On va se le dire tout de suite : la couleur violine, c’est bien plus qu’une simple tendance passagère. C’est une vraie signature. C’est le genre de couleur qui demande un peu d’audace, du caractère et, soyons honnêtes, une technique maîtrisée.
Ici, on ne va pas parler de la boîte achetée à la va-vite au supermarché, celle qui promet une chevelure de sirène et vous laisse avec des reflets douteux et des regrets. Non, on va parler du VRAI violine. Celui qui est vibrant, profond, et qui ne bousille pas vos cheveux au passage.
Que vous rêviez d’un lavande pastel tout doux ou d’un aubergine intense pour pimper votre brun, l’idée est la même : comprendre ce que vous faites. Alors, on oublie le jargon commercial et les promesses en l’air. Voici les faits, les techniques et les astuces concrètes pour que votre violine soit une pure réussite.
La science derrière le violine : comprendre pour mieux maîtriser
Avant de se lancer, il faut comprendre son sujet. Le violine, ce n’est pas une couleur primaire. C’est un mélange assez fragile de pigments rouges et bleus. Et c’est justement ce mélange qui fait à la fois sa beauté… et sa complexité.
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La toile de fond : l’importance de la décoloration
Imaginez que vous voulez peindre un mur en violet. Sur un mur noir, on ne verra rien. Sur un mur jaune, votre violet va virer au marron boueux. C’est exactement pareil pour les cheveux ! La couleur de base sur laquelle on va appliquer le violine, c’est ce qu’on appelle le « fond de décoloration ». C’est LE facteur numéro un de la réussite.
Les pros utilisent une échelle de 1 (noir) à 10 (blond platine). Pour un violine qui a de l’impact, il faut une base claire :
Pour un violine foncé (prune, aubergine) : Une base de niveau 6 (blond foncé) ou 7 (blond) peut suffire. Les pigments chauds restants dans le cheveu donneront de la profondeur.
Pour un violine électrique ou un magenta : Là, il faut monter d’un cran. On vise un niveau 8 (blond clair) ou 9 (blond très clair), avec une base jaune pâle.
Pour un lavande ou un lilas pastel : C’est le plus exigeant. Il faut un fond de décoloration quasi blanc, niveau 10. Le moindre reflet jaune qui traîne et hop, votre lavande vire au grisâtre.
Atteindre ces fonds de décoloration, c’est une étape chimique assez intense pour le cheveu. On en reparle plus bas, dans la partie sécurité.
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Coloration d’oxydation vs. coloration directe : le match
Pour faire simple, il y a deux grandes familles de produits pour obtenir un violine. Comprendre la différence, c’est essentiel.
Type
Intensité
Durée
Impact sur le cheveu
Coloration d’oxydation (permanente)
Plutôt sobre, pour des reflets
Très bonne tenue
Plus engageante (ouvre les écailles)
Coloration directe (semi-permanente)
Incroyablement vive et intense
Plus courte (délave au fur et à mesure)
Beaucoup plus douce (se dépose en surface)
Franchement, pour les violines vifs et créatifs, la coloration directe est la star. Des marques comme La Riche Directions, Manic Panic, Arctic Fox ou Maria Nila sont des références que vous trouverez facilement en ligne ou chez les grossistes en coiffure. C’est cette technique qu’on va détailler.
Les étapes clés pour ne pas se rater
Un beau violine, c’est un travail de précision. Oubliez l’application à l’arrache dans la salle de bain. Voici la méthode pro.
Étape 1 : Le diagnostic et la mèche-test (NON NÉGOCIABLE)
Aucun coloriste sérieux ne se lancera à l’aveugle. On doit connaître l’historique du cheveu : colorations passées, défrisages, et surtout, le henné. Attention ! Le henné gaine le cheveu et peut rendre la décoloration très risquée, voire impossible.
Ensuite, on fait une mèche-test. C’est l’assurance qualité. On prend une petite mèche cachée dans la nuque et on fait tout le processus en miniature. Ça permet de voir comment le cheveu réagit et d’ajuster les temps de pose. Ça évite les catastrophes, tout simplement.
Étape 2 : La décoloration, un acte quasi chirurgical
Si la mèche-test est validée, on y va. La règle d’or ? Ne jamais commencer par les racines, car la chaleur du crâne accélère le processus. On applique sur les longueurs et pointes, et on finit par les racines 15-20 minutes plus tard pour un résultat uniforme.
Bon à savoir : un cheveu qui devient élastique comme un chewing-gum pendant la pose est un cheveu en détresse. On rince TOUT, immédiatement !
