La robe parfaite après 60 ans ? Oubliez la mode, trouvez VOTRE style.

On me pose souvent la question : comment on s’habille, comment on reste élégante après 60 ans ? Beaucoup de femmes arrivent un peu perdues, elles ne se retrouvent plus dans ce que proposent les magasins. Franchement, je les comprends. Les tendances semblent faites pour des silhouettes de vingt ans, et c’est facile de se sentir mise de côté.

Mon but, ce n’est pas de vous donner une recette miracle ou de vous faire ressembler à une icône de mode. L’idée, c’est de vous aider à vous retrouver, à trouver ce qui VOUS met en valeur, aujourd’hui. Oublions cette obsession de vouloir « paraître plus jeune ». Cherchons plutôt à être rayonnante, bien dans sa peau et terriblement chic. C’est bien plus gratifiant, non ?

1. Le point de départ : un regard honnête sur sa silhouette

Avant de penser couleur ou tissu, la première étape, c’est de se regarder. Vraiment. Le corps change, c’est un fait. La posture, la taille, les volumes… rien de dramatique, c’est juste la vie. Mettez-vous en sous-vêtements devant un grand miroir, et observez-vous avec bienveillance.

L’idée n’est pas de se classer dans une case (A, H, V…), mais d’identifier vos points forts et les zones où vous cherchez plus de confort. Vous avez des jambes fines ? Un joli port de tête ? Des poignets délicats ? Parfait, ce sont vos zones de lumière, celles qu’on va mettre en avant.

L’erreur classique que je vois tout le temps ? S’obstiner à marquer une taille qui n’est plus très définie. Je me souviens d’une cliente adorable qui voulait absolument ceinturer toutes ses robes droites. Résultat : au lieu de créer une illusion de taille de guêpe, la ceinture coupait sa silhouette en deux et attirait l’œil pile sur son ventre. Pour une silhouette plus droite, une robe à la coupe impeccable qui suit les lignes du corps sans coller est mille fois plus élégante. La structure vient de la coupe, pas de la ceinture !

2. Le secret des pros : la magie du bon tissu

Un tissu médiocre peut ruiner la plus belle des robes. C’est non négociable. On cherche des matières qui ont de la tenue, du « tombé » comme on dit dans le métier. Ça change tout.

Alors, on cherche quoi concrètement ?

• Le crêpe de laine : C’est mon favori absolu. Il a un certain poids qui lisse la silhouette et ne marque rien. Il est mat, chic, et c’est un vrai investissement. Une belle robe dans cette matière, c’est une pièce pour la vie.
• Le jersey de viscose lourd : Attention, pas le jersey fin qui colle et se déforme ! On parle d’un jersey dense, qui apporte un confort fou tout en gardant une belle ligne. Idéal pour les robes portefeuille.
• Le tweed léger ou la popeline de coton de qualité : Parfaits pour la mi-saison ou l’été. Ils donnent tout de suite une allure structurée et soignée.

Bon à savoir : Où trouver ces perles rares ? Pour de belles coupes et des matières de qualité sans casser sa tirelire, je conseille souvent de regarder chez COS, Caroll ou Gerard Darel. Si vous cherchez une pièce d’exception, un véritable investissement, des marques comme Paule Ka sont des références en la matière.

Et puis, il y a les matières à aborder avec prudence… Le lin, par exemple, je l’adore, mais il faut accepter qu’il se froisse. C’est son charme ! Si ça vous stresse, optez pour un mélange lin-viscose. Le pire ennemi ? Le satin de polyester bas de gamme. Il brille, il fait transpirer et, honnêtement, il fait rarement chic.

3. La coupe parfaite : ces quelques centimètres qui changent tout

C’est là que tout se joue. Une coupe précise, c’est ce qui fait la différence entre un vêtement et une pièce qui vous sublime.

Les manches : Le haut des bras est une préoccupation pour beaucoup d’entre nous. Les manches 3/4 sont géniales pour ça. Elles s’arrêtent sur la partie la plus fine du bras, dévoilent les poignets et allègent instantanément la silhouette. C’est l’endroit parfait pour un joli bracelet.

L’encolure : Elle encadre votre visage. Un col rond trop serré peut durcir les traits. J’adore le col bateau, qui dégage les épaules avec élégance, ou le col en V (même léger) qui allonge la silhouette. C’est une valeur sûre.

