Votre Bar de Cuisine sur Mesure : Le Guide Complet pour une Installation Réussie
Transformez votre cuisine en un espace fonctionnel et stylé avec un bar plan de travail qui allie esthétique et praticité.

Dans ma cuisine, le bar plan de travail est bien plus qu'un simple meuble. C'est un espace de partage, de créativité et d'organisation. Saviez-vous qu'un plan de travail bien conçu peut transformer une pièce exiguë en un havre de convivialité ? Optez pour des matériaux qui vous ressemblent et laissez libre cours à votre imagination !
Franchement, installer un bar dans sa cuisine, c’est l’une des meilleures idées que l’on puisse avoir. Ça transforme complètement l’espace. Fini la cuisine où l’on est juste en train de bosser dans son coin. Ça devient un lieu de vie : pour le café du matin, les devoirs des enfants, ou l’apéro avec les amis qui s’accoudent pendant que vous terminez la sauce.
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Mais voilà, en tant que pro du bois et de l’agencement, j’en ai vu des projets de bars… et aussi pas mal de petites catastrophes. Un bar trop bas où on se casse le dos, un autre qui vacille dangereusement, ou un plateau qui semble défier les lois de la gravité (et pas pour longtemps). Mon but ici est simple : vous donner toutes les clés, les astuces de terrain, pour que votre projet soit non seulement beau, mais aussi solide et super pratique pour des années.
1. La Conception : Penser Avant de Couper (la base !)
Avant même de rêver au bois ou à la couleur, prenez un mètre et un carnet. Un bar réussi, c’est d’abord une question de bon sens et de bonnes mesures. C’est un meuble qui doit s’adapter à VOUS, pas l’inverse.
Les Dimensions Clés pour le Confort
L’ergonomie, c’est le mot chic pour dire « être bien installé ». Et c’est non-négociable.
La Hauteur : C’est vous qui choisissez ! Il y a deux grandes écoles :
- Hauteur « plan de travail » (environ 90 cm) : C’est la solution la plus simple si votre bar est dans la continuité de votre cuisine. C’est harmonieux et ça agrandit visuellement votre plan de travail. Pour s’asseoir, il vous faudra des tabourets d’une hauteur d’assise de 65 cm environ. C’est parfait pour les repas rapides ou comme surface de prépa en plus.
- Hauteur « bar » (entre 110 et 115 cm) : C’est la hauteur classique du comptoir de bistrot. Ça crée une vraie séparation visuelle avec le salon et c’est très convivial pour s’y accouder debout. Les tabourets devront être plus hauts, avec une assise vers 75-80 cm.
Petit conseil : Vous hésitez ? Faites un test ! Empilez des cartons ou posez une planche sur des tréteaux à la hauteur voulue. Asseyez-vous, testez. Vous saurez tout de suite ce qui est le plus naturel pour vous.
La Profondeur : Pensez à vos genoux ! Une erreur classique est de faire un bar pas assez profond. Pour être à l’aise, il faut un porte-à-faux (la partie qui dépasse dans le vide) d’au moins 25 cm, idéalement 30 cm. C’est l’espace nécessaire pour ne pas avoir les genoux qui cognent dans le meuble en dessous. Une profondeur totale de 60 cm est un bon standard, mais 45-50 cm peuvent suffire si vous optimisez bien l’espace.
Le Porte-à-Faux : La Règle d’Or
Le porte-à-faux, c’est là où la physique entre en jeu. Imaginez un ami qui s’appuie de tout son poids au bout du bar… la pression sur les fixations est énorme !
Une vieille règle d’atelier, mais qui marche à tous les coups, c’est la règle du 2 pour 1. C’est simple : pour chaque centimètre de porte-à-faux, vous devez avoir le double de surface solidement fixée derrière. Pour un porte-à-faux de 30 cm, il vous faut donc 60 cm de plateau qui repose sur un meuble ou une structure. Pensez à une balançoire à bascule : il faut plus de poids du côté ancré ! Si votre bar est juste fixé à un mur, cette règle ne s’applique pas directement, et tout repose alors sur la qualité de vos fixations.
2. Le Choix des Matériaux : Budget, Style et Entretien
C’est le moment sympa ! Le choix du matériau va définir le look, le toucher, et aussi… le budget et le temps de nettoyage. Pour vous aider à y voir clair, voici un petit tableau comparatif rapide :
Matériau | Prix indicatif (au mètre linéaire) | Entretien | Difficulté d’installation (pour un amateur) |
---|---|---|---|
Bois Massif (Chêne, Hêtre) | 150€ – 350€ | Régulier (huiler 1x/an) | |
Stratifié | 30€ – 80€ | Très facile (éponge) | |
Quartz / Pierre / Dekton | 300€ – 700€+ | Très facile | (Pro obligatoire) |
Le Bois Massif : C’est mon chouchou, forcément. C’est chaud, ça vit, ça se répare… Le chêne est un classique indémodable, le hêtre est super résistant. Bon à savoir : un bois de qualité pour l’intérieur doit être séché à moins de 12% d’humidité. C’est un détail technique, mais ça évite que votre beau plateau ne se transforme en hélice d’avion une fois chez vous ! On trouve de beaux plans chez les spécialistes du bois (Gedimat, scieries locales) ou parfois en grande surface de bricolage.
