Carreler sa Salle de Bain : Le Guide Complet (Sans Bla-Bla et Sans Pépins)
Transformez votre salle de bain en un véritable havre de paix avec des carrelages qui inspirent le bien-être.

Chaque fois que je pénètre dans ma salle de bain, je ressens une vague de sérénité. Choisir le bon carrelage a eu un impact énorme sur cet espace. Pourquoi ne pas explorer des idées audacieuses et harmonieuses pour que votre salle de bain devienne un refuge de tranquillité, où chaque détail compte pour votre confort?
Alors, prêt à transformer votre salle de bain ?
On va se parler franchement. Poser du carrelage dans une salle de bain, ce n’est pas juste coller de jolis carreaux au mur. C’est avant tout un chantier technique qui protège votre maison de l’ennemi public n°1 : l’humidité. Une salle de bain magnifique, c’est d’abord une pièce saine et construite pour durer.
Contenu de la page
- Alors, prêt à transformer votre salle de bain ?
- Étape Zéro : On fait quoi de l’ancien carrelage ?
- 1. Choisir son carrelage : une affaire de style, mais surtout de technique
- 2. La préparation du support : 90% de la réussite est ici !
- 3. La pose : le moment de vérité
- 4. Les finitions : ce qui sépare un travail propre d’un travail de pro
- Alors, on se lance ou on appelle un pro ?
- Galerie d’inspiration
J’en ai vu, des catastrophes… Des infiltrations qui font pourrir les planchers, des moisissures qui s’invitent derrière les cloisons. La cause ? Neuf fois sur dix, une préparation bâclée ou un mauvais choix de matériaux. Mon but ici, c’est de vous donner les clés, les vraies, celles du terrain. Oubliez le jargon, on va parler concret.
Étape Zéro : On fait quoi de l’ancien carrelage ?
C’est LA question que tout le monde se pose avant de commencer. Dans 90% des cas, on rénove, on ne part pas d’un mur tout neuf. Vous avez deux options :

- Option 1 : On enlève tout. C’est la solution la plus propre. Avec un marteau et un burin (ou un petit marteau-piqueur si vous êtes équipé), on fait sauter l’ancien carrelage. Attention ! Pensez à bien vous protéger : lunettes, gants et masque sont vos meilleurs amis. Une fois tout enlevé, le mur ou le sol sera abîmé. Il faudra donc prévoir un enduit de rebouchage et de lissage pour repartir sur une base parfaitement saine.
- Option 2 : On carrele par-dessus. C’est possible, mais sous conditions. L’ancien carrelage doit être IM-PEC-CA-BLE. Sondez-le en tapotant dessus : si ça sonne creux, c’est qu’il se décolle, donc il faut l’enlever. S’il tient parfaitement, nettoyez-le et dégraissez-le à fond, puis appliquez un primaire d’accrochage spécifique (cherchez « primaire pour support fermé »). Vous pourrez ensuite coller directement dessus avec une colle performante.
1. Choisir son carrelage : une affaire de style, mais surtout de technique
Le look, c’est important, mais la technique, c’est vital. Un mauvais choix de carrelage peut ruiner tous vos efforts. Faisons simple, il y a deux grandes familles.

La faïence : belle mais fragile, pour les murs uniquement
La faïence, c’est un peu la star des murs de salle de bain. Elle est plus légère et plus facile à couper que sa cousine en grès cérame, ce qui est un vrai plus quand on débute. Par contre, elle est poreuse sous sa couche d’émail. Donc, on ne la met jamais, au grand jamais, au sol. Elle ne supporterait ni le poids, ni les chocs, ni le passage.
Le grès cérame : le champion toutes catégories
Honnêtement, c’est le matériau que je recommande presque systématiquement. C’est un mélange d’argile et de minéraux cuit à très haute température, ce qui le rend ultra dense et quasi imperméable (moins de 0,5% d’absorption d’eau). Il résiste à tout : gel, taches, rayures… C’est le choix de la tranquillité, pour le sol comme pour les murs (y compris dans la douche).
Petit tableau pour y voir clair :

Type | Usage idéal | Prix moyen/m² | Facilité de coupe |
---|---|---|---|
Faïence | Murs (hors sol) | 15€ – 40€ | Facile |
Grès Cérame | Sol et Murs | 25€ – 80€+ | Difficile |
Focus sécurité : le critère anti-glisse
Une sortie de douche, ça peut vite se transformer en patinoire. Pour le carrelage au sol, vérifiez absolument la norme de glissance. Il y en a deux à connaître :
- Norme R (pieds chaussés) : Pour une salle de bain, visez un R10 minimum. C’est la base pour ne pas se faire de frayeur.
- Norme A/B/C (pieds nus) : C’est encore plus parlant. Pour le sol d’une douche à l’italienne, un classement B (adhérence élevée) est un minimum syndical. Croyez-moi, la sécurité n’a pas de prix.

