Fauteuil Scandinave : L’Œil de l’Artisan pour Dénicher la Perle Rare (et Éviter les Pièges)
Le fauteuil design scandinave, un mélange parfait de confort et de modernité, saura sublimer votre intérieur avec son charme unique.

Je me souviens de la première fois que je me suis installée dans un fauteuil scandinave : un cocon de chaleur et de style. Saviez-vous que ces pièces emblématiques allient esthétique épurée et fonctionnalité ? Plongez dans l'univers du design scandinave et découvrez comment ces fauteuils peuvent transformer votre espace en un lieu aussi accueillant que tendance.
Je travaille le bois depuis plus de trente ans, et mon atelier en a vu passer, des meubles de toutes sortes. Mais il y a des pièces qui vous marquent. Pour moi, ça a été un fauteuil aux accoudoirs larges et accueillants, un de ces modèles iconiques qui ressemblent à une invitation au câlin. Un client me l’avait confié au début de ma carrière pour une bricole. En le manipulant, j’ai compris un truc. Ce n’était pas juste un siège. C’était une leçon de design.
Contenu de la page
- Plus qu’un style, une philosophie de vie
- L’anatomie d’un fauteuil d’exception : ce qu’il a dans le ventre
- Le confort n’est pas un hasard : la science de l’ergonomie
- Les finitions qui font toute la différence
- Où dénicher la perle rare (et à quel prix) ?
- Entretenir et réparer : les bons réflexes
- un héritage à chérir
- Galerie d’inspiration
Chaque courbe, chaque assemblage, la façon dont le bois était poli… tout racontait une histoire de respect. Le respect du matériau, et le respect de la personne qui allait s’y asseoir. Franchement, c’est ce fauteuil qui m’a appris à voir au-delà de la simple forme.
Aujourd’hui, le style scandinave est partout, souvent simplifié à l’extrême dans les grandes enseignes. Mais le vrai design nordique, c’est une philosophie, pas juste une mode. Et c’est ce savoir-faire, acquis les mains dans la sciure, que je veux partager avec vous. Pas de la théorie de magazine, mais du concret.

Plus qu’un style, une philosophie de vie
Pour vraiment piger l’esprit d’un fauteuil scandinave, il faut se replonger dans l’époque qui l’a vu naître. Imaginez des pays où les hivers sont longs, la lumière rare, et les appartements souvent modestes. Le design n’était pas un luxe, mais une solution. Il fallait créer des objets qui soient à la fois beaux, ultra-fonctionnels, solides et, si possible, accessibles.
Les designers de cette période dorée n’étaient pas que des artistes ; c’étaient des penseurs qui cherchaient à améliorer le quotidien. L’objectif ? Concevoir un meuble qui servirait une famille pendant des décennies. Solide, confortable, facile à entretenir. C’est ce qu’on appelle parfois le « design démocratique » : l’idée que la qualité et le beau ne devraient pas être réservés à une élite.
La beauté d’un fauteuil scandinave authentique ne vient pas de fioritures. Elle vient de la perfection de sa fonction et de l’honnêteté de sa construction. Les assemblages ne sont pas cachés, au contraire, ils font partie du design. C’est cette sincérité qui est au cœur du style.

L’anatomie d’un fauteuil d’exception : ce qu’il a dans le ventre
La longévité et le confort d’un bon fauteuil reposent sur deux piliers : le bois utilisé et la qualité des assemblages. C’est la première chose que j’inspecte quand une pièce entre dans mon atelier.
Le choix des bois : l’âme du meuble
Le bois, c’est le cœur du mobilier scandinave. Et chaque essence est choisie pour des raisons bien précises.
- Le Chêne : C’est le costaud de la bande. Dense, dur, hyper résistant. Il vieillit magnifiquement bien, en prenant une patine chaude avec le temps. L’odeur du chêne fraîchement poncé est d’ailleurs incroyable, presque vanillée. Point crucial : il doit être parfaitement sec, sinon il risque de travailler et de se déformer.
- Le Teck : Un bois emblématique de cette période de création. Naturellement riche en huile, il se protège tout seul de l’humidité et des insectes. Au toucher, un teck bien fini est d’une douceur folle, presque soyeuse. Pour des raisons écologiques, on utilise aujourd’hui surtout du teck de plantation certifié, un point important à vérifier si vous achetez neuf.
- Le Frêne et le Hêtre : Plus clairs et plus souples, ils sont parfaits pour le cintrage à la vapeur. C’est cette technique qui permet de créer ces courbes si élégantes et fluides. Le hêtre est fin et homogène, tandis que le frêne a un veinage plus marqué, plus expressif.
Un bon artisan va choisir ses planches avec un soin méticuleux. Sur une pièce de qualité, les parties visibles proviennent souvent du même arbre pour garantir une harmonie de couleur et de grain. C’est un détail qui change tout.

