Installer une baignoire dans 3m² ? Oui, c’est possible !
Franchement, la question qui revient tout le temps, c’est celle de la baignoire dans un petit espace. Beaucoup se résignent à la douche, persuadés qu’ils n’ont pas la place, alors qu’ils rêvent d’un bon bain chaud ou d’un coin pratique pour les enfants.
Alors, mettons les choses au clair : installer une baignoire dans moins de 5 m², c’est tout à fait réalisable. Mais attention, ça ne s’improvise pas. Ce n’est pas juste une question de choisir le plus petit modèle du catalogue. C’est un vrai petit projet technique où chaque centimètre est précieux. Je vais vous partager ici des conseils de terrain, du concret, pour vous aider à faire les bons choix et surtout, à éviter les galères coûteuses que je vois trop souvent.
Les 3 questions à se poser AVANT même de craquer pour un modèle
Le piège classique ? Tomber amoureux d’une baignoire sur une belle photo Pinterest avant d’avoir vérifié les fondamentaux. Une superbe baignoire qui ne rentre pas ou qui fragilise votre maison, c’est une déception qui coûte cher. Voici les trois points à vérifier systématiquement.
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1. Votre plancher peut-il encaisser le poids ?
C’est LA question numéro un, et bizarrement, la plus oubliée. Une baignoire pleine, c’est lourd. Très lourd. Faisons le calcul : une petite baignoire (disons 120×70 cm) contient environ 100 litres d’eau, soit 100 kg. Ajoutez le poids de la baignoire elle-même (25 kg pour une acrylique, mais plus de 120 kg pour une fonte !) et votre propre poids (75 kg en moyenne). On atteint vite les 200 à 300 kg, concentrés sur moins d’un mètre carré.
Sur une dalle en béton dans une construction récente, aucun souci. Mais dans un bâtiment ancien avec un plancher en bois… c’est une autre histoire. J’ai déjà vu des planchers fléchir dangereusement à cause d’une magnifique baignoire sabot en fonte installée sans réflexion. Résultat : des travaux en urgence pour tout renforcer. Une fortune.
Petit conseil d’ami : Si vous habitez dans un immeuble ancien (avec des planchers bois), demandez l’avis d’un pro du bâtiment. Une consultation par un ingénieur structure peut coûter entre 300€ et 700€, mais c’est l’assurance la moins chère contre une catastrophe à 10 000€.
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2. Où sont vos tuyaux ?
Regardez où se trouvent vos arrivées d’eau et, surtout, votre évacuation. L’idéal, c’est de placer la baignoire là où se trouvait l’ancienne douche ou le lavabo. Si déplacer une arrivée d’eau est assez simple, déplacer l’évacuation, c’est un chantier bien plus lourd.
L’évacuation doit respecter une pente minimale (environ 1 à 2 cm par mètre) pour que l’eau s’écoule bien et ne crée pas de bouchons. C’est une règle de base (inscrite dans ce qu’on appelle les Documents Techniques Unifiés, la bible des normes du bâtiment). Si vous devez la déplacer, cela implique souvent de casser la chape, creuser une saignée, poser le nouveau tuyau, puis tout rebétonner et refaire l’étanchéité. Bonjour la poussière et le budget qui explose !
3. Quel sera son VRAI usage au quotidien ?
Soyez honnête. Qui va l’utiliser et à quelle fréquence ?
Pour les bains des enfants : Un modèle court (120-140 cm) ou une baignoire sabot est parfait. C’est pratique pour les parents et on ne gaspille pas trop d’eau.
Pour un adulte qui veut se prélasser : Oubliez l’idée de vous allonger complètement. Visez plutôt les modèles asymétriques qui optimisent la longueur en diagonale ou ceux avec un dossier très incliné.
Pour une douche 90% du temps et un bain de temps en temps : C’est le cas le plus courant. Il vous faut un fond plat et assez large pour être stable debout, et un rebord droit pour pouvoir installer un pare-baignoire qui ne fuira pas.
Pour une personne à mobilité réduite : Les baignoires à porte sont une option, mais méfiance. J’ai vu des modèles bas de gamme dont le joint fuyait après deux ans. Privilégiez les marques reconnues et vérifiez la garantie sur le système d’étanchéité. (Petit bémol : il faut attendre que la baignoire soit vide pour sortir, ce qui peut être frisquet).
