Sacai Waffle : Le Guide Ultime pour Comprendre, Entretenir et Ne Pas se Tromper

Découvrez le retour stylé de la Nike x Sacai LDV Waffle : une fusion parfaite entre élégance monochrome et confort inégalé.

Auteur Laurine Benoit

J’ai vu passer un nombre incalculable de baskets dans ma vie. Des centaines, peut-être des milliers. Franchement, beaucoup sont vite oubliées. Mais de temps en temps, il y a une paire qui débarque et qui redéfinit les codes. La première fois que j’ai eu une Waffle hybride en main, j’ai tout de suite su qu’on était sur quelque chose de spécial. Ce n’était pas juste une chaussure, c’était une véritable déclaration. Une sorte de mini-sculpture pour les pieds.

Aujourd’hui, je veux partager avec vous mon analyse de ce modèle iconique, surtout les versions en nylon. Mon but ? Vous donner toutes les clés pour la comprendre, l’apprécier et, surtout, en prendre soin comme un pro. Parce qu’une paire comme ça, ça se respecte !

L’anatomie d’une sneaker hors-norme

Pour vraiment piger l’essence de cette chaussure, il faut aller au-delà de son look déjanté. Le mot « hybride » est souvent balancé à tort et à travers, mais ici, il prend tout son sens.

La chaussure Nike Sacai LDV Waffle white par est de retour en blanc et en noir

Deux légendes pour le prix d’une

Cette sneaker n’est pas sortie de nulle part. Les designers ont eu la bonne idée de piocher dans les archives de la marque au Swoosh pour fusionner deux silhouettes de course assez traditionnelles :

  • Une chaussure de fond : Connue pour son confort et sa stabilité sur les longues distances. On reconnaît bien sa forme et ses empiècements en daim sur la version finale.
  • Une autre avec une semelle gaufrée : Une véritable légende, dont la semelle extérieure à picots a été inventée pour offrir une traction révolutionnaire. C’est elle qui donne cette base si caractéristique.

Mais attention, l’idée n’était pas de simplement coller deux moitiés de chaussures ensemble. Tout le génie réside dans la manière dont les éléments ont été déconstruits et réassemblés. Presque tout est doublé :

  • Le Swoosh : Il y en a deux, superposés avec une précision millimétrique. Un premier est imprimé, le second en cuir est cousu par-dessus. Un vrai casse-tête à produire.
  • La languette : Deux languettes pour le prix d’une, l’une en mousse brute style vintage, l’autre plus classique.
  • Les lacets : La paire est livrée avec deux jeux de lacets, un plat et un ruban, conçus pour être utilisés ensemble.
  • La semelle : C’est la pièce maîtresse. Elle est complètement exagérée et s’étend loin derrière le talon, comme si deux semelles avaient été fusionnées puis étirées. Un design qui ne laisse personne indifférent !

Ce doublage n’est pas qu’un simple effet de style. Il crée une complexité, une profondeur visuelle qui interroge notre perception de ce qu’est une basket.

La chaussure Nike x Sacai LDV Waffle dessinée par Chitose Abe ressort en mars 2020

Maille ou Nylon : lequel choisir ?

Les toutes premières versions utilisaient une maille (mesh) très aérée, parfaite pour l’été. Puis, des versions monochromes en nylon sont arrivées, et ce n’était pas un hasard. Le nylon donne un aspect plus lisse, presque satiné, qui rend la chaussure un peu plus « habillée ». Il offre aussi une meilleure tenue et une résistance légèrement supérieure aux petites intempéries (même s’il n’est pas imperméable, ne rêvons pas).

Personnellement, je trouve que la maille est plus respirante et souple, mais le nylon vieillit un peu mieux et se nettoie plus facilement. C’est un choix de style, mais aussi de praticité. Les empiècements en daim, eux, sont souvent de très bonne qualité, avec ce toucher velouté qu’on adore. C’est un bon indicateur de la qualité générale de la paire.

AVANT de les porter : Le réflexe qui sauve tout

Ok, vous venez de déballer votre Graal. Ne faites pas l’erreur de les enfiler direct pour aller frimer dehors ! La toute première étape, c’est la protection.

La Nike Sacai 2020 LD Waffle ressort aujourd'hui en version noir sur semelle blanche

Un bon spray imperméabilisant est votre meilleur ami. Cherchez des produits spécifiques pour sneakers qui protègent plusieurs matériaux, comme le nylon et le daim. Des marques comme Crep Protect ou Jason Markk Repel Spray sont des références. Ça coûte entre 15€ et 20€ la bombe, et ça vous évitera bien des drames. Appliquez-le en extérieur, laissez sécher quelques heures, et votre paire sera bien mieux armée contre les taches et la pluie fine.