L’art de l’assemblage : la signature du savoir-faire
Un meuble bas de gamme est souvent vissé et collé à la va-vite. Avec le temps, ça prend du jeu, ça grince, ça devient bancal. Un vrai fauteuil scandinave, lui, utilise des assemblages traditionnels d’ébénisterie, conçus pour défier le temps.
- Tenon et mortaise : C’est la technique reine. Une pièce mâle (le tenon) s’encastre parfaitement dans une cavité femelle (la mortaise). Une fois collé, c’est d’une solidité à toute épreuve. J’ai passé des jours, en apprentissage, à ajuster des tenons à la main pour qu’ils rentrent sans forcer mais sans le moindre jeu. C’est un métier de patience !
- Queue d’aronde : Vous la connaissez sûrement sur les tiroirs, mais on la trouve aussi sur la structure de certains fauteuils. Sa forme en trapèze la rend indémontable dans un sens. C’est un signe qui ne trompe pas.
- Les tourillons : Des cylindres de bois dur qui joignent deux pièces. Bien faits, ils sont très efficaces, mais tout repose sur la précision du perçage. Un décalage d’un demi-millimètre et c’est la cata.
Défi du jour : Prenez un meuble en bois chez vous, retournez-le. Comment est-il assemblé ? Des vis apparentes ? De la colle qui bave ? Ou des jonctions invisibles et parfaites ? C’est un super exercice pour éduquer son œil !

Le confort n’est pas un hasard : la science de l’ergonomie
Si un fauteuil scandinave est si confortable, ce n’est pas magique. C’est le fruit d’une étude poussée du corps humain. L’inclinaison du dossier, par exemple, est souvent entre 105 et 110 degrés. Pourquoi ? Parce que c’est l’angle où la pression sur les disques intervertébraux est minimale. Le corps se détend, tout simplement.
La hauteur d’assise (souvent entre 40 et 45 cm) permet de poser les pieds bien à plat, favorisant la circulation. La profondeur est calculée pour soutenir les cuisses sans vous obliger à vous avachir. Les accoudoirs ? Placés juste à la bonne hauteur pour que vos épaules restent basses et détendues. C’est cet ensemble de micro-détails qui crée un confort absolu. Et c’est pour ça qu’un fauteuil authentique, même ancien, est souvent plus confortable qu’une nouveauté tape-à-l’œil.
Les finitions qui font toute la différence
La qualité, ça se juge aussi au toucher. Une finition, c’est ce qui protège le bois tout en révélant sa beauté. C’est un travail long et méticuleux.

Le secret d’une surface douce comme de la soie ? Un ponçage en plusieurs étapes, avec des grains de plus en plus fins (de 120 à 240, voire plus). Petite astuce de pro : entre les derniers ponçages, on passe une éponge à peine humide sur le bois. Ça fait se redresser les petites fibres écrasées. Un dernier coup de ponçage très fin, et on obtient une surface d’une douceur incomparable, qui ne deviendra pas rêche au premier contact.
Pour le traitement, il y a plusieurs écoles. Voici un petit tableau pour y voir plus clair :
Finition | Look / Toucher | Protection | Réparation | Entretien |
---|---|---|---|---|
Huilée | Mat, naturel, on sent le bois | Moyenne (nourrit en profondeur) | Facile (locale) | Simple (re-huiler 1x/an) |
Vernie | Satiné ou brillant, film en surface | Élevée (protège des taches) | Difficile (il faut tout re-poncer) | Minimal (dépoussiérage) |
Savonnée | Très clair, presque blanc, très doux | Faible (sensible aux taches) | Moyenne (nettoyage localisé) | Régulier (nettoyage au savon) |
Personnellement, ma préférence va à la finition huilée. Elle laisse le bois respirer. Pour ça, une bonne huile de Tung ou une « Danish Oil », trouvable dans les bons magasins de bricolage, fait parfaitement l’affaire.
Où dénicher la perle rare (et à quel prix) ?
C’est LA grande question ! On explique le quoi regarder, mais pas le où. Alors, au fait, où est-ce qu’on cherche ?
- Les sites de petites annonces (type Leboncoin) : C’est la jungle, mais on peut y faire des affaires incroyables. Le piège ? Il faut être réactif et savoir poser les bonnes questions. Demandez des photos des assemblages, du dessous du fauteuil…
- Les brocantes et vide-greniers : Le plaisir de la chasse au trésor ! L’inconvénient, c’est que c’est la loterie. On peut trouver une merveille comme repartir bredouille. Allez-y tôt !
- Les revendeurs spécialisés (en ligne ou en boutique) : Là, les pièces sont souvent déjà restaurées et authentifiées. C’est plus cher, mais c’est la sécurité. Idéal pour un premier achat si vous n’êtes pas sûr de vous.
Côté budget, il faut être réaliste. Pour un fauteuil d’époque de belle facture, mais non signé par un grand nom, comptez entre 300€ et 700€ selon l’état. Pour une pièce iconique authentifiée, on passe vite un cap : attendez-vous à un budget de 1500€ et bien au-delà.

