Votre Crédence en Carreaux de Ciment : Le Guide Complet pour un Résultat Parfait
Transformez votre cuisine en un espace tendance avec une crédence en carreaux de ciment. Une touche d’originalité qui fait toute la différence !

Dans ma quête de réinventer ma cuisine, j'ai découvert que les carreaux de ciment sont bien plus qu'un simple revêtement. Ils apportent une personnalité unique et une ambiance chaleureuse, tout en protégeant les murs des éclaboussures. Avec une multitude de motifs et couleurs, il est impossible de ne pas trouver le style qui vous correspond.
J’ai passé une bonne partie de ma vie les mains dans la colle à carrelage. J’ai vu passer toutes les modes, mais s’il y a bien un matériau qui ne se démode jamais, c’est le carreau de ciment. Il a quelque chose en plus, une âme. Une simple crédence peut littéralement métamorphoser une cuisine, lui donner un cachet fou et un côté intemporel.
Contenu de la page
- Avant tout, comprenez ce que vous achetez
- Vrai, imitation, ou adhésif : on fait le point
- La préparation du mur : 50% du travail !
- La pose : méthode et patience sont vos meilleures amies
- Les finitions : l’étape qui peut tout gâcher (ou tout sauver)
- Et l’entretien au quotidien ?
- Le budget réel : soyons transparents
- Galerie d’inspiration
Mais attention, on ne le traite pas comme un carrelage ordinaire. C’est un matériau qui demande du respect et un minimum de technique. Franchement, j’ai vu trop de projets amateurs virer à la catastrophe par simple manque d’information. Mon objectif ici est simple : vous donner les clés, les astuces de pro et les pièges à éviter pour que votre crédence soit une fierté, et non une source de regrets.
Avant tout, comprenez ce que vous achetez
Pour commencer, oubliez tout ce que vous savez sur la céramique. Un vrai carreau de ciment n’est pas cuit. Il est fabriqué de manière artisanale, par pressage à froid. C’est un mélange de ciment, de poudre de marbre et de pigments de couleur. C’est ce qui fait toute sa magie : la couleur n’est pas juste une impression en surface, elle imprègne toute une couche du carreau sur plusieurs millimètres. C’est pour ça qu’il vieillit si bien, en se patinant joliment avec le temps au lieu de s’écailler.

Cette fabrication a une conséquence majeure : le carreau est poreux. Imaginez une sorte d’éponge très, très dense. Il boit les liquides. Et ça, c’est LE point crucial à comprendre pour une cuisine. L’huile, le vin, le jus de citron… tout peut le tacher de manière définitive. C’est pourquoi un traitement de protection est absolument obligatoire. Sans ça, votre belle crédence sera fichue en quelques semaines. Pensez aussi au poids : un seul carreau pèse son poids, alors sur toute une surface, ça devient considérable. Assurez-vous que votre mur peut encaisser la charge.
Vrai, imitation, ou adhésif : on fait le point
Aujourd’hui, on trouve de tout sur le marché. Comparons honnêtement les options, car votre choix dépendra de votre budget, de votre patience et de l’effet recherché.
Le vrai carreau de ciment, c’est l’option passion. Son charme est incomparable, avec ses petites imperfections qui rendent chaque pièce unique. La profondeur des couleurs est sublime. C’est un investissement qui donne une vraie plus-value à votre intérieur. Le revers de la médaille ? C’est un produit de luxe. Comptez entre 70€ et plus de 150€ le mètre carré. Il est aussi lourd, fragile à la découpe et exigeant en entretien. La pose est technique et ne pardonne aucune erreur.

Ensuite, il y a le carrelage en grès cérame imitation carreaux de ciment. C’est le compromis malin et, honnêtement, une excellente solution. Pour un budget bien plus raisonnable, souvent entre 20€ et 60€ le mètre carré chez des enseignes comme Leroy Merlin ou Castorama, vous avez l’esthétique sans les contraintes. Le grès cérame est super résistant, totalement imperméable et donc hyper facile à nettoyer. Le bémol ? Ça reste une imitation. De près, l’œil averti voit que le motif est imprimé. En cas d’éclat, on voit l’argile sous le décor. Mais pour une cuisine du quotidien, c’est un choix très judicieux.
Enfin, les adhésifs et crédences en vinyle… Soyons clairs, c’est une solution de dépannage. C’est pas cher, rapide à poser, idéal pour les locataires ou un relooking express. Mais la durabilité est limitée, surtout derrière une plaque de cuisson où la chaleur peut faire des siennes. L’aspect reste celui d’un autocollant. À réserver pour des besoins très spécifiques et temporaires.