La longueur : La zone la plus flatteuse se situe souvent autour du genou (juste au-dessus, dessus, ou juste en dessous). Une robe qui s’arrête en plein milieu du mollet a tendance à tasser, sauf si on est très grande.

Petit conseil : Votre meilleur ami n’est pas le vendeur, c’est le retoucheur ! Une robe achetée en magasin est rarement parfaite. Faire ajuster l’ourlet ou la longueur des manches, c’est un petit budget qui transforme une robe. Comptez entre 15€ et 25€ pour un ourlet, et jusqu’à 50-60€ pour des retouches plus complexes sur une robe doublée. Ça vaut chaque centime !

4. La couleur, votre meilleure alliée (et non, pas que du beige !)

Pitié, sortons de ce cliché qui voudrait qu’après un certain âge, on doive se cantonner aux couleurs neutres et tristes. C’est tout le contraire ! D’ailleurs, le noir, porté trop près du visage, peut durcir les traits et marquer la fatigue. Si vous l’aimez, pas de souci, mais cassez-le avec un foulard coloré ou un beau collier.

Une astuce toute simple et très efficace : le total look monochrome. Porter une seule couleur de la tête aux pieds (un beau bleu marine, un vert sapin, un bordeaux…) crée une ligne verticale qui allonge et amincit. C’est d’une élégance folle !

N’ayez pas peur des couleurs vives ! Un rouge coquelicot, un bleu klein, un fuchsia… porté avec assurance, c’est magnifique et ça donne une énergie incroyable. Le tout est de trouver VOS couleurs, celles qui illuminent votre teint.

5. Les détails qui tuent (dans le bon sens du terme)

Une tenue réussie, c’est un ensemble cohérent, des pieds à la tête.

Les accessoires : La règle d’or, c’est de choisir UN point focal. Un collier spectaculaire OU des boucles d’oreilles affirmées OU une belle broche. Mais jamais tout en même temps. Moins, c’est plus.

Les chaussures : Le confort est roi. On n’est jamais élégante si on souffre dans ses chaussures. Heureusement, il existe des options chics et confortables : des escarpins à talon bloc (3 à 5 cm), de beaux mocassins, des ballerines à bout pointu… Attention ! Je le répète toujours : choisissez des semelles antidérapantes. Une chute est si vite arrivée.

Le secret le mieux gardé : les dessous. C’est la fondation de votre look. Une robe, même sublime, tombera mal avec un soutien-gorge mal ajusté. Investir dans de la lingerie de maintien de qualité est une étape essentielle. Des marques comme Chantelle, Simone Pérèle ou PrimaDonna font des merveilles. Un bon conseil dans une boutique spécialisée peut littéralement changer votre silhouette.

Le conseil du pro en cabine d’essayage : Une fois la robe enfilée, bougez ! Asseyez-vous, levez les bras, faites quelques pas. Une robe doit être belle, mais surtout, elle doit être vivable. Si vous ne pouvez pas vous asseoir confortablement, laissez tomber.

Au final, choisir une robe, c’est avant tout un dialogue avec soi-même. Il s’agit de se faire plaisir, de se sentir forte et belle. La qualité, la coupe, les détails… ce sont vos outils. Mais le plus bel accessoire restera toujours votre confiance en vous. Une femme qui se sent bien dans ce qu’elle porte, ça se voit, et c’est ça, la véritable élégance.

Galerie d’inspiration

Ponte di Roma : Imaginez une maille double, dense et stable, qui offre la souplesse du jersey sans en avoir les défauts. Le ponte lisse la silhouette, ne se froisse quasiment pas et apporte une structure confortable. Idéal pour une robe de jour chic et fonctionnelle, comme on en trouve chez COS ou Gerard Darel.

Crêpe de soie ou de laine : Ici, on parle de fluidité et de sophistication. Le crêpe a un tombé souple et mat qui danse autour du corps sans jamais coller. Il respire l’élégance et est parfait pour une robe plus habillée ou une occasion spéciale. Pensez à l’allure intemporelle des robes chez Max Mara.

Le choix dépend de l’effet recherché : le ponte pour une structure maîtrisée au quotidien, le crêpe pour une grâce et une élégance en mouvement.