Mur en Briques : Le Guide Complet pour un Style Loft Authentique (Sans se Ruiner ni Tout Casser)
Transformez votre intérieur avec l’authenticité des briques de parement. Découvrez comment elles redéfinissent le style loft.

Rien ne vaut la sensation de chaleur et d'authenticité qu'apporte une brique apparente. En visitant un loft récemment, j'ai été frappé par la manière dont un simple mur en briques transformait l'espace, lui donnant une âme et une histoire. Les briques de parement ne sont pas simplement un choix esthétique, elles incarnent une tendance qui réchauffe nos intérieurs tout en ajoutant une touche de caractère.
On en rêve tous un peu, de ce fameux mur en briques qui donne un cachet incroyable à un salon ou une cuisine. Style loft new-yorkais, ambiance indus, chaleur rustique… la brique, c’est une valeur sûre. Mais derrière les belles photos Pinterest, il y a deux réalités bien différentes.
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D’un côté, on a le rêve de l’archéologue amateur : tomber sur un trésor en cassant un vieux mur en plâtre. De l’autre, la solution plus pragmatique : créer l’illusion parfaite avec des plaquettes de parement. J’ai passé des années sur les chantiers, et je peux vous dire que les deux chemins mènent à un super résultat, mais ils n’ont rien à voir en termes de budget, de sueur et de technique.
Alors, on fait quoi ? On casse tout ou on colle ? Suivez le guide, on va décortiquer tout ça sans langue de bois, en parlant budget, galères et astuces de pro.

Option 1 : Révéler l’Authentique (La Chasse au Trésor)
L’idée de découvrir un mur de briques d’origine, caché depuis des décennies, est super excitante. C’est un projet salissant, physique, mais le résultat est souvent incomparable. Mais avant de jouer du marteau, il y a quelques précautions à prendre.
Étape 1 : Savoir ce qu’on a sous le plâtre
La toute première chose à faire, c’est un petit travail de détective. Est-ce un mur porteur ou une simple cloison ?
- Le mur porteur : Il est épais (souvent plus de 25-30 cm) et soutient la structure de la maison. Le test du « toc-toc » est assez fiable : il sonne plein et sourd. Attention ! On ne touche JAMAIS à un mur porteur sans l’avis d’un ingénieur structure. C’est la règle d’or.
- La cloison : Plus fine (5 à 10 cm), elle ne fait que séparer deux pièces et sonne plus creux. C’est généralement sur ce type de mur qu’on peut se lancer.
Pour être sûr, un petit coup de perceuse dans un coin discret vous donnera la réponse. Si la poussière est rouge, bingo, c’est de la brique !

Étape 2 : Le chantier de décroutage (et la poussière)
Le « décroutage », c’est l’art d’enlever le plâtre sans abîmer les briques. C’est un travail de patience. D’ailleurs, la clé d’un chantier réussi, c’est la préparation. Bâchez absolument tout, du sol au plafond, et utilisez du bon ruban de masquage. La poussière de plâtre est fine, elle s’infiltre partout.
La liste de courses pour décrouter :
- Équipement de sécurité : C’est non négociable. Lunettes de protection, gants solides et un bon masque anti-poussière (FFP3, c’est mieux, comptez environ 20€ la boîte).
- Outils manuels : Un burin plat et un marteau (environ 15-20€ le lot).
- Option rapide : Un petit marteau-piqueur en location (autour de 40€/jour). Mais allez-y doucement ! Je me souviens d’un client qui, trop pressé, a fendu trois magnifiques briques d’époque… irrécupérables. Ça m’a fendu le cœur.
- Pour la suite : Une brosse métallique et des sacs à gravats très solides.
Commencez par le haut et cherchez un point faible. Le but est de glisser le burin entre le plâtre et la brique pour décoller des plaques, pas de pulvériser le mur.

Étape 3 : Gérer les (in)évitables surprises
Un vieux mur, c’est une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
- Briques abîmées : Pas de panique. Si une ou deux briques sont fissurées, on peut les changer. Mini-tuto pour remplacer une brique : 1) Percez plusieurs trous dans les joints tout autour avec une mèche à béton. 2) Utilisez un petit burin pour faire sauter les joints. 3) Cassez la brique en son centre et retirez les morceaux. 4) Nettoyez l’emplacement et scellez la nouvelle brique avec du mortier. C’est minutieux, mais ça se fait !
- Joints qui s’effritent : C’est quasi systématique. Il faudra les gratter sur 1 à 2 cm de profondeur pour les refaire proprement (on appelle ça le rejointoiement).
- Le mur est humide : Taches sombres, dépôts blanchâtres (salpêtre) ? Stop ! C’est un problème d’humidité qu’il faut traiter à la source avant toute chose. Appelez un pro.