D’ailleurs, prévoyez du temps. Une transformation complète de décoloration + coloration en salon peut facilement prendre entre 3 et 6 heures. Ce n’est pas un rendez-vous qu’on case entre midi et deux !
Étape 3 : L’application de la couleur
Une fois la base décolorée, rincée et séchée (la plupart des couleurs directes s’appliquent sur cheveux secs), on passe au fun. Le secret d’une couleur homogène, c’est la saturation. Il ne faut pas avoir peur de mettre du produit ! On procède mèche par mèche, avec un pinceau.
Le rinçage final se fait à l’eau froide ou tiède, JAMAIS chaude. L’eau chaude ouvre les écailles et fait fuir les pigments. On termine par un bon soin acide pour refermer tout ça et sceller la couleur.
Adapter le violine à ses cheveux et ses envies
Tout le monde n’est pas obligé d’opter pour une tête entièrement violette. Sur des cheveux foncés, par exemple, il est souvent plus sage et plus sain de viser un reflet aubergine ou prune intense, plutôt qu’une décoloration extrême.
Les cheveux blancs, eux, sont une base de rêve ! Mais ils peuvent être un peu plus rigides et moins poreux. Parfois, il faut des produits spécifiques pour qu’ils accrochent bien la couleur. Le résultat, un violine argenté, peut être absolument sublime.
Et pour ceux qui veulent y aller en douceur, le balayage ou l’ombré violine est une option fantastique. On ne décolore que quelques mèches, ce qui crée un effet fondu et rend l’entretien beaucoup plus simple, sans l’effet racines marqué.
L’entretien : le secret d’une couleur qui dure
Soyons clairs : un violine flashy, c’est de l’entretien. Les pigments partent vite. Mais il y a des solutions pour prolonger sa durée de vie.
Espacez les shampooings : C’est la règle n°1. Essayez de ne pas dépasser deux lavages par semaine. Le shampooing sec sera votre meilleur allié.
Eau froide, toujours : Rincez vos cheveux à l’eau la plus froide possible. Ça change tout.
Shampooing sans sulfates : Indispensable. Les sulfates sont des détergents qui décapent la couleur.
Attendez-vous à ce que la couleur reste bien vibrante pendant 4 à 8 shampooings. Après, elle commencera à s’estomper vers une teinte pastel, ce qui peut être très joli aussi !
L’astuce de pro pour raviver la couleur : la meilleure solution, c’est le soin repigmentant. Et vous pouvez même le faire vous-même !
Petit tuto : prenez votre masque capillaire préféré et mélangez-y une ou deux cuillères à café de votre coloration directe violine. Appliquez ce mélange une fois par semaine, laissez poser 10-15 minutes, et rincez. Ça redépose des pigments et redonne un coup de boost incroyable à votre couleur entre deux passages chez le coiffeur.
SOS : Mon violine vire, que faire ?
C’est un classique. Votre sublime violet commence à tirer vers le bleu ou le rose. Pas de panique, c’est la science !
Le saviez-vous ? Le pigment rouge est l’une des molécules les plus instables. Il s’échappe souvent en premier lors des lavages, laissant derrière lui le pigment bleu, plus résistant. C’est pour ça que votre violine peut virer au bleu-gris. La solution est d’ajuster votre soin repigmentant : s’il vire au bleu, ajoutez une pointe de rose/magenta ; s’il vire au rose, mettez-y une touche plus bleutée.
Le point sécurité et budget (à lire absolument !)
Se colorer les cheveux, c’est de la chimie. La première des priorités, c’est de ne pas se faire de mal.
La touche d’essai allergie : Faites-la 48h avant, même avec un produit que vous connaissez. Appliquez une noisette de produit derrière l’oreille. Si ça gratte, gonfle ou rougit, on oublie.
La décoloration à la maison : C’est un sujet sensible. J’ai vu trop de cheveux brûlés et de résultats catastrophiques. Une décoloration mal gérée peut causer des brûlures chimiques et casser les cheveux. Honnêtement, pour cette étape, faites confiance à un professionnel. Corriger les dégâts coûte toujours plus cher.
Et le budget, alors ? Une prestation pro complète (décoloration + couleur) se situe généralement entre 150€ et 400€, selon la longueur de vos cheveux et le travail à effectuer. Si vous partez d’une base déjà claire et voulez juste appliquer la couleur, un kit maison (couleur, gants, pinceau, bol…) vous coûtera dans les 30€ à 40€. Pensez-y : l’investissement dans un pro pour la décoloration peut vous éviter de dépenser bien plus pour réparer les pots cassés.
En résumé, la coloration violine, c’est une aventure créative géniale. Elle demande de la préparation et de l’entretien, c’est vrai. Mais en respectant ces étapes et ces conseils, vous mettez toutes les chances de votre côté pour arborer une couleur spectaculaire, qui fera tourner les têtes pour les bonnes raisons.
