Cheveux Bleus : Le Guide Complet Pour Réussir (et Entretenir) Votre Couleur Sans Catastrophe
Franchement, j’adore voir à quel point les cheveux bleus se sont démocratisés. Avant, c’était un peu l’apanage des scènes alternatives. Aujourd’hui, tout le monde s’y met, et c’est génial de voir cette couleur comme une vraie forme d’expression personnelle. Mais, soyons honnêtes, c’est aussi l’une des couleurs qui pardonne le moins les erreurs.
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Dans mon métier, j’ai vu des choses qui font mal au cœur. Des cheveux virant au vert-épinard, des mèches qui cassent comme de la paille après une décoloration maison… Je me souviens d’une cliente arrivée en larmes avec des cheveux élastiques, comme du chewing-gum, après avoir voulu passer de brune à bleu polaire en une après-midi. On a passé des mois en soins réparateurs. C’est pour éviter ça que je partage mes conseils de pro, sans filtre.
La base de tout : comprendre ce qui se passe sur votre tête
Pour avoir un bleu vibrant, il faut voir le cheveu non pas comme une surface à peindre, mais comme une éponge complexe. Et tout est une question de chimie.

La toile de fond : la décoloration, cette étape CRUCIALE
Imaginez peindre un mur bleu électrique. Si votre mur est déjà marron ou noir, le résultat sera décevant, non ? Il faut une sous-couche blanche. Pour les cheveux, c’est pareil, et cette sous-couche, c’est la décoloration.
Le but est de retirer les pigments naturels du cheveu (la mélanine) avec un produit éclaircissant. Le secret, c’est d’atteindre le bon « fond de décoloration ». Pour un bleu pur, il faut viser un jaune très, très pâle, quasi blanc (un niveau 9 ou 10 dans notre jargon). Si vous appliquez votre coloration bleue sur une base encore trop jaune, c’est la catastrophe assurée : jaune + bleu = vert. C’est la première règle du cercle chromatique et la source N°1 des déceptions.
D’ailleurs, un pro ne choisit pas son oxydant au hasard. On utilise souvent des volumes faibles (10 ou 20 vol) pour un éclaircissement plus lent, plus contrôlé et moins agressif. Le 30 ou 40 volumes qu’on trouve facilement en grande surface ? C’est une bombe à retardement entre des mains non expertes, le meilleur moyen de brûler ses cheveux.

Petit conseil : Avant même de penser à décolorer, faites ce test simple. Prenez un de vos cheveux, mouillez-le et tirez doucement sur les deux extrémités. S’il s’étire énormément avant de casser, c’est un signe qu’il est déjà fragilisé. Attention, danger !
Salon vs. Maison : le vrai coût du bleu
On me pose souvent la question : « Je peux le faire moi-même ? » Alors, pesons le pour et le contre, sans langue de bois. Faire sa décoloration et sa couleur à la maison vous coûtera peut-être 40€ en produits. C’est tentant, je sais. Mais le risque est maximal. Au moindre pépin (mauvais dosage, temps de pose dépassé…), vous risquez des dommages irréversibles. Et la facture pour rattraper le coup en salon, si c’est possible, dépassera largement les 300€ ou 400€.
En salon, une prestation complète de décoloration et coloration bleue sur des cheveux mi-longs peut coûter entre 150€ et plus de 400€ selon la complexité du travail et la région. C’est un budget, mais vous payez pour la sécurité, l’expertise, un diagnostic personnalisé et un résultat garanti. Franchement, pour une transformation aussi radicale, l’investissement en vaut la peine.

