Installer sa Douche : Le Guide Complet (Que Vous Ne Trouverez Pas sur la Boîte)
Choisir une cabine de douche n’est pas qu’une question de style, c’est une quête de confort et de sérénité. Prêt à transformer votre salle de bain ?

Dans un monde où chaque détail compte, ma salle de bain est devenue mon sanctuaire. Après une longue journée, c’est sous la douche que je retrouve ma paix intérieure. Opter pour une cabine de douche design et fonctionnelle n’est pas seulement un choix esthétique, c’est une invitation à la détente.
Installer une cabine de douche : les conseils d’un artisan pour un projet réussi
Franchement, poser une cabine de douche, ça peut vite tourner au cauchemar si on ne sait pas où l’on met les pieds. Ma première, je l’ai montée il y a plus de vingt ans dans un petit appart en rénovation. Depuis, j’en ai vu de toutes les couleurs, des installations impeccables aux vraies catastrophes. Et laissez-moi vous dire qu’une petite infiltration d’eau, c’est le début des ennuis : cloison pourrie, plancher gondolé… Bref, la totale.
Contenu de la page
- Installer une cabine de douche : les conseils d’un artisan pour un projet réussi
- 1. Le receveur de douche : la base de tout !
- 2. Les parois de douche : l’art de contenir l’eau
- 3. La robinetterie : le cœur de la machine
- 4. La plomberie et l’étanchéité : le travail de l’ombre
- 5. SOS Dépannage : que faire quand ça coince ?
- 6. La sécurité avant tout : Électricité et Ventilation
- un projet bien préparé est un projet à moitié réussi
- Inspirations et idées
Alors, j’ai eu envie de partager avec vous les petits secrets du métier. Pas le blabla commercial, mais les vrais points de contrôle d’un pro pour que votre douche tienne la route pendant des années.
On va parler des quatre piliers d’une installation réussie : le receveur, les parois, la robinetterie et, bien sûr, la plomberie. En comprenant ça, vous ferez les bons choix, et vous saurez surtout quand il est plus sage de passer la main à un spécialiste.

1. Le receveur de douche : la base de tout !
C’est LA fondation de votre douche. Il collecte l’eau et la guide gentiment vers la sortie. Si vous vous loupez à cette étape, la fuite est quasi garantie. Pas de pression, mais presque !
La petite science de l’écoulement parfait
Un bon receveur a déjà une pente intégrée pour que l’eau s’écoule vers la bonde. L’erreur de débutant, c’est de vouloir l’incliner davantage en pensant bien faire. Surtout pas ! La clé, c’est de le poser parfaitement à plat. On sort le niveau à bulle et on vérifie dans les deux sens. Si ce n’est pas de niveau, l’eau stagnera dans un coin, et bonjour le calcaire et les moisissures…
Les matériaux : le vrai du faux
Le choix du matériau n’est pas qu’une question de look. Ça joue sur le confort, la durée de vie et le temps que vous passerez à nettoyer. Petit tour d’horizon.

Le grès émaillé (ou céramique) : le grand classique
C’est le plus courant, et pour cause : il est quasi-indestructible, résiste aux rayures et se nettoie très bien. Par contre, il est lourd et froid sous les pieds. Mais le plus gros risque, c’est la glisse. Attention ! Vérifiez toujours la norme antidérapante (cherchez la mention PN). Un PN18, c’est bien ; un PN24, c’est le top de la sécurité. Pour une personne âgée, c’est juste non négociable.
Budget : C’est le plus abordable. Comptez entre 80€ et 200€ pour un modèle de bonne qualité.
L’acrylique : le poids plume
Léger, facile à manipuler (surtout si vous êtes à l’étage) et plus chaud au toucher. Le souci, c’est que la qualité varie ÉNORMÉMENT. Les modèles d’entrée de gamme se rayent vite et peuvent se déformer. Un petit test simple : appuyez dessus en magasin. S’il « craque » ou fléchit trop, fuyez ! Un bon receveur en acrylique est renforcé en dessous et doit être rigide.

Budget : Similaire à la céramique, entre 70€ et 250€.
