Comment Choisir sa Vaisselle Comme un Pro : Le Guide Ultime (Matières, Prix et Astuces)
Transformez votre table estivale en un chef-d’œuvre avec une vaisselle moderne qui allie élégance et nature. Prêt à impressionner vos invités ?

Chaque repas est une occasion de célébration, et la vaisselle que nous choisissons peut en faire un moment inoubliable. J'ai toujours aimé la sensation d'une belle tasse de café entre mes mains, éveille en moi des souvenirs de matins ensoleillés. Dans cet article, découvrez comment apporter une touche apaisante et tendance à votre table, tout en vous reconnectant à la nature avec des couleurs terreuses et des designs modernes.
J’ai commencé dans la restauration il y a plus de vingt ans. Mon tout premier poste, c’était dans un petit bistrot lyonnais, du genre toujours plein à craquer. Le premier jour, le chef, un homme d’expérience, m’a tendu une assiette et m’a dit un truc qui ne m’a jamais quitté : « Sens ça. Le poids, l’équilibre. C’est la première chose que le client touche. Ça doit lui dire qu’on le respecte. »
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Franchement, cette phrase a tout changé. J’ai compris que la vaisselle, ce n’est pas juste un support. C’est le début de l’expérience, le premier contact. Elle raconte une histoire avant même la première bouchée. Alors non, je ne vais pas vous parler des dernières tendances qui seront oubliées dans six mois. Je vais vous livrer les vrais secrets, ceux que les pros utilisent pour choisir une vaisselle qui a une âme, qui dure et qui sublime les plats.

Les matières à la loupe : Ce qui se cache vraiment dans votre assiette
Le choix de la matière, c’est le point de départ. C’est ce qui va déterminer la solidité, la facilité d’entretien, la sensation au toucher et même la façon dont vos plats gardent leur chaleur. C’est un peu de la physique et de la chimie, mais promis, c’est simple !
La Porcelaine : La reine indétrônable
La porcelaine, c’est la star des tables de restaurant, et ce n’est pas pour rien. Fabriquée à partir d’un mélange très pur de kaolin, de feldspath et de quartz, elle est cuite à des températures extrêmes (autour de 1400°C). Cette cuisson lui donne des super-pouvoirs.
- Hygiène parfaite : Elle est non-poreuse. Concrètement ? Elle n’absorbe ni les graisses, ni les odeurs, ni les sauces. Les bactéries ne peuvent pas s’y nicher, c’est un vrai gage de propreté.
- Incroyablement solide : Ne vous fiez pas à son air délicat. Une bonne porcelaine résiste super bien aux chocs du quotidien.
- Astuce de pro : Pour reconnaître une porcelaine de qualité, tapez doucement le bord avec votre ongle. Vous devriez entendre un son clair, presque musical. C’est le signe d’une cuisson parfaite.
Côté budget : Attendez-vous à payer entre 10€ et 30€ pour une belle assiette plate en porcelaine. C’est un investissement, mais une vaisselle de ce type peut vous accompagner pendant des décennies. Pour un excellent rapport qualité-prix, cherchez la « porcelaine feldspathique », qu’on trouve par exemple dans la série 365+ d’IKEA. D’ailleurs, vous avez peut-être déjà entendu parler de la « Bone China » (porcelaine à la cendre d’os), très prisée des Anglais. Elle est réputée pour sa blancheur éclatante, sa finesse et sa translucidité, tout en étant étonnamment résistante.

Le Grès : Le charme de l’authentique
Ah, le grès… Il a ce côté plus brut, plus chaleureux. Cuit à une température un peu plus basse que la porcelaine, il est opaque et sa texture peut être légèrement granuleuse, même sous l’émail. C’est ce qui fait tout son charme !
Son énorme point fort, c’est sa capacité à garder la chaleur. C’est le matériau idéal pour les soupes, les plats mijotés, ou un bon chocolat chaud qui doit rester fumant. J’ai le souvenir d’une soupe à l’oignon servie dans un bol en grès artisanal… le bol était encore chaud dix minutes plus tard ! Question prix, le grès est souvent un peu plus accessible, entre 8€ et 25€ l’assiette. Vous en trouverez de superbes pièces dans les boutiques d’artisanat, les concept stores ou chez des enseignes comme Maisons du Monde.
La Faïence : La beauté colorée (mais fragile)
La faïence, c’est la championne des couleurs vives et des motifs décoratifs. Comme elle est cuite à basse température, elle permet une plus grande palette de couleurs. C’est souvent elle qu’on retrouve dans les services au style provençal ou méditerranéen. Mais attention !

Avertissement crucial : La faïence est poreuse sous son émail. Si cet émail s’écaille ou se fissure, l’assiette devient une éponge à graisses et à bactéries. Une assiette en faïence ébréchée, c’est simple : on ne l’utilise PLUS pour manger. On la recycle en soucoupe pour pot de fleurs, mais elle ne doit plus jamais toucher de nourriture. C’est une règle d’or en cuisine. Elle est aussi très sensible aux chocs et aux changements de température. Son prix est souvent attractif (parfois dès 5€ l’assiette), mais sa fragilité peut finir par vous coûter cher en remplacements.
Alors, on récapitule ?
Pour faire simple : la porcelaine, c’est l’investissement durable, chic et ultra-hygiénique. Le grès, c’est le choix du cœur pour une ambiance authentique et des plats qui restent bien chauds. La faïence, c’est pour l’explosion de couleurs à petit budget, mais en étant très soigneux. Et le verre trempé (type Arcoroc, un classique des cantines françaises pour une bonne raison) ? C’est le champion de la praticité et de la solidité à toute épreuve.

