Tie and Dye Blond : Le Guide Complet pour un Résultat Canon (et Éviter le Carnage)
Ah, le tie and dye blond… On en rêve toutes un jour ou l’autre ! Cette touche de lumière qui donne du peps et un petit côté rock ou bohème, c’est une valeur sûre. En tant que coloriste, j’ai vu cette tendance évoluer, mais jamais vraiment disparaître. C’est un classique. Mais c’est aussi, franchement, l’une des techniques les plus mal comprises.
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Le plus grand malentendu ? On le mélange tout le temps avec le balayage ou l’ombré hair. Alors, mettons les choses au clair une bonne fois pour toutes. Le balayage, c’est l’effet soleil subtil, comme si vous reveniez de deux semaines de vacances. L’ombré, lui, crée un dégradé doux et fondu des racines aux pointes. Le tie and dye ? Il est beaucoup plus audacieux ! Son truc à lui, c’est le contraste, la démarcation nette et assumée entre des racines plus foncées et des pointes carrément blondes. C’est un look bicolore, un point c’est tout.

Au fil des années passées en salon, j’ai vu des merveilles… mais aussi pas mal de catastrophes capillaires faites maison. C’est une technique qui a l’air simple sur Pinterest, mais qui demande une vraie maîtrise. Aujourd’hui, on va décortiquer ensemble tout ce que les tutos ne vous montrent pas, pour que vous compreniez enfin comment obtenir un résultat pro qui ne ruinera pas vos cheveux.
La petite leçon de chimie (promis, c’est pas si compliqué)
Pour réussir un tie and dye blond, il faut comprendre ce qui se passe dans le cheveu. On ne parle pas de déposer une couleur, mais bien d’en retirer. C’est un processus chimique assez intense qui doit être hyper contrôlé.
Le duo de choc : poudre décolorante et oxydant
Le produit magique est un mélange de poudre décolorante (souvent bleutée ou violette pour commencer à neutraliser les reflets chauds) et d’un oxydant en crème. C’est l’oxydant qui active la poudre, et sa force se mesure en « volumes » :

- 10 volumes (3%) : C’est le plus doux. On l’utilise pour des patines ou pour éclaircir très légèrement une base déjà claire.
- 20 volumes (6%) : Le chouchou des pros pour une décoloration maîtrisée. Il offre un super équilibre entre efficacité et temps de pose, permettant d’éclaircir de 2 à 3 tons sans tout cramer. C’est mon choix de prédilection.
- 30 volumes (9%) : On passe aux choses sérieuses. Il est plus rapide, mais le risque de casse augmente. Un pro l’utilisera avec une extrême prudence sur des cheveux foncés et en parfaite santé, en surveillant non-stop.
- 40 volumes (12%) : Franchement, c’est le genre de produit qui me donne des sueurs froides en décoloration à l’air libre. Son action est si rapide qu’elle est quasi incontrôlable. C’est la porte ouverte aux cheveux brûlés. Les kits maison qui en contiennent sont, honnêtement, une invitation au désastre.
Ce mélange va ouvrir les écailles du cheveu pour aller dissoudre les pigments de mélanine à l’intérieur. C’est un processus qui fragilise forcément la fibre, d’où l’importance de bien le faire.

Le secret que tout le monde oublie : les fonds de décoloration
C’est LÀ que tout se joue. Un cheveu ne passe jamais du brun au blond en un claquement de doigts. Il passe par toute une palette de couleurs chaudes : rouge, puis orangé, puis jaune-orangé, et enfin jaune… Un tie and dye raté avec des pointes orange canard ou jaune poussin ? C’est simplement une décoloration arrêtée trop tôt. Le boulot du coloriste, c’est de pousser l’éclaircissement jusqu’au bon palier (un jaune clair, comme l’intérieur d’une banane) pour ensuite pouvoir le neutraliser.
La patine : la touche finale INDISPENSABLE
Une fois la décoloration rincée, les cheveux sont blonds, certes, mais avec un reflet jaune pas très chic. Laisser ça en l’état, c’est une faute de goût ! La patine (ou toner), c’est une coloration très douce, sans ammoniaque, qui va neutraliser ces reflets indésirables. C’est simple : on utilise du violet pour annuler le jaune (et obtenir un blond polaire ou beige) et du bleu pour annuler l’orangé (pour un blond plus cendré). Les gammes comme Dia Light de L’Oréal ou Shades EQ de Redken sont les stars des bacs en salon pour ça. En plus, elle apporte une brillance folle et aide à refermer les écailles. Ne la zappez JAMAIS.