La résine de synthèse : le choix design et performant
C’est la solution moderne par excellence. On peut avoir des receveurs extra-plats, façon douche à l’italienne, avec des textures qui imitent la pierre ou l’ardoise. Gros avantage en rénovation : on peut souvent les découper sur place si vos murs ne sont pas droits. Ils sont naturellement antidérapants et très solides. Seul bémol : leur surface n’aime pas trop les produits chimiques agressifs (comme les colorations pour cheveux, rincez immédiatement !).
Budget : On monte en gamme. Prévoyez entre 250€ et plus de 600€, mais le résultat est souvent spectaculaire.
À poser, à surélever ou à encastrer ?
- À poser : Le plus simple, directement sur un sol fini et plat.
- À surélever : La solution de rénovation la plus courante. On pose le receveur sur des pieds pour faire passer l’évacuation en dessous, puis on habille le tout avec un tablier.
- À encastrer (douche à l’italienne) : C’est magnifique, mais c’est aussi le plus complexe. L’étanchéité sous le carrelage doit être absolument parfaite. Honnêtement, si vous n’êtes pas du métier, ne vous lancez pas là-dedans. Une erreur est invisible… jusqu’à ce que le voisin du dessous vous appelle.

2. Les parois de douche : l’art de contenir l’eau
Les parois, c’est ce qui évite de transformer votre salle de bain en piscine à chaque douche. Le choix dépend de votre espace et de vos habitudes.
L’épaisseur du verre, ça compte vraiment ?
Oui ! Toutes les parois doivent être en verre de sécurité (ou Securit), qui se brise en petits morceaux non coupants en cas de choc. C’est la loi. L’épaisseur est un signe de qualité :
- 4 mm : Entrée de gamme. Ça fait un peu fragile et ça peut vibrer.
- 6 mm : Le meilleur compromis. C’est stable et le prix est raisonnable. La plupart des modèles corrects sont en 6 mm.
- 8 mm : Le luxe. C’est lourd, stable, ça respire la qualité. Attention, le poids exige des fixations solides. Dans du placo, des chevilles Molly sont obligatoires.
Petit conseil : Optez pour un verre avec traitement anti-calcaire d’usine. C’est un peu plus cher à l’achat, mais vous me remercierez à chaque nettoyage. L’eau perle dessus au lieu de laisser des traces.

Systèmes d’ouverture : le match
- Portes coulissantes : Parfait pour les petits espaces. Le point faible : le rail du bas, un vrai nid à saletés. Cherchez les modèles avec portes déclipsables pour faciliter le nettoyage.
- Portes pivotantes ou battantes : Elles offrent une grande ouverture mais attention, il faut prévoir l’espace pour leur débattement à l’extérieur.
- Paroi fixe (douche ouverte) : Très tendance et hyper simple à nettoyer. Pour ne pas tout éclabousser, prévoyez au moins 120 cm de long. L’inconvénient ? On peut sentir un petit courant d’air.
L’astuce de pro pour la pose
Avant tout, je vérifie l’aplomb du mur avec un grand niveau. Si le mur est tordu (et en rénovation, c’est souvent le cas), il y aura un jour entre le profilé et le carrelage. La plupart des profilés ont une marge de réglage, mais si ça ne suffit pas, une astuce consiste à coller un tasseau de la bonne épaisseur au mur pour « tricher » et rattraper le défaut avant de visser le profilé dessus.
Et le joint silicone… la touche finale ! Utilisez une marque de qualité (comme Rubson ou Sika), spéciale sanitaire et anti-moisissures. Le secret d’un beau joint ? Lissez-le avec une spatule adaptée ou avec votre doigt trempé dans de l’eau savonneuse. Le résultat est net et parfaitement étanche.
3. La robinetterie : le cœur de la machine
C’est ce qui contrôle la température et le débit. Un élément clé pour le confort et la sécurité.
Je vais être direct : oubliez les mélangeurs classiques. Le mitigeur thermostatique est la seule option sensée pour une douche. Il maintient la température stable même si quelqu’un tire la chasse d’eau. La plupart ont une sécurité bloquée à 38°C pour éviter les brûlures. Avec des enfants, c’est tout simplement indispensable.