Le Stratifié : L’option maline et économique. Le choix de décors est infini (imitation bois, béton, couleur unie…) et un coup d’éponge suffit. Le point faible, c’est les chants (les bords). Une finition pro se fait avec une bande de chant ABS et une défonceuse pour un résultat parfait, mais une bonne bande thermocollante de chez Leroy Merlin ou Castorama fait déjà très bien l’affaire pour un bricoleur.
Les autres (Quartz, Granit…) : Superbes, ultra-résistants, mais attention ! C’est un autre métier. Ces matériaux sont lourds et cassants. Tenter la découpe soi-même, c’est la casse assurée. Pour ça, on passe forcément par un marbrier. Il s’occupe de tout, de la prise de mesure à la pose.
3. L’Installation : On Passe à l’Action !
C’est le moment crucial où la solidité de votre bar se joue. Un projet comme celui-ci, pour un bricoleur un peu à l’aise, prend généralement une bonne demi-journée, disons 4 à 5 heures en prenant son temps.
L’ERREUR DE DÉBUTANT À NE JAMAIS FAIRE : Sous-estimer le poids. J’ai déjà été appelé en urgence pour un bar en chêne massif qui s’était arraché du mur. La raison ? Le propriétaire avait utilisé de jolies petites équerres décoratives. Pour un porte-à-faux, surtout avec un matériau lourd, il faut des équerres de structure en acier renforcé, capables de supporter 100 kg CHACUNE. On en trouve sur des sites pro comme Manomano ou dans les rayons « charpente » des grandes surfaces de bricolage, pas au rayon déco !
La Fixation au Mur
La base, c’est de fixer un solide tasseau de bois (section 40x40mm minimum) au mur. Le bar viendra se poser dessus. La fixation du tasseau dépend de votre mur :
- Sur du Placo : Le top, c’est de trouver les montants métalliques avec un détecteur et de visser dedans. Si ce n’est pas possible, les chevilles Molly sont vos meilleures amies.
- Sur un mur porteur (brique, parpaing) : Là, pas de pitié. Des chevilles à expansion ou des tirefonds, et ça ne bougera plus jamais.
Mini-Tuto : Poser une Cheville Molly pour les Nuls 1. Percez un trou du diamètre indiqué sur la cheville. 2. Enfoncez la cheville au marteau, doucement. 3. Utilisez une pince à expansion (un investissement de 15€ qui change la vie) pour « ouvrir » la cheville derrière la plaque. Vous sentez une résistance, puis ça devient facile. C’est prêt ! 4. Vissez votre tasseau.
Conseil de Pro : Mon Mur n’est pas Droit !
C’est le cas dans 90% des maisons ! Ne paniquez pas. Posez votre bar contre le mur. Vous verrez un jour (un espace) entre le bar et le mur. Prenez un petit bout de bois (une cale) de la largeur de l’espace le plus grand, collez un crayon dessus, et faites-le glisser le long du mur. Le crayon va dessiner sur votre bar la courbe exacte du mur. Il ne reste plus qu’à couper ou poncer en suivant ce trait. Résultat impeccable !
La Finition du Bois Massif
Pour un bar, il faut une finition qui protège de l’eau et des taches. Ma préférence va à l’huile-cire dure (marques comme Osmo ou Rubio), qui nourrit le bois tout en le protégeant et qui est facile à réparer localement.
Quick Win : Votre Première Finition à l’Huile-Cire 1. Poncez votre plateau au grain 120 ou 150. Pas plus fin, sinon l’huile pénètre mal. 2. Dépoussiérez parfaitement. 3. Appliquez une FINE couche d’huile avec un chiffon en coton. 4. Laissez le bois « boire » pendant 15-20 minutes. 5. ESSUYEZ TOUT L’EXCÉDENT avec un chiffon propre et sec. C’est l’étape la plus importante ! Si vous laissez un surplus, ça va sécher et rester collant. On veut que l’huile soit DANS le bois, pas DESSUS. 6. Laissez sécher 24h et c’est prêt !
4. Budget, Outils et Bilan
Alors, concrètement, ça coûte combien ?
Liste de Courses Type pour un Bar Simple (L 120 x P 45 cm) :
- Plan de travail stratifié : environ 45€
- 2 équerres renforcées charges lourdes : 30€
- 1 tasseau en sapin : 8€
- Chevilles Molly + vis : 15€
TOTAL ESTIMÉ : Moins de 100€ ! C’est un projet très accessible qui apporte une valeur énorme à votre pièce.
