Repeindre son Entrée : Mes Secrets de Peintre pour un Accueil Vraiment Chaleureux
On me demande souvent quelle est la pièce la plus stratégique à rénover dans une maison. Le salon ? La cuisine ? Franchement, après plus de vingt ans passés sur les chantiers, des appartements classiques aux maisons modernes, ma réponse surprend toujours : c’est l’entrée.
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Ce n’est pas là qu’on vit, c’est vrai. Mais c’est la toute première impression. C’est la carte de visite de votre chez-vous, la promesse de ce qui attend derrière. Une entrée soignée, c’est un message qui dit : « Bienvenue, ici on se sent bien ». Pourtant, on la bâcle trop souvent avec un coup de blanc vite fait. Quel dommage ! Choisir la bonne couleur et la bonne technique peut absolument tout changer. Et ce n’est pas qu’une histoire de goût, mais de lumière, de durabilité et un peu de savoir-faire. C’est ça que je veux partager avec vous.
Avant la couleur : lumière et finition, les vrais game-changers
Avant même de déplier un nuancier, je pose toujours deux questions cruciales : comment la lumière entre-t-elle chez vous et est-ce un lieu de passage intense ? Vos réponses vont guider tous les choix suivants.

La lumière, c’est elle la patronne. Une couleur sublime en magasin peut virer au fade ou au criard sur votre mur. Mon conseil N°1 : achetez un testeur (ça coûte 2-3€), peignez un morceau de carton et baladez-le dans votre entrée à différents moments de la journée.
- Entrée baignée de lumière (plein sud) : La chance ! La lumière chaude sublime presque tout. Vous pouvez oser des couleurs franches ou un blanc très pur.
- Lumière froide du nord : Ici, la lumière est un peu bleutée. Un blanc pur peut vite paraître grisâtre. Il faut tricher un peu ! Choisissez des couleurs avec une micro-pointe de pigment jaune ou rouge pour réchauffer l’ambiance. Un blanc cassé, un beige ou un grège sera beaucoup plus accueillant.
- Pas de lumière naturelle : Le grand classique des entrées d’appartements. L’éclairage artificiel devient votre meilleur ami. Optez pour des ampoules « lumière du jour » (autour de 4000K). On pense souvent qu’il faut du clair, mais une couleur sombre bien éclairée peut créer un effet cocon incroyablement chic.
Le choix de la finition : le look, mais surtout la résistance !

La finition, c’est le vernis de votre projet. Elle joue sur l’aspect, mais surtout sur la capacité du mur à survivre aux sacs à dos, aux clés et aux frottements du quotidien. C’est un point absolument essentiel dans une entrée.
Franchement, pour faire simple, on peut classer les finitions du moins au plus résistant. Le Mat est superbe, très chic avec son effet poudré qui gomme les défauts, mais il est fragile et difficile à nettoyer. La moindre trace reste. Je le déconseille si vous avez des enfants ou des animaux. À l’opposé, le Satiné est le champion de la durabilité. Il est lessivable, vous pouvez frotter sans crainte ! Il reflète un peu la lumière, ce qui est un plus dans un espace sombre. Son seul défaut : il ne pardonne aucune imperfection du mur.
Et entre les deux ? Il y a mon petit chouchou, le Velours. C’est le compromis idéal : il a l’aspect élégant et profond du mat, mais il est bien plus résistant et se nettoie d’un coup d’éponge humide. C’est souvent le meilleur choix pour une entrée. Quant au Brillant, on le réserve plutôt aux boiseries comme les portes et les plinthes pour un maximum de résistance.

