Fausse Fourrure : Le Guide pour Choisir (et Garder) un Manteau Parfait
Découvrez comment le manteau en fausse fourrure peut transformer votre look hivernal en un clin d’œil. Prêt à briller ?

Chaque hiver, je ressens cette douce nostalgie des moments passés à choisir le manteau parfait. Le manteau en fausse fourrure, avec son allure luxueuse et sa chaleur enveloppante, évoque des souvenirs d'élégance. Saviez-vous que ce vêtement, à la fois chic et éco-friendly, peut s'adapter à tous les styles ?
Franchement, la fausse fourrure a fait un sacré chemin. On a tous en tête ces vieux modèles un peu cheap, brillants et raides comme du carton. Mais aujourd’hui, les choses ont radicalement changé. En tant qu’artisan qui travaille les textiles depuis des années, je peux vous dire que certaines fausses fourrures de qualité sont bluffantes au point de tromper un œil expert. C’est devenu une matière noble, avec ses propres règles.
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Cet article, ce n’est pas un défilé de mode. C’est un partage d’expérience, de pro à particulier. Je vais vous livrer mes secrets pour reconnaître un beau manteau, l’entretenir pour qu’il vous dure des années et même faire quelques petites réparations vous-même. C’est une pièce qui demande un peu d’amour, mais qui vous le rendra au centuple en chaleur et en style.
1. C’est quoi, au juste, une bonne fausse fourrure ?
Pour bien choisir, il faut savoir ce qu’on achète. Une fausse fourrure, ce n’est pas juste un tissu à poils. C’est une petite merveille de technologie qui imite la structure d’un vrai pelage.

Les fibres : le nerf de la guerre
La plupart des fausses fourrures sont faites de fibres synthétiques, principalement de l’acrylique et du polyester. Mais la qualité, elle, se cache souvent dans les détails de la composition. Voici un petit mémo pour décrypter les étiquettes :
- Acrylique : C’est la base la plus courante. Elle est douce, légère et capture bien la couleur. C’est ce qui donne le côté « laineux » et confortable.
- Polyester : C’est la force tranquille. Très résistant, on l’ajoute souvent pour donner de la structure et de la durabilité au manteau. Un manteau 100% polyester sera robuste mais souvent moins doux au toucher.
- Modacrylique : Alors là, on entre dans la cour des grands. C’est la fibre haut de gamme. Son atout majeur ? Elle est intrinsèquement résistante au feu, elle ne fond pas et ne s’enflamme pas comme d’autres synthétiques. Elle offre aussi un toucher beaucoup plus soyeux et un réalisme visuel incomparable. C’est un vrai gage de qualité et de sécurité.
Bon à savoir : un manteau de qualité est souvent un mélange intelligent de ces fibres. Un peu de modacrylique dans la composition est un excellent signe !

La structure : le secret du réalisme
La magie opère dans l’assemblage. Les poils ne sont pas collés, mais tricotés dans une base en tissu, le « fond » (ou backing en anglais). Imaginez un tricot hyper serré où des milliers de fibres sont insérées à chaque maille. C’est cette technique qui donne sa souplesse au vêtement et lui permet de bouger avec vous.
Les fabricants les plus pointus vont même jusqu’à imiter la nature en créant un sous-poil très dense (la bourre) et des poils de garde plus longs. C’est ce qui donne cette profondeur et ce volume si recherchés.
2. L’art de choisir le bon manteau en magasin (ou en ligne)
En boutique, vos meilleurs outils sont vos mains et vos yeux. Voici ma check-list perso, celle que j’apprends à tous mes apprentis.
Check-list pour la cabine d’essayage :
- Le test du toucher : Passez la main sur le manteau, dans le sens du poil et à rebrousse-poil. Est-ce que c’est doux et soyeux, ou plutôt rêche et plastique ? Si ça gratte, oubliez. Les fibres finiront par s’emmêler et faire des paquets.
- Le contrôle de la densité : Écartez les poils avec vos doigts. Si vous voyez le tissu du fond tout de suite, c’est mauvais signe. Le manteau sera peu isolant et aura un aspect un peu pauvre. Sur une pièce de qualité, le fond est quasiment invisible, caché par un sous-poil bien dense. C’est ça, le secret d’un manteau bien chaud !
- Le test de la chute : Tirez TRÈS doucement sur une petite touffe. Quelques poils qui se détachent sur un manteau neuf, c’est normal (c’est le surplus de coupe). Mais si une vraie pincée vous reste dans les mains… fuyez ! C’est un défaut de fabrication, et votre manteau se déplumera partout.
- L’inspection des finitions : Retournez le manteau. La doublure doit être dans une matière qui glisse bien (satin, viscose) pour l’enfiler facilement. Touchez-la : est-elle solide ou fine comme du papier ? Regardez les coutures : sont-elles plates ou est-ce que vous sentez de grosses boules rigides, surtout aux épaules ? Une bonne confection est souple.
Côté budget, il faut être réaliste. Un manteau en fausse fourrure qui tient la route commence rarement en dessous de 150€. Pour une belle pièce de qualité, avec une bonne densité et du modacrylique, comptez plutôt entre 200€ et 500€. Au-delà, on entre dans les pièces de créateurs.

