Se Débarrasser des Pigeons pour de Bon : Le Guide Complet (Sans Bla-bla)
Dites adieu aux pigeons sans violence ! Découvrez des astuces simples et efficaces pour préserver votre espace de vie.

Chaque matin, je me réveillais en voyant ces intrus plumés s'installer sur mon balcon. En désespoir de cause, j'ai décidé d'agir. Les pigeons, bien qu'attachants, peuvent devenir un véritable fléau. Entre les excréments et les bruits incessants, il était temps de prendre des mesures. Mais comment les éloigner sans leur faire de mal ?
J’évolue dans le monde de la protection des bâtiments depuis un bon bout de temps, plus de quinze ans pour être précis. Au début, franchement, je voyais les pigeons comme une petite contrariété. Quelques fientes à nettoyer, un voisin qui se plaint… et puis c’est tout. Mais j’ai vite déchanté.
Contenu de la page
- Les vrais dangers : bien plus que de simples taches
- Les fausses bonnes idées et ce qui marche vraiment
- La seule solution durable : les barrières physiques
- Plan d’action : que faire selon votre situation ?
- La sécurité d’abord : nettoyer les fientes, c’est pas du jardinage
- Comment choisir le bon professionnel ?
- En on observe, on agit, et on est enfin tranquille
- Inspirations et idées
Je me souviendrai toujours de cette intervention dans un vieil immeuble lyonnais. Des combles condamnés depuis des lustres. Quand on a enfin ouvert la trappe, l’odeur était à tomber par terre. Littéralement. Par endroits, on marchait sur une couche de fientes de 30 centimètres. Le plancher en bois était complètement rongé par l’acidité. Ce jour-là, j’ai compris : le pigeon des villes n’est pas juste un oiseau un peu cracra. C’est un véritable fléau pour la santé et pour nos maisons.
Alors, oubliez les remèdes de grand-mère et les gadgets inutiles. Ce guide, c’est le condensé de mon expérience sur le terrain. Je vais vous expliquer pourquoi ils squattent chez vous, ce qui marche VRAIMENT pour les faire fuir, et surtout, combien ça peut vous coûter. C’est parti.

Pourquoi votre balcon est devenu leur QG ?
Pour gagner une bataille, il faut connaître son ennemi. Le pigeon des villes est, à l’origine, un oiseau de falaise. Et pour lui, nos immeubles, avec leurs rebords, corniches et balcons, c’est le Club Med. Des falaises artificielles parfaites, sans prédateurs et à l’abri des intempéries.
Trois choses les attirent comme des aimants :
- Des perchoirs en hauteur : Ils adorent jouer les sentinelles. Les toits, les antennes, les rambardes… c’est leur tour de contrôle.
- Des abris pour la couvée : Un balcon, même riquiqui, le dessous d’un panneau solaire, un rebord de fenêtre un peu large… c’est une invitation à construire un nid.
- La nourriture facile : Même si vous ne leur donnez rien, il y a toujours une poubelle mal fermée dans le coin ou un voisin qui pense bien faire en jetant du pain.
Et le pire dans tout ça ? Le pigeon est très attaché à son lieu de naissance. Un pigeonneau né sur votre balcon fera tout pour y revenir nicher à son tour. C’est comme ça qu’une petite colonie de deux ou trois oiseaux se transforme en véritable infestation en un an ou deux. La population peut doubler chaque année, sans problème.

Astuce toute simple à faire AUJOURD’HUI : Videz les soucoupes sous vos pots de fleurs. C’est le bar à pigeons numéro un sur un balcon !
Les vrais dangers : bien plus que de simples taches
On me demande souvent : « C’est si grave que ça ? » Ma réponse est toujours la même : oui. Les fientes de pigeons ne sont pas juste moches, elles sont dangereuses. Je ne dis pas ça pour faire peur, mais parce que j’ai vu des situations sanitaires se dégrader très vite.
Côté santé, on parle de maladies comme la chlamydiose ou la salmonellose, qui se transmettent en respirant les poussières de fientes sèches. Leurs nids sont aussi des HLM pour parasites (tiques, acariens) qui peuvent s’inviter chez vous. Sans parler des allergies et de l’asthme que plumes et débris peuvent déclencher.
