Décryptage d’une Sneaker Iconique : Comment l’entretenir sans faire de bêtises

Ne manquez pas la fusion audacieuse entre le monde de la mode et celui de la crème glacée avec la Ben & Jerry’s x Nike SB Chunky Dunky.

Auteur Laurine Benoit

Franchement, il y a des sorties de sneakers qui marquent plus que d’autres. Je me souviens de l’effervescence autour de ce modèle si particulier, né de la collaboration improbable entre un géant du sportswear et une marque de crème glacée très connue. Dans mon atelier, où je vois défiler des centaines de paires, celle-ci a tout de suite eu un statut à part. Ce n’était pas juste une chaussure, c’était un objet de pop culture instantané.

Mais au-delà du buzz, c’est un véritable cas d’étude pour nous, les passionnés qui analysons les matières et les techniques d’assemblage. L’objectif ici n’est pas de vous refaire l’histoire, mais de vous donner les clés pour comprendre cette paire et, surtout, pour en prendre soin. Que vous la gardiez sous cloche ou que vous osiez la porter, vous allez voir que sa vraie valeur se cache dans les détails.

D’abord, pourquoi une paire « SB » est-elle si spéciale ?

Avant de plonger dans le vif du sujet, un petit rappel s’impose. La division « SB » (pour Skateboarding) d’une grande marque de sport n’a pas été conçue pour le style, mais pour la performance pure. À ses débuts, elle a dû batailler pour se faire une place dans le milieu très fermé du skate. La solution ? Reprendre une silhouette de basket classique et la transformer pour répondre aux exigences des skateurs.

La nouvelle sneaker Ben & Jerry’s x Nike SB Dunk Low Chunky Dunky arrive ce 26 mai sur le site SNKRS

Alors, quelle est la vraie différence avec une basket au design similaire ? Eh bien, tout est dans le détail pensé pour la pratique. D’abord, la languette : sur une version SB, elle est super épaisse et rembourrée. C’est un vrai coussin qui protège le pied des chocs répétés avec la planche. Les lacets, eux aussi, sont souvent plus larges et conçus dans une matière plus résistante à l’abrasion. Mais la vraie magie se cache à l’intérieur : la semelle intérieure intègre une technologie d’amorti à air, généralement au talon, pour absorber les impacts. C’est le jour et la nuit en termes de confort et de protection. C’est ce genre de détails qui prouve que la chaussure a été pensée par et pour des connaisseurs.

Anatomie d’une sneaker pas comme les autres

Regardons cette paire de plus près. Chaque matériau a été choisi pour son impact visuel, ce qui, on va le voir, en fait un vrai défi pour l’entretien. C’est une pièce de collection avant d’être une chaussure pour tous les jours.

La Nike SB Chunky Dunky issue de la collaboration avec la marque de glace ben & Jerrys arrive en ligne ce 26 mai sur SNKRS
  • La fausse fourrure à imprimé vache : C’est la signature de la chaussure, un clin d’œil évident. Au toucher, c’est doux, mais honnêtement, c’est un aimant à poussière et un cauchemar à nettoyer. Les fibres synthétiques peuvent s’emmêler, se tacher et même s’arracher si on y va trop fort. C’est la zone la plus délicate, sans hésiter.
  • Les empiècements en cuir : Le bleu pour le ciel et le vert pour l’herbe sont en cuir lisse, probablement enduit pour obtenir ces couleurs vives. C’est assez standard et durable, mais ça n’évitera pas les plis d’usure si vous la portez. C’est la vie d’une sneaker !
  • Le Swoosh qui fond : La touche de génie ! Cette virgule jaune qui dégouline est moulée dans un plastique souple (type TPU). C’est visuellement incroyable, mais c’est aussi un point de fragilité. Avec le temps, les flexions et le soleil, ce plastique peut se fissurer ou se décolorer. À surveiller de près.
  • La doublure intérieure Tie-Dye : Une touche psychédélique qui cache bien son jeu. Le tissu est respirant, mais il absorbe la transpiration et peut retenir les odeurs. Heureusement, le motif multicolore est parfait pour camoufler les petites taches. Malin !
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Le guide pratique : entretenir votre paire comme un pro

Posséder une telle pièce, c’est accepter une certaine responsabilité. Oubliez tout de suite la machine à laver, ce serait une condamnation à mort. Tout se fait à la main, avec patience.