Comment reconnaître une vraie paire (Le fameux « Legit Check »)

Avec une cote pareille (vendue autour de 160€ à sa sortie, elle peut grimper entre 400€ et plus de 800€ selon les coloris et l’état), les contrefaçons pullulent. Voici mes points de contrôle systématiques :

  1. La forme du talon : Une authentique a une courbe en « S » bien définie. Les fausses sont souvent trop droites ou trop rondes, ça manque de finesse.
  2. L’écart du Swoosh : L’espace entre le Swoosh imprimé et celui en cuir doit être parfaitement régulier. Sur les copies, ils se touchent ou l’écartement varie. C’est le diable dans les détails.
  3. La qualité des coutures : Inspectez les coutures autour du daim. Elles doivent être droites, serrées, sans fil qui dépasse. Le travail doit être impeccable.
  4. L’odeur : Ça peut sembler bizarre, mais ça ne trompe pas. Une paire neuve a une odeur de colle d’usine très spécifique. Les contrefaçons empestent souvent un produit chimique fort et désagréable.
  5. La semelle : La jointure des différentes couches de la semelle est complexe. Sur une vraie, les lignes sont nettes. Sur une fausse, on voit souvent des bavures de colle.

Bon à savoir : En cas de doute, passez par des plateformes de revente reconnues comme StockX, Wethenew ou Klekt, qui proposent un service d’authentification. Si une offre semble trop belle pour être vraie… c’est qu’elle l’est probablement.

La sneaker Nike Waffle Sacai LDV de Chitose Abe revient en 2020 en coloris monochromes

Le protocole de nettoyage de A à Z

Nettoyer cette chaussure, c’est un peu de la chirurgie à cause de ses multiples matériaux. Une règle d’or : JAMAIS de machine à laver. Vous la tueriez, tout simplement.

Votre petite liste de courses :

  • Un kit de nettoyage (brosse + produit) : entre 15€ et 25€ (ex: Jason Markk, Reshoevn8r)
  • Une gomme à daim : environ 5-7€
  • Un chiffon microfibre (vous en avez sûrement déjà un)

Les étapes :

  1. Préparation : Enlevez les lacets. Brossez toute la chaussure à sec avec une brosse souple pour virer la poussière.
  2. Le Daim (à sec !) : C’est la zone la plus sensible. Pas d’eau ! Frottez doucement les taches avec la gomme à daim. Ensuite, brossez délicatement pour redresser les fibres.
  3. Nylon et Cuir : Mélangez quelques gouttes de nettoyant dans un bol d’eau tiède. Trempez votre brosse souple, secouez l’excès, et brossez doucement le nylon et le cuir en mouvements circulaires.
  4. Essuyage : Essuyez la mousse tout de suite avec le microfibre pour éviter les auréoles.
  5. La semelle : Vous pouvez y aller un peu plus franco sur la semelle extérieure en caoutchouc, mais restez doux sur la partie intermédiaire peinte pour ne pas l’écailler.
  6. Séchage : Bourrez la chaussure de papier de soie ou placez des embauchoirs, et laissez sécher à l’air libre pendant au moins 24h, loin d’un radiateur ou du soleil.

Les 3 erreurs de débutant à ne JAMAIS faire

  1. Mettre de l’eau sur le daim : C’est le meilleur moyen de le tacher et de le durcir.
  2. Sécher près d’une source de chaleur : Ça déforme la chaussure et fait jaunir les plastiques.
  3. Utiliser des produits ménagers : Le produit vaisselle ou la javel sont beaucoup trop agressifs et vont abîmer les couleurs et les matériaux.

Porter ou collectionner ? Le grand dilemme

C’est LA question ! Et il n’y a pas de mauvaise réponse.

Si vous décidez de la porter : Bravo ! C’est une chaussure étonnamment confortable. Mais attention, la semelle qui dépasse à l’arrière peut facilement accrocher les marches d’escalier. C’est une petite habitude à prendre. Et soyez conscient que la mousse exposée est très fragile. Pour la taille, je conseille de prendre votre pointure habituelle (TTS), elle taille plutôt bien.

Si vous décidez de la collectionner : C’est une superbe pièce de design. Pour la préserver, gardez-la dans sa boîte, à l’abri de la lumière pour ralentir le jaunissement inévitable de la semelle. Des embauchoirs en cèdre sont un plus pour maintenir la forme et absorber l’humidité.

Pour aller plus loin : Restauration et petits secrets

Pour les éraflures sur la semelle, des peintures acryliques spéciales comme celles de la marque Angelus peuvent faire des miracles, mais trouver la couleur exacte est un art. En cas de gros pépins, ne jouez pas à l’apprenti sorcier.

D’ailleurs, pour trouver un bon restaurateur de sneakers, faites un tour sur Instagram avec les hashtags

sneakercleaning ou

sneakerrestoration. Regardez bien les photos avant/après, ça en dit long sur la qualité du travail.