Astuce pour les chasseurs de trésors (Vinted, friperies) : Portez une attention particulière aux zones de frottement : le dessous des bras, les poignets, le col et l’endroit où frotte un sac à main. C’est là que l’usure se voit en premier. Si les poils y sont déjà feutrés ou aplatis, il sera très difficile de leur redonner vie.
3. Entretenir son manteau : les gestes qui sauvent
Un manteau en fausse fourrure bien traité peut facilement vous accompagner pendant une décennie. C’est souvent un mauvais entretien qui l’abîme. Dommage, car les bons réflexes sont vraiment simples.
Le rangement : donnez-lui de l’air !
Ne le coincez JAMAIS dans une penderie bondée. Les fibres synthétiques ont une mémoire de forme : si vous les compressez, elles s’écraseront et prendront un mauvais pli pour de bon. L’idéal ? Un cintre large et robuste (en bois, c’est parfait) pour bien soutenir les épaules, avec un peu d’espace de chaque côté. Pour l’été, une housse en tissu (coton, surtout pas de plastique qui empêche la matière de respirer) le protégera de la poussière.

Le brossage : le secret du volume
C’est LE conseil le plus important. Les frottements créent des nœuds. Pour éviter que votre manteau ne se transforme en tapis feutré par endroits, brossez-le régulièrement (une fois par semaine si vous le portez souvent). Utilisez une brosse à poils souples, ou encore mieux, une brosse démêlante pour chien avec des picots en métal (sans les petites boules au bout !). Brossez doucement dans le sens du poil pour aérer les fibres.
Votre kit d’entretien indispensable :
- Un cintre large en bois (environ 5€)
- Une brosse adaptée (une brosse pour bébé ou pour animaux à picots fins fait des merveilles, comptez 10€)
- Une housse de rangement en coton (environ 10-15€)
Le nettoyage : attention, zone à haut risque !
C’est là que se commettent les plus grands drames. J’ai vu des pièces magnifiques ruinées par un passage en machine. Alors, soyons clairs…
Les 3 erreurs FATALES à ne jamais commettre :

- La machine à laver : Interdit. La chaleur de l’eau va faire fondre les fibres, et le tambour va les feutrer de manière irréversible. J’ai déjà vu une cliente en larmes avec son manteau devenu rigide comme une planche. Il n’y avait plus rien à faire.
- La chaleur directe : Le sèche-linge, le radiateur, le fer à repasser, la flamme d’une cheminée… sont les ennemis publics numéro 1. Les poils fondent au contact de la chaleur.
- La coupe aux ciseaux : N’essayez jamais de raccourcir votre manteau avec des ciseaux ! Vous couperiez les poils en même temps que le tissu, créant une ligne de coupe nette et moche, et une pluie de fibres partout.
La seule option sûre, c’est le nettoyage professionnel. Cherchez un pressing qui a l’habitude de cette matière. C’est un investissement (prévoyez entre 30€ et 70€ selon l’établissement et la taille du manteau), mais c’est la garantie de le retrouver impeccable. Précisez bien la composition en le déposant.

Et s’il pleut ? Pas de panique ! Si vous êtes surpris par une averse, secouez énergiquement le manteau pour enlever le plus d’eau possible. Ensuite, suspendez-le sur son cintre large, loin de toute source de chaleur, et laissez-le sécher à l’air libre. Une fois qu’il est PARFAITEMENT sec, donnez-lui un coup de brosse doux pour redresser et séparer les poils.
4. Réparations et ajustements : ce que vous pouvez faire (ou pas)
Recoudre une doublure qui a lâché, c’est tout à fait faisable avec une aiguille, du fil solide et un peu de patience (le point invisible est votre meilleur ami). Si une couture extérieure s’ouvre, la technique de pro consiste à bien peigner les poils pour les écarter de la couture avant de recoudre à la main par l’intérieur. Une fois fini, on utilise une aiguille pour « libérer » les quelques poils qui seraient restés coincés. La réparation sera invisible.

