glisser dedans. Deux infos sont vitales : sa forme (le plus souvent octogonal) et son diamètre extérieur. Mesurez bien la distance entre deux faces opposées. Les diamètres courants sont 40 mm, 50 mm et 60 mm. C’est crucial : un moteur prévu pour un axe de 60 mm ne rentrera JAMAIS dans un axe de 40 mm.

Calculer le poids du tablier (les lames)

La puissance du moteur dépend directement du poids qu’il doit soulever. Le calcul est simple :
Poids (kg) = Largeur (m) x (Hauteur (m) + 0,20 m) x Poids du matériau au m²

On ajoute toujours 20 cm à la hauteur pour la partie qui reste dans le coffre. Pour le poids des matériaux, voici des valeurs fiables :

  • PVC : environ 4,5 kg/m²
  • Aluminium : environ 5,5 kg/m²
  • Bois : attention, c’est lourd, comptez plutôt 11 kg/m²

Exemple : Pour un volet en PVC de 1,50 m de large par 2,00 m de haut.
Le calcul donne : 1,50 x (2,00 + 0,20) x 4,5 = 14,85 kg. On arrondit à 15 kg. Notez bien ce chiffre !

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Choisir le bon moteur : le cœur de votre projet

Maintenant que vous êtes un expert de votre propre volet, on peut choisir le moteur. Il y a deux grands choix à faire : la puissance et le type de commande.

La puissance, ou le couple en Newton-mètres (Nm)

La force d’un moteur de volet se mesure en Newton-mètres (Nm). C’est sa capacité à soulever le poids. Un moteur trop faible va souffrir, chauffer, et rendre l’âme rapidement. Un moteur trop puissant n’est pas dangereux, mais c’est plus cher pour rien.

Plutôt que des tableaux compliqués, voici une règle simple qui marche à tous les coups. Prenez le poids que vous venez de calculer :

  • Jusqu’à 12 kg : un moteur de 6 Nm suffit.
  • De 13 à 20 kg : partez sur du 10 Nm (c’est le cas de notre exemple).
  • De 21 à 35 kg : il vous faudra du 20 Nm.
  • De 36 à 50 kg : visez un 30 Nm.
  • Au-delà : on passe sur du 40 ou 50 Nm, mais à ce poids, il peut être sage de faire vérifier la structure par un pro.

Alors, Filaire ou Radio : Lequel Choisir ?

C’est la grande question ! Votre choix dépendra surtout de votre logement et de votre budget.

La motorisation filaire, c’est la solution la plus économique et, sur le papier, la plus fiable. Le moteur est relié par un câble à un interrupteur mural, comme pour la lumière. Le hic ? Il faut passer ce câble dans le mur. Ça implique souvent de faire une saignée, de reboucher, de poncer, de repeindre… Bref, c’est idéal si vous construisez ou si vous êtes en pleine rénovation, mais moins fun sur un mur déjà fini.

La motorisation radio (sans fil), c’est la star de la rénovation. Le moteur communique avec une télécommande. L’installation est bien plus simple : il suffit de brancher le moteur à l’arrivée électrique la plus proche dans le coffre. Pas de saignée, pas de plâtre, pas de peinture. C’est plus cher à l’achat, bien sûr, mais le gain de temps et de tranquillité est énorme. La télécommande fonctionne à piles, c’est le seul petit entretien.

Bon à savoir : Pour le prix, comptez entre 60€ et 90€ pour un bon kit filaire, et plutôt entre 90€ et 160€ pour un kit radio de marque équivalente. On trouve ça très facilement dans les grandes surfaces de bricolage (type Leroy Merlin, Castorama) ou sur des sites spécialisés en ligne.