Et pour vos biens, c’est la cata. La fiente est ultra acide (pH entre 3 et 4,5). Elle bouffe littéralement la pierre, le zinc des gouttières, le béton et la peinture des voitures. J’ai vu des gouttières en zinc neuves percées en moins de trois ans. Les accumulations bouchent aussi les évacuations, provoquant des infiltrations d’eau et des dégâts d’humidité monstrueux. Bref, une façade souillée, c’est une valeur immobilière qui baisse.

Les fausses bonnes idées et ce qui marche vraiment
Sur Internet, on trouve de tout. J’ai vu des clients dépenser des fortunes en gadgets avant de m’appeler, dépités. Faisons le tri.
Ce qui ne marche pas (ou si peu de temps)
Soyons clairs, la plupart des solutions « douces » sont une perte de temps et d’argent.
- Les trucs qui brillent : CD, ballons effaroucheurs, rubans holographiques… Ça peut fonctionner 48 heures. Le temps que le pigeon, qui est loin d’être bête, comprenne qu’il n’y a aucun danger. Le grand classique, c’est le pigeon tranquillement posé à côté du faux hibou en plastique à 15€ censé lui faire peur.
- Les boîtiers à ultrasons : En théorie, c’est génial. En pratique, en extérieur, c’est zéro. Le son se disperse, le moindre mur le bloque et les pigeons finissent par s’en moquer royalement.
- Les épices et huiles essentielles : Poivre, cannelle… L’idée est de les déranger avec l’odeur. Sauf qu’à la première pluie, tout est lessivé. C’est comme essayer de vider l’océan avec une petite cuillère.

Ce qui peut dépanner (avec de grosses pincettes)
Il existe des gels répulsifs. Certains, dits « optiques », créent des reflets que les oiseaux perçoivent comme du feu. C’est une option pour de très petites surfaces (genre une seule traverse de fenêtre) où les pics sont inesthétiques. Mais attention, ça doit être renouvelé tous les deux ans environ et une cartouche coûte quand même entre 25€ et 40€.
Le problème avec toutes ces méthodes, c’est qu’elles créent une simple gêne. Un pigeon très motivé l’ignorera pour rejoindre son nid.
La seule solution durable : les barrières physiques
Dans mon métier, quand on veut un résultat définitif, on ne jure que par ça. L’idée est simple : empêcher physiquement le pigeon de se poser. C’est la seule méthode qui offre une garantie à long terme. C’est un investissement, mais au moins, c’est pour de bon.
1. Les pics anti-pigeons : le classique indémodable
C’est LA solution pour les rebords de fenêtre, les corniches ou les poutres. Mais attention, la qualité et la pose font TOUT.
Le bon matos : Oubliez les modèles 100% plastique bas de gamme. Avec le soleil et le gel, ils deviennent cassants en un an. Il vous faut une semelle en polycarbonate traité anti-UV et des tiges en acier inoxydable (inox 304 ou 316). Ça ne rouille pas et ça reste solide. Vous en trouverez dans les grandes surfaces de bricolage (Castorama, Leroy Merlin), mais la meilleure qualité est souvent sur les sites spécialisés en ligne. Comptez entre 15€ et 30€ le mètre linéaire pour du bon matériel.
La pose, c’est un art : C’est là que 90% des gens se plantent. D’abord, on nettoie la surface à la perfection, on dégraisse (avec de l’alcool à brûler, c’est parfait) et on sèche. Ensuite, on utilise une colle spécifique, un mastic-colle polyuréthane extérieur (cherchez les marques comme Sika ou Rubson, type MS). Un tube coûte 10-15€. Surtout, ne laissez AUCUN espace. Une erreur que je vois tout le temps : un client avait laissé 10 cm de libre de chaque côté. Résultat ? Les pigeons ont fait leur nid juste derrière les pics. Il a dû tout recommencer. Il faut couvrir toute la largeur, bord à bord ! Pour un rebord de 2 mètres, comptez environ 1 heure de travail en étant méticuleux.
2. Les filets : la forteresse imprenable
Pour protéger un volume comme un balcon ou une cour intérieure, le filet est la solution royale. C’est une protection à 100%, quasi invisible si bien posée.