Étape 4 : La finition qui change tout
Le rejointoiement, c’est l’étape qui donne tout son caractère au mur. Mon conseil de pro : utilisez un mortier à base de chaux (type NHL). Pourquoi ? La chaux, c’est comme un bon pull en laine pour votre mur : ça respire. Le ciment, lui, c’est un K-Way en plastique, ça bloque l’humidité et peut faire éclater les vieilles briques. Vous trouverez des sacs de mortier à la chaux prêts à l’emploi pour environ 30-40€.
Après séchage complet, un dernier brossage et vous pouvez appliquer un hydrofuge incolore pour protéger le mur des taches. Prenez un produit non filmogène et faites toujours un test sur une zone cachée, car il peut foncer un peu la brique.
Option 2 : Créer l’Illusion (Les Plaquettes de Parement)
Pas de mur en briques à révéler ? Ou le chantier vous fait peur ? Les plaquettes de parement sont une alternative bluffante, à condition de bien les choisir et de les poser dans les règles de l’art.

Étape 1 : Bien choisir ses plaquettes
Ne vous fiez pas qu’à la photo sur la boîte, demandez des échantillons !
- En terre cuite (mes préférées) : Ce sont de vraies briques découpées. Le réalisme est imbattable. C’est plus cher (entre 40€ et 80€/m²), mais le résultat est là.
- En pierre reconstituée ou béton : Le milieu de gamme. La qualité varie beaucoup. Solides, elles se trouvent autour de 25€ à 50€/m².
- En plâtre : L’option budget (15€ à 30€/m²). Elles sont légères mais fragiles et craignent l’eau. À réserver pour une tête de lit, par exemple.
Astuce peu connue : Achetez tous vos paquets en même temps et, lors de la pose, mélangez les plaquettes de plusieurs boîtes pour éviter les démarcations de couleur.
Étape 2 : Préparer le mur et faire les courses
Le mur doit être propre, sec et PARFAITEMENT plan. Le moindre défaut se verra. Et attention au poids ! Un mur en plaquettes de terre cuite peut peser jusqu’à 50 kg/m². Sur du Placo standard, c’est risqué. Mieux vaut prévoir un support plus costaud.

La liste de courses pour les plaquettes :
- Les plaquettes : Calculez votre surface et ajoutez 10% pour les coupes.
- Le mortier-colle : Prenez une colle souple (classée C2S1 ou C2S2). En gros, c’est une colle avec un effet « amortisseur » qui évite les fissures. Comptez un sac de 25kg (environ 25€) pour 4-5 m².
- Le mortier à joint : Choisissez la couleur qui va bien avec vos briques (un sac pour 5-6 m², ~30€).
- Les outils : Une meuleuse avec disque diamant pour les coupes, une truelle, une spatule crantée et… une poche à douille (comme en pâtisserie, ~15€). C’est le secret pour des joints propres !
Étape 3 : La pose, comme un pro
La pose s’apparente à du carrelage. La clé est de partir droit. Vissez un tasseau de bois parfaitement de niveau en bas du mur pour y appuyer votre première rangée.
Utilisez la technique du double encollage : de la colle sur le mur (avec la spatule crantée) et une fine couche au dos de la plaquette. Ça garantit une adhérence parfaite.

Mini-tuto pour une prise électrique : Pour faire un trou propre, reportez les mesures sur la plaquette, puis percez les quatre coins du rectangle avec une petite mèche. Ensuite, utilisez la meuleuse pour relier les trous et découper le rectangle.
Étape 4 : Le jointoiement, l’étape signature
Un joint raté, et tout votre travail est gâché. Avec la poche à douille, remplissez proprement les joints sans baver. Laissez prendre un peu, puis lissez avec un fer à joint ou un petit bout de bois. Un dernier coup de brosse douce une fois que c’est presque sec, et le tour est joué.
Le Bilan : Vrai Mur vs Plaquettes, que Choisir ?
Pour vous aider à y voir plus clair, voici un petit tableau comparatif sans chichis :
Critère | Vrai Mur Révélé | Plaquettes de Parement |
---|---|---|
Budget / m² (tout inclus) | 20€ – 50€ (si pas de gros pépins) | 35€ – 100€ (selon la plaquette) |
Difficulté | (physique et imprévisible) | (minutieux et technique) |
Poussière & Désordre | Extrême (apocalypse de plâtre) | Modéré (surtout lors des coupes) |
Temps (pour 10 m²) | 4-6 jours (avec séchage) | 3-4 jours (avec séchage) |
Check-list avant de vous lancer
Avant de sortir les outils, posez-vous ces quelques questions :
- Mon mur est-il porteur ? (Le fameux test du « toc-toc » !)
- Ai-je le bon équipement de sécurité, surtout le masque ?
- Où vais-je jeter les gravats ? (Ça pèse très lourd, renseignez-vous auprès de votre déchetterie).
- Ai-je prévenu les voisins du bruit et de la poussière à venir ?
- Suis-je en copropriété ? (Des autorisations peuvent être nécessaires).
Honnêtement, si vous cochez « non » à plusieurs de ces questions, ou si vous découvrez un gros problème d’humidité ou que le mur n’est pas droit, faire appel à un artisan est la solution la plus sage. C’est un coût, mais c’est le prix de la tranquillité.