Votre liste de courses avant de commencer

Rien de pire que de devoir retourner au magasin en plein milieu du chantier. Voici ce qu’il vous faut :

  • Votre kit moteur (avec ses adaptateurs, son support…)
  • Des connecteurs rapides (type Wago), bien plus pratiques et sûrs que les vieux dominos. Un sachet coûte moins de 10€.
  • Des vis et chevilles adaptées à votre mur (placo, brique, parpaing…)
  • Une perceuse-visseuse avec les bons forets
  • Un jeu de tournevis
  • Une pince coupante et une pince à dénuder
  • Un niveau à bulle (indispensable !)
  • Un mètre et un crayon

L’installation : on se lance !

Allez, on passe à l’action. Mais avant toute chose, la sécurité. Je vais être très clair là-dessus : on ne plaisante pas avec l’électricité.

ATTENTION ! Coupez le courant sur le disjoncteur général avant de toucher au moindre fil. Vérifiez bien qu’il n’y a plus de tension avec un testeur. Si vous n’êtes pas sûr de vous, confiez le raccordement final à un électricien. Ça ne vaut pas le coup de prendre un risque.

  1. Démontez l’ancien système : Ouvrez le coffre, descendez le volet, et détachez les sangles ou clips qui relient les lames à l’axe. Dévissez les supports de l’axe, sortez-le, et enlevez tout le système de manivelle ou de sangle.
  2. Préparez le nouvel axe motorisé : Glissez le moteur dans l’axe. Clipsez les adaptateurs (roue et couronne) fournis dans le kit aux bons endroits, comme indiqué sur la notice.
  3. Installez le nouvel axe : Fixez les nouveaux supports dans le coffre, puis placez-y l’axe. Utilisez votre niveau à bulle ! Un axe qui n’est pas parfaitement horizontal, c’est l’assurance d’un enroulement de travers et d’une usure prématurée. Prenez votre temps ici, c’est une erreur classique.
  4. Rattachez le volet : Fixez les nouvelles attaches rigides sur l’axe, puis clipsez la première lame du volet dessus.
  5. Le raccordement électrique : C’est le moment délicat. Pour un moteur radio, il y a 3 fils (Phase, Neutre, Terre) à connecter à une alimentation. Pour un moteur filaire, il y en a 4 (Montée, Descente, Neutre, Terre) à amener jusqu’à l’interrupteur. Suivez le schéma de la notice à la lettre.
  6. Le réglage des fins de course : C’est la programmation des points d’arrêt haut et bas. S’il y a des vis sur la tête du moteur, c’est un réglage mécanique. S’il n’y en a pas, c’est un réglage électronique qui se fait avec la télécommande. La notice est votre meilleure amie ici.

Honnêtement, la première fois que j’ai réglé des fins de course mécaniques, j’ai cru que j’allais devenir fou. Un quart de tour par-ci, un quart de tour par-là… C’est pour ça que pour un premier projet, je conseille souvent les modèles à réglage électronique. C’est un poil plus cher, mais ça vous épargne une crise de nerfs !

SOS Bricolage : les pannes courantes

  • Le moteur ne réagit pas du tout ? 9 fois sur 10, c’est un souci électrique. Le disjoncteur a sauté ? Les fils sont bien connectés ? La pile de la télécommande est bonne ?
  • Le volet monte quand j’appuie sur descente ? Vous avez simplement inversé les fils de montée et de descente sur l’interrupteur. Coupez le courant et permutez-les.
  • Le moteur grogne mais rien ne bouge ? Coupez tout ! Soit quelque chose bloque le volet dans les coulisses, soit le moteur est trop faible. C’est souvent le signe d’une erreur dans le calcul du poids.
  • Le volet s’enroule de travers ? L’axe n’est pas parfaitement horizontal. Il faut le redémonter et ajuster les supports avec le niveau à bulle.

Et après ? La maison connectée vous tend les bras

Une fois vos volets motorisés, vous pouvez facilement aller plus loin. Ajouter une commande centrale pour tout fermer d’un clic, une horloge pour simuler votre présence pendant les vacances… Et bien sûr, avec une box domotique, vous pouvez piloter vos volets depuis votre smartphone, où que vous soyez. C’est l’étape suivante pour une maison vraiment intelligente.

