Crédence en Verre : Le Guide Complet pour une Pose Réussie (et Sans Mauvaises Surprises)
Transformez votre cuisine en un espace chic avec une crédence en verre. Découvrez pourquoi ce choix est incontournable !

La cuisine, ce lieu de vie où l'on prépare des mets et partage des moments. Je me souviens de la première fois où j'ai vu une crédence en verre; elle a illuminé l'espace d'une façon incroyable. Ce matériau, élégant et pratique, n'est pas seulement une protection; il est devenu un véritable élément décoratif qui sublime chaque cuisine moderne.
J’ai passé un temps fou sur les chantiers de cuisine, et j’ai vu toutes les modes défiler. Le bois, l’inox, le stratifié… chaque matériau a eu son heure de gloire. Et puis, la crédence en verre est arrivée et s’est installée durablement. Sur les photos des magazines, elle est parfaite : lumineuse, moderne, épurée. C’est vrai. Mais la réalité du terrain, c’est une autre histoire.
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Mon objectif ici, ce n’est pas de vous vendre un rêve, mais de vous donner les clés pour que votre projet soit une réussite, pas un échec qui coûte cher. On va parler du bon type de verre, de la préparation du mur, et surtout, des colles à utiliser et de celles à fuir absolument. Franchement, c’est souvent là que tout se joue. Prêt ? On y va.
Le Verre : Bien le Comprendre Pour ne Pas se Tromper
Avant même de penser à la couleur, il faut parler technique. Choisir le mauvais verre, ce n’est pas une faute de goût, c’est un risque pour votre sécurité et la durabilité de votre installation.

Verre Classique ou Verre Trempé ? Il n’y a pas de débat
Le verre de base, qu’on appelle verre « recuit », est celui de vos vieilles fenêtres. Il est fragile et, s’il casse, il forme de grands éclats aussi tranchants que des lames de rasoir. Pour une crédence, c’est un NON catégorique, surtout derrière une plaque de cuisson. Le risque d’accident est bien trop élevé.
Le seul et unique verre que vous devriez utiliser est le verre trempé (parfois appelé « Sécurit »). Le processus de fabrication change tout : le verre est chauffé à très haute température puis refroidi brutalement. Ce traitement le rend 4 à 5 fois plus résistant aux chocs et à la chaleur. Et surtout, s’il vient à casser, il se fragmente en une multitude de petits morceaux non coupants, comme les vitres latérales d’une voiture. C’est la seule option sécuritaire pour une cuisine.
Pour l’épaisseur, le standard est de 6 millimètres. C’est le compromis idéal entre robustesse et maniabilité. En dessous, c’est trop fragile ; au-dessus, c’est inutilement lourd et cher.

Attention ! Toutes les découpes (pour les prises, les interrupteurs) doivent être faites AVANT la trempe. Une fois trempé, le verre ne peut plus être modifié, sous peine d’exploser. La prise de mesures doit donc être parfaite.
La petite subtilité : le verre extra-clair
Un détail que beaucoup ignorent : le verre standard a une légère teinte verdâtre, visible sur la tranche. Si vous optez pour une crédence blanche ou d’une couleur très pâle (un beige, un gris perle…), cette teinte va fausser le rendu. Votre blanc immaculé tirera sur le vert d’eau.
Pour un respect parfait des couleurs claires, il faut exiger un verre extra-clair. Sa composition est plus pure, sans les oxydes de fer qui donnent cette teinte verte. C’est plus cher, oui, mais c’est le prix de la perfection. Bon à savoir : pour des couleurs sombres (noir, anthracite, rouge foncé), la différence est invisible, donc un verre standard fera parfaitement l’affaire.

Alors, combien ça coûte tout ça ?
C’est bien beau tout ça, mais parlons argent. Le budget est souvent le nerf de la guerre. Voici quelques estimations pour vous aider à y voir plus clair :
- Verre trempé laqué 6 mm : Attendez-vous à un prix situé entre 150€ et 250€ par mètre carré chez un miroitier. Le tarif varie selon la couleur et les découpes.
- Option verre extra-clair : Pour cette qualité supérieure, prévoyez une plus-value de 20% à 30% sur le prix du verre.
- Pose par un professionnel : Si vous ne le faites pas vous-même, comptez un forfait de pose qui peut aller de 150€ à plus de 400€ selon la complexité du projet (nombre de panneaux, découpes, accessibilité).
La Pose : Les Étapes Clés pour un Résultat Impeccable
Une crédence bien posée, c’est une crédence qui semble presque flotter, avec des joints fins et réguliers. Ça ne s’improvise pas.