Colonne de douche simple ou hydromassante ?
Les colonnes avec des jets hydromassants, c’est tentant sur le papier. Mais dans la vraie vie, il faut au moins 3 bars de pression pour que ça fonctionne bien. De plus, si votre eau est calcaire, les petites buses vont s’entartrer à une vitesse folle. Au final, une bonne colonne simple avec une grande pomme de douche effet pluie et une douchette pratique est souvent un choix bien plus fiable.
4. La plomberie et l’étanchéité : le travail de l’ombre
C’est la partie invisible mais la plus critique. C’est là que l’intervention d’un pro prend tout son sens.
Si vous n’êtes pas plombier, ne jouez pas à l’apprenti sorcier avec les raccordements. Une soudure ratée ou un raccord mal serti, et c’est la fuite assurée, souvent des mois plus tard quand le mur est déjà gorgé d’eau.
Bon à savoir : Faire appel à un artisan qualifié pour la pose complète, c’est un budget, bien sûr. Comptez entre 500€ et 1500€ selon la complexité du chantier et votre région. Mais c’est le prix de la tranquillité. Un pro peut régler ça en 2 ou 3 jours, alors qu’en se lançant seul pour la première fois, il vaut mieux bloquer une semaine complète pour ne pas faire de bêtises.
Ma boîte à outils indispensable (pour le bricoleur motivé)
Si vous décidez de poser la paroi vous-même, voici le minimum vital :
- Un grand niveau à bulle (j’insiste sur le « grand » !)
- Une bonne perceuse-visseuse
- Les chevilles adaptées à VOTRE mur (Molly pour le placo, chevilles béton, etc.)
- Un pistolet à cartouche de qualité (pas le truc à 5€ qui se tord)
- Un bon cutter et une spatule de lissage pour le silicone
5. SOS Dépannage : que faire quand ça coince ?
Même avec la meilleure installation, des petits pépins peuvent arriver. Voici les plus courants.
- Problème : L’eau s’écoule mal.
Solution de pro : 9 fois sur 10, ce sont les cheveux et le savon accumulés dans le siphon. Dévissez le cache de la bonde, sortez le petit panier et nettoyez-le. C’est tout bête mais radical ! - Problème : Ça fuit en bas de la porte.
Solution de pro : Les joints en plastique transparent en bas de la porte durcissent avec le temps. C’est une pièce d’usure. Ça se change facilement et ça coûte une dizaine d’euros dans les grandes surfaces de bricolage. - Problème : La température de l’eau est instable (sur un mitigeur thermostatique).
Solution de pro : Coupez l’eau, dévissez le mitigeur et nettoyez les petits filtres qui se trouvent aux arrivées d’eau chaude et froide. Le calcaire ou des impuretés les bouchent souvent.
6. La sécurité avant tout : Électricité et Ventilation
On ne plaisante pas avec ça. Une salle de bain est un environnement humide où l’eau et l’électricité ne doivent jamais se rencontrer de trop près. La norme électrique NF C 15-100 est très stricte : pas de prise ou d’interrupteur à moins de 60 cm de la douche. En cas de doute, faites appel à un électricien.
Enfin, n’oubliez pas la ventilation (VMC). Une douche produit énormément de vapeur. Sans VMC, c’est la moisissure assurée sur les murs et les plafonds. C’est mauvais pour votre santé et pour votre maison.
un projet bien préparé est un projet à moitié réussi
Voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main. Une douche, c’est un investissement pour votre confort au quotidien. Alors prenez le temps de bien choisir chaque élément, de la fondation (le receveur) aux finitions (le joint silicone). La qualité des matériaux et une pose dans les règles de l’art sont les seuls garants d’une installation qui vous donnera satisfaction pendant des années. Et surtout, soyez honnête avec vous-même : si vous ne le sentez pas, l’intervention d’un artisan n’est pas une dépense, c’est une assurance contre les ennuis.
Inspirations et idées
Selon la Chambre Syndicale des Métiers du Plâtre et de l’Isolation, près de 60% des sinistres en salle de bains sont liés à une étanchéité défaillante.
