Quand je pense à l'hiver, l'image du bonnet Carhartt me vient immédiatement à l'esprit. Ce classique, adopté par toutes les générations, allie confort et style. Saviez-vous que ce bonnet, né d'une marque de vêtements de travail, a su s'imposer dans les tendances urbaines ? Enfilez-le et transformez votre look en un instant !
On le voit absolument partout. Dans la rue, sur les chantiers, dans les cafés… Ce fameux bonnet à l’étiquette carrée est devenu un incontournable. Franchement, c’est fou de voir à quel point un accessoire aussi simple a pu devenir si populaire. Mais derrière l’effet de mode, il y a une vraie histoire de qualité et d’intelligence de conception.
Dans mon métier, je passe mes journées à réparer et remettre en état des vêtements conçus pour durer. J’en ai vu, des pièces usées jusqu’à la corde ! Et ce bonnet, je le connais par cœur. Je vais vous partager quelques secrets d’atelier, pas pour parler tendance, mais pour vous aider à choisir le bon, à repérer les faux, et surtout, à le garder comme neuf pendant des années.
La mécanique d’un classique : matière et tricot
Pour vraiment apprécier ce bonnet, il faut comprendre qu’il n’a pas été pensé pour être beau, mais pour être efficace. C’est cette honnêteté dans la conception qui, paradoxalement, a créé son style intemporel.
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Pourquoi 100% acrylique ? (et non, ce n’est pas bas de gamme)
Le modèle classique est en fibre 100% acrylique. Beaucoup de gens tiquent en entendant « acrylique », l’associant à un truc cheap. Grosse erreur ! Pour un vêtement de travail destiné à affronter le froid, c’est un choix hyper malin.
Chaleur et légèreté : Les fibres acryliques emprisonnent l’air, qui est le meilleur isolant naturel. Résultat : ça tient chaud sans peser une tonne sur la tête.
Gestion de la transpiration : C’est le point clé. La laine, par exemple, absorbe l’humidité et devient lourde et froide quand on transpire. L’acrylique, lui, est hydrophobe : il n’absorbe pas l’eau. La sueur est évacuée vers l’extérieur et s’évapore. Le bonnet reste sec, léger et confortable, même pendant l’effort.
Durabilité et facilité d’entretien : L’acrylique supporte super bien les lavages, ne craint pas les mites (contrairement à la laine !) et les couleurs tiennent incroyablement bien. En plus, il est généralement hypoallergénique.
Bref, ce n’est pas un choix au rabais, mais un choix purement technique et fonctionnel.
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La magie du tricot côtelé
La matière ne fait pas tout. La façon dont le bonnet est tricoté est tout aussi cruciale. On parle ici d’un tricot « côtelé » (rib knit en anglais), qui alterne les mailles. Cette structure, d’apparence toute simple, est un petit bijou d’ingénierie textile.
Son principal atout ? Une élasticité folle. Le bonnet s’adapte à toutes les têtes sans jamais se déformer sur le long terme. Il ne se détend pas comme un vieux pull. Il reste bien en place, sans serrer, ce qui est essentiel quand on le porte toute la journée. D’ailleurs, la couture au sommet est pensée pour être plate, afin d’éviter tout point de pression désagréable, surtout si on porte un casque par-dessus.
Vrai ou Faux ? Le Guide pour ne pas se Faire Avoir
Avec la popularité, les contrefaçons ont explosé. On m’a déjà apporté des bonnets achetés une misère sur un marché, complètement déformés après un lavage. Voici comment flairer l’arnaque.
1. L’alerte n°1 : Le prix
Un vrai bonnet classique (modèle A18) coûte généralement entre 20 € et 30 €. Si vous en trouvez un neuf à 10 € ou moins, fuyez. C’est presque à coup sûr une contrefaçon de mauvaise qualité qui ne tiendra pas un hiver.
2. L’examen de l’étiquette
L’étiquette carrée est la signature. Sur un vrai, elle est solidement cousue sur les quatre côtés avec un point net et régulier. Les faux ont souvent une couture grossière, parfois juste sur deux côtés. Le patch lui-même est en toile tissée épaisse, alors que les imitations utilisent un patch fin, qui fait presque « imprimé ».
Astuce peu connue : Sortez votre téléphone ! Prenez en photo le logo sur le site officiel de la marque et comparez-le directement avec celui du bonnet que vous voulez acheter. La forme du « C » est très spécifique, et les différences de police sur les contrefaçons sautent souvent aux yeux.
