Le Derby pour les Nuls (et les Connaisseurs) : Le Guide pour Ne Plus Jamais se Tromper
Franchement, si je devais choisir une seule paire de chaussures pour traverser la vie, ce serait probablement un derby. J’en ai vu défiler des milliers dans ma carrière, des plus modestes aux plus luxueuses. Mais le derby a ce petit quelque chose d’honnête. Il n’est pas aussi guindé que son cousin le richelieu, mais il est bien plus classe qu’un mocassin. C’est juste le parfait équilibre.
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Mais voilà, on me demande tout le temps : « Comment je reconnais un BON derby ? » Et la réponse, elle n’est pas dans les magazines. Elle est dans les détails : le cuir, les coutures, la construction invisible… C’est ce savoir que je veux vous transmettre. Pas des tendances qui changent tous les six mois, mais des bases solides pour que vous puissiez choisir, porter et entretenir une paire qui vous suivra pendant des années. C’est parti !
Décortiquer un Derby : ce qui se cache sous le cuir
Avant de parler style, parlons objet. Qu’est-ce qu’un derby, au fond ? Tout se joue au niveau du laçage. Regardez bien : les morceaux de cuir où se trouvent les œillets (les quartiers) sont cousus par-dessus la partie avant de la chaussure (l’empeigne). On appelle ça un laçage « ouvert ».

Ce n’est pas juste pour faire joli. Cette construction permet une plus grande ouverture, ce qui est un vrai bonheur si vous avez le cou-de-pied un peu fort. Le richelieu, lui, a un laçage « fermé » (les quartiers sont cousus sous l’empeigne), ce qui le rend plus fin, plus formel, mais aussi beaucoup moins sympa avec certains pieds. Comprendre ça, c’est déjà 50% du boulot de fait.
La construction : l’âme de votre chaussure
Ici, on touche au cœur du sujet. La façon dont la semelle est fixée à la chaussure détermine sa durée de vie, son confort et, bien sûr, son prix. C’est là que le savoir-faire fait toute la différence.
D’un côté, on a le montage Goodyear. C’est un peu le standard de la chaussure de qualité, une approche souvent vue dans les ateliers traditionnels. Imaginez un système à double couture. L’une, invisible, attache la tige à une trépointe (une bande de cuir qui fait le tour de la chaussure). L’autre, bien visible, coud cette trépointe à la semelle. Entre les deux, on glisse un remplissage en liège qui va, avec le temps, épouser la forme de votre pied. C’est pour ça qu’une paire en Goodyear devient incroyablement confortable après quelques semaines. C’est robuste, quasi étanche et ça permet de ressemeler la chaussure presque à l’infini. Un vrai investissement.

De l’autre, le montage Blake, souvent privilégié par les artisans italiens pour sa finesse. Ici, c’est plus simple : une seule couture traverse tout, de la semelle intérieure à la semelle extérieure. Le résultat ? Une chaussure plus légère, plus souple, au profil plus élancé. Le confort est souvent immédiat. Le bémol, c’est que c’est moins résistant à l’eau et que le ressemelage est plus technique (il faut une machine spéciale). On peut espérer deux, voire trois ressemelages avec un bon cordonnier.
Et puis, il y a le montage collé. C’est la méthode utilisée pour la grande majorité des chaussures que vous trouverez en grande surface. La semelle est simplement collée à la tige. C’est pas cher, c’est rapide, mais une fois la semelle usée… la chaussure est bonne pour la poubelle. Le confort est souvent illusoire, basé sur des mousses qui s’affaissent vite.
Le cuir : pas de belle chaussure sans belle peau
Le cuir, c’est une matière vivante. Sa qualité va dicter l’allure et le vieillissement de vos souliers. Voici ce qu’il faut savoir :

