Du Stratifié dans la Salle de Bain ? Oui, Mais Pas N’importe Comment !
Transformez votre salle de bains en un espace chic avec du parquet stratifié : une solution à la fois esthétique et pratique!

Le choix du sol pour la salle de bains peut sembler anodin, mais il peut transformer complètement l'ambiance d'une pièce. J'ai récemment découvert à quel point le parquet stratifié peut apporter chaleur et élégance tout en étant facile à entretenir. Imaginez un sol qui imite le bois, résistant à l'humidité et adapté à tous les styles. C'est une option qui mérite d'être explorée!
C’est LA grande question qu’on me pose tout le temps, que ce soit sur un chantier ou au rayon sols d’un magasin de bricolage. « Alors, le stratifié dans une salle d’eau, c’est une bonne idée ou pas ? » Et franchement, c’est une excellente question. Avec le temps, j’ai vu les produits se transformer. Aujourd’hui, on trouve des stratifiés absolument magnifiques qui imitent le bois à la perfection. C’est chaleureux, bien plus que du carrelage, et ça donne tout de suite un côté cosy. L’attrait est évident.
Contenu de la page
- Pourquoi le stratifié et l’eau ne sont pas les meilleurs amis
- La préparation du support : 80 % de la réussite du projet
- Votre liste de courses pour un chantier sans stress
- La sous-couche : votre première ligne de défense
- Techniques de pose : les détails qui changent tout
- L’étanchéité périphérique : le secret des pros
- Budget, temps et alternatives : parlons concret
- En un choix à faire en toute connaissance de cause
- Galerie d’inspiration
Mais la salle de bain, c’est un environnement hostile pour tout ce qui est à base de bois. Alors ma réponse est toujours la même : oui, c’est possible, mais il faut être intraitable sur la méthode. Ce n’est vraiment pas un projet pour un débutant qui se lance à la légère. Une seule petite erreur, un joint mal fait, et c’est la catastrophe assurée : le sol qui gonfle, qui se déforme… et vous êtes bon pour tout arracher.

Dans ce guide, je ne vais pas vous vendre du rêve. Je vais vous expliquer, étape par étape, comment faire ça dans les règles de l’art, comme si vous étiez avec moi sur un chantier. On va parler technique, matos, et surtout des petits détails qui font toute la différence.
Pourquoi le stratifié et l’eau ne sont pas les meilleurs amis
Avant de poser quoi que ce soit, il faut comprendre ce qu’on a entre les mains. Un sol stratifié, ce n’est pas juste une lame de plastique. C’est un assemblage de plusieurs couches pressées ensemble.
- La surface (l’overlay) : C’est la couche transparente qui protège des rayures et des chocs. Pour une salle de bain, visez une classe de résistance AC4 au minimum. En dessous, c’est trop fragile.
- La feuille de décor : C’est la photo haute définition qui donne l’aspect bois ou pierre.
- Le cœur du problème (l’âme HDF) : C’est un panneau de fibres de bois compressées. Pensez à un carton ultra-dense. Même avec des traitements hydrofuges, sa nature profonde reste celle du bois : il boit l’eau. Si l’humidité atteint ce cœur, il gonfle. Et c’est irréversible.
- Le contre-balancement : La couche du dessous, qui stabilise la lame.
Attention au marketing ! Les fabricants parlent de produits « résistants à l’eau », jamais de « étanches » (waterproof). La nuance est énorme. Ça veut dire que le sol peut supporter des éclaboussures en surface, à condition de les essuyer tout de suite. Mais il ne survivra jamais à une flaque qui stagne ou à une petite fuite sournoise au pied des toilettes. Le vrai danger, ce sont les joints entre les lames et tout le tour de la pièce. C’est par là que l’eau s’infiltre.

La préparation du support : 80 % de la réussite du projet
Un pro passe souvent plus de temps à préparer le sol qu’à poser les lames. Pour une salle de bain, cette étape n’est absolument pas négociable. C’est la garantie de votre tranquillité.
La planéité, c’est sacré
Le sol doit être parfaitement plat. Prenez une grande règle de maçon (2 mètres, c’est l’idéal) et baladez-la partout sur le sol. L’espace sous la règle ne doit jamais dépasser 2 millimètres. Si c’est plus, les lames vont travailler, les clips forcer et finir par casser, créant des autoroutes pour l’eau.
Si ce n’est pas plat, le ragréage est obligatoire. C’est une sorte d’enduit auto-lissant qui va corriger les défauts. Comptez environ 20-30€ pour un sac de 25 kg, de quoi faire 5 m² sur une épaisseur moyenne. Respectez bien le temps de séchage indiqué, sinon vous allez enfermer de l’humidité sous votre nouveau sol. Une vraie bombe à retardement.