En salon, ça se passe comment ?
Un tie and dye pro, c’est un véritable rituel. Ça commence bien avant qu’on ouvre le premier pot de produit.
Étape 1 : Le diagnostic (le moment vérité)
Aucun bon coloriste ne vous touchera les cheveux sans vous poser un tas de questions. Un bon pro veut connaître votre historique capillaire : colorations, henné, lissages… tout compte ! Un henné, par exemple, peut très mal réagir et faire virer les cheveux au vert ou même les casser.
Bon à savoir : Comment repérer un bon coloriste ? Posez-lui ces quelques questions lors de la consultation :
- Quel volume d’oxydant comptez-vous utiliser sur mes cheveux ?
- Utilisez-vous un soin protecteur type Olaplex ou un équivalent pendant la décoloration ?
- Combien de temps pensez-vous que cela va prendre ?
- Puis-je voir des photos de votre travail sur des cheveux similaires aux miens ?
Ses réponses (et sa patience !) vous en diront long sur son professionnalisme.

Étape 2 : La préparation au millimètre
La clé d’un résultat net, c’est la précision. On trace une ligne de démarcation hyper propre tout autour de la tête, à la hauteur que vous souhaitez. Pour un effet un poil plus doux et éviter une barre trop franche à la repousse, on utilise souvent la technique du crêpage : on peigne la mèche à rebrousse-poil et on n’applique le produit que sur les longueurs qui restent lisses. Malin !
Étape 3 : L’application (et la surveillance !)
On applique le produit au pinceau, généreusement. Pas assez de produit = des taches et un résultat inégal. Et surtout, on surveille constamment. On ne vous laisse pas mariner dans un coin. Toutes les 10 minutes, on vérifie l’évolution. D’ailleurs, un bon pro vous proposera presque toujours d’ajouter un soin protecteur à la décoloration, comme Olaplex, Wellaplex ou d’autres soins « plex ». C’est un petit supplément (comptez entre 20€ et 40€) qui agit comme un bouclier pour la fibre capillaire. Honnêtement, ça vaut LARGEMENT l’investissement.

Étape 4 : Le rinçage, le soin, la finition
Dès que le blond est parfait, on rince tout abondamment. On enchaîne avec un shampoing spécifique post-déco, puis la fameuse patine. Et on termine obligatoirement par un masque ultra-nourrissant pour réhydrater le cheveu en profondeur.
Le faire soi-même : la fausse bonne idée du siècle ?
Allez, soyons honnêtes deux minutes. Je vais vous dire que c’est une mauvaise idée, mais je sais que l’attrait du kit à 15€ est fort. J’ai vu trop de larmes en salon pour ne pas vous mettre en garde.
Je pense encore à cette jeune femme arrivée en panique totale, ses longs cheveux normalement magnifiques étaient devenus élastiques, comme du chewing-gum mouillé, après une décoloration maison. On a dû couper près de 20 centimètres… La catastrophe. Le coût émotionnel et financier pour rattraper ça est immense.
Attention ! Ne tentez JAMAIS l’expérience à la maison si :

- Vos cheveux sont déjà colorés (surtout avec des produits de supermarché).
- Vos cheveux sont très foncés (vous finirez orange, c’est une quasi-certitude).
- Vos cheveux sont déjà fragilisés, fins ou abîmés.
Si, malgré tout, vous êtes du genre tête brûlée, faites au moins ça pour limiter les dégâts : faites un test sur une seule mèche. Prenez une petite mèche cachée sous la nuque, appliquez le produit comme indiqué, et observez le résultat et l’état du cheveu. Ça ne garantit rien, mais ça peut vous éviter de ruiner toute votre chevelure.
Le vrai coût des choses
Oui, un tie and dye en salon, c’est un budget : comptez entre 150€ et plus de 300€ selon le salon et la longueur de vos cheveux. Ça couvre les produits de qualité, l’expertise, la sécurité et 3 à 4 heures de travail. Mais une correction d’un ratage maison ? Préparez-vous psychologiquement et financièrement. On parle souvent d’un minimum de 400€, et ça peut nécessiter plusieurs rendez-vous. Le calcul est vite fait, non ?

L’entretien à la maison : 50% du job est pour vous !
Sortir du salon avec un blond parfait, c’est bien. Le garder beau, c’est mieux ! Des cheveux décolorés sont des cheveux qui ont soif. Ils ont besoin d’une routine sur-mesure.
Voici votre shopping list pour un blond qui dure :
- Un shampoing doux sans sulfates : Pour nettoyer sans décaper la couleur. (Budget : 15€ – 30€, chez des marques comme Kérastase, Shu Uemura ou même des options plus accessibles en parapharmacie).
- Un soin déjaunisseur (violet) : À utiliser une fois par semaine, pas plus, pour neutraliser les reflets jaunes. (Budget : 20€ – 40€).
- Un masque réparateur : C’est la clé ! À chaque shampoing sur les longueurs. Cherchez des produits à base de kératine ou d’huiles nourrissantes. (Budget : 25€ – 50€, le masque Cicaflash de Kérastase est un best-seller pour ça).
- Un protecteur de chaleur : Non négociable si vous utilisez lisseur ou sèche-cheveux. (Budget : 15€ – 25€).
Astuce peu connue et gratuite : Baissez la température de l’eau quand vous rincez vos cheveux ! L’eau trop chaude ouvre les écailles et fait fuir votre jolie patine à vitesse grand V.