Bon à savoir : La shopping-list du parfait nettoyeur
Avant de commencer, assurez-vous d’avoir le bon matériel. Comptez entre 25 € et 45 € pour un bon kit de départ. Vous aurez besoin de : – Chiffons microfibres propres – Une brosse à poils TRÈS souples (une brosse pour bébé est parfaite) – Une brosse à poils medium pour les semelles – Un bon produit nettoyant pour sneakers, de préférence en mousse (des marques comme Jason Markk ou Crep Protect font très bien l’affaire) – Un bol d’eau tiède

Allez, on passe aux choses sérieuses :

1. La préparation : On retire les lacets (à laver à part dans de l’eau savonneuse) et on passe un coup de brosse sèche et douce sur toute la chaussure pour enlever la poussière. Pour la fourrure, allez-y tout doucement, toujours dans le sens du poil.

Ddécouvrez en détails la nouvelle sneaker Ben & Jerry's x Nike SB Chunky Dunky

2. Le cuir et le plastique : Mettez un peu de produit nettoyant sur un chiffon microfibre humide (jamais directement sur la chaussure !) et nettoyez ces zones en faisant des cercles doux. Essuyez tout de suite avec un autre chiffon propre et humide pour ne laisser aucun résidu.

3. La fausse fourrure (l’étape critique) : Attention ! C’est là que tout peut basculer. Mettez la mousse nettoyante sur votre brosse très souple, et non sur la chaussure. Brossez la fourrure avec une infinie délicatesse, sans appuyer. Le but est de nettoyer la surface, pas de détremper la matière. Ensuite, tamponnez avec un chiffon sec pour absorber l’humidité. Ne frottez surtout pas !

4. Les semelles : C’est la seule partie où vous pouvez être un peu plus énergique. Utilisez la brosse medium et le nettoyant pour bien frotter la semelle, en faisant attention de ne pas déborder sur le dessus.

La Nike Dunk x Ben & Jerry's arrive le 23 mai en magasins et le 26 mai sur le site snkrs

Le conseil qui change tout : De retour à la maison après l’avoir portée ? Prenez 30 secondes pour passer un coup de brosse sèche et douce sur la fourrure. Ça empêche la saleté de s’incruster et ça vous sauvera des heures de nettoyage plus tard.

Pour le séchage, la règle est simple : JAMAIS de source de chaleur directe (radiateur, sèche-cheveux, soleil…). Bourrez la chaussure de papier absorbant, changez-le régulièrement, et laissez-la sécher à l’air libre 24 heures. Patience !

Problèmes courants et solutions d’expert

Même avec le meilleur soin, le temps fait son œuvre. Voici quelques soucis que vous pourriez rencontrer.

Le plus courant, c’est le jaunissement de la semelle blanche. C’est inévitable. Il existe des produits professionnels pour « déjaunir », mais c’est une technique risquée qui peut abîmer le reste de la chaussure. Honnêtement, pour une paire de cette valeur, confiez cette mission à un restaurateur. Ça vous coûtera entre 40 € et 80 € selon le spécialiste, mais c’est le prix de la tranquillité.

Et si la fourrure est toute emmêlée ? J’ai déjà sauvé une paire qui avait pris la pluie comme ça. La solution, c’est la vapeur. Avec un défroisseur vapeur tenu à bonne distance (au moins 20 cm !), la vapeur tiède peut aider à détendre les fibres. On brosse ensuite TRES délicatement. Mais c’est une opération à risque, trop de chaleur et les fibres fondent.

Acheter sur le marché secondaire : attention aux arnaques

Avec sa popularité, les contrefaçons ont explosé. Pour acheter sereinement, privilégiez les plateformes réputées qui authentifient les paires, comme StockX, Wethenew ou GOAT. Sur des sites comme Vinted, la prudence est de mise. Le prix ? Attendez-vous à débourser bien plus de 1000 €, parfois beaucoup plus selon la taille et l’état. C’est une somme.

Quelques détails qui ne trompent pas un œil averti : la forme générale de la chaussure, la qualité de la fourrure (souvent ratée sur les fausses), la précision des gouttes du Swoosh, et même… l’odeur ! Les vraies ont une odeur de colle spécifique, alors que les copies sentent souvent le produit chimique bas de gamme.

un objet à respecter

Vous l’aurez compris, cette sneaker est bien plus qu’une simple chaussure. C’est une pièce de design, un objet de collection qui demande une attention particulière. J’espère que ces conseils, tirés de mon expérience, vous aideront à l’apprécier à sa juste valeur.