Au final, peu importe la méthode, un mur en briques, c’est un projet passionnant qui donne une âme à une pièce. Que vous révéliez une histoire ou que vous en créiez une nouvelle, prenez le temps de bien faire les choses. Le plaisir de contempler votre œuvre pendant des années en vaut largement l’effort.
Galerie d’inspiration


Le secret d’un mur réussi ? La lumière. Un éclairage rasant, qu’il provienne d’un spot au sol ou d’une applique murale directionnelle, est la meilleure technique pour accentuer la texture et le relief de chaque brique. Oubliez la lumière directe et plate qui écrase les volumes ; c’est le jeu d’ombres qui donne vie et profondeur à votre mur.

- Une finition parfaitement mate pour un aspect poudré et naturel.
- Une protection hydrofuge invisible pour les zones exposées (cuisine, salle de bain).
- Une peinture couvrante pour un look scandinave ou monochrome.
Le choix du traitement final est aussi important que la pose elle-même. Il définit le style et assure la longévité de votre mur.


Peut-on poser des plaquettes de parement derrière un poêle à bois ?
Oui, mais avec des précautions cruciales. Optez impérativement pour des plaquettes en terre cuite ou en brique réfractaire, conçues pour résister aux hautes températures. Utilisez une colle et un mortier-joint spécifiques pour cheminée (gamme réfractaire). Assurez-vous également de respecter la distance de sécurité entre le poêle et le mur, préconisée par le fabricant de l’appareil.

Plus de 70% de la brique de parement vendue en France est de couleur rouge ou orangée. Pourtant, les teintes grises, noires ou blanchies connaissent une croissance fulgurante, portées par les tendances industrielles chics et minimalistes.
Ce chiffre montre une transition : la brique n’est plus seulement rustique, elle devient un élément de design contemporain. Pensez à une brique noire pour un contraste saisissant avec un parquet clair, ou une brique grise pour une ambiance plus douce et minérale.

Plaquettes en terre cuite : Authentiques, excellente inertie thermique, texture unique. Idéales pour un rendu fidèle. Leur pose demande plus de minutie.
Plaquettes en plâtre ou polyuréthane : Plus légères, plus faciles et rapides à poser, souvent moins chères. Le rendu est moins texturé, plus uniforme. Parfait pour un mur d’accent sans gros travaux. Les modèles d’Orac Decor en polyuréthane sont bluffants de réalisme.