Checklist d’inspection en 2 minutes
Vous êtes en brocante ? Sortez votre téléphone et suivez le guide :
- Le Poids : Soulevez-le un peu. Ça doit être LOURD (souvent entre 15 et 25 kg). S’il est léger comme une plume, méfiance. C’est probablement du bois de mauvaise qualité.
- Le Test du « Wiggle » : Attrapez un accoudoir et secouez doucement. Rien ne doit bouger ou grincer. S’il est bancal, c’est signe d’assemblages fatigués.
- Le Dessous : Retournez-le. Si vous voyez plein de têtes de vis ou des caches en plastique, fuyez. Cherchez des assemblages propres. Une estampille du fabricant est un plus, mais son absence n’est pas rédhibitoire.
- Le Toucher : Caressez les accoudoirs. La surface doit être douce comme de la soie. Si c’est rugueux, la finition a été négligée.
Attention au piège classique : le placage. De loin, un meuble en « placage teck » peut être joli. Mais c’est une fine feuille de bois collée sur de l’aggloméré. Pour vérifier, regardez une arête : si le dessin du bois ne continue pas sur la tranche, c’est du placage. Ça n’a ni la valeur ni la durabilité du massif.

Entretenir et réparer : les bons réflexes
Un meuble de qualité, ça se chérit. Pour le bois huilé, un dépoussiérage et une nouvelle couche d’huile (une fois par an) suffisent. Pour le cuir, un nettoyage au savon glycériné et une crème nourrissante deux fois par an éviteront qu’il ne craquelle.
Quand faire appel à un artisan ?
Un pied qui bouge ? N’essayez pas de juste remettre de la colle. Un pro va démonter, nettoyer et recoller l’assemblage sous presse. C’est la seule solution durable. Tenter de forcer peut fendre le bois, et là, la facture ne sera pas la même.
Pour vous donner un ordre d’idée : un recollage d’assemblage par un ébéniste vous coûtera entre 80€ et 150€. Vous voulez refaire le tissu ? Un regarnissage complet par un tapissier, avec un tissu de qualité, peut vite monter entre 400€ et 800€, voire plus selon la complexité du fauteuil.

En cas de doute, demandez un devis. Ça ne coûte rien et ça peut vous éviter une grosse bêtise (et une grosse dépense).
un héritage à chérir
Voilà, un véritable fauteuil scandinave, c’est bien plus qu’un meuble tendance. C’est un concentré de savoir-faire, une promesse de confort et un objet conçu pour traverser les générations. J’espère que ce regard d’artisan vous aidera à faire la différence, à choisir avec le cœur et la raison, et à prendre soin de ces pièces qui ont une âme. La prochaine fois que vous en croiserez un, vous ne le regarderez plus de la même façon, j’en suis sûr.
Galerie d’inspiration


Ne collez pas votre fauteuil contre un mur ! Une pièce scandinave authentique est souvent conçue pour être belle sous tous les angles. Laissez-lui au moins 30 cm d’espace pour respirer. Sa silhouette se détachera, et la lumière pourra danser sur les courbes du bois, révélant le travail de l’artisan.