Étape 1 : Les Mesures, l’étape où l’on n’a pas le droit à l’erreur
Je le dis toujours : « Mesure trois fois, commande une fois ». Un panneau trop court, c’est moche. Trop long, ça ne rentre pas.
- Mesurez la longueur en trois points (en bas, au milieu, en haut) et gardez la plus petite mesure.
- Faites de même pour la hauteur.
- Astuce de pro : Soustrayez toujours 2 à 3 mm à vos mesures finales. C’est le « jeu de dilatation ». Cet espace, comblé par le joint, est vital pour que le verre ne subisse pas de contraintes.
- Pour les prises, mesurez les axes (distance du bas et du côté). Le plus simple est de faire un petit plan à la main pour votre miroitier. Il saura exactement quoi faire. N’hésitez pas à lui demander s’il propose un service de prise de cotes ; c’est payant, mais c’est une sacrée tranquillité d’esprit.
Étape 2 : Préparation du Mur, la base de tout
Le support doit être impeccable : plan, propre, sec et solide. Une vieille peinture qui s’écaille ? C’est la garantie que votre crédence se décollera. Poncez, nettoyez, et si le mur est poussiéreux, passez un primaire d’accrochage. Un mur bombé est le pire ennemi du verre ; il crée une tension qui peut le faire fissurer avec le temps.
Étape 3 : Le Collage, le moment le plus critique
C’est ici que l’erreur la plus fréquente est commise. N’utilisez JAMAIS n’importe quelle colle ! Un produit trop agressif (acide) peut littéralement ronger la laque au dos du verre, créant des taches visibles et irréversibles.
Votre liste de courses pour la colle est simple :
- Soit un mastic-colle spécial miroir. C’est sa fonction, il est chimiquement neutre.
- Soit un silicone neutre non acide. Lisez bien l’étiquette ! Des marques comme Sika, Rubson ou Soudal en proposent. Si ça sent le vinaigre, fuyez, c’est de l’acétique.
Pour l’application, oubliez les gros pâtés. Appliquez la colle en cordons verticaux, espacés d’une dizaine de centimètres. Cela permet à l’air de circuler derrière pour un séchage uniforme.
Étape 4 : La Pose, tout en douceur
Un fait à garder en tête : le verre, c’est lourd. Un panneau de 1m x 0.60m en 6mm pèse déjà près de 9 kg. Alors ne jouez pas les héros, soyez deux pour la manipulation !
- Préparez des cales de 2 mm sur votre plan de travail. Des cales à carrelage, des morceaux de carton épais plié ou même de vieilles cartes de crédit font parfaitement l’affaire. La crédence reposera dessus le temps du séchage.
- Présentez le panneau en l’inclinant, posez-le sur les cales, puis rabattez-le doucement contre le mur.
- Appuyez fermement sur toute la surface pour bien écraser la colle. Le top, c’est d’utiliser des ventouses de vitrier (ça se loue pour une quinzaine d’euros ou s’achète pour environ 50€ la paire).
- Maintenez le tout avec du ruban de masquage pendant 24h.
- Le joint silicone parfait : C’est la touche finale. Appliquez un cordon de silicone neutre. Ensuite, pulvérisez un peu d’eau savonneuse, puis lissez avec une spatule de lissage ou simplement votre doigt. L’eau savonneuse empêche le silicone de coller là où il ne faut pas. C’est magique !
DIY ou Pro : Qui doit faire quoi ?
Honnêtement, tout le monde ne peut pas poser une crédence en verre. Si votre projet est un simple rectangle sans découpe et de taille modeste (moins de 1,50 m), vous pouvez vous lancer si vous êtes patient et méticuleux. Mais si vous avez des découpes de prises, des angles, ou un panneau très grand, faites appel à un professionnel. Il engage sa responsabilité sur les mesures et la pose. S’il casse le panneau, c’est son problème, pas le vôtre. C’est une assurance tranquillité qui a un coût, mais qui peut vous éviter bien des catastrophes.
Et l’Entretien au Quotidien ?
Une fois posée, comment garder votre crédence éclatante ? C’est très simple.
- Pour le nettoyage courant, un chiffon microfibre avec de l’eau chaude et quelques gouttes de liquide vaisselle, ou un mélange d’eau et de vinaigre blanc, c’est parfait.
- À éviter absolument : les éponges qui grattent, les poudres à récurer et les produits chimiques agressifs ou acides. Ils pourraient rayer le verre ou, à long terme, endommager la laque par capillarité au niveau des bords.
Quelques cas particuliers et solutions aux problèmes courants
Parfois, tout ne se passe pas comme prévu. Voici les soucis les plus courants :
- « Je vois des taches ou des ombres derrière le verre. »