Quel matériau choisir ? Le comparatif sans langue de bois
Le choix du matériau va directement impacter le prix, le poids, le confort et la durée de vie de votre baignoire. Pour y voir plus clair, voici un petit tableau récapitulatif basé sur l’expérience.
Matériau
Prix (indicatif pour 140cm)
Poids
Le + du pro
Le – du pro
Acrylique
150€ – 450€
Léger
Facile à monter, pas froid au contact, beaucoup de formes.
Se raye facilement, peut se déformer si bas de gamme.
Acier Émaillé
200€ – 600€
Moyen
Bon compromis, résistant aux rayures, 100% recyclable.
Un peu froid, garde moins la chaleur, bruyant au remplissage.
Fonte Émaillée
800€ – 2000€+
Très Lourd
Garde la chaleur divinement bien, indestructible, dure une vie.
Le poids ! Vérification du plancher OBLIGATOIRE.
Matériaux de synthèse (type Quaryl®, Corian®…)
900€ – 2500€+
Lourd
Toucher très doux, design incroyable, facile à réparer.
Le prix. C’est un vrai investissement.
Bon à savoir : Pour l’acrylique, ne lésinez pas sur la qualité. Choisissez une plaque d’au moins 4 mm d’épaisseur, et vérifiez qu’elle est bien renforcée en dessous. En magasin, appuyez sur le fond. Si ça semble souple, passez votre chemin.
Les formats de petites baignoires qui marchent vraiment
La baignoire droite compacte (120 à 150 cm) : La solution simple qui remplace un bac de douche. Parfaite pour s’intégrer entre trois murs.
La baignoire sabot : Très tendance ! Elle est courte mais profonde, on s’y assoit et l’eau monte haut. C’est une sensation très agréable, idéale pour les salles de bain un peu carrées.
La baignoire asymétrique : Pour moi, c’est souvent la solution la plus maline. Plus large au niveau des épaules (pour la douche) et plus étroite aux pieds, elle libère un espace précieux pour circuler ou placer un meuble. Attention ! Vérifiez bien le sens (gauche ou droite) avant d’acheter. J’ai vu des clients dépités devoir tout renvoyer… un vrai casse-tête.
La baignoire d’angle : Honnêtement, je suis rarement fan. Sur le papier, ça semble optimiser l’espace, mais en réalité, elle a une grosse emprise au sol et crée des recoins impossibles à nettoyer.
L’installation : les détails qui changent tout
Une baignoire bien posée, c’est le silence et la tranquillité pour des années. Une pose ratée, c’est des grincements, des fissures et des infiltrations. Voici les étapes clés.
Le calage : l’assurance anti-craquements
Les pieds réglables, c’est bien, mais pour une baignoire en acrylique, c’est insuffisant. Le fond, là où on se tient debout, va travailler. Mon astuce de pro : je colle des plots de béton cellulaire ou des briques pleines sous le fond de la baignoire avec du mortier-colle. Une fois en contact parfait, la baignoire ne bouge plus d’un millimètre. C’est un petit plus qui prend une heure mais qui change tout.
Le raccordement : pensez au futur !
Ne faites pas d’économies sur le système de vidage (bonde et siphon). Un modèle premier prix, c’est la quasi-garantie de fuites ou de bouchons. Et surtout, prévoyez une trappe de visite sur le tablier de la baignoire pour accéder au siphon. Une trappe aimantée à carreler coûte une vingtaine d’euros chez Castorama ou Leroy Merlin et vous évitera de devoir tout casser le jour où il faudra intervenir.
LE SECRET DE PRO QUE PERSONNE NE VOUS DONNE Pour un joint silicone parfait et durable, remplissez la baignoire au moins à moitié d’eau AVANT d’appliquer le joint. Pourquoi ? Le poids de l’eau fait légèrement tasser la baignoire. En faisant le joint dans cette position, il ne sera pas étiré et fragilisé au premier bain. Une fois la baignoire vidée, il se comprimera légèrement, le rendant plus résistant. Laissez ensuite sécher 24h avant de vider l’eau. C’est LA signature d’un travail bien fait.
Sécurité électrique : tolérance zéro
On ne plaisante pas avec l’eau et l’électricité. Les normes de sécurité sont très strictes. Pour faire simple, imaginez des zones invisibles autour de votre baignoire :
Dans la baignoire (Volume 0) : RIEN. Aucun appareil électrique.
Juste au-dessus (Volume 1) : Seuls les appareils très basse tension (12V) sont autorisés.
À 60 cm autour (Volume 2) : Certains appareils bien protégés (classe II) sont tolérés.