Par contre, pour tout ce qui est ajustement (reprendre la taille, les épaules, raccourcir les manches…), je vous conseille vivement de passer par un professionnel. C’est un travail technique qui demande un vrai savoir-faire et du matériel adapté pour gérer l’épaisseur. Demandez à votre couturier s’il a déjà travaillé cette matière avant de lui confier votre pièce.
Au final, un manteau en fausse fourrure, c’est un vrai plaisir. C’est chaud, c’est réconfortant, et bien choisi, c’est une pièce forte qui dure. Avec ces quelques conseils, vous avez toutes les clés en main pour profiter du vôtre pendant de nombreux hivers. Et ça, pour un artisan, c’est la plus belle des récompenses.
Galerie d’inspiration


Le test du doigt : Au-delà de l’étiquette, le meilleur indicateur de qualité est le toucher. Plongez vos doigts dans la fourrure. Sentez-vous une base dense et un sous-poil ? Les poils de garde, plus longs, doivent être soyeux et non cassants. Si la trame du tissu est immédiatement perceptible, c’est un signe de faible densité et donc de qualité inférieure.


- Nettoyez-le avant de le ranger (jamais sale !).
- Utilisez un cintre large et robuste pour ne pas déformer les épaules.
- Placez-le dans une housse en coton respirant, jamais en plastique qui emprisonne l’humidité.
- Choisissez un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière directe.

La tendance du manteau « Teddy Bear » n’est pas qu’une mode. Elle correspond à une recherche de confort et de réassurance. Souvent réalisée en imitation peau de mouton (shearling), sa texture bouclée est plus mate et moins


« La mode est une des industries les plus polluantes au monde. Ne pas utiliser de cuir, de fourrure ou de peaux dans mes collections, c’est simplement faire le bon choix. » – Stella McCartney

Poil long : Spectaculaire et luxueux, il crée un volume affirmé. Idéal pour un look de soirée ou une pièce forte. Attention, il peut être plus fragile et demander un brossage régulier.
Poil court ou rasé : Plus discret et polyvalent, il s’intègre facilement à une garde-robe de tous les jours. Pensez aux imitations vison ou astrakan. Il est aussi souvent plus facile d’entretien.


La couleur transforme radicalement la perception du manteau. Au-delà des classiques noir, camel ou crème, les fausses fourrures permettent des audaces chromatiques incroyables.
- Les teintes naturelles : Pour un effet réaliste et un style intemporel.
- Les couleurs pastel : Rose poudré, bleu ciel… elles apportent une touche de douceur et de modernité.
- Les couleurs vives : Jaune, fuchsia… un véritable parti-pris mode pour celles qui n’ont pas froid aux yeux.

Puis-je vraiment laver mon manteau en machine ?
Oui, mais avec d’infinies précautions et uniquement si l’étiquette l’autorise ! Utilisez un programme laine ou délicat à froid (max 20°C), sans essorage ou au minimum. Glissez le manteau dans une grande housse de couette pour le protéger. Surtout, ne jamais utiliser d’adoucissant et oubliez le sèche-linge. Le séchage se fait à plat, à l’air libre, loin de toute source de chaleur.


La première fourrure biosourcée au monde, Koba®, est composée à 37% de sorgho.
Développée par Ecopel, un des leaders du secteur, cette innovation marque un tournant. Non seulement elle réduit la dépendance aux dérivés du pétrole, mais elle est aussi recyclable. Des marques comme Stella McCartney l’ont déjà adoptée, prouvant que le futur de la fausse fourrure est aussi une question d’écologie des matériaux.

- Retrouve un lustre soyeux et brillant.
- Élimine la poussière et les petites impuretés.
- Démêle en douceur les poils qui commencent à s’agglomérer.
Le secret ? Un brossage régulier avec une brosse pour bébé ou une brosse en poils naturels. Procédez toujours dans le sens du poil, délicatement.


On se focalise sur l’extérieur, mais la qualité de la doublure est un signe qui ne trompe pas. Un manteau haut de gamme aura une doublure en satin, en cupro ou en viscose, des matières respirantes et agréables. Fuyez les doublures 100% polyester qui crépitent, font transpirer et trahissent souvent une confection à l’économie.

L’ennemi public numéro 1 : la chaleur. Qu’il s’agisse d’un radiateur, d’un sèche-cheveux ou même du soleil direct derrière une vitre, la chaleur peut faire fondre et fusionner les fibres synthétiques de manière irréversible. Un poil


Ma trousse de secours pour fausse fourrure :
- Une aiguille à coudre courbe.
- Du fil solide de la couleur de la base du tissu.
- Une petite paire de ciseaux pointus.
- Un dé à coudre (indispensable pour traverser la trame épaisse).