- Testez la stabilité : Asseyez-vous et bougez légèrement. Aucun grincement ou jeu ne doit être perceptible.
- Examinez les assemblages : Les tenons et mortaises doivent être nets et sans fissures.
- Retournez-le : L’état du dessous en dit long. Cherchez les estampilles de l’éditeur (ex: Carl Hansen & Søn, Fritz Hansen) qui garantissent l’authenticité.

Le diable est dans les détails : Observez attentivement la jonction entre l’accoudoir et le pied. Sur une pièce de qualité, la transition est fluide, presque organique. Les designers comme Finn Juhl ou Hans Wegner traitaient ces points de contact comme de véritables sculptures, une signature de leur maîtrise.


« Une chaise ne devrait pas avoir de revers. Elle doit être belle sous tous ses aspects et depuis tous les angles. » – Hans J. Wegner

Le textile est la seconde peau du fauteuil. Pour un rendu authentique, privilégiez les matières naturelles qui vieillissent bien.
- La laine : Chaleureuse, durable et naturellement résistante aux taches. Les tissus de la marque danoise Kvadrat sont une référence absolue.
- Le cuir : Il développe une patine magnifique avec le temps. Un cuir pleine fleur aniline est un investissement qui gagne en caractère au fil des ans.


Pourquoi les pieds des fauteuils scandinaves sont-ils si souvent inclinés ?
Ce n’est pas qu’une coquetterie esthétique. Cet angle, souvent appelé « compas », offre une bien meilleure stabilité à la structure. Il répartit le poids sur une base plus large sans alourdir visuellement le meuble. C’est un exemple parfait de la fusion entre l’élégance et l’ingénierie qui définit ce style.

Teck : Très prisé dans les années 50-60, sa couleur est chaude, tirant sur l’orangé. Il contient des huiles naturelles qui le protègent, idéal pour un toucher soyeux avec une finition huilée.
Chêne : Plus clair et au grain plus marqué, il offre une robustesse exceptionnelle. Souvent traité au savon ou à l’huile blanche pour conserver sa pâleur, il incarne un esprit plus contemporain et lumineux.


Le design scandinave doit beaucoup au Japon.
Cette influence, appelée « Japandi », n’est pas nouvelle. Les designers danois des années 50 admiraient la simplicité, le respect du matériau et les lignes épurées de l’artisanat japonais. Le fameux fauteuil CH25 de Wegner, avec son assise et son dossier en corde de papier tressée, en est une illustration directe.


- Une silhouette aérienne, même pour un fauteuil généreux.
- Une impression de légèreté qui ne sacrifie rien au confort.
- Une structure solide qui semble flotter.
Le secret ? L’utilisation de bois courbé et d’assises suspendues. Plutôt que de reposer sur un bloc massif, le corps est accueilli par des formes enveloppantes qui semblent défier la gravité.

Une erreur de débutant ? Choisir un fauteuil uniquement pour son aspect de face. Dans un salon, on le voit souvent de dos ou de trois-quarts. Les grands classiques, comme le fauteuil « Œuf » d’Arne Jacobsen ou le « Chieftain » de Finn Juhl, ont été pensés comme des sculptures à 360 degrés. Leur dos est aussi expressif que leur face.


Reconnaître l’original de la copie : Le fauteuil « Poäng » d’IKEA, dessiné par Noboru Nakamura, est un cas d’école. Inspiré par le fauteuil « Armchair 406 » d’Alvar Aalto, il en démocratise le concept de structure en bois lamellé-collé flexible. Il n’a pas la noblesse des matériaux d’un Aalto, mais il en respecte l’esprit fonctionnel et le confort, le rendant accessible à tous.

La question de la patine : Un petit éclat, une légère décoloration due au soleil sur un accoudoir… Ne voyez pas cela comme un défaut, mais comme une histoire. Un fauteuil vintage de qualité porte les marques de sa vie. Tenter de le ramener à un état « neuf » lui ferait perdre son âme et souvent, sa valeur.


Hans J. Wegner a dessiné plus de 500 chaises différentes au cours de sa carrière, dont une centaine ont été mises en production.

Au-delà du fauteuil lui-même, pensez à son environnement pour créer un coin lecture parfait.
- L’éclairage : Une lampe sur pied avec un bras articulé, comme la classique « Gräshoppa » de Greta Grossman, apporte une lumière directionnelle sans éblouir.
- Le confort additionnel : Un plaid en laine mohair et un petit repose-pieds (ottoman) assorti transforment l’assise en une véritable invitation à la détente.


