Passer au blond pour un homme : Le guide honnête que vous devez lire avant de vous lancer
Le blond, c’est bien plus qu’une simple couleur : c’est un vrai projet !
Franchement, si vous lisez ces lignes, c’est que l’idée de passer au blond vous trotte sérieusement dans la tête. Et je vous comprends ! C’est un look qui a du chien, qui change un style du tout au tout. Mais en tant que professionnel qui voit défiler des têtes toute la journée, mon premier réflexe n’est pas de sortir le pinceau, mais de discuter.
Contenu de la page
- Le blond, c’est bien plus qu’une simple couleur : c’est un vrai projet !
- La base à comprendre : on ne « colore » pas en blond, on décolore
- Décoloration en salon : les étapes d’un travail de pro
- Quel blond pour vous ? Comparatif des options
- Le nerf de la guerre : le budget et l’entretien
- Et le faire soi-même, on en parle ?
- Galerie d’inspiration
Parce que, soyons clairs, une décoloration, ce n’est pas comme acheter un nouveau t-shirt. C’est un processus chimique intense qui va modifier la nature même de votre cheveu. Mon but ici, ce n’est pas de vous faire peur, mais de vous donner la conversation honnête qu’on aurait ensemble, assis dans mon fauteuil. On va parler technique, budget, entretien… tout ce qu’il faut savoir pour obtenir un résultat canon et éviter les mauvaises surprises.

La base à comprendre : on ne « colore » pas en blond, on décolore
C’est le point numéro un, le plus crucial. Pour qu’un cheveu foncé devienne blond, on ne lui ajoute pas de couleur. On lui en retire. C’est un processus de soustraction, et il est irréversible.
Vos cheveux contiennent des pigments naturels (la mélanine). Un cheveu brun en est bourré, un cheveu blond naturel, très peu. Le produit décolorant, c’est un peu comme un agent de nettoyage surpuissant qui va dissoudre ces pigments. Et il le fait par étapes.
Le chemin obligé : les fameux fonds de décoloration
C’est un passage obligé que tout coloriste connaît par cœur. En s’éclaircissant, un cheveu brun va forcément passer par des teintes intermédiaires : rouge, orangé, puis jaune. Pour obtenir un joli blond platine, il faut pousser l’éclaircissement jusqu’à un jaune très, très pâle, presque comme l’intérieur d’une banane. Si on s’arrête trop tôt, on obtient ce fameux jaune-orangé que tout le monde redoute.

C’est pour ça qu’une décoloration sur une base foncée est un vrai travail de patience et de précision.
L’oxydant : le moteur de la décoloration
La poudre décolorante est mélangée à un oxydant crème, dont la force se mesure en « volumes ».
- 10 et 20 volumes : Ce sont les plus doux. Le 20 volumes est le plus utilisé en salon pour une application sur le cuir chevelu. Il offre un bon équilibre entre efficacité et sécurité.
- 30 volumes : Plus costaud, il éclaircit plus vite. On le réserve souvent aux mèches qui ne touchent pas la peau.
- 40 volumes : C’est la Formule 1 des oxydants. Ultra-puissant, il est à réserver aux experts pour des techniques bien précises, et surtout, à fuir comme la peste pour un usage à la maison. Le risque de brûlure chimique et de casser ses cheveux est bien trop réel.
Une erreur classique est de penser qu’un oxydant plus fort fera gagner du temps. En réalité, c’est le meilleur moyen de se retrouver avec des cheveux élastiques comme un chewing-gum. Pas vraiment le look recherché…

Décoloration en salon : les étapes d’un travail de pro
Alors, concrètement, comment ça se passe ? Ce n’est pas juste une application de produit, c’est une vraie chorégraphie technique.
1. Le diagnostic (et la mèche test !) : Avant toute chose, on analyse votre cheveu. Est-il naturel ? A-t-il déjà été coloré (même il y a longtemps) ? Surtout, on fait une mèche test. C’est non négociable. On applique le produit sur une petite mèche cachée pour voir comment le cheveu réagit et combien de temps il lui faut. Si la mèche s’étire et ne revient pas en place, c’est simple : le cheveu ne tiendra pas le choc. On arrête tout.
2. L’application stratégique : On protège la peau, on prépare le mélange (la texture idéale, c’est celle d’un yaourt onctueux). L’application commence toujours par les longueurs et pointes, car la chaleur du crâne accélère le processus. On applique sur les racines à la toute fin pour un résultat uniforme. C’est LE secret pour éviter l’effet « racines fluo ».