La production d’un kilogramme de textile en polyester nécessite environ 60 litres d’eau, contre plus de 10 000 litres pour la même quantité de coton conventionnel.
Si la fausse fourrure n’est pas exempte de critiques (microplastiques, énergie fossile), son impact hydrique est nettement inférieur à celui de nombreuses fibres naturelles, un aspect souvent oublié dans le débat sur la mode durable.


Manteau vintage : Souvent une qualité de confection supérieure, même sur des modèles des années 80. Le style est unique. Le risque ? Des fibres qui ont mal vieilli et peuvent devenir cassantes.
Manteau neuf : Profite des dernières innovations textiles (comme le modacrylique) pour un toucher et un réalisme bluffants. La coupe est actuelle. Le risque ? Une qualité parfois inégale sur les modèles à bas prix.

Comment éviter que les poils ne s’emmêlent sous les aisselles ou au niveau de la bandoulière du sac ?
C’est un problème de frottement. La prévention est de brosser très régulièrement ces zones spécifiques. Si le mal est fait, vaporisez un peu d’eau avec un démêlant pour cheveux (sans silicone), laissez agir, puis brossez très doucement avec une brosse à poils souples pour séparer les fibres.


Ceinturer un manteau en fausse fourrure est un geste de style fort qui permet de redessiner la silhouette et de casser le volume parfois imposant de la pièce.
- Ceinture en cuir large : Pour un look structuré et audacieux.
- Ceinture fine ton sur ton : Pour marquer la taille discrètement.
- Ceinture-bijou ou chaîne : Pour une touche glamour en soirée.

Loin d’être un imprimé tapageur, le léopard est considéré par de nombreux stylistes comme un


Un bon manteau en fausse fourrure a un certain poids.
Cela peut sembler contre-intuitif, mais un poids rassurant est souvent synonyme de densité. Une trame serrée et une grande quantité de fibres de qualité pèsent plus lourd qu’un tissu clairsemé sur une base légère. Méfiez-vous des manteaux qui semblent

- Moins cher pour une qualité souvent supérieure.
- Un geste écologique en prolongeant la vie d’un vêtement.
- Un style unique, impossible à retrouver en magasin.
Le secret ? Sur les sites de seconde main comme Vinted ou Vestiaire Collective, cherchez les marques des années 80/90 qui utilisaient des fausses fourrures allemandes réputées pour leur qualité.


« La différence entre une fausse fourrure bas de gamme et une pièce de luxe réside dans la densité au centimètre carré et la variation des longueurs de fibres pour imiter le sous-poil et le poil de garde. » – Expert textile d’Ecopel

Puis-je teindre moi-même mon manteau ?
C’est une opération très risquée. Les teintures classiques ne prennent pas sur les fibres synthétiques. Il existe des teintures spéciales pour polyester (comme iDye Poly), mais le processus requiert de l’eau très chaude, ce qui risque de détruire la texture et le lustre de votre manteau de façon irréversible. Mieux vaut s’abstenir.


Check-list avant achat :
- Les coutures : Sont-elles solides, droites, sans fils qui dépassent ?
- La doublure : Est-elle bien montée, non-tirante, dans une matière agréable ?
- Les poches : Sont-elles renforcées ?
- La perte de poils : Tirez légèrement sur une petite touffe. Quelques poils peuvent partir au début, mais si vous en avez plein la main, fuyez !

Le style Apparis : La marque new-yorkaise est connue pour ses fausses fourrures colorées, fun et ses coupes modernes. Leurs modèles sont souvent plus légers, avec un parti-pris mode très affirmé.
Le style Shrimps : La marque londonienne culte propose des pièces plus excentriques et


Choisir la fausse fourrure, ce n’est pas seulement une question de bien-être animal. C’est aussi refuser l’impact écologique de l’élevage intensif et l’utilisation de produits chimiques toxiques nécessaires au traitement des peaux. La fausse fourrure moderne, surtout quand elle intègre des matériaux recyclés, s’inscrit dans une vision plus globale de la mode responsable.
Le faux pas ultime : Mettre son manteau au sèche-linge. C’est le moyen le plus sûr de le transformer en un bloc de plastique fondu et feutré. L’air chaud et la friction sont les pires ennemis des fibres synthétiques. Le séchage à l’air libre, à plat, est la seule et unique option.