Franchement, je m’en souviens comme si c’était hier. Une cliente entre dans le salon, une photo de magazine un peu cornée à la main. C’était une de ces icônes rock des années 70, avec ce regard perçant et cette chevelure à la fois sauvage et parfaitement maîtrisée. Elle voulait cet esprit, cette liberté. Ce jour-là, j’ai compris que le shag n’est pas juste une coupe, c’est une attitude.
Après des années à manier les ciseaux, j’ai vu passer un nombre incalculable de modes. Mais le shag, lui, ne part jamais vraiment. Il se réinvente, s’adapte. Il n’est pas juste « tendance », c’est une pièce maîtresse, un classique. Alors, oubliez les articles qui ne font que survoler le sujet. Ici, on va plonger dans le vif du sujet : la technique, les outils, et surtout, comment faire pour que VOTRE shag soit une réussite totale.
C’est quoi, au juste, un shag ? La mécanique derrière le mouvement
Beaucoup de gens pensent qu’un shag, c’est juste « plein de dégradés ». C’est un peu plus subtil que ça. Imaginez qu’on sculpte une coiffure avec plusieurs longueurs qui cohabitent en parfaite harmonie. Le but est simple : créer du volume sur le dessus de la tête et de la légèreté sur les pointes.
Pour faire simple, les cheveux du dessus sont coupés plus courts que ceux du dessous. C’est ce dégradé très prononcé qui crée un effet « ressort ». Les mèches courtes soutiennent les plus longues, ce qui donne instantanément une impression de densité et de mouvement. C’est de la pure physique capillaire ! Un bon coiffeur ne coupe pas au hasard ; il sculpte en pensant à la gravité et à la façon dont vos cheveux vont bouger naturellement.
Les outils du coiffeur : Ciseaux, rasoir, ou les deux ?
Le choix de l’outil change complètement la texture finale de la coupe. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix, juste l’outil adapté à votre cheveu et à l’effet recherché.
Les ciseaux droits : C’est la base de tout. Je les utilise pour construire la structure de la coupe. Ensuite, pour personnaliser et éviter un effet « casque », j’utilise des techniques comme le piquetage (couper à la verticale dans les pointes) ou le slide cutting (faire glisser les ciseaux sur la mèche). C’est idéal pour créer de la douceur sans sacrifier la longueur, parfait pour les shags longs.
Le rasoir : C’est un peu l’outil signature du shag originel. Bien maîtrisé, il donne des pointes effilées et un mouvement incomparable. C’est l’idéal pour les cheveux épais ou souples qui ont besoin d’être allégés. Attention ! On n’utilise JAMAIS un rasoir sur des cheveux fins, très décolorés ou fragilisés. Ça peut abîmer la fibre et créer un effet « paille ». Un pro saura toujours privilégier la santé de vos cheveux.
Les ciseaux sculpteurs : Avec leurs lames dentées, ils servent à enlever de l’épaisseur. Honnêtement, je les utilise avec une extrême prudence. Mal employés, ils peuvent hacher la chevelure et créer des repousses difficiles à gérer. Je les réserve à des chevelures très denses, et seulement sur des zones bien précises.
La consultation : L’étape la plus importante (et comment bien vous faire comprendre)
Avant de sortir le moindre peigne, une bonne discussion s’impose. Un shag doit être sur-mesure. Il faut l’adapter à votre visage, à vos cheveux et à votre rythme de vie. D’ailleurs, le prix d’un vrai shag chez un coiffeur qui prend ce temps de consultation se situe souvent entre 80€ et 150€, selon le salon et la région. C’est un investissement, mais c’est ce qui garantit un résultat qui vous ressemble.