3. Le test du toucher
Un vrai bonnet a une certaine densité, un poids qui inspire confiance. Le tricot est serré et régulier. Les faux sont souvent plus légers, le tricot est lâche, et on peut presque voir à travers en l’étirant. Faites confiance à vos mains : un original est doux mais robuste ; un faux a souvent un toucher plastique ou trop mou.
Bon à savoir : Pour être sûr de votre coup, privilégiez les revendeurs officiels, les skateshops réputés ou le site web de la marque. C’est le moyen le plus simple d’éviter les mauvaises surprises.
Carhartt « US » vs. Carhartt « WIP » : Lequel est Fait pour Vous ?
C’est LA distinction à connaître pour ne pas se mélanger les pinceaux. Il n’y en a pas un « meilleur » que l’autre, ils ont juste des vocations différentes.
Carhartt (la ligne principale américaine) : C’est l’original, le pur vêtement de travail. Les coupes sont fonctionnelles, souvent amples, et pensées pour la robustesse avant tout. C’est l’outil de travail par excellence.
Carhartt WIP (Work In Progress) : C’est la branche européenne, plus orientée « lifestyle » et mode. WIP a repris l’ADN de solidité de la marque mais en a retravaillé les coupes (plus ajustées, plus modernes), les matières et les couleurs.
Concrètement, pour un bonnet, ça change quoi ?
La coupe : Le bonnet US est souvent un peu plus haut, conçu pour être bien rabattu sur les oreilles. Le bonnet WIP peut être légèrement plus court, pour un port un peu plus « sur le haut de la tête ».
L’étiquette : Le logo est quasi identique, mais l’étiquette intérieure vous donnera l’info. Et parfois, la couleur du logo sur le patch extérieur peut varier sur les collections WIP.
Le prix : Les produits WIP sont généralement un peu plus chers.
L’Entretien sans Fausse Note : Mes Secrets d’Atelier
Un bonnet bien traité peut vous faire une décennie. Un bonnet maltraité sera fichu en quelques mois. Voici les règles d’or.
Le lavage : la douceur avant tout
Le secret, c’est de ne jamais agresser la fibre.
La méthode idéale : Lavage à la main. De l’eau froide ou tiède (30°C max), une noisette de lessive pour textiles délicats. On plonge, on presse doucement, on laisse tremper 15 min, puis on rince à l’eau claire. Surtout, ne le tordez pas !
L’option machine : Si vous y tenez, mettez-le dans un filet de lavage. Programme « laine » ou « délicat » à froid, et essorage minimal (400 tours/min, pas plus).
Attention ! N’utilisez JAMAIS d’adoucissant. Ça dépose un film sur les fibres qui comble les micro-poches d’air. Résultat : votre bonnet perdra une bonne partie de son pouvoir isolant. C’est totalement contre-productif.
Le séchage : l’ennemi juré du bonnet
C’est là que tout le monde fait l’erreur. La chaleur intense va littéralement « cuire » la fibre acrylique, la rendant rigide et rétrécie pour de bon.
La seule méthode valable :
Après le lavage, posez le bonnet à plat sur une serviette propre.
Roulez la serviette en pressant doucement pour absorber l’excès d’eau.
Déroulez, remettez le bonnet en forme et posez-le à plat sur un étendoir, loin de toute source de chaleur (radiateur, soleil direct).
Oui, ça peut prendre une journée à sécher, mais c’est le seul moyen de préserver sa souplesse et sa forme.
Mon bonnet est détendu, je peux le faire rétrécir ?
Ah, la fameuse question ! Et la réponse est… non, pas vraiment. L’acrylique n’a pas les mêmes propriétés que la laine. Tenter de le faire rétrécir avec de la chaleur (eau chaude ou sèche-linge) va juste le déformer et l’abîmer de manière irréversible. Mieux vaut prévenir que guérir en suivant les conseils de séchage !
Gérer les bouloches
Avec le temps et les frottements, de petites bouloches peuvent apparaître. Pas de panique. Le top, c’est le rasoir anti-bouloches électrique (on en trouve pour une dizaine d’euros en mercerie ou en ligne). Sinon, système D : tendez bien le tricot sur une surface plane et passez très délicatement la lame d’un rasoir jetable, sans appuyer. C’est radical, mais il faut y aller doucement pour ne pas couper la maille.