Et rappelez-vous : en cas de gros pépin, le meilleur geste est parfois de ne rien faire soi-même et de consulter un professionnel. Savoir déléguer, c’est aussi ça, être un vrai passionné.

Inspirations et idées

Le faux poil de vache est la matière la plus délicate de cette paire. Pour le nettoyer sans l’abîmer, oubliez l’eau et le savon. La meilleure approche est un nettoyage à sec.

  • Utilisez une brosse à poils très souples (type brosse pour bébé) pour déloger la poussière en surface, toujours dans le sens du poil.
  • Pour une tache légère, un peu de shampoing sec pour sneakers comme celui de Crep Protect ou Jason Markk, appliqué localement et brossé délicatement, peut faire des miracles.

Le fameux Swoosh jaune qui dégouline n’est pas un simple détail esthétique. Il est conçu pour imiter la glace qui fond, un clin d’œil direct au packaging des crèmes glacées Ben & Jerry’s.

Ce choix de design renforce l’identité pop de la chaussure et en fait un objet immédiatement reconnaissable. C’est aussi la partie qui a tendance à attirer le plus la poussière, nécessitant un nettoyage minutieux avec un coton-tige légèrement humide pour préserver sa forme et sa couleur éclatante.

Kit de nettoyage pro : Des marques comme Jason Markk ou Reshoevn8r proposent des solutions complètes avec des brosses adaptées à chaque matière (cuir, semelle, textile). Un investissement pour protéger votre investissement.

Alternative maison : Un peu de savon de Marseille dilué dans de l’eau tiède, une brosse à dents souple pour les recoins et un chiffon microfibre. Efficace pour l’entretien courant, mais risqué sur les matériaux fragiles comme le faux poil.

Pour une pièce de collection comme celle-ci, le kit pro reste la solution la plus sûre.

Peut-on mettre des sneakers de collection à la machine à laver ?

La réponse est un non catégorique, surtout pour ce modèle. Les différents matériaux réagiraient très mal : le faux poil de vache s’agglomérerait, le cuir risquerait de craqueler en séchant, et la chaleur pourrait dissoudre les colles qui assemblent la chaussure, provoquant un décollement de la semelle. C’est le moyen le plus rapide de transformer un graal en cauchemar.

L’expérience de cette sneaker commence avec sa boîte, une réplique géante d’un pot de glace

  • Une longévité accrue des couleurs.
  • Une protection contre le jaunissement des semelles.
  • La prévention des moisissures et des mauvaises odeurs.

Le secret ? Un stockage optimal. Conservez votre paire dans sa boîte d’origine, à l’abri de la lumière directe du soleil et dans une pièce à hygrométrie stable. Ajouter quelques sachets de gel de silice peut aider à absorber l’excès d’humidité.

Point crucial : Le choix des lacets. La paire est livrée avec trois options (blanc, vert et jaune) pour varier les plaisirs. Changer les lacets est le moyen le plus simple de rafraîchir le look de votre paire sans prendre de risque. Pour les nettoyer, retirez-les et faites-les tremper dans une solution d’eau et de lessive douce avant de les rincer et de les laisser sécher à l’air libre.

Selon la plateforme de revente StockX, le prix moyen de la Nike SB Dunk Low Ben & Jerry’s

  • Ne jamais utiliser de produits à base d’alcool ou d’acétone.
  • Éviter de frotter trop fort, surtout sur les parties imprimées.
  • Ne pas sécher la chaussure près d’une source de chaleur directe (radiateur, sèche-cheveux).
  • Ne pas immerger complètement la chaussure dans l’eau.
Laurine Benoit

Designer d'Intérieur & Consultante en Art de Vivre
Domaines de prédilection : Aménagement intérieur, Éco-conception, Tendances mode
Après des années passées à transformer des espaces de vie, Laurine a développé une approche unique qui marie esthétique et fonctionnalité. Elle puise son inspiration dans ses voyages à travers l'Europe, où elle découvre sans cesse de nouvelles tendances et techniques. Passionnée par les matériaux durables, elle teste personnellement chaque solution qu'elle recommande. Entre deux projets de rénovation, vous la trouverez probablement en train de chiner dans les brocantes ou d'expérimenter de nouvelles palettes de couleurs dans son atelier parisien.