Les secrets des chefs pour bien choisir (et utiliser) sa vaisselle
Quand on choisit une assiette, l’esthétique n’est qu’une partie de l’équation. On pense au plat, au client, et même à l’équipe qui va la porter.
Le test du talon : l’astuce qui ne trompe pas
Retournez l’assiette. La base sur laquelle elle repose, c’est le « talon ». Sur une pièce de qualité, cette partie n’est pas émaillée mais elle doit être parfaitement lisse et polie. Passez votre doigt dessus. Si c’est rugueux ou abrasif, fuyez ! Un talon mal fini va rayer vos tables et les autres assiettes quand vous les empilerez. C’est le détail qui trahit une fabrication au rabais.
Penser au plat avant l’assiette
La règle d’or : l’assiette est au service du plat, jamais l’inverse. – L’assiette blanche : C’est la valeur sûre, la toile de l’artiste. Elle met tout en valeur. Une assiette en porcelaine blanche, ronde et plate, est l’achat le plus intelligent et polyvalent que vous puissiez faire. – L’assiette sombre : Le noir ou le gris anthracite créent un contraste magnifique avec des aliments clairs (un filet de poisson, une purée de panais, un risotto). Attention, elles peuvent rendre une viande rouge moins appétissante. – L’assiette de couleur : Elle doit compléter les teintes du plat, pas lui voler la vedette. Un vert d’eau pour des asperges, une assiette ocre pour des champignons…

D’ailleurs, petit défi pour vous : ce soir, même si ce sont des pâtes au pesto, essayez de les dresser au centre d’une grande assiette en laissant les bords vides. Vous verrez, la perception du plat change instantanément ! C’est ce que les chefs appellent « l’espace négatif ».
L’art de chiner : Trouver des pépites en brocante
Une de mes façons préférées de composer un service qui a une âme, c’est de chiner ! Les brocantes et les vide-greniers sont des mines d’or. Quelques conseils pour ne pas vous tromper : – Faites le test du doigt : Passez délicatement votre doigt sur tout le pourtour de l’assiette. C’est le meilleur moyen de sentir une ébréchure minuscule, même invisible à l’œil. – Attention au « craquelé » : Sur la vieille faïence, un réseau de fines fissures (le faïençage) peut sembler charmant, mais c’est un nid à bactéries. Pour la déco, oui. Pour manger, non. – Regardez sous l’assiette : Les poinçons et les tampons, même si on ne les connaît pas, sont souvent un signe de qualité et d’une manufacture établie.
Comment constituer son service idéal à la maison ?
Pas la peine d’acheter un service de 48 pièces d’un coup ! Mieux vaut y aller progressivement et intelligemment.
Mon conseil de départ : Investissez dans un noyau dur polyvalent. Huit à douze assiettes plates (26-28 cm) et autant d’assiettes à dessert en porcelaine blanche de bonne facture. C’est la base qui vous servira pour tout, tous les jours. Vous trouverez d’excellents modèles chez des marques spécialisées dans l’hôtellerie (comme Revol ou Apilco) qui sont un gage de durabilité.
Ensuite, amusez-vous ! C’est là que le « mix and match » (ou le dépareillé maîtrisé) entre en scène. Complétez votre base avec six belles assiettes creuses en grès pour les soupes d’hiver, quatre bols artisanaux uniques trouvés en brocante… L’astuce pour que ça reste harmonieux, c’est de garder un fil rouge : une palette de couleurs (des tons neutres, une déclinaison de bleus…) ou une matière dominante.
Sécurité et entretien : Les dernières règles à connaître
On termine par le plus important : la sécurité. Une assiette ne doit jamais présenter de risque. – Méfiance avec l’ancien : Les vaisselles modernes européennes respectent des normes très strictes sur les métaux lourds (plomb, cadmium). Soyez TRÈS prudent avec la vaisselle très ancienne, non marquée ou rapportée de pays aux réglementations floues. En cas de doute, c’est de la déco, point. – Lave-vaisselle, oui mais… : Pour préserver les couleurs et les décors, privilégiez les cycles à basse température et ne serrez pas trop les assiettes les unes contre les autres pour éviter les chocs. – Traces de couverts ? Pas de panique ! Ces marques grises sur vos assiettes ne sont pas des rayures, mais des micro-dépôts de métal. Pour les enlever, une pâte de bicarbonate de soude et d’eau, ou une pierre d’argile, fait des merveilles. Frottez doucement, et c’est comme neuf ! – Quand jeter ? Ma règle est simple. Pour la porcelaine ou le grès, une petite ébréchure non coupante sur le bord, ça passe à la maison. Une fissure ? Poubelle, elle va casser au prochain choc thermique. Pour la faïence, le moindre éclat dans l’émail, c’est poubelle (ou pot de fleur). Je suis intransigeant là-dessus.
Au final, choisir sa vaisselle, c’est bien plus qu’un simple achat. C’est un acte réfléchi qui parle de plaisir, de durabilité et de la manière dont vous voulez recevoir les gens que vous aimez. Prenez le temps de toucher, de soupeser, d’imaginer vos plats préférés dedans. Une belle assiette n’améliore pas le goût, mais elle améliore tellement le plaisir de manger. Et ça, c’est déjà énorme.