Récap’ : Les 3 Erreurs à ne JAMAIS Commettre
1. Le SÈCHE-LINGE : L’ennemi public n°1. Il cuit et déforme la fibre pour de bon.
2. L’ADOUCISSANT : Il bouche les fibres et anéantit le pouvoir isolant du bonnet.
3. COUPER UN FIL TIRÉ : C’est le meilleur moyen de créer un trou. Attrapez-le avec une aiguille et tirez-le vers l’intérieur !
Plus qu’un Simple Bonnet
Au final, ce bonnet perdure parce qu’il est honnête. Il ne triche pas. Il promet de vous tenir chaud, d’être confortable et de durer, et il tient sa promesse. C’est un objet bien pensé, un héritage du vêtement de travail fonctionnel qui a su traverser les époques sans prendre une ride.
Investir dans un vrai et en prendre soin, ce n’est pas juste une question de style. C’est faire le choix d’un produit simple et fiable. Et entre nous, dans un monde où tout va si vite, c’est plutôt satisfaisant d’avoir un objet conçu pour durer.
Galerie d’inspiration
Le bon pli : Pour un look classique, rabattez le revers sur une hauteur de 7 à 8 cm, de sorte que le bas du bonnet arrive juste au-dessus des sourcils. L’étiquette Carhartt doit être parfaitement centrée. C’est le port historique, celui qui garantit une double épaisseur de protection sur les oreilles.
Fondée en 1889 à Detroit, Carhartt fabriquait à l’origine des salopettes en toile
Comment le laver sans l’abîmer ?
Oubliez le nettoyage à sec. Lavez-le à la machine, à l’envers, dans un filet de lavage pour éviter les accrocs. Choisissez un cycle délicat ou laine à 30°C maximum, avec une lessive douce. Surtout, pas d’adoucissant, qui peut feutrer les fibres acryliques. Pour le séchage, pressez-le doucement dans une serviette et laissez-le sécher à plat, loin d’un radiateur.
Carhartt WIP vs. Carhartt Mainline : La version que vous trouvez en Europe est généralement issue de la ligne Carhartt WIP (Work In Progress), la branche streetwear de la marque. Elle propose des coupes plus ajustées et un éventail de couleurs plus large, tandis que la ligne américaine
Une étiquette mal cousue, avec des fils qui dépassent.
Un logo aux lettres empâtées ou mal définies.
Un tricot lâche et une sensation de légèreté excessive.
Ce sont les signes d’une contrefaçon. Un vrai bonnet Carhartt a une maille dense et un poids rassurant. L’étiquette est cousue sur ses quatre côtés de manière impeccable.
Selon le magazine Business of Fashion, la transformation de marques de travail comme Carhartt en icônes de mode est un phénomène appelé
Ne le suspendez jamais par le haut sur un porte-manteau pour le ranger. Sur le long terme, son propre poids pourrait détendre la maille au sommet. La meilleure façon de le stocker hors saison est de le plier à plat et de le ranger dans un tiroir, à l’abri de la lumière directe qui pourrait altérer les couleurs les plus vives.
La couleur qui va avec tout ? Si vous ne deviez en avoir qu’un, le
Le passer au sèche-linge : il rétrécirait et les fibres perdraient leur douceur.
Le laver à l’eau chaude : la couleur pourrait dégorger et la maille se détendre.
Tirer sur un fil qui dépasse : vous risquez de défaire tout un rang de mailles. Coupez-le court avec des ciseaux.
Mon bonnet est devenu trop lâche, que faire ?
C’est rare avec la maille Carhartt, mais si cela arrive, vous pouvez tenter un sauvetage. Immergez-le dans de l’eau tiède (pas chaude !) pendant 30 minutes, puis pressez-le dans une serviette. Redonnez-lui sa forme et séchez-le délicatement au sèche-cheveux, à température moyenne. La chaleur contrôlée aidera les fibres acryliques à se rétracter légèrement.
L’étiquette carrée, aujourd’hui iconique, a beaucoup évolué. Le logo en forme de
Un accessoire, plusieurs styles :
Le classique : Revers large, bonnet qui couvre les oreilles. Idéal pour le froid.
Le docker : Un seul petit revers, porté juste au-dessus des oreilles. Un style plus urbain.
Le slouchy : Sans revers, porté lâche et légèrement en arrière. Pour un look décontracté.