La préparation : 90% du résultat final se joue ici
Je sais, c’est l’étape qu’on a tous envie de sauter pour voir la couleur au plus vite. Grosse erreur ! Une peinture, même la plus chère (certains pots de 2,5L peuvent monter à plus de 80€ !), sur un mur mal préparé, c’est la garantie d’un résultat décevant qui ne tiendra pas. La prépa, c’est la fondation.
Bon à savoir : un projet comme celui-ci est tout à fait faisable sur un week-end si vous êtes bien organisé. Comptez une bonne matinée, voire une après-midi, rien que pour la préparation.
Voici les 4 étapes non négociables :
- Lessiver : Vos murs ont l’air propres ? Détrompez-vous. Un petit film de poussière et de gras empêchera la peinture d’adhérer. Un peu de lessive type St Marc dans de l’eau tiède, une grosse éponge, on frotte, on rince à l’eau claire et on laisse sécher.
- Réparer : C’est le moment de jouer du couteau de peintre. Pour les trous de cheville, utilisez de l’enduit de rebouchage. Pour les petites rayures ou imperfections, un enduit de lissage suffira. Laissez bien sécher avant de poncer.
- Poncer (légèrement) : Un petit coup de papier de verre à grain fin (le 180 est parfait) sur toute la surface. Ça crée des micro-rayures qui vont aider la nouvelle peinture à s’accrocher. On termine par un coup de chiffon humide pour enlever la poussière.
- La sous-couche (ou primaire) : L’étape que tout le monde veut zapper pour économiser 15€ et 3 heures. C’est le plus mauvais calcul ! La sous-couche unifie le support, évite que le mur ne « boive » la peinture et garantit une couleur fidèle. Sans elle, vous devrez passer 3 ou 4 couches de finition au lieu de 2. Faites le calcul…

La palette de couleurs : mes conseils d’artisan
Oubliez la couleur de l’année qui sera démodée dans six mois. Visez une ambiance intemporelle et personnelle.
Les tons clairs et neutres : la valeur sûre (mais pas ennuyeuse !)
Le blanc, le beige, le gris clair… oui, c’est un choix sûr pour la lumière et l’espace. Mais il y a blanc et blanc ! Les blancs chauds (avec une pointe de jaune) réchauffent les entrées orientées au nord. Les blancs froids (avec une touche de gris) modernisent et calment la lumière d’une entrée très ensoleillée. Les gris perle ou les tons lin sont incroyablement chics et se marient avec tout, une excellente alternative au blanc pur.
Les couleurs vives : pour une entrée qui a du caractère
Une couleur forte, c’est un vrai parti pris. Un bleu nuit ou canard peut transformer une petite entrée en un écrin précieux. Un vert sauge ou amande connecte immédiatement à la nature et apaise. Et les tons terreux (terracotta, ocre) sont d’une chaleur et d’un chic incroyables.

Petite astuce si vous hésitez : ne peignez qu’un seul mur ! Celui que l’on voit en entrant, ou celui du fond pour créer de la profondeur. C’est une super façon d’oser la couleur sans risque de s’en lasser.
Les teintes sombres : l’audace qui paie
Non, le sombre ne rétrécit pas forcément. Bien utilisé, un gris anthracite ou un vert forêt peut au contraire gommer les angles et donner une profondeur infinie à l’espace. La clé ? Soignez l’éclairage (multipliez les lampes !) et jouez les contrastes avec un sol clair, des plinthes blanches et un grand miroir.
Astuces de pro et erreurs à éviter
Pour finir, quelques conseils pratiques qui font toute la différence entre un travail d’amateur et un résultat pro.
- L’erreur classique n°1 : Peindre dans le désordre. L’ordre logique, c’est toujours : 1. Le plafond, 2. Les murs (du plus clair au plus foncé), 3. Les boiseries (portes, plinthes).
- Calculez la bonne quantité de peinture : Pour éviter les allers-retours au magasin (situé à Castorama, Leroy Merlin ou autre), voici une formule simple : (longueur totale des murs x hauteur sous plafond) / rendement par litre (écrit sur le pot). Pensez à acheter un peu plus pour les retouches.
- Le soubassement, pratique et esthétique : Peindre le tiers inférieur des murs dans une couleur plus foncée et en finition satinée est une technique qui revient en force. C’est joli, ça structure l’espace et surtout, ça protège la zone la plus exposée aux chocs !
- La victoire rapide du dimanche : Pas le temps pour un grand chantier ? Peignez juste votre porte d’entrée (côté intérieur) d’une couleur qui claque ! Sur des murs neutres, l’effet est immédiat et spectaculaire. Comptez 2-3 heures, séchage inclus.
Attention, la sécurité avant tout !