3. La surveillance et la patine : On ne met pas un minuteur pour s’en aller boire un café ! On surveille l’éclaircissement toutes les 5-10 minutes. Une fois le bon fond de jaune pâle atteint, on rince tout. Mais ce n’est pas fini ! Vient l’étape magique : la patine. C’est une coloration très légère qui va neutraliser les reflets jaunes (avec des pigments violets) pour obtenir le blond froid, polaire ou sable de vos rêves. C’est la touche finale qui fait toute la différence.
Bon à savoir : la durée de l’opération ! Pour passer d’un châtain à un blond platine, préparez-vous à passer du temps au salon. La première séance peut facilement durer entre 3 et 5 heures. Oui, il vaut mieux poser une demi-journée !
Quel blond pour vous ? Comparatif des options
La décoloration tête entière n’est pas la seule voie. Voici un petit comparatif pour vous aider à y voir plus clair.

Le Balayage
- Le look : Effet « coup de soleil » très naturel. On peint des voiles de lumière sur le dessus de la tête.
- Entretien : Très facile. La repousse est fondue et discrète. Une retouche tous les 3-4 mois suffit.
- Budget : €€ (plus abordable qu’une tête entière).
Les Mèches
- Le look : Plus contrasté et défini. Un style très affirmé qui fait son grand retour.
- Entretien : Moyen. La repousse est plus visible qu’avec un balayage. Retouche toutes les 6-8 semaines.
- Budget : €€
Le Blond Platine (Tête entière)
- Le look : Radical, mode, ultra-visible.
- Entretien : Très exigeant. La démarcation des racines est visible en 2-3 semaines. Il faut prévoir une retouche toutes les 4 à 6 semaines, sans exception.
- Budget : €€€ (C’est un véritable investissement).
Le nerf de la guerre : le budget et l’entretien
Obtenir le blond, c’est une chose. Le garder beau, c’en est une autre. Et oui, ça a un coût.

Côté salon, une première décoloration complète sur cheveux courts à mi-longs peut coûter entre 150€ et plus de 300€ selon la complexité et la réputation du salon. Les retouches racines, elles, tournent généralement autour de 80€ à 120€.
Mais le vrai travail commence à la maison. Un cheveu décoloré est un cheveu fragilisé. Il a soif et a besoin d’une routine de soins sur-mesure.
Votre kit de survie post-décoloration
Oubliez votre shampoing 2-en-1 de supermarché. Voici votre nouvelle shopping list :
- 1. Shampoing violet ou déjaunisseur : À utiliser une fois par semaine (pas plus !) pour neutraliser les reflets jaunes. (Budget : environ 15-25€).
- 2. Shampoing et après-shampoing réparateurs : Cherchez des produits riches en kératine, en protéines ou des gammes « post-déco ». (Budget : 20-40€ le duo).
- 3. Masque nourrissant INTENSIF : C’est l’étape obligatoire, une fois par semaine. Laissez-le poser au moins 15 minutes. C’est lui qui va sauver vos cheveux. (Budget : 25-50€ pour un bon pot).
- 4. Soin sans rinçage : Une huile ou un sérum pour protéger les pointes au quotidien. (Budget : environ 20€).
Comptez un budget initial d’environ 70€ à 100€ pour démarrer avec de bons produits. C’est le prix à payer pour ne pas que votre blond de rêve vire au cauchemar pailleux.