2. La préparation du support : 90% de la réussite est ici !
Un pro passe plus de temps à préparer qu’à poser. C’est l’étape invisible qui fait toute la différence. Le support doit être propre, sec, sain et surtout… parfaitement plat.
La planéité, c’est non négociable
Prenez une grande règle de maçon (2 mètres, c’est l’idéal) et baladez-la sur vos murs et votre sol. Si vous voyez un jour de plus de 5 mm, il faut corriger. Au sol, on utilise un enduit autolissant appelé ragréage (comptez 20-30€ pour un sac de 25kg). Sur les murs, un enduit de redressement fera l’affaire. Zapper cette étape, c’est s’assurer d’avoir des carreaux qui « dépassent » (on appelle ça des « becs »), un vrai cauchemar esthétique et dangereux au sol.
L’étanchéité : l’assurance-vie de votre salle de bain
Le carrelage et ses joints ne sont PAS étanches à 100%. L’eau finit toujours par trouver un chemin. C’est pourquoi il est OBLIGATOIRE de créer une barrière étanche sous le carrelage, au moins dans la douche et autour de la baignoire. On appelle ça un SPEC (Système de Protection à l’Eau sous Carrelage).

Comment on fait, en vrai ?
- On passe un primaire d’accrochage pour que tout tienne bien.
- On maroufle des bandes de renfort dans tous les angles (mur/mur, mur/sol) avec une première couche de produit SPEC. C’est l’étape que tout le monde oublie et qui est pourtant cruciale !
- On applique une première couche de produit SPEC (souvent une pâte bleue ou verte) au rouleau, généreusement.
- Après séchage complet (lisez la notice !), on applique une seconde couche croisée.
Bon à savoir : un kit d’étanchéité pour une douche standard (5 m²) vous coûtera entre 50 et 80€. Cherchez des marques de confiance comme Weber ou Parexlanko, que vous trouverez chez les distributeurs pro (Point.P, etc.) ou en grande surface de bricolage. Prévoyez un week-end entier juste pour la préparation et l’étanchéité, car les temps de séchage sont incompressibles (parfois 12h entre deux couches !).
3. La pose : le moment de vérité
Vos supports sont parfaits, l’étanchéité est sèche… On peut enfin sortir les carreaux !

Votre liste de courses pour ne rien oublier
- Mortier-colle : Prenez une colle souple de type C2S1. C’est la plus polyvalente et la plus sûre, surtout pour les grands formats ou sur un sol chauffant. (Comptez 25-35€ le sac de 25kg).
- Spatule crantée (peigne) : La taille des dents dépend du carreau. Pour un 30×60, un peigne de 8mm suffit. Pour un 60×60, passez sur du 10 ou 12mm.
- Croisillons : 2 ou 3 mm, c’est le standard pour un rendu moderne.
- Le reste du matériel : Niveau à bulle, maillet en caoutchouc, seaux, malaxeur pour la colle (un vrai plus !), une carrelette et/ou une scie à eau.
La technique du double encollage : le secret des pros
Pour un résultat qui dure, le double encollage est obligatoire au sol et pour les carreaux muraux un peu grands (au-delà de 30×60 cm). C’est simple :
- On applique la colle sur le support avec la spatule crantée.
- On beurre une fine couche de colle au dos du carreau avec le côté lisse de la spatule.
Pourquoi ? Pour chasser tout l’air et assurer un contact parfait. Si vous tapez sur un carreau posé et que ça sonne creux, c’est qu’il manque de la colle. Il est fragile et l’eau peut s’y loger.

Coupes et sécurité : on ne rigole pas avec ça
La découpe de carrelage produit une poussière de silice très nocive pour les poumons. C’est invisible, mais dangereux. Portez TOUJOURS des lunettes, des gants et un masque FFP3. Une scie à eau est un super investissement car elle limite énormément la poussière. Votre santé passe avant tout !
4. Les finitions : ce qui sépare un travail propre d’un travail de pro
Le diable est dans les détails. Des finitions impeccables, c’est la signature d’un chantier réussi.
Le jointoiement : plus qu’un simple remplissage
Attendez au moins 24h après la pose pour que la colle sèche. Pour les joints, vous avez le choix entre le joint ciment hydrofugé (classique et efficace, ~10€ le sac) et le joint époxy. Ce dernier est plus cher (~40-60€ le pot) et plus technique à appliquer, mais il est 100% étanche et anti-taches. Pour le sol d’une douche, c’est l’investissement tranquillité par excellence.