Petit conseil pour ne pas être intimidé(e) : N’hésitez pas à utiliser des mots précis. Voici une phrase qui marche à tous les coups : « J’aimerais une coupe shag, avec du volume aux racines et de la légèreté sur les pointes. Je veux que ça bouge et que ça encadre mon visage. »
Ensuite, le pro analysera :
Votre type de cheveux : Sur cheveux fins, on optera pour un « shixie » (un mix audacieux entre un pixie et un shag) pour un max de volume. Sur cheveux épais, on peut se permettre de dégrader franchement pour alléger. Pour les cheveux bouclés, c’est magique : ça évite l’effet « pyramide » et définit les boucles. Sur cheveux raides, le défi est de créer de la texture pour que ça ne soit pas plat.
Votre mode de vie : Je demande toujours : « Le matin, c’est 5 minutes ou 20 minutes pour vous coiffer ? » Un bon shag est facile à vivre, mais il demande un minimum de styling. Soyez honnête pour que le coiffeur adapte la coupe à votre quotidien.
Au fait, et le shag pour les hommes ? Absolument ! C’est une coupe incroyablement versatile et androgyne. On la voit beaucoup sur les icônes de style masculines actuelles. Pensez à ces looks mi-longs, un peu ondulés, avec un volume naturel et un côté faussement négligé qui est en réalité très travaillé. C’est parfait pour les hommes qui veulent sortir du classique court et affirmer leur style.
Le tour du monde des shags : Paris, L.A., Tokyo…
Ce qui est fascinant, c’est que le shag n’a pas la même saveur partout. L’approche parisienne, par exemple, recherche le chic sans effort. Le dégradé est plus subtil, plus fondu. C’est un style « coiffé-décoiffé » qui doit être impeccable même après avoir couru sous la pluie.
En Californie, c’est une autre histoire. Influencé par la culture surf et rock, le shag est plus audacieux, plus sauvage. Les couches sont plus marquées, la texture plus prononcée, souvent accompagnée d’un balayage effet soleil.
Et puis il y a l’approche japonaise, qui est d’une précision incroyable. La coupe est souvent réalisée sur cheveux secs, en sculptant chaque mèche pour un tombé parfait. Le résultat est à la fois doux et très graphique, une véritable œuvre d’art.
L’entretien à la maison : Vos nouveaux meilleurs amis
Une fois sortie du salon, c’est à vous de jouer ! Mais pas de panique, c’est très simple. Voici la liste de courses idéale :
Un spray au sel de mer : L’indispensable pour la texture. Vous en trouverez de très bons en supermarché (type L’Oréal, Schwarzkopf) pour environ 8-12€, ou en salon (Bumble and bumble, Davines) pour 25-35€.
Une mousse volumatrice : Pour décoller les racines. À appliquer avant le séchage.
Une pâte ou cire coiffante : Une noisette chauffée dans les mains pour définir les pointes.
Un shampoing sec : Le meilleur ami de votre shag au deuxième jour pour redonner un coup de frais et de volume.
Ma routine coiffage en 3 minutes chrono :
Séchez vos cheveux la tête en bas, en insistant sur les racines pour un maximum de volume. Pas besoin de brosse !
Quand ils sont à 80% secs, relevez la tête. Prenez une toute petite noisette de pâte coiffante, chauffez-la entre vos paumes.
Froissez les longueurs et les pointes avec vos mains pour définir le mouvement. Coiffez votre frange avec les doigts, et c’est tout !
SOS : Comment choisir son coiffeur et éviter la catastrophe
Je vois tellement de tutos « coupez votre shag vous-même » en ligne… En tant que pro, ça me donne des sueurs froides. Une coupe, c’est de la 3D, ça prend en compte la forme de votre crâne, vos épis… Ne le faites pas ! Réparer les dégâts coûte bien plus cher qu’une bonne coupe.
Alors, comment trouver la perle rare ? Ne poussez pas la porte du premier salon venu. Cherchez un artisan. Un conseil très concret : allez sur Instagram et tapez les hashtags
coupeshag,
shagparis (ou votre ville) ou encore #coiffeurvisagiste. Regardez les photos, le style du coiffeur. Est-ce qu’il montre des coupes texturisées, en mouvement ? Fuyez celui qui vous promet la lune sans même avoir touché vos cheveux. Un bon pro prendra le temps de discuter et sera honnête sur ce qui est possible. C’est la clé d’un shag que vous allez adorer pendant des mois.