Et mon dernier conseil de pro : retournez au salon toutes les 6 à 8 semaines pour une simple patine. Ça coûte bien moins cher qu’une prestation complète (souvent autour de 50-70€) et ça redonne un coup de fouet incroyable à votre couleur. C’est le secret pour un tie and dye qui reste impeccable sur la durée.
Galerie d’inspiration


Blond polaire : Froid, presque blanc, il sublime les teints de porcelaine et les sous-tons rosés. C’est un choix audacieux et très mode.
Blond miel/caramel : Chaud et doré, il réchauffe les teints mats ou dorés. Plus naturel, il évoque un été sans fin.
Le bon choix dépend entièrement de votre carnation et du style recherché, n’hésitez pas à demander un diagnostic à votre coloriste.

Chaque décoloration soulève les cuticules du cheveu, le rendant plus poreux et fragile.
C’est là que les soins « plex » entrent en jeu. Des produits comme Olaplex N°3 ou le Bond Pro+ de Goldwell ne sont pas de simples masques. Ils agissent au cœur de la fibre pour reconstruire les ponts disulfures cassés pendant le processus chimique. Un must-have à utiliser une fois par semaine pour garder des pointes saines et fortes.

Le tie and dye blond n’a pas qu’une seule personnalité. Porté sur un carré flou avec une veste en cuir, il crie son âme rock. Associé à des longueurs ondulées

- Hydratation intense : Alternez votre soin habituel avec un masque nourrissant à base de kératine ou d’huile d’avocat, comme ceux de la gamme Absolut Repair de L’Oréal Professionnel.
- Protection thermique : Ne faites jamais l’impasse sur un spray protecteur de chaleur avant d’utiliser lisseur ou boucleur. Les pointes blondes sont plus sensibles.
- Eau froide : Terminez toujours votre lavage par un jet d’eau froide pour resserrer les écailles du cheveu et booster la brillance.

Le secret d’un rendu moderne : Évitez la ligne de démarcation ultra-droite et dure. Un pro créera toujours un très léger


Mon blond vire au jaune paille après quelques semaines. Pourquoi et que faire ?
C’est une oxydation naturelle, souvent accélérée par le calcaire, le chlore ou le soleil. La solution ? Un shampooing violet. Une fois par semaine, utilisez un produit comme le Bain Ultra-Violet de la gamme Blond Absolu de Kérastase ou le fameux

Préparer ses cheveux avant la décoloration est aussi crucial que le soin après. Un cheveu sain réagira mieux et s’abîmera moins.
- Une semaine avant : Appliquez un masque réparateur profond pour gorger la fibre de nutriments.
- 48h avant : Ne lavez pas vos cheveux. Le sébum accumulé formera une barrière protectrice naturelle sur votre cuir chevelu et vos longueurs.

- Un diagnostic précis de la nuance de blond idéale pour votre teint.
- L’assurance d’un éclaircissement uniforme, sans taches ni
Pour vraiment mettre en valeur votre tie and dye, rien de tel que des ondulations souples ou
L’erreur de la débutante : Appliquer le produit décolorant trop haut. Un vrai tie and dye ne démarre pas à la hauteur des oreilles, mais plutôt au niveau de la mâchoire ou même plus bas pour un effet subtil. Commencer trop haut fait perdre le contraste signature et peut donner un effet
Saviez-vous que les cheveux décolorés sont aussi vulnérables aux UV que la peau ? Le soleil peut non seulement altérer votre blond, mais aussi assécher davantage la fibre.
En été ou en vacances, adoptez un réflexe simple : vaporisez un spray capillaire avec filtre UV. Des marques comme René Furterer ou Nuxe avec son Huile Prodigieuse proposent des huiles et des fluides protecteurs qui créent un bouclier invisible.
Le tie and dye n’est pas né d’hier. Il puise ses racines dans les années 90 et le début des années 2000, popularisé par des icônes comme Christina Aguilera ou les sœurs Olsen. Aujourd’hui, ce look revient en force, chargé d’une nostalgie cool et d’une audace réaffirmée.