Mon astuce pour le nettoyage : le timing est la clé. Pour savoir quand nettoyer, touchez le joint dans un coin discret. S’il colle encore au doigt, c’est trop tôt. S’il est dur comme de la pierre, c’est trop tard… Il doit être ferme, un peu comme de la pâte à modeler qui a séché à l’air.
Les joints en silicone : l’angle mort à ne pas rater
Dans tous les angles (mur/mur, mur/sol) et à la jonction avec la douche ou la baignoire, interdit de mettre du joint ciment ! Ces zones bougent, et le joint ciment craquerait. On utilise un mastic silicone sanitaire. Pour un trait parfait, posez du ruban de masquage de chaque côté, appliquez le silicone, lissez avec un doigt trempé dans l’eau savonneuse, et retirez le ruban tout de suite.
Alors, on se lance ou on appelle un pro ?
Franchement, vous pouvez tout à fait vous lancer sur la pose d’une faïence murale sur un mur bien préparé. C’est un super projet pour apprendre. Par contre, pour certains chantiers, l’œil et la main d’un artisan sont une vraie sécurité.

Pensez à faire appel à un professionnel pour :
- La pose au sol, surtout s’il y a un ragréage à faire.
- La pose de carreaux de grand format (plus de 60×60 cm).
- La création ou la rénovation complète d’une douche (surtout à l’italienne !).
- La pose sur un plancher chauffant.
Un travail bien fait a un coût, c’est certain, mais c’est le prix de la tranquillité pour les 20 prochaines années. Une salle de bain, c’est un investissement. Et un carrelage bien posé, c’est la garantie de le protéger durablement.
Galerie d’inspiration



Le secret d’un joint parfait : La couleur du joint transforme radicalement l’aspect de votre carrelage. Un joint contrasté (carreau blanc, joint noir) crée un effet graphique et souligne chaque carreau. Un joint ton sur ton (carreau beige, joint beige) offre une surface plus unifiée et agrandit visuellement l’espace. Pensez-y comme le maquillage de votre mur.


Plus de 60% des dégâts des eaux dans l’habitat individuel proviennent des salles de bain et cuisines.
Ce chiffre des assureurs ne ment pas. L’étape la plus critique de votre chantier n’est pas la pose des carreaux, mais ce qui se passe dessous. L’application d’un Système de Protection à l’Eau sous Carrelage (SPEC), comme une natte Kerdi de Schluter ou un enduit liquide Weber.sys Protec, n’est pas une option, c’est votre meilleure assurance contre les catastrophes.



Le carrelage imitation parquet, une bonne idée au sol ?
Absolument, et pour plusieurs raisons. Il combine la chaleur visuelle du bois avec la résistance et la facilité d’entretien imbattables du grès cérame. Parfait pour les planchers chauffants, il ne craint ni l’eau ni les rayures. Pour un réalisme bluffant, choisissez des lames longues et fines avec un veinage non répétitif, et optez pour un joint extra-fin de la couleur la plus sombre du bois.



- Une surface parfaitement plane et propre.
- Des joints hydrofuges traités anti-moisissures.
- Une pente de 2% vers l’évacuation pour la douche.
Le point commun ? Ce sont les trois piliers d’une salle de bain qui vieillira bien, bien plus importants que la couleur du carrelage lui-même.


Colle epoxy : Plus chère, plus complexe à appliquer, mais 100% étanche, anti-taches et d’une durabilité extrême. Idéale pour le sol de la douche ou derrière les plaques de cuisson.
Colle ciment : Le choix classique, plus économique et facile à travailler. Parfait pour les murs hors douche. Assurez-vous de choisir une version


Un carreau qui sonne creux est un carreau qui va se décoller.



Erreur de débutant : Commencer la pose du carrelage mural depuis le sol. Si votre sol n’est pas parfaitement de niveau (ce qui est fréquent), tout votre mur sera de travers ! La technique pro consiste à tracer un trait de niveau à hauteur du deuxième rang de carreaux, fixer un tasseau et commencer la pose à partir de cette ligne parfaitement droite. Vous poserez le premier rang au sol en dernier.


Le carrelage grand format (60×60 cm et plus) n’est pas réservé aux grands espaces. Dans une petite salle de bain, il réduit le nombre de lignes de joint, créant une sensation de surface continue et épurée qui agrandit visuellement la pièce. Attention, sa pose exige un support impeccablement plat.