Galerie d’inspiration
Le shag, c’est l’anti-coiffure. C’est une coupe qui vit, qui bouge. Il ne s’agit pas de perfection, mais d’émotion.
Cette vision, attribuée à des coiffeurs de studio comme Sam McKnight, résume parfaitement l’esprit de la coupe. Elle n’est pas faite pour être figée à la laque, mais pour accompagner chaque mouvement de tête, révélant une nouvelle facette de sa texture à chaque instant.
Le secret d’un shag réussi sur cheveux fins ? Ne pas surcharger. Une mousse volumatrice légère en racine, comme la Mousse au Lotus Volumatrice de Christophe Robin, et un séchage tête en bas suffisent. On travaille ensuite quelques mèches avec une cire-pâte mate pour définir le mouvement sans alourdir.
Comment entretenir la forme entre deux rendez-vous ?
La clé est la fréquence. Un shag bien structuré demande un rafraîchissement toutes les 8 à 10 semaines pour conserver le dynamisme du dégradé. La frange, elle, peut nécessiter une retouche rapide chez votre coiffeur toutes les 3-4 semaines, un service souvent proposé gracieusement.
Pour obtenir cette texture faussement négligée, signature du shag, l’arsenal de coiffage est primordial.
Le spray texturisant : Le Spray à sec texturisant de Oribe est une icône pour donner du corps et un fini mat satiné.
Le spray au sel de mer : Pour un effet retour de plage, le Surf Spray de Bumble and bumble reste inégalé.
Le shampoing sec : Le Prêt-à-powder de la même marque ou le Death Valley de R+Co sont parfaits en finition pour décoller les racines et ajouter du grain.
Shag vs. Wolf Cut : Le Shag est le parent rock’n’roll, axé sur un dégradé fluide et beaucoup de mouvement sur les longueurs. Le Wolf Cut est son descendant plus audacieux, un hybride du shag et de la coupe mulet, avec des couches beaucoup plus courtes et déconnectées sur le dessus et une nuque plus longue et effilée. Plus punk, plus affirmé.
Les recherches Google pour le terme
L’un des plus grands atouts du shag est sa capacité à mettre en valeur une coloration. Les multiples couches captent la lumière différemment, donnant une profondeur incroyable à un balayage. Les pointes plus claires semblent danser, tandis que les racines plus sombres apportent un contraste qui accentue le volume sur le dessus de la tête.
Il sublime la texture naturelle des cheveux.
Il offre un volume incroyable sans effort.
Le secret ? Un coiffage à l’air libre maîtrisé. Après avoir appliqué un leave-in comme le Soin sans rinçage All-In-One de Moroccanoil, formez quelques torsades avec vos doigts et laissez sécher. Ne touchez plus à rien jusqu’à ce que ce soit sec pour éviter les frisottis.
Point important : La frange rideau n’est pas la seule option ! Un shag peut être magnifié par une frange courte et effilée à la
Un shag sur cheveux bouclés, c’est possible ?
Absolument, et c’est même spectaculaire ! On parle alors de
La beauté du shag réside dans son adaptabilité. Sur un visage rond, on privilégiera des mèches plus longues encadrant la mâchoire pour affiner. Pour un visage long, une frange épaisse et des volumes sur les côtés apporteront de l’équilibre. Quant aux visages carrés, ils sont adoucis par les couches dégradées et le mouvement flou de la coiffure.
Huile capillaire : Idéale pour un look shag brillant et défini, surtout sur cheveux épais. Appliquez quelques gouttes de l’Huile Originale Elixir Ultime de Kérastase sur les pointes pour sceller l’hydratation.
Cire-pâte mate : Parfaite pour un fini texturé, décoiffé et sans brillance. Prélevez une noisette de la Sumotech de Bumble and bumble, chauffez-la et appliquez en froissant les mèches.