- Le veau pleine fleur : C’est le top du top pour une chaussure de qualité. « Pleine fleur » veut dire qu’on a gardé la surface naturelle de la peau, sans la poncer. C’est souple, résistant et ça développe une patine magnifique avec le temps.
- Le cuir grainé : On a pressé le cuir pour lui donner du relief. Il est souvent plus épais et hyper résistant aux griffes et à la pluie. Parfait pour un derby de tous les jours ou un style un peu plus rustique.
- Le veau velours (ou suède) : C’est l’envers de la peau, poncé pour un toucher tout doux. C’est sublime, mais attention, c’est fragile. L’eau et les taches sont ses pires ennemies. Un soulier de beau temps, clairement.
- Le Cordovan : Le graal. Ce n’est pas du veau, mais une partie très spécifique du cheval. Un cuir ultra-dense, quasi imperméable, qui ne plisse pas mais ondule. Son éclat est inimitable. Forcément, c’est très cher et réservé au très haut de gamme.
Bon à savoir : Méfiez-vous comme de la peste du terme « cuir véritable ». En général, ça cache un cuir de piètre qualité qu’on a poncé pour masquer les défauts, avant de le recouvrir d’une couche de plastique. Ça ne respire pas, ça craquelle et ça vieillit très mal. Un bon cuir a une odeur riche et naturelle, pas une odeur de produit chimique.

Mission Achat : les réflexes d’un pro en magasin
Ok, vous êtes prêt. Mais comment on passe de la théorie à la pratique ? L’achat est un moment crucial. Prenez votre temps.
L’essayage, ce moment de vérité
J’ai vu tellement de gens souffrir à cause d’une mauvaise pointure… Ça abîme les pieds et les chaussures. Alors, s’il vous plaît, suivez ces quelques règles :
- Essayez toujours en fin de journée. Vos pieds gonflent, c’est mécanique. Un essayage le matin, c’est la garantie de se sentir à l’étroit à 17h.
- Prenez les bonnes chaussettes. Celles que vous porterez avec les chaussures. L’épaisseur change tout.
- Le talon doit être calé. Il peut décoller d’un ou deux millimètres en marchant, pas plus. S’il flotte, la chaussure est trop grande ou la forme ne vous va pas.
- De l’air pour les orteils. Vous devez pouvoir les bouger, mais oubliez le mythe du « pouce de marge ». L’important, c’est que la partie la plus large de votre pied tombe au niveau de la partie la plus large de la chaussure.
- N’espérez pas qu’elle « se fasse ». Un bon cuir va s’assouplir, se mouler, mais il ne s’agrandira JAMAIS en longueur. Si ça pince ou ça comprime, c’est non.

Inspecter la bête sur l’étagère
Avant même de l’enfiler, prenez la chaussure en main. Les coutures sont-elles régulières et serrées ? Pressez doucement le cuir : reprend-il sa forme ou garde-t-il une vilaine marque ? L’intérieur est-il entièrement doublé en cuir ? C’est crucial pour que vos pieds respirent. Pincez aussi le contrefort (la coque au talon) : il doit être bien rigide.
Parlons budget, sans détour. Pour une bonne paire de derbies en montage Goodyear et cuir pleine fleur, il faut être réaliste. Comptez entre 250€ et 450€ pour un excellent rapport qualité-prix chez des marques comme Bexley, Loding ou Meermin. En dessous, des compromis ont été faits. Au-delà, on entre dans le monde du haut de gamme et du luxe. Oui, c’est une somme, mais c’est un calcul sur le long terme. Une paire collée à 100€ tiendra deux ans, si vous avez de la chance. Une paire à 350€ bien entretenue peut vous accompagner pendant vingt ans. Le coût par port est finalement bien plus faible.

Comment Porter le Derby Sans Faire de Faux-Pas
Le derby, c’est le couteau suisse du vestiaire. Il va avec presque tout, à condition de respecter quelques bases. C’est une question de contexte.
Pour un cadre formel, un derby noir lisse sur une forme fine est une valeur sûre avec un costume. Pour tous les jours, le derby marron est roi. Un modèle « brogue » (avec les petites perforations décoratives) est un classique intemporel qui fonctionne aussi bien avec un chino qu’un jean brut. D’ailleurs, plus il y a de perforations, plus la chaussure est considérée comme décontractée.
Une petite astuce : pensez aux semelles ! La semelle en cuir est très élégante mais peut être une vraie patinoire sous la pluie. Pour un usage quotidien en ville, une semelle en gomme (comme les fameuses semelles Dainite) est une option géniale : elle offre une adhérence et une durabilité incroyables sans sacrifier l’allure générale de la chaussure.

