Coiffure et lunettes : Le guide pour trouver votre style et le faire pétiller !
Je suis dans le monde de la coiffure depuis assez longtemps pour avoir vu toutes les modes naître, mourir et parfois… renaître ! Mais franchement, ce qui ne change jamais, c’est cette petite étincelle dans les yeux d’une cliente quand elle se redécouvre dans le miroir. Beaucoup de femmes, passé un certain cap, pensent qu’elles doivent faire une croix sur le style. Les cheveux qui changent, l’arrivée des lunettes… on voit ça comme des contraintes. Grave erreur ! Pour moi, c’est justement le moment rêvé pour affirmer qui on est, loin des diktats et des tendances éphémères.
Contenu de la page
- Comprendre sa matière : qu’est-ce qui change vraiment ?
- Le trio gagnant : Visage, Lunettes et Cheveux
- Mes techniques de coupe pour un résultat qui dure
- Quelques idées de coupes passées au crible
- La couleur : on sublime, on ne cache plus !
- SOS Coiffure : que faire si… ?
- Comment trouver LE bon coiffeur ?
- Ma petite « shopping list » idéale
- Le mot de la fin
- Galerie d’inspiration
Mon but n’est pas de vous faire paraître plus jeune, c’est une quête un peu vaine, vous ne trouvez pas ? L’objectif, c’est de trouver LA coupe qui vous ressemble, celle qui illumine votre visage et qui fait de vos lunettes votre meilleur atout. Alors, oublions les photos des magazines et parlons de choses vraies : de vous, de vos cheveux, et de tout ce qu’on peut accomplir ensemble.

Comprendre sa matière : qu’est-ce qui change vraiment ?
Avant même de penser à un coup de ciseaux, il faut être honnête avec la matière que l’on a entre les mains. Ignorer les nouvelles caractéristiques de ses cheveux, c’est la recette garantie pour une déception. Je vois tellement de femmes arriver au salon, frustrées parce que leur coiffure ne tient plus comme avant.
Texture et densité : les nouvelles règles du jeu
Bien sûr, il y a la couleur. Mais ce n’est pas tout. Quand la production de mélanine s’arrête, le cheveu qui pousse est blanc. Et ce cheveu blanc a souvent son propre caractère : il peut être plus rêche, plus sec, ou au contraire, beaucoup plus fin. En parallèle, le cuir chevelu produit moins de sébum (cet hydratant naturel génial), ce qui rend la chevelure plus fragile et cassante. On ne peut plus la coiffer comme à 30 ans, et c’est tout à fait normal.

La densité peut aussi diminuer un peu. C’est pourquoi le volume devient souvent la préoccupation numéro un. Mais attention ! Le volume ne s’obtient pas en crêpant furieusement ses cheveux. Il se construit dès la coupe, intelligemment.
La beauté et les défis du cheveu blanc
Un cheveu poivre et sel ou totalement blanc, c’est d’une élégance folle. Il capte la lumière comme aucun autre. Le hic ? Il est plus poreux et a tendance à absorber tout ce qui traîne : pollution, chlore… ce qui peut le faire jaunir. Et un reflet jaune, avouons-le, ça donne vite une impression de laisser-aller.
La solution est heureusement assez simple et repose sur la théorie des couleurs. Le violet neutralise le jaune. C’est pour ça que les shampoings déjaunisseurs sont… violets. Ils déposent des pigments qui annulent ces reflets indésirables.
Petit conseil d’ami : n’utilisez pas ces shampoings à chaque lavage ! Une fois par semaine, c’est amplement suffisant, sinon vous risquez d’obtenir des reflets lilas pas toujours flatteurs. Laissez poser une à trois minutes, pas plus. Côté produits, vous avez des options pro comme le L’Oréal Professionnel Silver (autour de 15-20€) ou des alternatives très efficaces en grande surface comme le ‘De-Yellow’ de Schwarzkopf pour moins de 10€.