- Utilisez des profilés de finition en aluminium ou PVC (type Schluter-JOLLY ou QUADEC) pour des angles nets et protégés.
- Investissez dans un bon disque diamant pour votre meuleuse pour des coupes droites et propres.
- Prévoyez des forets diamant spécifiques pour percer le grès cérame sans le fêler.


Pourquoi les carreaux Zellige sont-ils si tendance ?
Parce qu’ils sont l’éloge de l’imperfection. Façonnés à la main au Maroc, chaque carreau est unique, avec des nuances et des irrégularités de surface qui captent la lumière de manière exceptionnelle. Le résultat est un mur vibrant, authentique et plein de caractère, à l’opposé des surfaces industrielles lisses.



La lumière est le premier des ornements. Dans une salle de bain, un carrelage brillant ou satiné est son meilleur allié pour la réfléchir et l’amplifier.


La niche de douche est l’élément pratique et design par excellence. Pour une intégration parfaite, utilisez un panneau de construction prêt à carreler (marques Wedi ou Schluter-KERDI-BOARD). C’est léger, 100% étanche et facile à encastrer dans la cloison. Carrelez l’intérieur de la niche avant les murs adjacents pour une finition impeccable.



Grès cérame pleine masse : La couleur et le motif traversent toute l’épaisseur du carreau. En cas d’éclat, le défaut est quasi invisible. Idéal pour les sols à fort passage.
Grès cérame émaillé : Le motif est imprimé sur une couche d’émail en surface. Moins cher, il offre une plus grande variété de décors, mais un impact peut révéler la couleur de la base.
Pour le sol d’une salle de bain familiale, le pleine masse est un investissement judicieux.


Pour une tenue irréprochable, surtout sur un ancien carrelage ou un plancher chauffant, ne lésinez pas sur la qualité de la colle. Optez pour un mortier-colle souple, normé C2S1. Des références comme la Webercol Flex ou la Keraflex de Mapei sont les valeurs sûres des professionnels du secteur.



- Il apporte une touche de dynamisme et d’élégance intemporelle.
- Il donne une impression de hauteur s’il est posé en V pointant vers le haut.
- Il fonctionne aussi bien avec des carreaux type
N’oubliez pas le classement UPEC de votre carrelage de sol. C’est un indicateur de résistance :
- U (Usure) : résistance à la marche.
- P (Poinçonnement) : résistance à la chute d’objets.
- E (Eau) : comportement face à l’eau.
- C (Chimique) : résistance aux produits d’entretien.
Pour une salle de bain, visez au minimum U2s P2 E3 C2.
La tendance est aux carreaux
Comment entretenir ses joints pour qu’ils restent comme neufs ?
Le secret est la régularité et les bons produits. Une fois par semaine, nettoyez-les avec une brosse et un mélange de vinaigre blanc et d’eau. Évitez l’eau de Javel qui les rend poreux à la longue. Pour une protection ultime, appliquez un protecteur de joint hydrofuge en stylo une fois par an.
Une pente de 1 à 2 cm par mètre est le minimum vital pour une douche à l’italienne. Sans elle, l’eau stagne et le cauchemar des infiltrations commence.
Cette pente n’est pas négociable. Elle peut être créée dans la chape, ou directement intégrée dans des receveurs de douche prêts à carreler. Vérifiez-la avec un niveau à bulle avant de poser le moindre carreau.
Le bon peigne à colle : La taille des dents de votre spatule crantée est cruciale. Elle dépend de la taille du carreau. Pour un carreau mosaïque, un peigne de 3 mm suffit. Pour un format 30×60 cm, passez à un peigne de 8 ou 10 mm. Pour les très grands formats (plus de 60×60 cm), le double encollage (colle sur le support ET sur le carreau) est indispensable.
Le luxe ultime sous vos pieds ? Un plancher chauffant électrique sous le carrelage. La sensation de sortir de la douche sur un sol chaud est incomparable. Les systèmes modernes sont des nattes très fines (3-4 mm d’épaisseur) qui s’installent directement dans la colle à carrelage, sans surélever significativement le niveau du sol. Un confort qui change tout.
- Encadrer un miroir pour lui donner plus de corps.
- Créer une petite tablette au-dessus des toilettes.
- Habiller le fond d’une niche.
- Protéger le mur derrière le porte-serviettes.
L’idée ? Transformer les chutes en détails de finition qui signent votre décoration.
Le Terrazzo fait son grand retour ! Pour éviter l’effet
Un joint de carrelage, c’est la ponctuation d’un mur. Il peut souligner l’élégance du design ou le rendre totalement confus.