Pour les femmes, le derby est une arme de style redoutable. Il apporte de la structure et un contraste intéressant. Avec un pantalon 7/8ème, il souligne la cheville avec élégance. L’audace, c’est de le porter avec une robe fluide ou une jupe mi-longue pour casser les codes et créer une silhouette moderne et affirmée.
Le Rituel d’Entretien : le secret des chaussures qui durent 20 ans
Acheter une belle paire, c’est bien. La faire durer, c’est mieux. L’entretien n’est pas une corvée, c’est un rituel qui honore l’objet et le travail de l’artisan.
Le rodage : apprivoiser la bête
J’ai un client qui a voulu étrenner ses derbies neufs pour un mariage… il a fini pieds nus à 23h, les pieds en sang. Ne faites pas comme lui ! Une chaussure neuve, surtout en Goodyear, est rigide. Portez-la une heure ou deux chez vous, plusieurs jours de suite. Laissez le temps au cuir et au liège de s’adapter à votre pied. Patience.

Attention ! Une semelle en cuir neuve est glissante. Avant de sortir, marchez un peu sur du bitume ou un trottoir pour la « rayer » légèrement. Ça lui donnera de l’adhérence.
Le kit de survie du débutant
Pas besoin de cinquante produits. Pour bien démarrer, voici votre liste de courses. Avec un budget de 50 à 70€, vous êtes paré pour des années !
- Une brosse à décrotter : à poils durs, pour enlever la boue et la poussière.
- Une brosse à lustrer : en crin de cheval, à poils souples.
- Une crème nourrissante : de type Saphir Surfine, pour hydrater le cuir en profondeur.
- Un pot de cirage : de type Saphir Pâte de Luxe, pour protéger et faire briller. Choisissez la bonne couleur !
- Une paire d’embauchoirs en cèdre brut : C’est NON NÉGOCIABLE.
Vous trouverez tout ça chez un bon cordonnier ou sur des sites spécialisés en ligne. Oubliez les kits de supermarché, souvent remplis de silicone qui étouffe le cuir.

Le repos et les embauchoirs
C’est le conseil le plus important. Ne portez JAMAIS la même paire deux jours de suite. Le cuir a besoin d’au moins 24h pour évacuer l’humidité de votre transpiration. Et pendant ce repos, elle doit être sur des embauchoirs en cèdre. Ils absorbent l’humidité, maintiennent la forme et lissent les plis de marche. C’est l’assurance-vie de vos chaussures.
Et pitié, ne les faites jamais sécher près d’un radiateur ! Vous allez littéralement cuire le cuir et le rendre cassant de manière irréversible.
Astuce peu connue : Vos chaussures ont l’air un peu fatiguées ? Un truc tout bête peut tout changer : changez les lacets. Une paire de lacets ronds cirés neufs, peut-être d’une couleur un peu différente, peut redonner un coup de jeune incroyable à vos derbies pour moins de 5€.
Au final, un bon derby n’est pas un simple produit. C’est un compagnon de route. Il va prendre vos plis, développer une patine qui raconte votre histoire. En misant sur la qualité et en lui accordant un minimum de soin, vous ne faites pas qu’acheter une paire de chaussures. Vous investissez dans un objet fidèle et élégant qui vous portera loin, très loin.

Galerie d’inspiration




Le derby tire son nom du 14e Comte de Derby, un homme politique britannique du 19e siècle au cou-de-pied si fort qu’il ne pouvait porter les bottes à laçage fermé de l’époque. Son bottier lui créa donc ce modèle à quartiers ouverts, bien plus confortable.



Derbies en daim : trop fragiles pour le quotidien ?
Pas forcément ! Un bon traitement imperméabilisant dès l’achat est la clé. Des marques comme Saphir proposent des sprays protecteurs très efficaces. Ensuite, l’entretien se résume à un brossage régulier avec une brosse en crêpe pour enlever la poussière et redresser les fibres. En cas de tache, une gomme à daim fait des miracles. C’est plus une question de prévention que d’entretien intensif.