Alors, combien de temps ça prend ? Si vous êtes un peu bricoleur, comptez une bonne demi-journée (3-4 heures) pour votre premier volet, en y allant tranquillement. Un professionnel, lui, facturera entre 250€ et 450€ (pièces et main d’œuvre comprises) et mettra environ 1h30. En le faisant vous-même, l’économie est réelle et la satisfaction immense. Prenez votre temps, soyez méthodique, et profitez de votre nouveau confort !

Inspirations et idées

Selon l’ADEME, une gestion intelligente des protections solaires peut réduire jusqu’à 60% des besoins en climatisation l’été.

Ce chiffre illustre parfaitement le potentiel de vos volets motorisés. Au-delà du simple bouton, imaginez un capteur de soleil qui ordonne la fermeture automatique. C’est le principe de la domotique accessible. Des systèmes comme la box TaHoma de Somfy ou le iDiamant de Bubendorff transforment vos volets en alliés actifs de votre confort thermique, vous faisant économiser de l’énergie sans même y penser.

Moteur filaire : C’est l’option la plus économique et réputée pour sa robustesse. L’interrupteur mural est directement relié au moteur. Idéal pour une construction neuve ou une grosse rénovation où passer des gaines ne pose pas de problème.

Moteur radio (sans fil) : Plus cher à l’achat, mais son installation est un jeu d’enfant. Pas de saignée dans les murs, tout se pilote par télécommande ou smartphone. C’est le choix roi pour la rénovation et l’intégration à un système domotique, comme ceux proposés par Nice ou Simu.

La question qui inquiète : que se passe-t-il en cas de coupure de courant ?

Pas de panique, les fabricants ont tout prévu. De nombreux moteurs, notamment chez des marques comme Profalux ou Deprat, sont disponibles avec une

L’aspect esthétique est souvent sous-estimé. Motoriser un volet, c’est aussi faire disparaître la sangle qui jaunit ou la manivelle encombrante. Le mur retrouve sa pureté. Pour une finition parfaite, l’interrupteur filaire peut se fondre dans le décor avec des gammes design comme Céliane de Legrand, ou être totalement absent au profit d’une discrète télécommande posée sur un meuble.

  • Fini le bruit de

    Un moteur bien réglé assure une montée et une descente fluides, sans à-coups. Cette régularité mécanique peut doubler la durée de vie des attaches du tablier, les premières pièces à céder lors d’une utilisation manuelle brusque.

    Le point technique à ne jamais négliger : le réglage des fins de course. Ce sont les butées électroniques ou mécaniques qui indiquent au moteur quand s’arrêter, en position haute comme en position basse. Un mauvais réglage peut entraîner une surchauffe du moteur ou forcer sur le tablier. Prenez le temps de suivre scrupuleusement cette étape du manuel, c’est le garant de la longévité de votre installation.

    Avant de commander votre kit, assurez-vous de bien mesurer ces quatre points essentiels :

    • Le diamètre intérieur de votre tube d’enroulement (souvent octogonal de 60 mm).
    • Le poids total du tablier (PVC, alu…) ; il détermine la puissance (en Nm) du moteur.
    • La largeur de la fenêtre pour vérifier que le moteur s’insère bien dans le caisson.
    • La présence d’une alimentation électrique à proximité pour une solution filaire.
Gabrielle Lambert

Créatrice DIY & Adepte de la Récup'
Ses projets favoris : Transformations créatives, Récupération stylée, Déco fait-main
Gabrielle a toujours vu le potentiel caché des objets abandonnés. Petite, elle transformait déjà les cartons en châteaux et les bouteilles en vases colorés. Cette passion ne l'a jamais quittée. Après avoir travaillé dans l'événementiel, elle s'est tournée vers le partage de ses techniques créatives. Son appartement marseillais est un véritable laboratoire où chaque meuble raconte une histoire de transformation. Elle adore dénicher des trésors dans les vide-greniers du dimanche et leur donner une seconde vie surprenante.