La question qu’on se pose tous : peut-on poser sur un ancien carrelage ?
Oui, la plupart du temps ! C’est même une excellente base. La condition : qu’aucun carreau ne bouge et que le sol soit bien plat (la fameuse règle des 2 mm). Si vous avez de gros écarts de niveau entre les joints de carrelage, un petit ragréage fibré sera nécessaire pour obtenir une surface parfaitement lisse.
Votre liste de courses pour un chantier sans stress
Avant de vous lancer, voici la liste complète du matériel. Avoir tout sous la main, ça change la vie.
- Matériaux :
- Sol stratifié spécial pièces humides (classe AC4 minimum, avec traitement hydrofuge).
- Sous-couche de qualité avec pare-vapeur intégré.
- Ruban adhésif en aluminium.
- Fond de joint en mousse (le diamètre dépendra de votre joint de dilatation).
- Mastic polymère MS sanitaire (bien plus durable qu’un silicone bas de gamme).
- Cales de dilatation (8-10 mm).
- Outils :
- Scie sauteuse avec des lames à denture inversée (pour éviter les éclats sur le dessus).
- Scie oscillante multifonction (un vrai bijou pour les découpes de cadres de porte).
- Règle de maçon, mètre, crayon.
- Maillet en caoutchouc, cale de frappe et tire-lame.
- Pistolet à cartouche pour le mastic.
- Insérez le fond de joint : C’est un petit boudin en mousse que vous poussez dans l’espace vide. Son but est de limiter la profondeur du joint de mastic.
- Appliquez le mastic : Utilisez un bon mastic MS Polymère. Il est plus souple et colle mieux que le silicone. Appliquez un cordon régulier sur le fond de joint. Une cartouche coûte entre 10€ et 15€ chez Castorama ou Leroy Merlin, ne lésinez pas sur la qualité.
- Lissez parfaitement : Trempez votre doigt dans de l’eau savonneuse et lissez le joint pour une finition impeccable et parfaitement étanche.
- Zapper le joint de dilatation : Penser « ça va passer » en collant une lame contre un mur. Non, ça ne passera pas.
- Bâcler l’étanchéité : Mettre un simple joint silicone bas de gamme sans fond de joint en périphérie, surtout autour de la douche et de la baignoire.
- Économiser sur la sous-couche : Prendre une sous-couche sans pare-vapeur intégré est la meilleure façon de créer des moisissures.
- Budget : Pour un stratifié de bonne qualité spécial salle de bain, comptez entre 25€ et 50€ le m². Ajoutez 5€ à 10€/m² pour une bonne sous-couche et les accessoires (mastic, etc.). Au total, visez une enveloppe de 40€ à 70€ par mètre carré.
- Temps : Pour une salle de bain de 5m² avec un support déjà propre et plat, un bon bricoleur peut s’en sortir en un week-end. Si un ragréage est nécessaire, ajoutez 24 à 48h de séchage. Le projet s’étalera donc sur 3-4 jours.
- Activez systématiquement la VMC pendant et après chaque douche.
- Si vous n’en avez pas, laissez la fenêtre entrouverte pendant au moins 15 minutes.
- Pensez à utiliser un déshumidificateur d’air d’appoint durant les saisons les plus humides.
- Une protection accrue contre les infiltrations.
- Une finition visuellement plus propre et plus nette.
- Une barrière durable contre la moisissure.
- Aspiration : Utilisez une brosse douce pour ne pas rayer la surface.
- Nettoyage : Une serpillière en microfibre très, très bien essorée avec un nettoyant neutre dilué. Le sol doit être sec en moins d’une minute.
- Urgence : Épongez immédiatement toute flaque ou éclaboussure. La réactivité est la clé.
- Une meilleure résistance aux micro-rayures.
- Une surface moins glissante une fois mouillée.
- Un aspect plus authentique et moins plastique.
La sous-couche : votre première ligne de défense
Oubliez la sous-couche en mousse blanche premier prix. Il vous faut une sous-couche spécifique avec un film pare-vapeur intégré. C’est elle qui va bloquer les remontées d’humidité du sol.
La pose doit être maniaque : faites se chevaucher les lés de 20 cm et scellez TOUTES les jonctions avec le ruban adhésif en aluminium. Pas de scotch orange ! Faites aussi remonter la sous-couche sur les murs de 5 cm environ. On coupera le surplus à la fin. Vous créez ainsi une sorte de cuvette de protection.