Le bon filet : On utilise des filets en polyéthylène noué, traités anti-UV. La maille standard pour le pigeon est de 50×50 mm. Le noir est souvent le plus discret. La pose, par contre, ne s’improvise pas. Le filet doit être tendu sur un câble en inox, lui-même fixé solidement. Un filet qui baille, c’est moche et ça peut devenir un piège pour les oiseaux.
Le budget : C’est là que ça pique un peu. Faire poser un filet sur un balcon standard par un professionnel, il faut prévoir entre 400€ et 900€ selon la taille, la complexité et l’accès. Si vous êtes un excellent bricoleur et n’avez pas le vertige, le kit matériel seul vous coûtera entre 150€ et 250€. Honnêtement, vu le risque et la technicité, je recommande de passer par un pro.
3. Les autres systèmes professionnels
Pour être complet, il existe deux autres solutions, plus discrètes mais plus chères, et quasi exclusivement posées par des professionnels.
D’un côté, les systèmes de fils tendus. Ce sont de fins fils d’inox sur ressorts qui rendent la surface instable. C’est très efficace et plus esthétique que les pics, parfait pour les bâtiments classés ou les rambardes design. Le budget est environ 30% à 50% plus élevé que pour les pics.
De l’autre, la solution high-tech : l’électro-répulsion. Des rails très discrets envoient une petite décharge électrique (sans danger, juste désagréable) quand l’oiseau se pose. L’apprentissage est radical. C’est le top du top en termes de discrétion et d’efficacité, mais le prix est en conséquence. Comptez à partir de 80€ à 150€ le mètre linéaire, pose incluse.
Plan d’action : que faire selon votre situation ?
Pour un simple rebord de fenêtre :
Pas de doute, c’est les pics. C’est la méthode la plus simple et la plus rentable. Avec un budget de 30€ à 50€ (pics + colle) et un peu d’huile de coude, vous réglez le problème définitivement.
Pour protéger un balcon :
Vous avez deux choix. Soit la tranquillité absolue avec un filet (budget pro : 400€-900€), soit une protection partielle en ne mettant des pics que sur la rambarde (budget DIY : 50€-80€). Mais attention, avec les pics seuls, ils risquent de se rabattre sur le sol du balcon.
Pour une toiture :
Là, on entre dans la cour des grands. C’est complexe et dangereux. Un problème très courant aujourd’hui, ce sont les pigeons qui nichent sous les panneaux solaires. Il existe des grilles spéciales pour bloquer l’accès. Faire protéger ses panneaux coûte généralement entre 350€ et 700€ par un pro. Pour les gouttières, le faîtage… c’est un travail de couvreur. Sauf si c’est votre métier, n’y montez pas vous-même.
La sécurité d’abord : nettoyer les fientes, c’est pas du jardinage
Je ne le répéterai jamais assez : ne prenez pas le nettoyage des fientes à la légère. C’est un travail à risque. Quand est-ce que ça devient risqué ? Dès que l’accumulation dépasse la surface d’une assiette et qu’il y a de l’épaisseur, sortez l’artillerie lourde.
L’équipement de protection est NON NÉGOCIABLE :
- Masque respiratoire FFP3. Pas le petit masque en papier, un vrai masque qui filtre les particules fines.
- Gants étanches et résistants.
- Lunettes de protection.
- Idéalement, une combinaison jetable.
La méthode pro : Ne jamais, JAMAIS, gratter des fientes sèches ! C’est le meilleur moyen d’envoyer toutes les saletés dans vos poumons. On commence toujours par pulvériser la zone avec de l’eau et un désinfectant pour bien tout imbiber. Ensuite seulement, on peut gratter. Le tout part dans des sacs poubelles épais et bien fermés, direction la déchetterie (filière spéciale, renseignez-vous auprès de votre mairie).
Comment choisir le bon professionnel ?
Si la situation vous dépasse, faites appel à un pro. Mais comment ne pas se faire avoir ? Posez les bonnes questions :
- Demandez un devis détaillé : quel matériel exact sera utilisé ? Quelle est la marque des pics ou du filet ?
- Quelle est la garantie sur la pose ? (Un bon pro garantit son travail).
- A-t-il une assurance responsabilité civile professionnelle ?