Les techniques qui changent tout
En salon, on ne laisse rien au hasard. Le secret d’un beau fondu ou de mèches parfaites, c’est la méthode.
L’étape non négociable : la mèche de test
Je le dis et le répète : JAMAIS de transformation radicale sans une mèche de test. On en prélève une petite dans la nuque et on lui fait subir tout le processus. Ça nous dit tout : le résultat final, comment le cheveu réagit, et le temps de pose exact nécessaire. Refuser une mèche de test, c’est jouer à la roulette russe avec sa chevelure.
Le choix des produits : la qualité avant tout
Les colorations bleues professionnelles sont des « colorations directes », des pigments purs qui s’accrochent au cheveu décoloré. Elles sont bien moins agressives. On privilégie des marques reconnues pour la pureté et la tenue de leurs pigments. Pour des équivalents accessibles au public, on peut regarder du côté de marques spécialisées comme Manic Panic ou La Riche Directions, souvent trouvables en ligne. Elles offrent une belle palette de nuances.

L’entretien à la maison : 80% du travail, c’est vous !
Sortir du salon avec un bleu magnifique, c’est la partie facile. Le garder éclatant, c’est votre mission. Voici un plan d’action réaliste :
- Lavez à l’eau froide ou tiède, jamais chaude. C’est LE geste qui sauve. L’eau chaude ouvre les écailles du cheveu et fait fuir les pigments. Oui, c’est moins agréable en hiver, mais votre couleur vous remerciera.
- Adoptez un shampooing sans sulfates. Les sulfates sont des détergents qui décapent la couleur. Vous trouverez de très bonnes options pour cheveux colorés en grande surface ou en parapharmacie, pour un budget autour de 10-15€.
- Espacez les shampooings au maximum. Un lavage tous les 3 ou 4 jours, c’est l’idéal. Entre-temps, le shampooing sec est votre meilleur allié.
- Le secret des pros : le soin repigmentant. Une fois par semaine, utilisez un masque qui contient des pigments bleus. Ça va recharger la couleur. Les marques pro en proposent (demandez conseil à votre coiffeur), souvent entre 20€ et 35€ le pot.
Astuce peu connue et économique : fabriquez votre propre soin repigmentant ! Mélangez simplement une noisette de votre coloration bleue directe (il vous en restera peut-être un peu) avec une bonne dose de votre masque capillaire blanc habituel. Laissez poser 5 à 10 minutes sur cheveux lavés et essorés, puis rincez abondamment à l’eau froide. C’est magique !

Quand le bleu tourne au vert : la correction des couleurs
Une cliente arrive avec des cheveux verts alors qu’elle voulait du bleu ? Cas d’école ! C’est que la base était trop jaune. La solution n’est pas de remettre du bleu par-dessus. Il faut d’abord neutraliser ce jaune. Sur le cercle des couleurs, l’opposé du jaune, c’est le violet.
La solution est donc de préparer un mélange de couleur bleue avec une minuscule pointe de pigment violet. Le violet va annuler le reflet jaune, laissant ainsi le champ libre au bleu pour qu’il soit… vraiment bleu. C’est un dosage d’apothicaire qui demande un œil exercé.
Au final, oser le bleu, c’est s’engager dans une relation d’entretien avec ses cheveux. Ça demande du temps, un petit budget et beaucoup de soins. Mais si vous êtes prêt(e) à jouer le jeu, le résultat est tout simplement spectaculaire et vous donnera un style incroyable.

Galerie d’inspiration


Le test de mèche : non négociable. Avant d’appliquer la couleur sur toute votre tête, testez-la sur une mèche cachée. Cela vous permet de vérifier le rendu final sur votre fond de décoloration et d’estimer le temps de pose nécessaire pour obtenir l’intensité désirée. C’est le garde-fou qui vous sauvera de bien des déceptions.


- Utilisez de l’eau froide ou tiède, jamais chaude, pour refermer les écailles du cheveu et emprisonner les pigments.
- Espacez les shampooings au maximum. Le shampooing sec deviendra votre meilleur ami entre deux lavages.
- Optez pour un shampooing sans sulfates, comme ceux de la gamme Kérastase Chroma Absolu, pour nettoyer en douceur sans décaper la couleur.


Comment corriger un bleu qui vire au vert ?
Pas de panique ! C’est un problème de fond de décoloration trop jaune. Pour neutraliser ces reflets verdâtres, utilisez le cercle chromatique. Le contraire du vert est le rouge/rose. Appliquez un soin repigmentant très légèrement rosé ou une coloration rose très diluée dans un après-shampooing. Laissez poser quelques minutes et le tour est joué !