Galerie d’inspiration
L’astuce anti-dégorgement la plus simple et efficace ? Le dernier rinçage à l’eau froide, voire glacée pour les plus courageuses. Ce geste referme les écailles du cheveu, emprisonnant ainsi les précieux pigments violets. Votre couleur restera vibrante bien plus longtemps.
Shampooing sans sulfates : Indispensable pour ne pas décaper la couleur. Optez pour des gammes spécialisées comme celles de Redken Color Extend Magnetics.
Soin repigmentant : Un masque ou un conditionneur violet à utiliser une fois par semaine pour rafraîchir l’intensité entre deux colorations.
Protecteur thermique : Le violine est sensible à la chaleur. Avant chaque brushing ou lissage, un spray protecteur est non négociable.
Attention à la piscine : Le chlore est l’ennemi public numéro un des cheveux colorés en violine. Il décape les pigments et peut même laisser des reflets verdâtres peu flatteurs. Avant de piquer une tête, mouillez vos cheveux à l’eau claire et enduisez-les d’un peu de soin sans rinçage. Cela créera une barrière protectrice.
Une coloration semi-permanente comme le violine perd environ 50% de son intensité au cours des 10 à 15 premiers shampooings.
Harmoniser son maquillage avec une chevelure violine est un jeu d’équilibriste. Pour un look sophistiqué, laissez la vedette à vos cheveux :
Un fard à paupières bronze ou cuivré pour faire ressortir les tons chauds du violet.
Des lèvres nude ou bois de rose pour la subtilité.
Un simple trait d’eye-liner noir et un mascara intense pour définir le regard sans le surcharger.
Peut-on obtenir un beau violine sans passer par la case décoloration ?
Oui, mais le résultat sera très différent. Sur une base brune, un violine donnera des reflets aubergine ou prune, visibles surtout à la lumière. C’est une option discrète et moins agressive. Pour un violet électrique, pop ou pastel, la décoloration à un blond clair (niveau 8 à 10) est une étape incontournable pour que la couleur puisse s’exprimer pleinement.
Coloration directe (type Manic Panic, Pulp Riot) : Des pigments purs à déposer sur cheveux décolorés. Couleurs ultra-vibrantes mais durée de vie plus courte. Idéal pour expérimenter.
Coloration d’oxydation (type Majirel, Koleston Perfect) : Pénètre la fibre capillaire pour un résultat plus durable, souvent avec une meilleure couverture des cheveux blancs. Le choix des pros pour un violine profond et riche.
Historiquement, le pourpre était la couleur la plus chère à produire, extraite d’un coquillage rare. Il fallait des milliers de mollusques pour teindre une seule toge, la réservant aux empereurs et à l’élite.
Aujourd’hui, s’offrir une chevelure violine est une façon moderne de s’approprier ce symbole de luxe, d’audace et de singularité. C’est porter un peu de cette histoire royale au quotidien.
Une couleur plus profonde et multidimensionnelle.
Des reflets qui ne virent pas au bleuâtre en s’estompant.
Le secret des coloristes ? Ajouter une pointe de magenta ou de rose fuchsia dans leur mélange de violine. Cela contrebalance la tendance du pigment bleu à s’affadir plus vite et assure une évolution plus gracieuse de la couleur.
Le pouvoir du soin profond : Une fois par semaine, remplacez votre après-shampooing par un masque réparateur intense. Les cheveux décolorés sont assoiffés. En les nourrissant en profondeur avec des produits comme le masque K18 ou la gamme Absolut Repair de L’Oréal Professionnel, vous préservez non seulement leur santé, mais aussi l’éclat de votre violine.
Oser le violine, ce n’est pas juste changer de tête. C’est une affirmation. C’est la couleur de la créativité, du mystère, de ceux qui n’ont pas peur d’attirer les regards. Attendez-vous à recevoir des compliments d’inconnus et à vous sentir un peu plus audacieux chaque matin devant le miroir.
Point crucial : L’intégration d’un soin
Trouver le violine parfait, c’est aussi une question de carnation. Quelques pistes pour vous guider :
Teints froids (roses, bleutés) : Les violets froids comme le lavande, l’indigo ou un magenta aux sous-tons bleus seront particulièrement flatteurs.
Teints chauds (dorés, pêches) : Privilégiez des nuances comme l’améthyste, l’aubergine ou les violets tirant sur le pourpre, qui contiennent plus de rouge.
Une patine est-elle vraiment nécessaire avant d’appliquer le violine ?