Et le faire soi-même, on en parle ?
L’attrait des kits à 15€ en grande surface est fort, je le sais. Mais attention ! Ces kits contiennent souvent un oxydant trop faible pour un cheveu foncé. Au mieux, vous finirez orange. Au pire, avec des cheveux brûlés et un résultat en damier.
La seule exception ? Si vous avez les cheveux très courts (moins de 5 cm), jamais colorés auparavant, et une base naturelle châtain très clair. Dans ce cas, et seulement ce cas, c’est envisageable. Pour tous les autres, et surtout si vous avez déjà une couleur (même une vieille couleur de supermarché), je vous le déconseille formellement. C’est une galère monstre à rattraper.
D’ailleurs, un rattrapage en salon coûte toujours plus cher qu’une prestation réussie du premier coup (souvent plus de 250€), sans garantie de succès si le cheveu est trop abîmé.
Astuce peu connue : l’action que vous pouvez faire DÈS AUJOURD’HUI
Si vous songez sérieusement au blond, commencez à préparer vos cheveux dès maintenant. Arrêtez les shampoings agressifs et faites un bon masque nourrissant une à deux fois par semaine pendant les semaines qui précèdent votre rendez-vous. Votre coiffeur (et vos cheveux) vous remerciera !

Voilà, vous avez toutes les cartes en main. Le blond est une aventure capillaire géniale, à condition de la commencer bien informé. Un dernier conseil ? N’hésitez jamais à pousser la porte d’un salon juste pour un devis et un diagnostic. C’est gratuit et ça vous évitera bien des tracas.
Galerie d’inspiration


Le point de départ : la consultation. Avant même de parler de produit, une discussion franche avec un coloriste est essentielle. Apportez des photos de ce que vous aimez (et n’aimez pas !). Le pro évaluera la nature de vos cheveux, votre historique (anciennes couleurs, même si elles ne se voient plus) et vous donnera une feuille de route réaliste en termes de résultat, de temps et de budget.

Saviez-vous que le cheveu humain pousse en moyenne de 1 à 1,5 cm par mois ? Cela signifie que vos racines naturelles réapparaîtront en seulement deux à trois semaines, un facteur clé à considérer pour l’entretien.


Blond platine ou blond californien, comment choisir ?
Le platine est un blond très froid, quasi blanc, idéal pour les teints pâles ou rosés. C’est un look audacieux et très exigeant en entretien. Le californien, plus doré et nuancé, réchauffe les teints mats ou dorés et pardonne plus facilement la repousse grâce à un effet « racines » souvent intégré.

- Ne lavez pas vos cheveux pendant 48h avant le rendez-vous. Le sébum naturel protégera votre cuir chevelu.
- Faites un soin nourrissant la semaine précédente pour préparer la fibre.
- Arrêtez tout produit coiffant (cire, gel) le jour J pour ne pas fausser le diagnostic du coiffeur.
Le secret ? Un cheveu bien préparé est un cheveu qui réagira mieux et s’abîmera moins.

Focus produit : Le shampooing violet n’est pas un gadget. Il dépose des pigments violets qui neutralisent les reflets jaunes indésirables (le violet étant la couleur opposée au jaune sur le cercle chromatique). Utilisez-le une fois par semaine en alternance avec un soin lavant doux. Des références comme le Serie Expert Silver de L’Oréal Professionnel ou le culte No Yellow de Fanola sont des valeurs sûres.


Une décoloration rend le cheveu poreux. Concrètement, il absorbe et perd l’humidité beaucoup plus vite. Résultat : il peut sembler sec et cassant. L’utilisation d’un masque réparateur hebdomadaire, comme ceux de la gamme Blond Absolu de Kérastase, est non négociable pour lui redonner souplesse et force.

Alternative budget : Le balayage. Si une tête complète vous semble trop radicale ou coûteuse, le balayage est une excellente porte d’entrée. Le coiffeur ne décolore que quelques mèches choisies pour un effet soleil naturel. L’entretien est bien plus léger, car la repousse se fond dans la masse.