Astuce peu connue : Pour les lacets, si vous utilisez les deux paires, passez d’abord le lacet plat, puis le lacet ruban par-dessus. Ça rend beaucoup mieux visuellement et ça évite que tout s’emmêle. C’est un petit détail qui fait toute la différence !

En conclusion, cette Waffle hybride est bien plus qu’une simple basket tendance. C’est une leçon de design, un objet fascinant qui a secoué le petit monde de la sneaker. Elle demande de l’attention, c’est vrai, mais le plaisir de la posséder, de la porter ou simplement de l’admirer en vaut largement la peine. Vous avez entre les mains un morceau d’histoire, et ça, ça n’a pas de prix.

Inspirations et idées

Certains coloris de la première collection, comme la « Blue Multi », ont vu leur cote dépasser les 1000€ sur des plateformes comme StockX.

Ce chiffre illustre parfaitement le statut d’objet de collection de la Sacai Waffle. Plus qu’une simple paire de baskets, c’est un investissement pour certains, un « graal » pour d’autres. Sa rareté et son design unique en font une pièce maîtresse du marché de la revente, où la demande dépasse de loin l’offre initiale.

L’erreur serait de cacher sa silhouette si particulière. Pour vraiment la mettre en valeur, optez pour un pantalon court (cropped) ou un jean avec un ourlet retroussé. Les pantalons larges ou cargo fonctionnent aussi à merveille, car ils tombent juste au-dessus de la cheville et laissent toute l’attention se porter sur l’architecture unique de la semelle.

La grande question : comment choisir sa taille ?

En général, la Sacai Waffle taille « true to size » (TTS). Prenez votre pointure habituelle chez Nike. Cependant, sa construction est assez souple et l’avant du pied (la toebox) est large. Si vous avez les pieds particulièrement fins, vous pourriez envisager une demi-pointure en dessous pour un maintien plus ajusté.

Nylon ou Daim ? La version en nylon offre un look plus épuré, technique, et se nettoie plus facilement. La version originale en daim, elle, joue sur la texture et le vintage, mais demandera plus de précautions, surtout sous la pluie. Le choix dépend de votre style et de votre engagement à les entretenir !

  • Une brosse à daim de qualité pour raviver les empiècements sans les abîmer.
  • Un spray imperméabilisant, comme le Crep Protect, à appliquer avant la première sortie.
  • Une gomme nettoyante spécifique pour le daim, idéale pour les petites taches tenaces.
  • Un nettoyant doux type Jason Markk pour la semelle et les parties en nylon.

« La stabilité vient de la perturbation. » – Chitose Abe

Cette phrase de la fondatrice de Sacai résume toute la philosophie derrière la Waffle. En fusionnant deux entités classiques de manière inattendue, elle a créé une nouvelle forme de beauté, un équilibre né du chaos contrôlé. C’est l’essence même du design déconstruit.

Attention au talon : La partie la plus fragile de la semelle est sans conteste cette extension arrière si distinctive. Elle peut s’accrocher facilement dans les escaliers ou s’user prématurément en conduisant. Soyez-en conscient pour préserver l’intégrité de la silhouette le plus longtemps possible.

Les doubles lacets ne sont pas qu’un détail, c’est une invitation à la créativité. Osez expérimenter :

  • Entrelacez les deux couleurs pour un effet bicolore.
  • Utilisez seulement les lacets plats pour un look plus sobre.
  • Optez uniquement pour les lacets « ruban » pour une touche plus mode et audacieuse.
  • La qualité des coutures autour du Swoosh en cuir.
  • L’alignement parfait des deux languettes.
  • La finesse de la mousse apparente, souvent trop grossière sur les contrefaçons.

Le secret pour démasquer une fausse paire ? La forme générale. Les répliques peinent à reproduire l’angle et la courbe exacte de la semelle proéminente, qui est le vrai chef-d’œuvre d’ingénierie du modèle.

L’expérience Sacai Waffle commence bien avant de les enfiler. C’est d’abord le contact avec sa boîte à tiroir, plus luxueuse que les boîtes Nike habituelles. Puis, vient l’odeur caractéristique des matériaux neufs, un mélange de nylon, de colle et de daim. Déballer les deux paires de lacets, sentir la texture de la languette en mousse brute… c’est un rituel qui prépare à porter une pièce de design, pas juste une chaussure.

Laurine Benoit

Designer d'Intérieur & Consultante en Art de Vivre
Domaines de prédilection : Aménagement intérieur, Éco-conception, Tendances mode
Après des années passées à transformer des espaces de vie, Laurine a développé une approche unique qui marie esthétique et fonctionnalité. Elle puise son inspiration dans ses voyages à travers l'Europe, où elle découvre sans cesse de nouvelles tendances et techniques. Passionnée par les matériaux durables, elle teste personnellement chaque solution qu'elle recommande. Entre deux projets de rénovation, vous la trouverez probablement en train de chiner dans les brocantes ou d'expérimenter de nouvelles palettes de couleurs dans son atelier parisien.