Collab’ Streetwear & Outdoor : Le Guide Ultime pour Choisir et Entretenir Votre Pièce

La collection Supreme X The North Face 2020 Drop 2 allie style et solidarité, découvrez comment le streetwear s’engage pour la bonne cause.

Auteur Laurine Benoit

Franchement, ça fait un bail que je suis passionné par les fringues techniques. J’ai vu naître et exploser cette collaboration culte entre un géant de l’outdoor et un monstre sacré du streetwear. Chaque nouvelle collection, c’est un petit séisme. Et pas seulement pour la mode, mais pour ce que ça représente : la rencontre parfaite entre la performance pure et une audace culturelle qui définit son époque.

J’ai acheté, porté, et parfois revendu ces pièces. Avec le temps, on apprend à lire entre les lignes, à flairer la vraie innovation et à démasquer le simple coup marketing. Cet article, ce n’est pas une review. C’est un concentré de tout ce que j’ai appris. L’idée ? Vous donner les clés pour décortiquer n’importe quelle pièce de cette collab’, pour regarder au-delà du logo et faire un choix vraiment éclairé. Et surtout, pour la faire durer. Car un vêtement de cette qualité, c’est fait pour vivre.

la nouvelle collection Supreme X The North Face 2020 Drop 2 arrive avec un tee shirt au profit du covid 19

1. Comprendre le pourquoi du comment

Pour bien choisir, il faut d’abord piger pourquoi cette association cartonne depuis si longtemps. Ce n’est pas un hasard. D’un côté, on a le spécialiste de la montagne qui apporte une crédibilité technique en béton, avec des décennies de recherche dans les matériaux et les coupes pour conditions extrêmes. De l’autre, le label streetwear qui a un flair incroyable pour rendre un produit fonctionnel ultra désirable.

Le résultat, c’est toujours un objet hybride. Pas tout à fait une veste d’expédition, mais bien plus qu’un simple coupe-vent à la mode. C’est là que ça devient intéressant. Parfois, ça penche plus vers la technique, d’autres fois, c’est le style qui prime. Mon premier conseil est donc toujours le même : demandez-vous quelle était l’intention principale derrière la pièce qui vous fait de l’œil. C’est pour le look ou pour la perf’ ? La réponse orientera 90% de votre décision.

veste supreme the north face, le duo revient pour une deuxième collection printemps 2020 Drop 2

2. L’analyse technique : on passe la veste au crible

Prenons une loupe et décortiquons une pièce type, par exemple une de ces vestes cargo très populaires vues il y a quelque temps. C’est un super exercice pour apprendre à lire un vêtement.

Le tissu : bien plus qu’un simple « nylon imperméable »

La description officielle est souvent vague. C’est là que l’œil et le toucher font la différence. Souvent, le nylon utilisé est un « ripstop », reconnaissable à son quadrillage fin. Super malin : ce tissage empêche une petite déchirure de s’étendre. C’est un standard de qualité dans le monde de l’outdoor.

Maintenant, parlons de l’imperméabilité. Attention, il y a une nuance capitale. La plupart de ces vestes sont « déperlantes » (l’eau perle dessus) grâce à un traitement chimique (le DWR). C’est top pour une averse en ville. Mais la vraie « imperméabilité » (waterproof), celle qui vous sauve la mise sous un déluge, vient d’une membrane technique laminée au tissu, comme le fameux Gore-Tex ou les technos maison du spécialiste outdoor. Sur ces pièces de collab’, on est souvent sur une excellente déperlance, mais sans la membrane.

Supreme s'associe une nouvelle fois à The North Face pour une nouvelle capsule printemps 2020 SS20

Un détail qui ne trompe pas : les coutures thermo-soudées. Retournez la veste et regardez à l’intérieur. Vous devriez voir de fines bandes plastifiées qui recouvrent toutes les coutures. C’est un signe de sérieux qui montre une vraie volonté de protéger de la pluie, car l’eau ne peut pas s’infiltrer par les trous de l’aiguille. C’est un procédé coûteux, un bon indicateur de qualité.

En clair : cette veste vous gardera au sec pour aller au bureau ou pour une balade en forêt par temps incertain. Mais, honnêtement, je ne l’emmènerais pas pour un trek de trois jours sous la pluie en Bretagne. Pour ça, il vous faut du matos plus spécifique.

La construction : les détails qui tuent

Les finitions, c’est là que se cache la qualité.

  • Les zips : La référence mondiale, c’est YKK. C’est un bon début. Regardez si les zips principaux sont des modèles robustes (type Vislon) et si les poches ont des zips étanches (type AquaGuard). Souvent, pour réduire les coûts, les poches sont protégées par de simples rabats. C’est efficace, mais moins premium.
  • Les poches : C’est souvent le point fort du design. Sur les vestes cargo, elles sont nombreuses et volumineuses. Super pratique, mais attention au poids ! Remplir toutes les poches peut déséquilibrer la veste et la rendre inconfortable. Pensez-y.
  • Le pantalon convertible : Un grand classique. Le zip qui transforme le pantalon en short doit être fin pour ne pas irriter la peau, et bien caché sous un rabat. La finition est souvent correcte sur ces pièces, mais sur un vrai pantalon de trekking haut de gamme, on trouve parfois des systèmes plus ingénieux, avec des codes couleur pour ne pas se tromper de jambe au remontage. C’est ce genre de détail qui fait la différence entre « inspiré par » et « conçu pour ».
Un 2e drop supreme the north face en 2020 placé sour le signe du vêtement technique cargo

3. Stratégies d’achat : le neuf ou la seconde main ?

Mettre la main sur une de ces pièces est une aventure. Soit vous tentez votre chance le jour de la sortie (le « drop »), soit vous explorez le marché de la revente.