- Un vert forêt ou un bleu paon : Ces couleurs profondes, appliquées sur un mur adjacent, font ressortir la chaleur et la richesse de la brique rouge par contraste. Pensez aux teintes comme
La brique possède une excellente inertie thermique. Un mur en briques massif peut absorber la chaleur pendant la journée et la restituer lentement la nuit, contribuant à réguler naturellement la température d’une pièce.
L’erreur de débutant : Vouloir des joints parfaitement lisses et réguliers. Un vrai mur ancien n’est jamais parfait ! Pour un rendu authentique, variez légèrement l’épaisseur des joints (entre 10 et 15 mm) et n’hésitez pas à laisser de petites imperfections, des bavures de mortier subtiles. C’est ce qui donnera du caractère et de la vie à votre mur.
Pour fixer un tableau ou une étagère lourde, oubliez la cheville classique dans le joint. Le mieux est de percer directement dans la brique (pas dans le mortier) avec un foret à béton. Utilisez une cheville à expansion ou, pour les charges très lourdes, un scellement chimique. C’est la garantie d’une fixation solide qui ne dégradera pas la structure du joint.
Ne négligez pas la préparation du support. Avant de coller vos plaquettes, le mur doit être propre, sec, et surtout, parfaitement plan. Une petite bosse ou un creux se verra immédiatement une fois les plaquettes posées. Un bon ratissage avec un enduit de lissage est souvent l’étape secrète d’une finition professionnelle.
Pourquoi des taches blanches apparaissent sur mon mur en briques ?
Il s’agit probablement d’efflorescence. Ce sont des dépôts de sels minéraux qui remontent à la surface de la brique avec l’humidité. C’est un phénomène naturel et souvent temporaire sur un mur neuf ou fraîchement découvert. La solution : un brossage à sec (jamais avec de l’eau, qui dissoudrait à nouveau les sels) et une bonne ventilation de la pièce.
- Brosser les plaquettes avec une brosse métallique pour érafler la surface.
- Appliquer un jus de peinture blanche très diluée puis essuyer aussitôt.
- Tacher localement certaines briques avec des pigments naturels (terre de Sienne, ocre).
Le secret ? L’irrégularité. Toutes les briques ne vieillissent pas de la même manière.
Le choix de la colle est stratégique. On utilise un mortier-colle (souvent en pâte, prêt à l’emploi) pour fixer les plaquettes au mur. Le mortier à joint, lui, est appliqué ensuite pour remplir les espaces entre les briques. N’utilisez jamais le mortier à joint pour coller, il n’a pas les propriétés adhésives nécessaires.
Un mur de briques ne vit pas seul. Il adore la compagnie d’autres textures. Associez-le à la douceur d’un parquet en chêne clair, à la froideur d’un plan de travail en béton ciré ou à la brillance d’une verrière en acier noir pour créer un équilibre visuel riche et sophistiqué.
Pensez au-delà du mur du salon. Une tête de lit en briques apporte une chaleur incroyable à une chambre. Un îlot de cuisine habillé de plaquettes devient la pièce maîtresse rustique-moderne. Même une seule colonne ou un retour de mur en briques peut suffire à transformer l’atmosphère d’un espace ouvert.
Papier peint trompe-l’œil : Ultra-rapide, budget mini, idéal pour les locataires. Le rendu est plat, mais des marques comme Koziel proposent des modèles texturés bluffants de réalisme photographique.
Plaquettes de parement : Plus de travail et de budget, mais un résultat avec un relief et un toucher authentiques. Un investissement durable qui apporte une vraie plus-value.
Après avoir retiré le plâtre d’un mur ancien, il n’est pas rare de trouver des briques de couleurs et de textures différentes. C’est le témoignage de l’histoire du bâtiment : réparations, extensions, changements de matériaux au fil des siècles. Loin d’être un défaut, cette hétérogénéité est un gage d’authenticité et de charme.
Un détail qui change tout : la couleur du joint. Un joint clair (ton pierre, blanc cassé) fera ressortir chaque brique individuellement, créant un quadrillage graphique et lumineux. Un joint foncé (gris anthracite, ton sur ton) unifiera le mur, lui donnant un aspect plus massif, sobre et contemporain.
- Une ambiance plus intime et feutrée, parfaite pour un coin lecture ou une chambre.
- Un contraste puissant avec des éléments décoratifs clairs ou colorés.
- Un look industriel radical et sophistiqué, surtout associé à du métal noir.
Le secret ? La brique sombre absorbe la lumière. Elle est donc idéale pour les pièces déjà très lumineuses ou pour créer un cocon volontairement sombre et chic.
Pour nettoyer un mur en briques authentique sans l’agresser, oubliez les détergents chimiques. Une solution d’eau tiède avec du bicarbonate de soude ou du savon de Marseille est souvent suffisante. Pour les taches plus tenaces, la pierre d’argile, appliquée avec une éponge humide, fait des merveilles en douceur.
Votre mur est exposé aux projections d’eau ou de graisse ? Protégez-le !
- Appliquez un hydrofuge invisible (type Rubson
Les plaquettes de parement en terre cuite mesurent généralement entre 1,5 cm et 2,5 cm d’épaisseur. En ajoutant la colle, l’épaisseur totale dépasse rarement 3 cm. La perte d’espace est donc minime, même dans une petite pièce. C’est un impact négligeable comparé au gain esthétique spectaculaire.
Le style Loft que l’on associe à la brique est né dans les années 60 et 70 à New York, notamment dans le quartier de SoHo. Des artistes, en quête d’espaces vastes et abordables, ont commencé à investir d’anciennes usines et entrepôts désaffectés, laissant volontairement les murs de briques, les poutres métalliques et les conduits apparents.