On termine par le plus important. Aérez bien la pièce, même avec les peintures modernes à faible taux de COV. Portez un masque (FFP2) si vous poncez, c’est indispensable. Et investissez dans un bon escabeau stable. Ne jouez pas les équilibristes sur une chaise, j’ai vu trop d’accidents bêtes.
Et soyez honnête : si vos murs montrent des signes d’humidité ou de grosses fissures, la peinture ne sera qu’un cache-misère. Il faut traiter la cause. Dans ce cas, l’avis d’un professionnel est la solution la plus sage pour ne pas jeter votre argent et votre temps par les fenêtres.
Galerie d’inspiration


Pour un fini impeccable, le choix du rouleau est aussi important que celui de la peinture. Sur un mur lisse, privilégiez un rouleau laqueur à poils courts (5mm) pour un tendu parfait. Si votre mur présente des aspérités (toile de verre, crépi fin), optez pour un rouleau à poils de 9 à 12mm qui déposera la matière jusque dans les creux.


Et le plafond de l’entrée, on en fait quoi ?
Le réflexe est de le peindre en blanc pour la luminosité. Mais dans une entrée avec une belle hauteur sous plafond, oser le peindre de la même couleur que les murs (ou une teinte légèrement plus claire) crée un effet cocon et enveloppant très sophistiqué. C’est le secret des entrées de caractère qui semblent vous prendre dans leurs bras.

Selon une étude de l’Université de Colombie-Britannique, certaines teintes de bleu peuvent booster la créativité et le calme.
Dans une entrée, un bleu profond comme le


Le détail qui change tout : Pensez à peindre les interrupteurs et les plaques de prises. Au lieu des modèles en plastique blanc standard, choisissez des versions à peindre. Une fois recouverts de la même couleur que le mur, ils se fondent dans le décor pour un rendu minimaliste et haut de gamme.


Créer un soubassement en peinture est une astuce parfaite pour structurer une entrée et protéger la partie basse des murs, plus sujette aux chocs et aux frottements.
- Tracez une ligne horizontale à la hauteur désirée (souvent entre 90cm et 1,10m du sol).
- Appliquez un ruban de masquage de qualité, comme le FrogTape, juste au-dessus de votre trait.
- Peignez la partie inférieure avec une peinture plus résistante, en finition satinée ou velours.


L’entrée est une zone de passage intense. Ne lésinez pas sur la qualité de la peinture. Une formule lessivable en finition velours ou satinée est un investissement judicieux. La gamme

- Des angles et des plinthes aux contours parfaits.
- Aucune trace de peinture sur les cadres de porte.
Le secret ? Un pinceau à rechampir. Cette brosse ronde et pointue est l’outil fétiche des peintres pour


Une porte d’entrée rouge est une tradition dans de nombreuses cultures, notamment en Écosse où elle signifiait que le propriétaire avait fini de rembourser son prêt immobilier.


L’éclairage artificiel est crucial dans une entrée souvent sombre. Pour révéler la vraie nature de votre couleur, attention à la température de vos ampoules. Une ampoule

Une couleur vous plaît mais vous avez peur qu’elle assombrisse votre petite entrée ?
La solution est de l’appliquer sur un seul mur, idéalement celui qui fait face à la porte d’entrée. Cela crée un point focal puissant et donne une impression de profondeur sans pour autant rétrécir l’espace. Les autres murs resteront dans une teinte neutre et claire pour réfléchir la lumière.