Le rôle de la patine : Une fois le cheveu éclairci jusqu’au jaune pâle, il est


Et si je déteste le résultat ?
Pas de panique. La première chose à faire est de recontacter votre coiffeur. Souvent, un simple ajustement de patine peut tout changer. Si le problème est plus profond, il pourra proposer une pré-coloration pour réinjecter des pigments chauds avant de foncer à nouveau. Surtout, n’essayez pas de corriger vous-même avec une coloration de supermarché, au risque d’obtenir des reflets verts ou gris indésirables.

- Olaplex : Agit au cœur du cheveu pour réparer les ponts disulfures cassés durant le processus chimique. C’est une assurance-vie pour vos cheveux.
- Soin à la kératine : Comble les brèches de la fibre capillaire pour un effet gainant et lissant.


Le chlore des piscines est l’ennemi juré du blond, il peut lui donner des reflets verts. Avant de piquer une tête, mouillez vos cheveux à l’eau claire et appliquez un peu de conditionneur sans rinçage. Le cheveu, déjà gorgé d’eau et protégé, absorbera moins le chlore.

Le kit maison : une bonne idée ? Pour un premier passage au blond sur une base foncée, la réponse est non. Le dosage de l’oxydant, le temps de pose et l’application uniforme sont trop techniques. Vous risquez des taches, une couleur orange et des cheveux gravement abîmés. Réservez les kits aux retouches de racines sur des cheveux déjà blonds, et encore, avec prudence.

Blond Cendré : Une nuance froide avec des reflets gris/argentés. Parfait pour neutraliser les sous-tons chauds de la peau et donner un look moderne et sophistiqué.
Blond Vénitien : Un blond teinté de reflets cuivrés ou roux. Idéal pour les peaux claires avec des taches de rousseur, il apporte chaleur et lumière au visage.
Le choix dépend de votre carnation mais aussi du style que vous recherchez.


L’impact psychologique n’est pas à négliger. Passer au blond est souvent perçu comme un acte audacieux, une affirmation de soi. Attendez-vous à des réactions et à un changement dans la façon dont vous vous percevez. C’est plus qu’une couleur, c’est un statement.

Pensez à adapter votre barbe. Une barbe très foncée et très dense peut créer un contraste trop brutal avec un blond polaire. Envisagez de la tailler plus court, de la dégrader ou même de l’éclaircir très légèrement pour plus d’harmonie.


- Une repousse moins marquée.
- Des retouches espacées de 3 à 4 mois au lieu de 4 à 6 semaines.
- Un look plus naturel et moins d’entretien.
Le secret ? La technique du

Pourquoi mon coiffeur parle de

Attention à la chaleur. Les cheveux décolorés sont plus vulnérables. Avant d’utiliser un sèche-cheveux ou un lisseur, appliquez systématiquement un protecteur de chaleur. Réglez vos appareils sur une température moyenne pour ne pas fragiliser davantage la fibre.


Le blond n’est pas réservé aux coupes longues. Un

Le piège du reflet orangé : Si votre blond tire sur le orange et non le jaune, un shampooing violet sera inefficace. Il vous faudra un shampooing bleu, conçu pour neutraliser les reflets cuivrés. C’est une nuance importante que seul un bon diagnostic peut révéler.

Du blond de Kurt Cobain dans les années 90 à celui de Ryan Gosling dans


N’oubliez pas le test d’allergie. Appliquez une touche de produit décolorant dans le pli du coude ou derrière l’oreille 48h avant. Une réaction allergique au persulfate (composant clé) peut être sévère. Cette étape est obligatoire en salon et vitale si vous vous lancez seul.

Le coût réel sur un an ? Calculez bien : la décoloration initiale (entre 80€ et 200€+ selon le salon et la longueur), puis les retouches racines toutes les 4-6 semaines (environ 50-90€) et l’achat des produits de soin spécifiques (shampooing violet, masque, sérum…). Le blond est un investissement.
Une fois blond, la lumière joue un rôle crucial. Votre couleur semblera différente sous un néon de bureau, à la lumière du jour ou sous un éclairage de soirée. Apprenez à aimer ses multiples facettes ; c’est ce qui rend la couleur vivante.