Le jour du drop : la guerre des clics

Acheter sur le site de la marque le jour J, c’est un sport. Tout part en quelques secondes. Il faut être prêt : compte créé, infos de paiement enregistrées, et surtout, connaître sa taille. Le sizing est LE piège. La marque de skate taille souvent ample, tandis que la marque outdoor taille plus ajusté. La collab’ est entre les deux.

Astuce de pro pour la taille : Oubliez votre taille habituelle. Avant le drop, cherchez les tableaux de mesures (« size charts ») sur des forums comme les subreddits dédiés. Ensuite, prenez votre veste préférée, posez-la à plat et mesurez la largeur d’aisselle à aisselle et la longueur du dos. Comparez. Si votre veste fait 60 cm de poitrine et que le M annoncé en fait 62, c’est probablement votre taille. C’est la seule méthode fiable pour éviter un retour ou une revente forcée.

the north face supreme 2020, un drop 2 arrive ce 21 mai pour fêter le printemps

Le marché de la revente : patience et vigilance

Raté le drop ? Pas de panique. Des plateformes comme StockX, Grailed ou Vinted sont vos amis. Les prix sont plus élevés, c’est la loi de l’offre et de la demande. Comptez entre 350€ et 600€ pour une veste au prix retail. À la revente, la même pièce peut facilement s’envoler entre 700€ et plus de 1000€ selon sa popularité.

Le plus grand risque, c’est la contrefaçon. L’industrie du faux est devenue redoutable. Voici ma checklist perso pour ne pas se faire avoir :

  • L’hologramme : Sur l’étiquette intérieure, cherchez l’autocollant holographique de la marque outdoor. Il doit être net, bien collé, avec des reflets vifs.
  • La broderie des logos : C’est un super indicateur. Sur une vraie, la broderie est dense, propre, sans fil qui dépasse. Les lettres sont parfaitement formées. Les fausses sont souvent plus grossières.
  • Les étiquettes du col : Observez la police, l’alignement, la qualité du tissage. Comparez avec des photos de pièces authentiques trouvées en ligne.
  • La qualité générale : Fiez-vous à votre instinct. Le bruit du zip, la sensation du tissu… une pièce authentique respire la qualité.

Attention ! Un vendeur qui refuse de vous envoyer des photos détaillées de ces points est un vendeur à fuir. Un vendeur honnête n’a rien à cacher.

Découvrez le porte-clé et le sac the north face supreme de la nouvelle collection 2020 Drop 2 printemps 2020 ss20

4. L’entretien : protégez votre investissement

Une pièce technique mal lavée, c’est une pièce ruinée. Surtout à ce prix-là.

L’ERREUR N°1 À ÉVITER ABSOLUMENT : N’utilisez JAMAIS de lessive classique en poudre ou d’adoucissant. Ces produits bouchent les pores des tissus respirants et détruisent le traitement déperlant. Votre veste se transformera en éponge.

Ma méthode, validée par des pros de la montagne :

  1. Préparation : Videz les poches, fermez tous les zips et velcros.
  2. Nettoyant : Utilisez un produit spécifique pour vêtements techniques. Les marques comme Nikwax ou Grangers sont des références. Un flacon coûte entre 10€ et 15€ et vous fera plusieurs lavages. Un petit investissement pour protéger une pièce qui en vaut des centaines.
  3. Machine : Cycle délicat à 30°C, avec un double rinçage pour bien enlever tout résidu.

Séchage et réactivation de la magie

C’est le séchage qui va redonner vie à la déperlance. La chaleur réactive le traitement. Le plus efficace, c’est 20 minutes au sèche-linge, programme délicat. Sinon, une fois la veste sèche à l’air libre, passez un fer à repasser doux (sans vapeur, position synthétique) par-dessus un linge de protection.

Petit défi pour vous : Faites le test de la goutte d’eau sur votre veste de pluie. Versez une goutte dessus. Alors, elle perle et roule, ou elle s’étale et le tissu s’assombrit ? Si elle s’étale, il est temps de renouveler le traitement avec un spray imperméabilisant (autour de 15€ en magasin spécialisé).