Le trio gagnant : Visage, Lunettes et Cheveux
Une coupe réussie, c’est avant tout une question d’équilibre. On ne coiffe pas des cheveux dans le vide, on coiffe une personne. Et vos lunettes font partie intégrante de l’équation. Voyez-les comme votre accessoire signature !
Vos lunettes donnent le ton
Pensez à vos montures. Sont-elles audacieuses, épaisses, colorées ? Dans ce cas, la coiffure doit se faire plus discrète pour leur laisser la vedette. Un carré court très net ou une coupe pixie texturée mais simple seront parfaits. L’idée, c’est de ne pas surcharger visuellement.
À l’inverse, si vos lunettes sont fines, discrètes, voire invisibles, la coiffure peut prendre le relais ! Là, on peut s’amuser avec plus de volume, des ondulations, des mèches qui dansent. Les cheveux deviennent l’élément central du style.
D’ailleurs, un petit truc tout bête : venez toujours chez le coiffeur avec les lunettes que vous portez au quotidien. C’est essentiel pour visualiser le résultat final.

L’harmonie avec la forme de votre visage
La morphologie reste la base. L’objectif est de créer une illusion d’harmonie, souvent en se rapprochant de la forme ovale.
Au lieu d’un tableau rébarbatif, parlons concret. Pour un visage plutôt rond, on va chercher à allonger. On évite donc le volume sur les côtés et on privilégie un peu de hauteur sur le dessus. L’astuce du pro ? Un carré plongeant qui dégage la nuque ou une frange légère balayée sur le côté. Pour un visage carré, le but est d’adoucir les angles de la mâchoire. Des coupes souples, avec des ondulations ou un léger dégradé autour du visage sont idéales. Mon conseil : évitez à tout prix le carré droit coupé au niveau du menton, qui accentuerait la mâchoire. Et pour un visage long, on fait l’inverse : on apporte du volume sur les côtés avec un joli carré à la hauteur du menton pour rééquilibrer les proportions.

Mes techniques de coupe pour un résultat qui dure
Couper des cheveux, ce n’est pas juste raccourcir. C’est sculpter. Et sur une chevelure mature, chaque coup de ciseaux a son importance.
L’art du piquetage (et pourquoi fuir l’effilage)
Vous avez peut-être déjà entendu ces termes. L’effilage, qui consiste à amincir les pointes, est souvent une catastrophe sur les cheveux qui manquent de densité. Je ne l’utilise quasiment jamais. En revanche, le piquetage est mon meilleur ami ! Il s’agit de texturiser la pointe des mèches avec la pointe des ciseaux. Ça crée du mouvement, de la légèreté, sans sacrifier la masse. C’est magique pour dynamiser un carré ou donner vie à une coupe courte.
Construire le volume à la racine, le vrai secret
Le secret du volume qui tient, c’est le dégradé. Pas de panique, on oublie les coupes des années 90 ! Un dégradé moderne est souvent interne, invisible. Il agit comme un tuteur pour les cheveux du dessus, leur donnant un ressort incroyable. Sur des cheveux fins, on optera plutôt pour une base bien droite (un carré plein, par exemple) pour donner une impression de masse, en texturisant juste quelques mèches en surface.

Quelques idées de coupes passées au crible
Les coupes courtes : l’audace facile à vivre
La coupe pixie est un classique indémodable qui dégage le visage et le port de tête. Et au quotidien, c’est un bonheur ! Mais pour qu’elle soit vraiment réussie, tout se joue dans les détails. Une nuque bien dessinée et douce, c’est la signature d’une coupe élégante.
Mini-tuto coiffage pixie :
1. Prenez une noisette de produit (une pâte matifiante, c’est l’idéal). Pas plus qu’un petit pois !
2. Chauffez-la bien en frottant vos paumes jusqu’à ce qu’elle soit invisible.
3. Appliquez en froissant juste les pointes, jamais les racines, pour texturiser sans alourdir. C’est prêt en 30 secondes !
Un bon entretien implique une visite chez le coiffeur toutes les 5 à 6 semaines, pour un budget qui oscille généralement entre 50€ et 80€.
Les mi-longs : la polyvalence par excellence
Le carré long, ou « lob », qui frôle les clavicules, est super polyvalent. Il est assez court pour être moderne et dynamique, et assez long pour pouvoir être attaché. Je le travaille toujours avec un très léger dégradé à l’avant pour encadrer joliment le visage.