Le pigment bleu est l’une des molécules de couleur les plus grosses. Il a donc du mal à pénétrer en profondeur dans la fibre capillaire, ce qui explique pourquoi il s’estompe souvent plus rapidement que les rouges ou les cuivrés.


La façon dont votre bleu s’estompera est aussi importante que sa couleur initiale. Un bleu électrique sur une base très claire (niveau 10) s’affadira en un bleu pastel, puis en un gris argenté ou un blond polaire. Sur une base légèrement plus dorée (niveau 9), il évoluera vers un turquoise puis un vert menthe. Anticipez cette transition pour ne pas être surpris !


Pour une couleur qui claque et des cheveux qui restent sains, la préparation est essentielle. La veille de votre décoloration, faites un soin profond comme le masque reconstructeur K18. Juste avant d’appliquer la couleur (pas la décoloration !), assurez-vous que vos cheveux sont propres, sans résidus de produits coiffants, et surtout parfaitement secs. La couleur prend mieux sur cheveux secs.


Option Pastel : Demande une décoloration quasi blanche (niveau 10+). Le résultat est doux, poétique, mais l’entretien est exigeant car la couleur s’estompe vite.
Option Électrique : Peut s’obtenir sur une base jaune pâle (niveau 9). Le rendu est intense, audacieux et la couleur tient généralement plus longtemps.
Le choix dépend de votre engagement en termes d’entretien !


- Une couleur plus profonde et multidimensionnelle.
- Des cheveux moins sensibilisés au toucher.
- Une tenue prolongée de plusieurs semaines.
Le secret ? Ajouter une cuillère à café de soin Olaplex N°1 directement dans votre mélange de coloration semi-permanente. Cela n’affecte pas la couleur mais aide à reconstruire les ponts disulfures du cheveu pendant la pose.


On estime que 80% de la tenue d’une couleur vive se joue dans les soins à domicile post-coloration, et non dans le produit colorant lui-même.
Cela signifie que votre routine compte plus que tout. Investir dans un bon masque protecteur de couleur, comme le Acidic Bonding Concentrate de Redken, est aussi crucial que le choix de votre nuance de bleu.


N’ayez pas peur de jouer à l’apprenti coloriste en créant votre propre nuance. Les marques comme Manic Panic, La Riche Directions ou Arctic Fox proposent des gammes qui se mélangent parfaitement. Envie d’un bleu plus profond ? Ajoutez une pointe de noir. Un bleu-vert canard ? Une touche de jaune. Un bleu lavande ? Une goutte de rose ou de violet. Commencez toujours par le bleu et ajoutez les autres couleurs par petites touches.


Puis-je avoir un bleu visible sur mes cheveux bruns sans décolorer ?
Honnêtement, le résultat sera très subtil. Sur des cheveux foncés, un bleu appliqué directement donnera au mieux des reflets bleu nuit, visibles uniquement sous une lumière forte. Pour une couleur qui se voit vraiment, la décoloration est une étape inévitable. C’est la toile blanche nécessaire à votre chef-d’œuvre.


L’astuce anti-taches : Avant d’appliquer votre couleur, protégez votre peau ! Appliquez une couche épaisse de vaseline ou de crème hydratante sur le contour de votre visage, vos oreilles et votre nuque. Cela créera une barrière qui empêchera la coloration de tacher votre peau.


Le soleil est l’ennemi juré des couleurs vives. Les rayons UV dégradent les pigments de couleur, rendant votre bleu terne et délavé. En été ou en vacances, protégez votre chevelure avec un spray protecteur anti-UV pour cheveux, de la même manière que vous protégez votre peau.


Pour raviver votre couleur entre deux applications complètes, les masques et conditionneurs repigmentants sont parfaits.
- Le DIY malin : Ajoutez quelques gouttes de votre coloration bleue (type Manic Panic) dans votre après-shampooing habituel pour un léger boost à chaque lavage.
- La solution pro : Optez pour des soins prêts à l’emploi comme les Chroma ID de Schwarzkopf Professional ou le Color Fresh Mask de Wella.