5. Pour quel usage, au final ?

Soyons réalistes. Ces pièces sont incroyablement polyvalentes pour un usage quotidien ou en voyage. Mais il faut connaître leurs limites. Pour faire simple, on trouve souvent trois grandes familles de pièces dans ces collabs :

D’abord, la grosse doudoune iconique, pensée pour la chaleur pure. Elle est parfaite pour affronter l’hiver en ville avec style, mais elle sera trop chaude et encombrante pour une activité physique. Ensuite, la veste de protection type « shell », plus axée sur l’imperméabilité et le côté technique, souvent inspirée des modèles d’alpinisme. Enfin, vous avez les pièces plus « lifestyle » comme les vestes cargo ou les polaires, qui sont le compromis idéal pour un usage de tous les jours, alliant style et une protection correcte contre les éléments.

J’ai déjà vu des gens partir en rando engagée avec. C’est une erreur. Pourquoi ? La respirabilité est souvent limitée (on finit trempé par sa propre sueur), le tissu n’est pas fait pour le frottement d’un gros sac à dos, et il manque des détails cruciaux comme les aérations sous les bras ou une capuche compatible avec un casque.

Mon avis : Considérez ces pièces comme le summum du vêtement « lifestyle technique ». Elles excellent dans ce domaine. Pour le sport pur et dur, investissez dans du matériel spécialisé. C’est plus sûr et plus confortable.

un achat de passionné, mais réfléchi

Voilà, vous avez les bases. Une pièce issue de cette collaboration est un marqueur culturel, un bel objet technique, et un petit luxe. En abordant l’achat avec méthode, en comprenant ce que vous avez entre les mains et en en prenant soin, vous transformez une dépense impulsive en un investissement qui vous accompagnera des années.

Et n’oubliez pas le plus important : la plus belle pièce, c’est celle qui est portée, celle qui porte les traces de vos aventures, que ce soit sur le bitume ou les sentiers de campagne.

Inspirations et idées

GORE-TEX® : La référence absolue. Sa membrane microporeuse est imbattable pour l’imperméabilité durable. C’est la garantie d’une protection éprouvée, souvent un peu plus rigide au toucher.

FUTURELIGHT™ : La réponse de The North Face. Une membrane

  • Videz les poches et fermez tous les zips, velcros et rabats.
  • Utilisez une lessive spéciale pour vêtements techniques, comme celles de Nikwax ou Grangers. Surtout, pas d’adoucissant !
  • Lavez à basse température (30°C) et optez pour un cycle délicat avec un rinçage supplémentaire.
  • Pour réactiver la déperlance (DWR), passez la veste au sèche-linge à chaleur douce pendant 20 minutes, si l’étiquette le permet.

Ce n’est pas la mode qui a découvert l’outdoor, mais la rue. Dès les années 90, les vestes The North Face Nuptse étaient adoptées par les jeunes des quartiers de New York, bien plus pour leur chaleur redoutable et leur look imposant que pour gravir des sommets.

Possible d’adopter le style sans se ruiner sur un drop limité ?

Absolument. Le secret est de regarder les collections permanentes des marques outdoor. Une veste The North Face Mountain Light ou une polaire Patagonia Synchilla offrent 95% de la technologie et de la qualité, sans le logo Supreme et le prix qui va avec. C’est l’occasion de se concentrer sur la coupe et la couleur, et de construire un style durable qui ne dépend pas d’une hype éphémère.

Au-delà des collaborations officielles, la tendance

L’erreur classique : Se focaliser uniquement sur le logo et la désirabilité de la pièce. Une veste issue d’une collaboration avec un motif intégral ultra-voyant peut être une pièce de collection incroyable, mais difficile à assumer au quotidien. Pensez à sa polyvalence réelle dans votre garde-robe avant de céder à l’appel de l’exclusivité.

  • Une régulation thermique parfaite, que vous passiez du métro surchauffé au vent glacial.
  • Une polyvalence maximale : chaque couche peut être portée seule ou combinée.
  • Moins de volume qu’un seul gros manteau d’hiver.

Le secret des connaisseurs ? Le système 3 couches. Une première couche respirante (mérinos), une couche intermédiaire isolante (polaire ou doudoune fine) et une coque extérieure (shell) qui protège du vent et de la pluie. C’est le principe fondamental de l’outdoor, parfaitement applicable en ville.

Une micro-déchirure sur votre shell à 700€ ? Ce n’est pas la fin du monde.

Au contraire, c’est une occasion de la personnaliser. Oubliez la couture qui percerait la membrane imperméable. La solution pro et stylée, ce sont les patchs de réparation techniques comme le Tenacious Tape de Gear Aid. Disponibles en plusieurs couleurs ou en transparent, ils scellent la déchirure, garantissent l’étanchéité et ajoutent une touche

Laurine Benoit

Designer d'Intérieur & Consultante en Art de Vivre
Domaines de prédilection : Aménagement intérieur, Éco-conception, Tendances mode
Après des années passées à transformer des espaces de vie, Laurine a développé une approche unique qui marie esthétique et fonctionnalité. Elle puise son inspiration dans ses voyages à travers l'Europe, où elle découvre sans cesse de nouvelles tendances et techniques. Passionnée par les matériaux durables, elle teste personnellement chaque solution qu'elle recommande. Entre deux projets de rénovation, vous la trouverez probablement en train de chiner dans les brocantes ou d'expérimenter de nouvelles palettes de couleurs dans son atelier parisien.