Toute l’installation doit être protégée au tableau électrique par un disjoncteur différentiel 30mA. Si vous avez le moindre doute, faites appel à un électricien qualifié. Une vie n’a pas de prix.
Alors, je me lance ou j’appelle un pro ?
Voilà la grande question. Soyez honnête avec vos compétences.
Vous pouvez le faire vous-même si :
Vous êtes un bon bricoleur, minutieux et patient.
Vous n’avez pas besoin de déplacer l’évacuation d’eau.
Le sol est stable et plat.
Vous savez poser un joint silicone dans les règles de l’art (avec l’astuce de l’eau !).
Appelez un pro SANS HÉSITER si :
Il faut déplacer l’évacuation ou modifier la plomberie.
Le plancher est en bois et vous avez un doute sur sa solidité.
Vous devez toucher à l’installation électrique.
L’étanchéité vous fait peur (une petite fuite invisible peut faire des ravages chez vous… et chez le voisin du dessous).
Parfois, le meilleur investissement est de confier les étapes critiques à un artisan. Un bon conseil au début du projet coûte toujours moins cher qu’une réparation après un sinistre. Prenez votre temps, mesurez tout dix fois, et vous profiterez bientôt de votre nouvelle baignoire !
Galerie d’inspiration
Acrylique vs Acier émaillé : Le premier est léger, chaud au toucher et parfait pour les formes complexes. L’acier, popularisé par des marques comme Kaldewei, est ultra-robuste, 100% recyclable et garde sa brillance des années. Un choix de durabilité.
Une baignoire sabot, est-ce vraiment une bonne idée ?
Oui, mais pour le bon usage ! Parfaite pour la toilette assise ou pour donner le bain aux enfants en toute sécurité grâce à sa profondeur et son siège intégré. Pour un adulte qui rêve de s’allonger, elle sera frustrante. C’est une solution pratique et gain de place, pas une invitation à la détente allongée.
Saviez-vous que la plupart des baignoires sabot modernes, comme le modèle
Pensez à la robinetterie en amont. Pour gagner de la place sur le rebord de la baignoire et faciliter le nettoyage, une robinetterie murale encastrée est une solution élégante. Elle dégage la plage de la baignoire et offre un look minimaliste très apprécié dans les petits espaces.
Un sol visuellement uni sous et autour de la baignoire.
Une paroi de douche en verre totalement transparente.
Des murs clairs et un grand miroir en face.
Le secret ? Créer des lignes continues et jouer avec la lumière pour que l’œil perçoive un volume plus grand qu’il ne l’est réellement.
L’astuce de la niche murale : Au lieu d’encombrer le rebord étroit de votre baignoire, profitez des travaux pour creuser une ou plusieurs niches de rangement dans le mur attenant. Carrelées comme le reste du mur, elles sont discrètes et parfaites pour garder shampoings et gels douche à portée de main.
Une étude de l’Université de Freiburg a montré qu’un bain chaud régulier pouvait avoir un effet antidépresseur supérieur à celui de l’exercice physique.
Pour une sensation de luxe dans un petit volume, regardez du côté des matériaux innovants.
Le Quaryl® de Villeroy & Boch, mélange de quartz et d’acrylique, est antidérapant, garde la chaleur et permet des designs aux angles très précis.
Le Solid Surface, comme le Corian®, offre un toucher velouté et peut être réparé en cas de rayure, un atout pour la longévité.
Ne sous-estimez pas le
Comment choisir entre une baignoire d’angle et une asymétrique ?
La baignoire d’angle classique (ex: 120×120 cm) optimise un coin perdu mais peut être massive. Le modèle asymétrique, plus large aux épaules et resserré aux pieds, suit la forme du corps. Il offre un excellent confort de bain tout en libérant de précieux centimètres au sol, comme le propose la gamme
L’erreur classique : Choisir une baignoire trop petite pour être confortable. Une baignoire de 140 cm est souvent le minimum pour qu’un adulte de taille moyenne puisse au moins replier les jambes confortablement. En dessous, elle devient une grande douche à rebord. Le test ultime : s’asseoir dedans en magasin !
Vérifiez que le passage de porte est assez large.
Mesurez la cage d’escalier ou l’ascenseur.
Pensez à l’angle de braquage dans le couloir.
Un magnifique modèle en fonte de 130 kg bloqué au rez-de-chaussée est un scénario catastrophe plus fréquent qu’on ne le pense. Mesurez tout, de la rue à la salle de bain.