Saviez-vous que la fibre acrylique a été développée pour la première fois dans les années 1940 par DuPont, la même entreprise qui a inventé le Nylon ? Elle était commercialisée comme une
Acrylique A18 : Idéal pour l’effort et l’humidité. Léger, sèche vite, couleurs stables. Parfait pour le sport, le travail ou un climat pluvieux.
Laine Mérinos : Une option plus premium. Naturellement antibactérienne, plus douce au contact, et très chaude. Moins résistante aux lavages fréquents et plus chère. Un choix de confort pur.
Le bonnet Carhartt mise sur la performance et la durabilité, la laine sur le luxe et la thermorégulation naturelle.
Parfait pour voyager, le bonnet Carhartt ne pèse rien dans une valise, ne se froisse pas et peut sauver une mauvaise journée capillaire en un instant. Plus important encore, il permet de s’adapter instantanément à un changement de météo, que ce soit pour se protéger d’un vent frais à San Francisco ou d’une soirée froide à Paris.
Il ne gratte pas, même après plusieurs heures.
Il conserve une couleur riche et profonde lavage après lavage.
Il offre une isolation thermique surprenante pour sa finesse.
Le secret ? L’utilisation de fibres acryliques de haute qualité. Contrairement aux acryliques bas de gamme, celles choisies par Carhartt sont douces, traitées pour être hypoallergéniques et teintes dans la masse pour une durabilité chromatique exceptionnelle.
Défi bouloches : Un bonnet qui peluche n’est pas un signe de mauvaise qualité, mais d’usure normale due au frottement. Pour lui redonner son aspect neuf, utilisez un rasoir anti-bouloches (disponible pour quelques euros). Passez-le doucement sur la surface pour raser les peluches sans endommager le tricot. Le résultat est bluffant.
Bien avant de coiffer les hipsters de Brooklyn, le bonnet Carhartt était un marqueur d’appartenance dans la scène hip-hop des années 90 et 2000. Des artistes comme Nas ou Mobb Deep l’ont adopté pour son esthétique brute et authentique, en phase avec leurs racines urbaines. C’est l’un des premiers accessoires à avoir fait le pont entre le chantier et la rue.
Est-ce que le bonnet Carhartt est unisexe ?
Absolument. Il n’y a aucune différence de conception entre les modèles dits pour homme ou pour femme. La seule variable est le tour de tête, mais le tricot extensible du modèle A18 est conçu pour s’adapter à la quasi-totalité des morphologies adultes. Le choix ne se fait que sur la couleur.
La couleur la plus vendue au monde pour le bonnet A18 est la
Vous voulez le personnaliser ? Oubliez les patchs thermocollants qui abîmeraient la maille. La meilleure option est d’ajouter un pin’s discret ou une broche sur le revers. Choisissez un emplacement sur le côté, à l’opposé du logo, pour créer un équilibre visuel sans dénaturer l’identité de l’accessoire.
Le poids de la qualité : Un authentique bonnet Carhartt A18 pèse environ 90 grammes. C’est ce juste équilibre entre la densité du tricot et la légèreté de la fibre qui lui confère sa sensation de robustesse sans être pesant sur la tête. Les imitations sont souvent bien plus légères.
L’élasticité du bonnet ne vient pas de l’ajout d’élasthanne, mais de sa structure même. Le tricot
Pensez à votre bonnet comme à un bon vinyle. Il est excellent neuf, mais il devient vraiment vôtre avec le temps. Les fibres vont légèrement s’assouplir pour épouser parfaitement la forme de votre crâne. Chaque sortie, chaque lavage, chaque hiver passé ensemble ajoute à sa patine et à son histoire. C’est un objet qui vit avec vous.
Designer d'Intérieur & Consultante en Art de Vivre Domaines de prédilection : Aménagement intérieur, Éco-conception, Tendances mode
Après des années passées à transformer des espaces de vie, Laurine a développé une approche unique qui marie esthétique et fonctionnalité. Elle puise son inspiration dans ses voyages à travers l'Europe, où elle découvre sans cesse de nouvelles tendances et techniques. Passionnée par les matériaux durables, elle teste personnellement chaque solution qu'elle recommande. Entre deux projets de rénovation, vous la trouverez probablement en train de chiner dans les brocantes ou d'expérimenter de nouvelles palettes de couleurs dans son atelier parisien.