Techniques de pose : les détails qui changent tout
La pose en elle-même est classique, mais avec une attention de tous les instants.
Le plus critique, c’est le joint de dilatation. Votre sol va bouger, c’est normal. Il lui faut de l’espace. Laissez impérativement un jeu de 8 à 10 mm partout : le long des murs, autour des tuyaux, du pied des WC, de la douche… partout ! Un sol qui touche un obstacle finira par se soulever au milieu. C’est mathématique.
Pour les découpes, soignez-les. Pour un tuyau, percez un trou plus large de 20 mm que le tuyau lui-même. Pour les cadres de porte, le plus propre est de couper la base du cadre avec la scie oscillante et de glisser la lame dessous. C’est invisible et beaucoup plus efficace qu’un joint silicone moche.
L’étanchéité périphérique : le secret des pros
C’est ici que se joue la durabilité de votre installation. Le joint de 10 mm ne doit pas rester vide. Voici comment le traiter comme un pro, en trois étapes simples :
J’ai déjà dû démonter un sol qui avait moins d’un an parce que l’installateur avait collé les lames contre le bac de douche. À chaque sortie de douche, l’eau s’infiltrait. Le sol avait complètement gondolé.
Le TOP 3 des erreurs à ne JAMAIS commettre
Budget, temps et alternatives : parlons concret
Pour que vous puissiez bien planifier votre projet, voici quelques estimations.
Franchement, si l’idée de toute cette rigueur vous angoisse, ou si c’est pour la salle de bain des enfants qui transforment la pièce en piscine, il y a des alternatives plus sereines.
Voici un petit comparatif pour y voir plus clair :
Critère Stratifié (Haute Qualité) Lame PVC / LVT (Vinyle) Carrelage Résistance à l’eau Bonne (si pose parfaite) Excellente (100% étanche) Excellente (joints à surveiller) Difficulté de pose Moyenne à difficile Facile Difficile Prix (fourniture) €€ €€ – €€€ € – €€€ Confort (chaleur) Très bon Excellent Froid Honnêtement, le sol LVT (ou lame PVC à clipser) est aujourd’hui une alternative géniale. Il est 100% insensible à l’eau, chaud sous les pieds, et les imitations bois sont bluffantes. C’est souvent la solution que je recommande pour allier esthétique et tranquillité d’esprit absolue.
En un choix à faire en toute connaissance de cause
Voilà, vous savez tout. Poser un stratifié dans une salle de bain, c’est un super projet qui peut donner un résultat magnifique. Mais c’est un travail technique qui ne pardonne pas l’approximation. La réussite tient à une accumulation de détails : la préparation, la sous-couche, le joint de dilatation et, surtout, l’étanchéité périphérique.
Si après avoir lu tout ça, vous vous sentez prêt à relever le défi avec méthode et rigueur, alors foncez ! Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas. Faire appel à un professionnel n’est pas une dépense, c’est l’assurance d’un investissement durable et d’une salle de bain dont vous profiterez pendant des années sans aucun souci.
Galerie d’inspiration
L’un des plus grands atouts d’un sol stratifié dans une salle de bain est la sensation sous les pieds. Oubliez le choc thermique du carrelage au petit matin. Ici, la douceur et la chaleur du bois vous accueillent, transformant la routine en un véritable moment de bien-être. C’est un confort simple qui change toute la perception de la pièce.
Selon une étude de l’industrie du revêtement de sol, plus de 60% des sinistres liés aux parquets stratifiés en pièce humide sont dus à une mauvaise étanchéité périphérique (plinthes et jonctions) plutôt qu’à un défaut du produit lui-même.
Cela souligne l’importance capitale de ne pas négliger les finitions. Le joint silicone en périphérie et autour des tuyauteries n’est pas une option, c’est l’assurance vie de votre sol.
Quelle finition choisir pour un effet spa réussi ?
Optez pour des stratifiés aux teintes claires et naturelles, comme le chêne blanchi ou le frêne. Les finitions mates, qui ne reflètent pas agressivement la lumière, sont idéales pour créer une atmosphère douce et apaisante. Associez-les à des textiles blancs et quelques touches de bois brut (un tabouret, un porte-serviettes) pour une ambiance scandinave relaxante.
Stratifié hydrofuge : L’avantage principal réside dans le réalisme saisissant de ses décors et de ses textures, qui imitent le bois à la perfection. Son âme HDF reste cependant son point faible face à l’eau stagnante.