Le choix dépend de l’effet désiré : sophistiqué ou brut.
Jane Fonda, Joan Jett, Farrah Fawcett… Si les icônes des années 70 ont immortalisé le shag, la nouvelle génération a su se le réapproprier avec brio, de Taylor Swift à Jenna Ortega en passant par Miley Cyrus.
N’ayez pas peur du rasoir ! Entre les mains d’un coiffeur expert, cet outil n’abîme pas les cheveux. Au contraire, il permet de créer une texture effilée et légère, impossible à obtenir avec des ciseaux classiques. C’est la technique de prédilection pour les shags sur cheveux épais, afin d’alléger la masse et de créer un mouvement aérien.
Pour bien communiquer votre envie de shag à votre coiffeur :
Apportez des photos de ce que vous aimez ET de ce que vous n’aimez pas.
Utilisez des mots-clés :
L’erreur à ne pas commettre : Demander un simple
Le shag est-il une coupe unisexe ?
Plus que jamais. Des icônes comme Harry Styles ou Timothée Chalamet ont popularisé des versions masculines du shag, avec des longueurs variables. C’est une coupe qui transcende les genres, célébrant la texture et une forme de nonchalance étudiée, parfaite pour l’esthétique fluide d’aujourd’hui.
Une polyvalence stylistique bluffante.
Un effet anti-âge par son dynamisme.
Le secret d’un long shag réussi ? Le dégradé doit commencer assez haut, au niveau des pommettes, pour créer un cadre autour du visage, même lorsque les cheveux sont attachés. Cela donne l’impression d’une coiffure travaillée en toutes circonstances.
Pour les cheveux très raides, le shag est un véritable défi qui demande un peu plus d’engagement au coiffage. Il faudra encourager le mouvement avec un spray texturisant et un séchage au diffuseur, en froissant les mèches. Une légère ondulation réalisée au fer plat (en formant des vagues en ‘S’) peut aussi être la clé pour révéler tout le potentiel de la coupe.
La dernière évolution ? Le
Selon une étude sur la psychologie de l’apparence, changer radicalement de coupe de cheveux est souvent lié à une période de transition personnelle, agissant comme un marqueur de changement et un boosteur de confiance en soi.
Oser le shag, c’est donc bien plus qu’une simple envie de suivre la mode. C’est souvent l’expression d’un désir de se réaffirmer, d’adopter une nouvelle attitude plus libre et audacieuse.
Point crucial : Un bon shag a un coût. C’est une coupe technique qui demande du temps et une vraie maîtrise. Méfiez-vous des prix trop bas et privilégiez un coiffeur dont vous avez vu le travail sur ce type de coupe. C’est un investissement qui garantit une repousse harmonieuse et une facilité de coiffage au quotidien.
Le soir, le shag se transforme. Lissez la frange pour un look plus graphique, ou au contraire, accentuez le volume avec un voile de spray texturisant et un crêpage léger en racines. Quelques mèches travaillées à la cire autour du visage suffisent à lui donner une allure plus sophistiquée ou résolument rock.
Comment éviter l’effet
Utiliser un lisseur pour aplatir toute la chevelure, ce qui annule l’effet volume de la coupe.
Appliquer trop de produit, ce qui alourdit les mèches et les
Paysagiste Éco-responsable & Amoureuse des Plantes Ses passions : Jardins naturels, Plantes locales, Biodiversité
Jessica a grandi dans une ferme bio en Provence, entourée de lavande et d'oliviers. Cette enfance au contact de la nature a façonné sa vision du jardinage. Pour elle, un beau jardin est avant tout un écosystème vivant et équilibré. Après des années à concevoir des espaces verts pour des particuliers, elle partage maintenant ses connaissances avec passion. Son jardin expérimental accueille abeilles, papillons et oiseaux dans une harmonie soigneusement orchestrée. Elle rêve d'un monde où chaque balcon deviendrait un refuge pour la biodiversité.