Puis-je associer un fauteuil scandinave vintage à un canapé ultra-moderne ?
Absolument ! C’est même une excellente idée. La chaleur et les lignes organiques du bois d’un fauteuil des années 50 créeront un contraste magnifique avec les formes plus strictes ou les textiles contemporains d’un canapé actuel. Le secret est de trouver un fil conducteur : une teinte de bois rappelée ailleurs, ou un coussin sur le canapé qui reprend la couleur du fauteuil.

Laine classique : Intemporelle, sobre, extrêmement durable. Elle souligne la pureté des lignes du fauteuil. Parfaite pour un look authentique et discret.
Tissu bouclé : Très tendance, il apporte texture, douceur et un côté


Un fauteuil scandinave n’est pas seulement un objet, c’est une expérience sensorielle. Passez la main sur un accoudoir en teck huilé : la sensation est douce, presque chaude. Sentez l’odeur discrète de la cire ou de la laine naturelle. Écoutez le léger bruit mat du coussin qui se replace quand vous vous levez. C’est ça, le luxe discret du design bien pensé.


- Des accoudoirs larges et plats, parfaits pour poser un livre ou une tasse.
- Un dossier haut et incliné qui soutient la nuque.
- Une assise profonde et confortable.
Ces éléments définissent le fauteuil « Papa Bear » (AP19) de Wegner. Son nom vient d’un critique qui décrivit ses accoudoirs comme de « grandes pattes d’ours vous enlaçant par-derrière ».

Ne vous limitez pas au beige et au gris ! Le design scandinave historique adore la couleur, utilisée en touches pour réveiller les intérieurs.
- Jaune moutarde : Vibrant avec du teck ou du chêne.
- Bleu pétrole : Profond et élégant, il sublime les bois clairs.
- Vert forêt : Crée un lien avec la nature, au cœur de la philosophie nordique.
- Rouge brique : Une touche de chaleur terrienne et audacieuse.


L’épreuve du temps : Un fauteuil scandinave iconique n’est pas une dépense, c’est un investissement. Des modèles comme le fauteuil « Pelikan » de Finn Juhl ou le « Spanish Chair » de Børge Mogensen prennent de la valeur avec le temps, à condition qu’ils soient authentiques et bien entretenus. Ils se transmettent de génération en génération.

Kaare Klint, considéré comme le père du design de mobilier danois moderne, a mené des études anthropométriques approfondies dès les années 1920 pour concevoir des meubles parfaitement adaptés aux proportions et aux mouvements du corps humain.


Finition huilée ou vernie, quelle différence ?
La finition huilée pénètre le bois, le nourrit et lui donne un aspect mat et très naturel au toucher. Elle demande un léger entretien (repasser une couche d’huile une fois par an). Le vernis, lui, crée une couche protectrice en surface. Il est plus résistant aux taches mais donne un aspect plus brillant et moins « vivant ». Pour sentir le bois, l’huile est incomparable.

Focus sur le piètement : Au-delà du confort, c’est souvent la base qui signe un fauteuil. Observez la finesse des pieds compas d’un fauteuil Grete Jalk, la structure sculpturale en croix d’un fauteuil de Pierre Jeanneret (cousin du design scandinave) ou le piètement pivotant en étoile d’un fauteuil d’Arne Jacobsen. Le génie est souvent sous l’assise.


Authentique Eames RAR Rocker (édité par Vitra/Herman Miller) : La coque est en polypropylène ou en fibre de verre (pour les anciennes éditions), avec une texture et une flexibilité spécifiques. Les patins en érable ou noyer sont parfaitement lisses et proportionnés.
Réplique bon marché : La coque est souvent en plastique ABS, plus rigide et brillant. Les soudures du piètement métallique sont grossières et les patins en bois sont de qualité inférieure, parfois mal finis.
La différence se voit, mais surtout, elle se sent à l’usage.
- Une souplesse qui épouse le dos sans point de pression.
- Un soutien ferme mais jamais dur.
- Une circulation de l’air grâce aux matériaux naturels.
Le secret du confort scandinave ? Souvent des sangles élastiques ou des ressorts plats sous le coussin d’assise, combinés à une mousse haute résilience. C’est ce qui donne ce fameux « rebond » accueillant.