Sol vinyle clipsable (LVT) : Entièrement en PVC, il est 100% étanche et ne craint ni les flaques ni les fuites. Une tranquillité d’esprit totale, même si l’aspect peut parfois sembler moins authentique que les stratifiés premium.
Le choix se fait donc entre le cachet du stratifié et la sécurité absolue du vinyle.
Le diable se cache dans les détails, surtout ici. La ventilation est votre meilleure alliée pour préserver votre sol.
Les gammes spécifiques comme « Impressive » ou « Majestic » de Quick-Step intègrent la technologie HydroSeal, un revêtement déperlant appliqué jusque dans les chanfreins des lames.
L’erreur à ne pas faire : Installer des plinthes standards en MDF. Au premier contact prolongé avec une serpillière humide ou une éclaboussure, elles vont gonfler et se déformer, ruinant l’étanchéité périphérique. Optez impérativement pour des plinthes hydrofuges assorties ou des plinthes en PVC ou polymère que vous pourrez peindre.
Le secret ? Un joint silicone de qualité sanitaire (type Soudal Salle de Bains Saine ou Rubson Pro) appliqué avec soin dans tous les angles et autour des sanitaires. Ne lésinez jamais sur cette étape.
Pour un entretien quotidien efficace et sans risque, suivez ces trois règles d’or :
Puis-je poser un stratifié sur un ancien carrelage ?
Oui, et c’est même une excellente solution pour éviter une démolition fastidieuse. À condition que le carrelage soit parfaitement plan, stable et propre. Il faudra impérativement utiliser une sous-couche adaptée, qui corrigera les légères imperfections des joints de carrelage et assurera une isolation phonique et thermique correcte.
Ne sous-estimez pas l’impact visuel de la largeur des lames. Des lames larges (plus de 20 cm) donneront une impression d’espace et un look très contemporain à votre salle de bain. Les lames de taille standard (environ 15 cm) sont plus classiques et s’adaptent à tous les styles. Pour un look vintage ou original, certaines gammes proposent même des motifs en chevrons ou en pose à la française.
La classe d’usage est un indicateur crucial. Pour une salle de bain, un passage fréquent avec des risques de glissade, visez une classe 23 (usage domestique élevé) et une classe de résistance à l’abrasion AC4 minimum.
Cela garantit que la couche de protection (l’overlay) résistera non seulement aux rayures, mais aussi à l’usure prématurée due aux nettoyages répétés et à l’humidité ambiante.
Point important : la sous-couche. N’utilisez surtout pas une sous-couche standard. Vous devez impérativement choisir une sous-couche spécifique pour pièces humides, dotée d’un pare-vapeur intégré et remontant sur les murs. C’est la première ligne de défense de votre stratifié contre l’humidité venant du sol.
Pour une esthétique industrielle très tendance, mariez un stratifié imitation béton ciré ou ardoise avec des éléments noirs : une paroi de douche au profilé noir mat, une robinetterie noire et des appliques murales en métal. L’aspect brut du sol contrastera superbement avec la chaleur d’un meuble-vasque en chêne massif.
Option A – Finition mate : Dissimule mieux les petites traces de calcaire et les empreintes. Apporte une touche de douceur et un rendu très naturel, idéal pour les ambiances zen ou scandinaves.
Option B – Finition satinée/brillante : Reflète davantage la lumière, ce qui peut être un atout dans une petite salle de bain sombre. Attention, elle rend les traces d’eau et les petites rayures plus visibles.
Pour une salle de bain, la finition mate est souvent plus pratique et plus sereine.
Le secret ? Optez pour un stratifié avec un relief synchronisé. Cette technique consiste à faire correspondre la texture en surface avec le dessin du bois en dessous. Au toucher comme au regard, l’illusion est parfaite.
Le tapis de bain devient votre meilleur ami. Choisissez-le bien absorbant et pensez à ne pas le laisser humide en permanence sur le sol. Après la douche, l’idéal est de le suspendre pour qu’il sèche, permettant ainsi au sol de respirer. C’est un petit geste qui prévient l’infiltration lente d’humidité.
Compatibilité avec le chauffage au sol ? Oui, la plupart des stratifiés de qualité sont compatibles avec un système de chauffage au sol basse température (hydraulique ou électrique). C’est même un duo gagnant pour un confort maximal. Assurez-vous simplement que la sous-couche choisie soit également compatible pour ne pas bloquer la diffusion de la chaleur.
Les stratifiés modernes utilisent des âmes en HDF (High-Density Fiberboard) dont la densité peut dépasser 900 kg/m³. C’est cette ultra-compression, combinée à des résines hydrofuges, qui leur confère une résistance temporaire à l’eau.