Inspiration japonaise : l’Ofuro. Ces baignoires sont plus courtes mais bien plus profondes, conçues pour une immersion relaxante en position assise. Elles sont une solution géniale pour les espaces très étroits où la longueur est un problème. Le bain devient un rituel de détente, pas d’allongement.
Selon la Fédération des Promoteurs Immobiliers, un appartement familial avec une baignoire se vend en moyenne 8% plus cher qu’un bien équivalent ne disposant que d’une douche.
Le bon compromis : la baignoire-douche. Pour que l’alliance soit parfaite, optez pour un modèle avec un fond plat et large dans la zone de douche pour plus de stabilité, et un rebord pas trop haut pour faciliter l’accès. Le modèle
Pour la paroi, le verre est roi. Choisissez un modèle transparent pour ne pas couper l’espace, et avec un traitement anticalcaire pour un entretien simplifié. Un volet pivotant est plus pratique qu’une paroi fixe dans une petite pièce, car il libère totalement l’accès à la baignoire une fois replié.
Quelle couleur pour ma petite baignoire ?
Le blanc reste le champion pour la sensation d’espace et de propreté. Cependant, une baignoire noire ou gris anthracite peut devenir un point focal design très fort. Le secret est de l’associer à des murs clairs et un excellent éclairage pour éviter de
Baignoire îlot compacte : Le rêve, mais demande de l’espace tout autour pour circuler et nettoyer. Modèles à partir de 150 cm.
Baignoire adossée au mur : Le look de l’îlot sans ses contraintes. Placée contre un seul mur, elle libère le reste de l’espace et simplifie la robinetterie.
Pour un petit espace, la version adossée est souvent le choix le plus malin.
Une tablette de bain en bambou pour poser un livre.
Un petit tabouret en bois à côté pour la serviette.
Un éclairage d’ambiance avec variateur.
Ce ne sont pas les mètres carrés qui créent l’ambiance spa, mais les détails qui invitent à la déconnexion.
Le saviez-vous ? Une baignoire sur pieds, même compacte, agrandit visuellement l’espace. En laissant voir le sol en dessous, elle donne une impression de légèreté et de surface au sol plus importante, contrairement à un modèle encastré qui crée un bloc massif.
Une baignoire en fonte conserve la chaleur de l’eau jusqu’à 5 fois plus longtemps qu’une baignoire en acrylique.
Si vous aimez les longs bains chauds, cet investissement initial plus élevé, tant en poids qu’en prix, peut être rentabilisé par le confort et les économies d’eau chaude sur le long terme.
La hauteur du rebord (ou l’enjambement) est un détail crucial. Une hauteur standard se situe entre 50 et 55 cm. Pour un accès facilité, notamment pour les enfants ou les seniors, des modèles à accès bas (autour de 45 cm) existent et rendent l’usage quotidien bien plus confortable.
Pour la plomberie, l’évacuation est la clé. Dans une petite salle de bain, un système de vidage extra-plat est souvent nécessaire pour s’adapter à la faible hauteur disponible sous la baignoire. Discutez-en avec votre plombier pour éviter les mauvaises surprises lors de la pose.
Un design qui suit la forme du corps pour un confort maximal dans un minimum d’espace.
Un poids contenu grâce à des matériaux modernes comme l’acrylique ou le Quaryl®.
Une plage de robinetterie intégrée pour ne pas avoir à percer les murs.
Le secret ? C’est la baignoire asymétrique, la championne de l’optimisation.
Budget malin : Ne négligez pas les marques de distributeurs des grandes surfaces de bricolage (Lapeyre, Leroy Merlin…). Elles proposent souvent des modèles compacts (140 ou 150 cm) au design simple et efficace, en acrylique, pour un excellent rapport qualité-prix. L’idéal pour un premier projet sans se ruiner.
Designer d'Intérieur & Consultante en Art de Vivre Domaines de prédilection : Aménagement intérieur, Éco-conception, Tendances mode
Après des années passées à transformer des espaces de vie, Laurine a développé une approche unique qui marie esthétique et fonctionnalité. Elle puise son inspiration dans ses voyages à travers l'Europe, où elle découvre sans cesse de nouvelles tendances et techniques. Passionnée par les matériaux durables, elle teste personnellement chaque solution qu'elle recommande. Entre deux projets de rénovation, vous la trouverez probablement en train de chiner dans les brocantes ou d'expérimenter de nouvelles palettes de couleurs dans son atelier parisien.