Le test du pli : Avant d’acheter, pressez doucement le cuir de la chaussure avec votre pouce. Un cuir de qualité présentera des plis fins et serrés, presque comme des rides. Un cuir médiocre formera des plis larges et grossiers, signe qu’il se marquera rapidement et vieillira mal.



Choisir la bonne semelle est aussi important que le style. Elle influence directement le look et le confort.
- Semelle cuir : L’option la plus élégante et respirante. Parfaite pour le bureau et les occasions formelles. Elle se moule à votre pied avec le temps.
- Semelle gomme (type Dainite) : Discrète mais incroyablement pratique. Offre une adhérence et une durabilité supérieures par temps de pluie, sans alourdir la silhouette. Idéale pour un usage quotidien intensif.
- Semelle commando : La version tout-terrain. Épaisse et crantée, elle donne un look plus robuste et décontracté. Parfaite pour affronter la ville en hiver.



J.M. Weston 180 : L’archétype du luxe à la française. Un investissement pour la vie, avec un cuir d’exception et une construction Goodyear qui permet de multiples ressemelages. C’est un héritage.
Meermin Mallorca : Le champion du rapport qualité-prix. Pour une fraction du prix des grandes maisons, la marque espagnole propose des montages Goodyear et des cuirs de tanneries françaises (Annonay). L’entrée parfaite dans le monde de la belle chaussure.
Le choix dépend de votre budget, mais les deux options offrent une qualité de construction bien supérieure à la moyenne du marché.



« Les chaussures ont une âme. En les cirant, en les soignant, non seulement vous les rendez belles, mais vous leur donnez une seconde vie. » – Olga Berluti
Cette philosophie s’applique parfaitement au derby. Un entretien régulier n’est pas une corvée, c’est un rituel qui tisse un lien entre vous et l’objet, transformant une simple paire de chaussures en un compagnon de route qui porte les marques de votre histoire.



- Une allure instantanément plus audacieuse.
- Un confort surprenant grâce à une meilleure répartition du poids.
- La possibilité de les porter avec des pièces plus fortes, comme un pantalon large ou une jupe midi.
Le secret ? L’équilibre. La tendance du derby à plateforme, vue chez Prada ou Stella McCartney, fonctionne car elle joue sur les contrastes : la robustesse de la semelle face à la finesse du cuir, le classicisme du modèle face à la modernité de la silhouette.



Au-delà du cuir traditionnel, de nouvelles alternatives éco-responsables émergent. Des marques comme Will’s Vegan Store utilisent du cuir de céréales ou de plantes, tandis que d’autres explorent le Piñatex (cuir d’ananas) ou le cuir de pomme. Ces matériaux innovants offrent une esthétique bluffante et une durabilité croissante, prouvant que style et conscience écologique peuvent parfaitement coexister.



Un laçage peut-il vraiment changer un look ?
Absolument. Un laçage croisé classique est passe-partout. Pour une allure plus épurée et formelle, essayez le laçage droit (ou



La règle d’or de la longévité : Ne jamais porter la même paire de chaussures deux jours de suite. Le cuir a besoin d’au moins 24 heures pour sécher complètement de la transpiration et retrouver sa forme. Cette simple habitude peut doubler la durée de vie de vos derbies.



Un ressemelage Goodyear chez un bon cordonnier coûte entre 120€ et 180€.
Cela peut paraître cher, mais comparez ce coût à l’achat d’une nouvelle paire de qualité (souvent plus de 300€). Si la tige (la partie en cuir) est bien entretenue, vous pouvez ressemeler vos derbies 2, 3, voire 4 fois. C’est non seulement économique sur le long terme, mais aussi un geste écologique fort.