- Est-il titulaire du certificat « Certibiocide » ? C’est un gage de sérieux.
Attention aux devis faits par téléphone sans visite et aux prix anormalement bas. C’est souvent le signe de matériel de mauvaise qualité qui ne tiendra pas.
En on observe, on agit, et on est enfin tranquille
Lutter contre les pigeons, c’est une question de méthode. La clé, c’est de comprendre pourquoi ils sont là et de choisir la bonne barrière physique pour leur bloquer l’accès. Pour un petit rebord, un bricoleur averti s’en sortira très bien. Dès que ça implique de la hauteur, une grande surface ou un nettoyage à risque, n’hésitez pas une seconde : l’investissement dans un professionnel vous achètera des années de tranquillité et protégera votre santé. Et ça, honnêtement, ça n’a pas de prix.
Inspirations et idées
Pensez-vous que les effaroucheurs visuels comme les faux hiboux ou les bandes réfléchissantes sont une solution durable ?
Détrompez-vous. Les pigeons sont loin d’être stupides. Ils peuvent être surpris pendant 24 à 48 heures, mais ils s’habituent très vite à ces leurres statiques. Une fois qu’ils comprennent que le hibou en plastique ne bougera jamais, ils reviendront s’installer juste à côté. C’est une dépense souvent inutile qui ne fait que retarder le recours à une solution véritablement efficace.
Plus de 60 maladies et parasites transmissibles à l’homme ont été associés aux fientes de pigeons, l’histoplasmose et la cryptococcose étant parmi les plus préoccupantes.
Ces maladies sont causées par l’inhalation de spores de champignons qui prolifèrent dans les fientes séchées. Un simple nettoyage sans précautions (masque FFP3, gants, combinaison) peut transformer votre grenier ou balcon en un risque sanitaire majeur, surtout pour les personnes immunodéprimées.
Le point faible des pics : Si efficaces soient-ils, les pics anti-pigeons comme les modèles en acier inoxydable sur base polycarbonate de chez ECOPIC ont une faiblesse. Si des brindilles ou des feuilles s’accumulent dessus, elles peuvent former un
- Nettoyage des gouttières obstruées
- Réparation des tuiles ou ardoises cassées
- Protection des unités de climatisation extérieures
- Remplacement de la peinture automobile corrodée
- Désinfection professionnelle des zones contaminées
Le point commun ? Ce sont tous des coûts cachés liés à une infestation de pigeons. Attendre avant d’agir transforme un problème de quelques centaines d’euros en une facture de rénovation pouvant atteindre plusieurs milliers.
L’esthétique n’est pas forcément l’ennemie de l’efficacité. Pour protéger un balcon ou une loggia sans créer une
Pics anti-pigeons : Idéals pour les surfaces linéaires et étroites comme les rambardes, les rebords de fenêtre ou les corniches. Ils empêchent physiquement les oiseaux de se poser. Privilégiez les modèles en inox, plus durables que le plastique.
Filets de protection : La solution pour les volumes, comme les balcons, les cours intérieures ou les renfoncements d’immeubles. Ils créent une barrière complète sans nuire à l’esthétique si bien posés.
Le choix dépend donc de la surface à protéger : linéaire pour les pics, volumétrique pour les filets.
Le pigeon biset est une espèce domestique retournée à l’état sauvage. À ce titre, il n’a pas le statut d’espèce protégée en France, mais sa destruction est strictement réglementée.
Ne sous-estimez jamais les dessous des panneaux solaires. C’est un abri cinq étoiles pour un pigeon : protégé de la pluie et des prédateurs, avec une chaleur résiduelle agréable. Les fientes qui s’y accumulent peuvent non seulement corroder les câbles et les fixations, mais aussi créer des
- Derrière les unités de climatisation
- Sous les rebords de toits ou les avancées
- Dans les conduits de cheminée non utilisés
- Au fond des jardinières vides sur un balcon
- Sur les poutres d’une pergola ou d’un auvent
Attention à la loi : Il est formellement interdit par de nombreux règlements sanitaires départementaux de nourrir les pigeons sur la voie publique et dans les parties communes des immeubles. Loin d’être un geste anodin, cet acte est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 450 €. En plus d’attirer les nuisances, vous risquez une sanction financière.