Absolument, si votre fond de décoloration est jaune ! Le jaune est la couleur complémentaire du violet. Appliquer un violine sur une base jaune va neutraliser les deux couleurs, résultant en un ton fade, voire maronnasse. Une patine neutralisante (à base de pigments violets) appliquée après la décoloration va d’abord créer une toile de fond neutre, quasi blanche, garantissant un violine pur et éclatant.
Option Salon : Un budget plus élevé (150-400€) mais la garantie d’un diagnostic pro, d’une décoloration maîtrisée et d’une application parfaite. Indispensable pour les transformations radicales ou sur cheveux déjà fragilisés.
Option DIY de qualité : Plus abordable, mais demande de la recherche. Investissez dans des produits pros (colorations Pulp Riot, décolorant Schwarzkopf BlondMe) et des soins (Olaplex). À réserver à celles qui ont déjà une certaine expérience.
Le pigment bleu, plus petit et instable, est souvent le premier à s’échapper de la fibre capillaire lors des shampooings.
Concrètement, cela signifie que votre sublime violine peut progressivement virer vers des tons plus rosés ou magenta avec le temps. Pour contrer cet effet, l’utilisation d’un soin repigmentant contenant du bleu est une excellente stratégie d’entretien.
Une teinte pastel sur-mesure, unique.
Un résultat plus doux et moins engageant qu’un violet flashy.
La technique ? C’est simple. Prenez une noisette d’une coloration violine très pigmentée (comme ‘Electric Amethyst’ de Manic Panic) et mélangez-la à une quantité généreuse de conditionneur blanc jusqu’à obtenir la nuance désirée. Appliquez ensuite sur cheveux blonds très clairs.
Pour espacer les colorations complètes, les masques et conditionneurs repigmentants sont vos meilleurs alliés. Des produits comme les ‘Color Depositing Masks’ de Moroccanoil ou la gamme ‘Color Fresh’ de Wella permettent de déposer un voile de couleur en 5 à 10 minutes sous la douche, ravivant instantanément l’éclat de votre violine.
Une chevelure violine devient la pièce maîtresse de votre look. Pour la mettre en valeur sans fausse note, pensez à votre garde-robe.
Les tons neutres (noir, blanc, gris, beige) la feront ressortir à merveille.
Pour les plus audacieuses, osez les couleurs complémentaires comme le jaune moutarde ou le vert émeraude.
Un look monochrome tout en nuances de violet peut être incroyablement chic.
L’erreur à ne jamais commettre : Utiliser un shampooing clarifiant ou anti-pelliculaire. Ces produits sont formulés pour décaper le cheveu et le cuir chevelu. Sur une couleur aussi délicate que le violine, leur effet est dévastateur : ils peuvent anéantir votre coloration en un ou deux lavages. Tenez-vous-en strictement à des formules pour cheveux colorés.
Comment rafraîchir ma couleur entre deux rendez-vous chez le coiffeur ?
La solution la plus simple et la plus douce est le gloss capillaire ou l’application d’une coloration directe en masque. Diluez un peu de votre coloration semi-permanente dans votre soin habituel, laissez poser 15-20 minutes sur cheveux propres et humides, puis rincez. L’éclat est instantanément ravivé, sans l’agression d’une oxydation.
Le concept de
Poudre décolorante bleue ou violette ? Pour atteindre la base claire nécessaire au violine, le choix de la poudre est stratégique. Une poudre à pigments bleus ou violets (comme la Wella BlondorPlex) aide à pré-neutraliser les reflets jaunes et orangés pendant le processus même de l’éclaircissement. C’est un gain de temps et l’assurance d’une base plus propre pour votre future couleur.
Une protection UV pour vos cheveux.
Moins de friction et donc moins de casse.
Une couleur qui reste intense plus longtemps.
Le secret ? Des coiffures protectrices ! Une tresse, un chignon haut ou même un foulard en soie ne sont pas seulement esthétiques. Ils protègent votre violine du soleil et des agressions extérieures, prolongeant sa beauté.
Architecte d'Intérieur & Passionnée de Rénovation Ce qui l'anime : Mobilier sur mesure, Projets cuisine & bain, Solutions gain de place
Marion a grandi entourée d'artisans – son père était ébéniste et sa mère décoratrice. Cette immersion précoce lui a donné un regard unique sur l'aménagement intérieur. Aujourd'hui, elle partage son temps entre la conception de projets pour ses clients et l'écriture. Sa spécialité ? Transformer les contraintes en opportunités créatives. Chaque petit espace cache selon elle un potentiel insoupçonné. Les week-ends, elle restaure des meubles anciens dans son atelier niçois, toujours accompagnée de son chat Picasso.