Loin d’être une simple chaussure, le derby est une catégorie qui a ses propres variations de style.
- Le Plain-toe Derby : Le plus pur et le plus simple. L’empeigne est lisse, sans aucune perforation ni couture décorative. C’est le plus polyvalent.
- Le Cap-toe Derby : Une pièce de cuir supplémentaire (le bout droit) est cousue sur l’avant de la chaussure. Il est légèrement plus formel que le plain-toe.
- Le Brogue Derby (ou Full Brogue) : Reconnaissable à ses perforations décoratives et son bout en forme de
Derby marron : Le couteau suisse de la chaussure masculine et féminine. Il s’accorde avec le bleu marine, le gris, le beige, le vert olive… C’est la couleur la plus facile à intégrer dans une garde-robe, du jean brut au pantalon de flanelle.
Derby noir : Plus formel et plus graphique. Indispensable avec un costume noir ou gris anthracite. Dans un look féminin, il apporte un contraste rock et pointu, surtout en version vernie ou à plateforme.
Le marron est plus versatile, le noir a plus de caractère.
- Un bon lait nettoyant : Pour un nettoyage en douceur qui nourrit le cuir. Le Lait Nettoyant de chez Famaco est une excellente référence.
- Une crème de cirage pigmentée : Pour restaurer la couleur et hydrater en profondeur. Choisissez une teinte légèrement plus claire que vos chaussures. La Crème Surfines de Saphir est un must.
- Une paire d’embauchoirs en cèdre brut : Non-négociable. Ils absorbent l’humidité, maintiennent la forme et préviennent les plis de marche.
Peut-on vraiment porter des derbies avec un costume ?
Oui, mais avec discernement. La clé est de choisir un modèle fin et élégant, de préférence un
Le secret du confort ultime : le remplissage en liège. Dans une construction Goodyear, l’espace entre la semelle intérieure et la semelle extérieure est comblé avec une pâte de liège. Au fil des ports, la chaleur et la pression de votre pied vont tasser ce liège pour créer une empreinte parfaite. C’est pour cela qu’une paire de qualité devient de plus en plus confortable avec le temps.
- Des chaussettes fines en fil d’Écosse pour un look habillé.
- Des chaussettes en laine côtelée pour une ambiance rustique-chic avec un jean.
- Des chaussettes de couleur vive pour un détail mode audacieux.
L’erreur à ne pas commettre ? La chaussette de sport blanche, épaisse et bouclée. Elle casse la ligne de la cheville et ruine l’élégance du derby, même le plus décontracté.
Le Cordovan n’est pas techniquement du cuir, mais une membrane fibreuse extraite de la croupe des chevaux.
Produit principalement par la tannerie Horween à Chicago, ce matériau est incroyablement dense, durable et quasi imperméable. Un derby en Cordovan, comme les modèles iconiques de la marque Alden, est un Graal pour les amateurs : il ne plisse pas, mais ondule, et développe avec le temps une patine profonde et inégalable.
Ne confondez pas la construction Goodyear et le cousu Blake. Le premier, avec sa trépointe et sa double couture, est plus robuste, plus imperméable et facilement ressemelable. Le second, avec sa couture unique qui traverse la semelle intérieure, offre une chaussure plus fine, plus souple et plus rapide à roder. Le Blake est souvent privilégié pour les souliers italiens, plus profilés, tandis que le Goodyear est la signature des chausseurs anglais et américains, axés sur la durabilité.
Le derby trouve ses racines dans l’univers militaire. Il est l’évolution du
Le derby couleur tan ou cognac est un véritable caméléon. Il est assez décontracté pour être porté avec un jean brut et une chemise en oxford, mais suffisamment élégant pour accompagner un pantalon chino et un blazer. C’est la couleur parfaite pour une première paire de qualité, car elle couvre 80% des besoins d’une garde-robe casual-chic.
Qu’est-ce qu’un
Attention à la semelle d’usure : Sur des derbies d’entrée de gamme, il est tentant de faire poser un patin en caoutchouc pour protéger la semelle. Une bonne idée, à une condition : attendez d’avoir porté les chaussures quelques fois. Poser un patin sur une semelle neuve et rigide peut bloquer sa souplesse naturelle et créer des tensions qui abîmeront la structure de la chaussure.
- Pour le cuir lisse : Un chiffon humide, puis une brosse pour enlever la poussière.
- Pour le cuir verni : Un chiffon doux avec une goutte de lait démaquillant ou d’huile végétale pour lui redonner son brillant.
- Pour le daim ou le nubuck : Brossage à sec avec une brosse en crêpe. Surtout pas d’eau !