Quand faire appel à un pro ?
Soyez honnête avec vos compétences. Un bar simple en stratifié, c’est un super projet de week-end. Mais si vous partez sur un plan en L avec un assemblage invisible, ou si vous choisissez un matériau très cher comme la pierre, l’aide d’un artisan n’est pas un luxe. Pareil si vous devez toucher à l’électricité pour ajouter des prises (là, c’est électricien obligatoire pour respecter la norme en vigueur et pour la sécurité !).
Et voilà ! J’espère que ce guide vous a éclairé et surtout, motivé. Un bar de cuisine bien pensé et bien installé, c’est un vrai bonheur au quotidien. Le secret, vous l’avez compris, c’est de ne jamais, JAMAIS, faire de compromis sur la solidité. Prenez le temps, choisissez bien vos matériaux et vos fixations, et vous aurez un meuble dont vous serez fier pendant très longtemps.
Inspirations et idées
L’éclairage est la touche finale qui fait passer votre bar de simple comptoir à véritable lieu de vie. Pour une ambiance chaleureuse et ciblée, rien ne vaut une série de suspensions.
- Look industriel : optez pour des ampoules à filament Edison dans des douilles en laiton ou en métal noir.
- Style scandinave : des modèles en bois clair ou en céramique blanche, comme ceux de la marque Muuto, apportent douceur et minimalisme.
- Conseil pro : installez-les à environ 75-90 cm au-dessus du plateau pour ne pas éblouir et éclairer juste ce qu’il faut.
Le saviez-vous ? Une finition huilée pénètre le bois pour le nourrir de l’intérieur, tandis qu’un vernis crée un film protecteur en surface.
Concrètement, cela change tout à l’usage. L’huile (comme celles des marques Rubio Monocoat ou Osmo) donne un toucher très naturel et permet des réparations locales très faciles en cas de rayure : un simple ponçage léger et une nouvelle couche d’huile suffisent. Le vernis, lui, offre une protection supérieure contre les taches liquides, mais une rayure profonde nécessitera de poncer et revernir toute la surface pour un résultat invisible.
Comment donner instantanément un cachet professionnel et confortable à votre bar DIY ?
Pensez au repose-pieds ! C’est le détail qui change tout pour l’assise. Oubliez les solutions complexes : quelques tubes de plomberie en cuivre ou en acier noir de 22 mm de diamètre, des raccords en T et des brides de fixation suffisent. Fixez la barre à environ 20 cm du sol. C’est un projet simple, économique, qui apporte une finition
- Apporte une texture riche et un jeu d’ombres qui dynamise l’espace.
- Donne un look design et haut de gamme, très en vogue.
- Masque les petites imperfections du mur ou du meuble support.
Le secret ? Les panneaux de tasseaux ou les revêtements muraux
Tabouret avec dossier : Le champion du confort pour les longs dîners ou si le bar sert de bureau d’appoint. Il structure l’espace mais peut sembler plus encombrant.
Tabouret sans dossier : Idéal pour se glisser complètement sous le bar et libérer le passage. Parfait pour un usage rapide et un look épuré. Pensez au modèle iconique Tolix H75 pour une touche indus ou à une assise
Pensez à l’alimentation électrique dès la conception ! Intégrer une prise de courant sur le côté ou directement dans le plan du bar est un vrai plus au quotidien. Pour un look épuré, les blocs multiprises escamotables (ou
Un bar sans un débord suffisant pour les genoux, c’est comme un fauteuil sans accoudoirs : on peut s’en servir, mais le confort n’y est jamais vraiment. Visez 30 cm, c’est la distance magique entre cogner et être à l’aise.
L’astuce budget malin : détournez un meuble IKEA ! L’étagère KALLAX, positionnée à la verticale ou à l’horizontale, peut servir de base solide et de rangement. Il suffit de fixer un plan de travail plus large sur le dessus pour créer le porte-à-faux. Autre option, l’îlot TORNVIKEN, qui offre déjà une bonne base de travail et des rangements, peut être personnalisé avec une nouvelle peinture et un plateau sur mesure.
- Un repose-pieds en laiton ou en tube d’acier noir pour le confort et le style.
- Des verres spécifiques (à cocktail, à vin) bien en évidence sur de petites étagères.
- Un variateur de lumière pour passer d’une ambiance
Si le bois massif reste un classique pour son côté chaleureux, n’hésitez pas à explorer d’autres horizons pour le plateau. Un quartz composite, comme ceux de Silestone, offre une résistance quasi-totale aux taches et aux rayures. Pour un look brut et contemporain, le béton ciré, appliqué sur un support adapté, est spectaculaire. Enfin, les nouvelles céramiques ultra-compactes, type Dekton, résistent à la chaleur et aux UV, permettant même d’envisager une continuité avec un comptoir extérieur.