« Le bleu n’est pas une couleur, c’est un état d’esprit. Il faut l’assumer avec confiance. Mon conseil est de l’associer à un maquillage qui crée un contraste, comme un fard à paupières cuivré ou un rouge à lèvres orangé. Ça fait ressortir le regard et la couleur des cheveux. » – Pat McGrath, Maquilleuse professionnelle.


Pulp Riot : Très prisée des coiffeurs, elle offre des couleurs intenses qui s’estompent joliment dans le ton, sans virer. Idéale pour des résultats pros.
Arctic Fox : Vegan et cruelty-free, ses formules sont très nourrissantes. Leurs bleus, comme le Poseidon, sont iconiques et sentent divinement bon.
Le choix dépend de la priorité : la performance et la dégradation pour Pulp Riot, le soin et l’éthique pour Arctic Fox.


La tendance n’est plus au bleu uniforme mais au « shadow root » ou racine ombrée. En gardant vos racines naturelles (ou en les colorant en plus foncé), vous créez un contraste saisissant et facilitez grandement l’entretien. La repousse devient un élément stylistique plutôt qu’un problème à cacher.


- Le chlore est un agent décolorant qui va littéralement décaper votre bleu.
- Les minéraux présents dans l’eau de piscine (cuivre notamment) peuvent réagir avec la couleur et la faire virer au vert.
La solution ? Avant de piquer une tête, mouillez vos cheveux à l’eau claire et appliquez un peu d’après-shampooing sans rincer. Vos cheveux, déjà gorgés d’eau et protégés, absorberont moins le chlore.


Le piège du shampooing clarifiant : C’est un produit excellent… AVANT de colorer, pour éliminer tous les résidus et préparer le cheveu. Mais après, c’est votre pire ennemi ! Sa formule puissante est conçue pour tout décaper, y compris vos précieux pigments bleus. Réservez-le uniquement pour la préparation.


Peut-on passer directement du bleu au rose ?
C’est délicat. Si vous appliquez du rose sur des restes de bleu, vous risquez d’obtenir du violet. Pour une transition nette, il est préférable d’attendre que le bleu soit très estompé (un stade argenté/vert très pâle) ou d’utiliser un effaceur de coloration semi-permanente (comme le Colour B4) pour repartir sur une base plus neutre.


La tendance du « Denim Hair » imite les nuances subtiles et délavées d’un jean. Pensez à un mélange de bleu-gris, d’argenté et de touches de bleu marine pour un résultat texturé, moins criard qu’un bleu électrique et incroyablement chic.


Si vous avez décoloré vos cheveux, ils sont devenus plus poreux. Cela signifie qu’ils absorbent la couleur rapidement mais la relâchent tout aussi vite. Une routine de soins ciblée sur la réparation et la fermeture des cuticules, avec des produits au pH acide, est indispensable pour une tenue optimale.


Dormir avec des cheveux bleus : Les premiers jours, votre couleur peut dégorger sur votre taie d’oreiller, surtout si vous avez les cheveux humides. Prévoyez une taie foncée ou une serviette sur votre oreiller pour éviter les mauvaises surprises au réveil.


Ne sous-estimez pas le pouvoir de l’eau dure. Riche en minéraux, elle peut laisser des dépôts sur vos cheveux qui ternissent votre bleu. Si votre eau est très calcaire, un rinçage final avec une cuillère de vinaigre de cidre diluée dans un litre d’eau froide peut aider à dissoudre ces résidus et à booster la brillance.

- Une couleur vibrante et qui dure plus longtemps.
- Une brillance miroir spectaculaire.
- Des cheveux plus doux et faciles à coiffer.
L’astuce de pro ? Terminer votre coloration par un soin gloss transparent ou un service de glaçage en salon. Cela agit comme un top coat, scellant la couleur et protégeant la fibre capillaire.