Avant même de penser au carrelage, l’application d’un Système de Protection à l’Eau sous Carrelage (SPEC) est non négociable sur les murs de la douche. Ces membranes liquides, comme le Weber.sys P.rotect ou le SikaLastic-850 W, créent une barrière souple et continue qui empêche la moindre infiltration dans les plaques de plâtre ou le béton cellulaire.
Prêt à jouer du pistolet à silicone ? Le secret d’un joint parfait tient en 4 étapes :
- Préparation : Dégraissez la zone à l’acétone ou à l’alcool à brûler. Une surface propre est la clé de l’adhérence.
- Délimitation : Posez un ruban de masquage de chaque côté du futur joint pour une finition ultra-nette.
- Lissage : Une fois le silicone appliqué, lissez-le avec une spatule ou votre doigt trempé dans de l’eau savonneuse pour éviter qu’il ne colle.
- Finition : Retirez le ruban adhésif délicatement et immédiatement, avant que le silicone ne commence à prendre.
Carrelage classique : L’option reine pour la personnalisation. Motifs, couleurs, textures… tout est possible. Son point faible : les joints, qui demandent un entretien régulier pour éviter moisissures et encrassement.
Panneaux muraux : La solution moderne et hygiénique. Des plaques en composite ou en résine (type Kinewall de Kinedo) se posent rapidement et offrent une surface lisse, sans joints. Idéal en rénovation sur un ancien carrelage.
Le détail qui change tout : La robinetterie. Au-delà de l’esthétique, la qualité des mécanismes internes est primordiale. Les cartouches thermostatiques de marques reconnues comme Grohe ou Ideal Standard garantissent une température stable et une sécurité anti-brûlure, un confort qui justifie l’investissement sur le long terme.
La douche à l’italienne vous fait rêver ?
Son principe de plain-pied est sublime mais techniquement exigeant, car il impose de créer une pente d’évacuation dans la chape. Pour un rendu similaire sans les contraintes du gros œuvre, les receveurs extra-plats sont la solution idéale. Avec seulement 2 à 4 cm d’épaisseur, des modèles comme les Fiora Silex ou les Villeroy & Boch Squaro Infinity se posent directement sur le sol et créent une illusion de continuité parfaite.
- Un style graphique et audacieux.
- Un contraste élégant avec des carreaux clairs ou effet marbre.
- Une parfaite harmonie avec des accessoires en bois pour une ambiance chaleureuse.
Le secret de cette tendance ? La robinetterie noire mate. Attention, si elle est très chic, sa surface est plus sensible aux traces de calcaire que le chrome. Un passage de chiffon microfibre après utilisation est le geste simple pour préserver sa beauté.
Le verre d’une paroi de douche peut perdre jusqu’à 70% de sa transparence initiale s’il n’est pas traité contre le calcaire.
Optez pour une paroi avec un traitement anticalcaire d’usine (souvent appelé
Une fois les raccordements de plomberie effectués, mais avant de refermer les cloisons ou de poser le receveur, le test de mise en pression est une étape non négociable. Il consiste à mettre les tuyaux d’arrivée d’eau sous pression (à l’aide d’une pompe d’épreuve) pendant plusieurs heures pour déceler la moindre micro-fuite au niveau des soudures ou des raccords. Un pro ne l’oublie jamais.
Intégrer une niche de rangement dans le mur de la douche est à la fois esthétique et pratique. Pour une réalisation sans risque, utilisez un panneau de construction prêt à carreler (type Wedi ou Lux Elements) pour former la cavité. L’astuce pro : donnez une très légère pente (2%) au fond de la niche pour que l’eau s’écoule naturellement et ne stagne jamais.
Focus sur la bonde : On l’oublie souvent, mais elle est vitale. Son débit d’évacuation, exprimé en litres par minute, doit être supérieur au débit de votre pommeau de douche. Si vous installez une colonne de douche effet pluie à haut débit, une bonde standard de 60 mm ne suffira pas et provoquera un débordement. Une bonde de 90 mm de diamètre est le standard le plus sûr.