Reebok réédite sa veste Dream Team boycottée par Jordan en 1992

Auteur Laurine Benoit

Plus grande star des parquets de l’histoire du basket, Michael Jordan revient actuellement sur le devant de la scène à l’occasion de la sortie de la série The Last Dance. Un documentaire qui retrace la saison 1997-1998 aux côtés de Scottie Pippen et Dennis Rodman, la dernière de His Airness sous le maillot des mythiques Chicago Bulls. Mais Jordan, c’est aussi la victoire olympique de 1992 de la dream team, marquée d’un point de vue business par la guerre des sponsors entre Nike et Reebok. Ce dernier équipait l’équipe américaine, tandis que le premier s’attachait déjà à l’époque les services du joueur. Un épisode de l’histoire qui refait surface à l’occasion de la réédition de la veste portée par le champion, source d’une polémique vintage de gros sous.

Michael Jordan cachait le logo Reebok au profit de son sponsor personnel Nike

à l'occasion de la diffusion de The Last Dance, Reebok réédite sa veste replica des JO de 1992

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Quand Michael Jordan mettait en application sa loyauté contractuelle

Alors que l’équipe des USA remportait la finale olympique de 1992, la remise du trophée qui s’ensuivit n’avait alors pas plu à tout le monde et surtout pas à Reebok. En effet, la marque sponsorisait la team américaine, alors affublée au moment de la remise des médailles d’un survêtement aux couleurs de la griffe. Or, l’association entre Michael Jordan et le concurrent Nike, devenue une des plus importantes de l’histoire du sport, avait déjà cours, obligeant le joueur à modifier quelque peu le protocole. C’est ainsi que ce dernier décida de cacher le logo Reebok de sa veste en le recouvrant de son drapeau national, pour le plus grand bonheur de la marque au swoosh et la déception de son concurrent.

La marque profite de la médiatisation de l’affaire de 1992 pour rééditer sa veste répliqua Olympic

Reebok relance sa veste replica Olympic de 1992, à l'époque boycottée par Michael Jordan lors de la victoire de la dream team aux jo en 1992

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La diffusion de The Last Dance sur Netflix est l’occasion pour Reebok de prendre une petite revanche

Alors que la séquence, entrée dans la mémoire comme une preuve de la loyauté de Jordan envers son sponsor Nike, vient de ressortir au travers de The Last Dance, Reebok compte bien profiter finalement de l’occasion. Pour cela, la marque a publié une courte vidéo sarcastique sur Instagram, dans laquelle elle rappelle non sans humour qu’elle aurait préféré voir le drapeau américain de 1992 « être posé sur l’autre épaule ». Un post loin d’être anodin, puisque la société vient d’annoncer la réédition de sa veste replica en question, sortie initialement en 2018. Si elle n’est pas identique en tout point à l’originale avec notamment l’absence du sigle USA sur le devant, la pièce affiche toutefois de nombreuses similitudes, comme un motif étoilé bleu du bras à l’épaule, ainsi que des rayures blanches et rouges sur le côté opposé. Le logo couvert par Jordan en 1992 est bien présent, ainsi qu’une version plus grande dans le dos et désormais plus difficile à camoufler.

La veste inspirée de celle qui équipait la Dream Team olympique

La marque profite de la médiatisation de l'affaire Jordan de 1992 pour rééditer la veste portée par la Dream Team à sa victoire aux JO

La veste légendaire de 1992 fait donc sa réapparition en 2020. Disponible également dans une version marine et blanc, le vêtement Classics Olympic devrait être disponible sur le site de la marque dans les jours à venir, au prix de 80 €.

Reebok prend sa revanche commerciale, 28 ans après

Michaelm Jordan cachait le logo Reebok en 1992, la marque ressort la veste replica de la Dream Team après la diffusion de The Last Dance

Laurine Benoit

Laurine Benoit a un Master en Journalisme et Communication de la Paris School of Business et une licence en Journalisme de l'Université Paris Dauphine - PSL. Elle est une journaliste passionnée qui aime les animaux et un défenseur actif de la nature. Elle a consacré les dernières années de sa carrière journalistique aux questions politiques et culturelles, avec un intérêt particulier pour l'écologie, les animaux, le jardinage et les énergies renouvelables.