Alternative A : Peinture Glycéro. Très résistante et tendue, mais forte odeur, long temps de séchage et nettoyage des outils au white-spirit.
Alternative B : Peinture Acrylique (à l’eau). Faible odeur, séchage rapide et éco-responsable, les nouvelles générations comme les peintures


Ne sous-estimez pas le pouvoir des plinthes. Les peindre d’une couleur contrastante (un blanc éclatant avec un mur sombre, ou un noir graphique avec un mur clair) souligne l’architecture de la pièce et apporte une finition très

- Vérifiez si l’ancienne peinture est à l’eau ou à l’huile (frottez avec un chiffon imbibé d’alcool à brûler : si la peinture se dissout, c’est de l’acrylique).
- Lessivez systématiquement les murs avec une lessive type St Marc pour dégraisser la surface.
- Poncez légèrement au grain fin (120) pour créer une
L’erreur classique : Choisir sa couleur directement au magasin, sous les néons. La lumière artificielle des grandes surfaces fausse complètement le rendu. Prenez toujours le temps d’acheter un testeur, peignez un carton A4 et observez-le sur votre mur le matin, l’après-midi et le soir avec votre éclairage.
Le saviez-vous ? Il faut en moyenne 1L de peinture pour couvrir 10m² de surface en une seule couche.
Pour calculer la surface de vos murs, additionnez la longueur de tous les murs et multipliez par la hauteur sous plafond. N’oubliez pas qu’il faudra presque toujours deux couches pour un résultat opaque et homogène, doublez donc la quantité !
Comment donner du caractère à une entrée couloir, longue et étroite ?
Peignez le mur du fond dans une couleur sombre et intense (un anthracite, un bleu pétrole, un terre de Sienne). Cet aplat de couleur va visuellement
Pour un accueil qui a du style, osez peindre l’intérieur de votre porte d’entrée d’une couleur forte. Un noir mat, un jaune soleil ou un vert sauge peut devenir un véritable tableau et donner le ton de votre décoration dès les premiers instants. C’est un petit changement avec un impact visuel maximal.
- Une finition nette et professionnelle.
- Une protection parfaite des plinthes et plafonds.
- Un retrait facile sans arracher la peinture fraîche.
Le secret ? Retirer le ruban de masquage quand la peinture est encore légèrement humide, en le tirant doucement avec un angle de 45°.
Ne vous arrêtez pas à la couleur. Pensez à l’ambiance olfactive de votre entrée. Un nouveau mur vert d’eau s’accordera à merveille avec un diffuseur de parfum aux notes de figuier ou d’eucalyptus. Une teinte terracotta sera sublimée par des senteurs d’ambre ou de cèdre. C’est le détail invisible qui rend l’accueil inoubliable.
« La couleur est une nécessité vitale. C’est une matière première indispensable à la vie, comme l’eau et le feu. » – Fernand Léger, artiste peintre.
L’astuce anti-gaspi : Il vous reste un fond de pot de peinture ? Ne le jetez pas ! Utilisez-le pour peindre l’intérieur d’une penderie, le fond d’une bibliothèque ou les contremarches de l’escalier. C’est une touche de couleur surprise, discrète et élégante, qui crée un lien subtil dans votre décoration.
Si votre entrée donne sur un escalier, jouer avec la couleur est une excellente idée. Peindre uniquement la paroi qui longe les marches dans une teinte différente va accompagner le mouvement et dynamiser l’espace. Vous pouvez aussi choisir de ne peindre que les contremarches pour un effet graphique et original.
Dois-je vraiment mettre une sous-couche (ou primaire) ?
Oui, dans 90% des cas. Elle est indispensable sur un mur neuf (placo), pour bloquer une couleur foncée avant d’appliquer une teinte claire, pour unifier un mur ayant eu des réparations (enduit) ou pour assurer l’accroche sur une ancienne peinture brillante ou à l’huile. C’est la garantie d’un résultat durable et homogène.
Sol en bois clair type chêne ou pin : Il se marie avec presque tout, mais sera particulièrement mis en valeur par des teintes froides comme le vert de gris, le bleu céladon ou un gris perle.
Carreaux de ciment ou tomettes : La bonne idée est de choisir une couleur de mur qui rappelle l’une des teintes présentes dans le motif du sol. Cela crée une harmonie visuelle immédiate et très étudiée.