Et les cheveux longs ? Mais oui, c’est possible !
Qui a dit qu’il fallait tout couper ? C’est un mythe tenace. Des cheveux longs, blancs ou argentés, bien entretenus, brillants et souples, sont d’une classe folle. La seule condition, c’est leur santé. Si les pointes sont fourchues et la matière terne, il vaut mieux être honnête et couper un peu pour retrouver une belle qualité.
La couleur : on sublime, on ne cache plus !
La tendance, et c’est tant mieux, est d’assumer ses cheveux blancs et de les magnifier. Parfois, sur un poivre et sel un peu terne, j’ajoute quelques mèches plus foncées très discrètes pour redonner du contraste et de la profondeur. Personne ne devine que c’est une coloration, mais le résultat est là.
Pour les cheveux blancs, un gloss est une super option. C’est un soin colorant sans ammoniaque, transparent ou légèrement irisé, qui apporte une brillance incroyable. C’est un service rapide en salon (comptez 30 minutes au bac) et qui coûte généralement entre 30€ et 60€.

Si vous n’êtes pas prête pour le tout blanc, un balayage bien placé illumine le teint. Oubliez les grosses mèches ! On cherche un effet « coup de soleil » naturel. C’est un investissement (souvent entre 90€ et 160€), mais l’entretien est très espacé.
Attention ! La coloration reste un acte chimique. Un bon salon vous proposera systématiquement une touche d’essai 48h avant, surtout si vous êtes une nouvelle cliente. C’est non négociable et c’est un gage de sérieux.
SOS Coiffure : que faire si… ?
Parfois, malgré tous nos efforts, un petit couac arrive. Pas de panique !
- « Ma coupe courte fait ‘casque’. » C’est souvent un manque de texture. Le piquetage peut tout changer ! Et à la maison, utilisez une pâte coiffante pour ébouriffer légèrement les mèches du dessus et casser le côté trop sage.
- « Mes cheveux blancs jaunissent malgré le shampoing violet. » Il est possible que l’eau de votre domicile soit très calcaire ou riche en minéraux. Essayez d’espacer encore plus les shampoings violets (tous les 10 jours) et rincez vos cheveux à l’eau minérale en dernière eau de rinçage de temps en temps. Ça peut faire une vraie différence.

Comment trouver LE bon coiffeur ?
Le dialogue est la clé. Un bon coiffeur vous écoute, vous pose des questions sur votre routine, votre temps de coiffage le matin. Il touche vos cheveux pour en évaluer la texture avant de proposer quoi que ce soit. Méfiez-vous de celui qui veut vous imposer la dernière coupe à la mode sans discussion. C’est le signe qu’il veut faire sa coupe, et non la vôtre.
Ma petite « shopping list » idéale
Pas besoin de 50 produits. Voici l’essentiel pour une chevelure mature et lumineuse :
- Un bon shampoing hydratant : si possible sans sulfates, pour la douceur.
- Un shampoing déjaunisseur : à utiliser une fois par semaine ou toutes les deux semaines.
- Un soin après-shampoing : à appliquer uniquement sur les longueurs et pointes pour ne pas alourdir.
- Un produit coiffant léger : une mousse volumatrice pour le brushing ou une cire/pâte pour les coupes courtes.
- Un protecteur de chaleur : non négociable si vous utilisez un sèche-cheveux.

Le mot de la fin
Au fil des ans, j’ai compris que mon rôle n’est pas seulement de couper des cheveux. C’est d’écouter et de redonner confiance. La coiffure parfaite, c’est celle qui s’accorde à votre sourire, joue avec vos lunettes et vous fait vous sentir bien, tout simplement. C’est un partenariat que vous créez avec votre coiffeur. Et c’est le plus bel investissement que vous puissiez faire pour vous-même.
Galerie d’inspiration

Une frange avec des lunettes, bonne ou mauvaise idée ?
C’est une excellente idée, à condition de jouer sur l’équilibre ! Oubliez la frange épaisse et droite qui peut alourdir le regard en