C’est le cauchemar. C’est presque toujours dû à une mauvaise colle qui a attaqué la laque. Malheureusement, c’est irréversible. La seule solution est de tout casser et recommencer. D’où mon insistance sur le choix de la colle ! - « La couleur n’est pas celle que je voulais. »
Deux causes possibles : soit vous avez choisi un verre standard pour une teinte claire (le fameux reflet vert), soit l’éclairage de votre cuisine (lumière chaude ou froide) change la perception. La leçon ? Demandez toujours un échantillon et regardez-le chez vous, à sa future place, à différents moments de la journée.
En résumé, la crédence en verre est un choix fantastique pour moderniser une cuisine, à condition de respecter ces quelques règles d’or. Prenez le temps de bien choisir le matériau, ne lésinez pas sur la qualité de la colle et, si vous ne le sentez pas, confiez la pose à un pro. C’est le meilleur moyen d’obtenir un résultat dont vous serez fier pendant des années.
Inspirations et idées
Finition brillante : Elle maximise la lumière et agrandit visuellement l’espace. Idéale pour les petites cuisines, elle offre un effet miroir spectaculaire.
Finition mate (satinée) : Plus subtile, elle diffuse la lumière sans reflets directs. Son avantage majeur : les traces de doigts et les petites éclaboussures y sont beaucoup moins visibles.
Le choix dépend de votre priorité : l’éclat ou la facilité d’entretien au quotidien.
Un verre standard possède une légère teinte verdâtre due aux oxydes de fer qu’il contient.
Ce détail a son importance ! Si vous optez pour une crédence blanche ou d’une couleur très claire (beige, crème), cette teinte peut altérer le rendu final. Pour une fidélité parfaite de la couleur, exigez un verre
Pensez à la lumière ! Un bandeau LED installé sous les meubles hauts métamorphose une crédence en verre. Le soir, il ne se contente pas d’éclairer le plan de travail, il crée une ambiance feutrée en soulignant la profondeur et la brillance du verre, transformant votre cuisine en un espace design et chaleureux.
Pour un entretien express et sans traces :
- Un chiffon microfibre doux pour l’essuyage quotidien.
- Une solution d’eau et de vinaigre blanc pour dégraisser et faire briller.
- Une petite raclette de douche pour un séchage parfait après un grand nettoyage.
- À proscrire : les éponges abrasives et les poudres à récurer qui rayent le verre définitivement.
Comment choisir la bonne couleur pour sa crédence ?
Tout est une question d’harmonie. Pour un look intemporel, optez pour un ton neutre (gris clair, taupe) ou un blanc laqué qui s’accorde avec tout. Pour un effet
Attention à la colle : N’utilisez JAMAIS un silicone sanitaire standard. Son acidité peut
Le saviez-vous ? Le verre est un matériau non poreux, ce qui en fait l’une des surfaces les plus hygiéniques pour une cuisine.
Contrairement aux joints de carrelage qui peuvent s’encrasser et abriter des bactéries, la surface lisse du verre se nettoie parfaitement d’un simple coup d’éponge. C’est un avantage majeur derrière les plaques de cuisson et l’évier, zones les plus exposées aux projections.
Une pose réussie commence par un support impeccable. Le mur derrière doit être parfaitement propre, sec et surtout, plat. Une bosse ou un creux, même minime, créera une tension dans le verre une fois collé, augmentant le risque de fissure.
- Dépoussiérez et dégraissez la surface (l’alcool à brûler est efficace).
- Rebouchez les trous et poncez légèrement pour une planéité parfaite.
- Si le mur est peint, une sous-couche d’accroche est recommandée.
- Un ajustement parfait contre les murs et sous les meubles hauts.
- Aucune tension sur le verre, ce qui prévient les fissures de chaleur.
- Une finition nette qui facilite la pose des joints en silicone.
Le secret des poseurs ? Ne jamais commander votre crédence aux dimensions exactes. Retirez toujours 2 mm en hauteur et 2 mm en largeur. Ce jeu de dilatation est essentiel et sera masqué par un fin joint de silicone.
Le sur-mesure chez un miroitier local offre une finition impeccable, avec des découpes précises pour les prises électriques. C’est l’option premium. Pour un budget plus maîtrisé, les grandes enseignes comme Leroy Merlin ou Lapeyre proposent des panneaux de verre trempé de dimensions standards. C’est une excellente alternative si vous n’avez pas de découpes complexes à réaliser.