La préparation du mur : 50% du travail !
Un pro passe presque autant de temps à préparer le mur qu’à poser les carreaux. C’est l’étape la plus importante, celle qui garantit que tout tiendra dans le temps. Le mur doit être sain, propre, sec et, surtout, parfaitement plat.
- Vérifiez la planéité : Prenez une grande règle en alu de 2 mètres. Si vous avez un creux de plus de 5 mm sous la règle, il faut rattraper. Un enduit de lissage fera l’affaire. Si le mur est vraiment abîmé, la solution la plus propre est de visser une plaque de plâtre hydrofuge (les vertes, spéciales pièces d’eau).
- Nettoyez à fond : Dans une cuisine, les murs sont toujours un peu gras. Un bon coup de lessive dégraissante (type St Marc), un bon rinçage et un séchage complet sont indispensables.
- Appliquez un primaire d’accrochage : C’est la petite touche pro qui change tout. Cette sous-couche assure une adhérence parfaite de la colle. C’est non négociable, surtout sur du plâtre ou sur un ancien carrelage.
Peut-on poser sur un ancien carrelage ? C’est la grande question ! La réponse est oui, à condition qu’il soit parfaitement stable et plat. Après un dégraissage méticuleux, appliquez un primaire d’accrochage spécial carrelage. Ça vous évitera de tout casser.

Petit conseil : Commandez toujours 10 à 15% de surface de carreaux en plus. Entre les coupes et une éventuelle casse, vous serez bien content d’avoir de la marge. Vous me remercierez plus tard !
La pose : méthode et patience sont vos meilleures amies
Allez, on y est. Mais avant de toucher à la colle, on fait un plan !
Étape 1 : Le calepinage (le plan de pose)
L’erreur du débutant, c’est de commencer à coller dans un coin. Résultat ? Des coupes horribles et asymétriques à l’autre bout. La méthode pro : trouvez le centre de votre crédence et tracez un axe vertical. C’est de là que vous partirez, pour que les coupes soient réparties joliment de chaque côté. Tracez aussi une ligne horizontale parfaitement de niveau, à une hauteur d’un carreau + un joint du plan de travail. Vissez un tasseau en bois le long de cette ligne : il servira de support à votre première rangée et garantira un départ impeccable.

Étape 2 : Le double encollage, toujours !
Pour des carreaux aussi lourds et poreux, c’est obligatoire. Vous mettez de la colle sur le mur avec un peigne de 8 mm, mais aussi une fine couche au dos de chaque carreau. Zéro bulle d’air, adhérence maximale. Pour la colle, cherchez une référence de type C2TE, comme la Webercol Flex par exemple, c’est une valeur sûre.
Étape 3 : La pose et les découpes
Posez le carreau, tapotez doucement avec un maillet en caoutchouc, mettez vos croisillons (2 ou 3 mm, c’est idéal), et vérifiez le niveau constamment. Pour les découpes, une scie à eau électrique est votre meilleure alliée. Ça se loue facilement pour une journée. Allez-y doucement, ce matériau n’aime pas être brusqué.
Bon à savoir : Pour un amateur méticuleux, une crédence de 3-4 m² n’est pas l’affaire d’une soirée. Prévoyez un bon week-end complet : une journée pour la préparation et la pose, et une autre pour le séchage, les joints et le traitement.

Les finitions : l’étape qui peut tout gâcher (ou tout sauver)
Vous y êtes presque. Ne flanchez pas maintenant !
Le jointoiement : ATTENTION, PIÈGE !
Voici l’astuce de pro la plus importante de tout ce guide. Avant de faire les joints, vous DEVEZ appliquer une première couche de produit bouche-pores sur vos carreaux. Pourquoi ? Parce que le carreau est poreux, et si vous mettez le mortier à joint directement, les pigments du joint vont migrer dans le carreau et le tacher… pour toujours. J’ai vu des clients en larmes après avoir sali des carreaux magnifiques à 150€/m² avec du joint gris. C’est irrécupérable. S’il vous plaît, ne faites pas cette erreur !
Une fois cette pré-protection appliquée et sèche, vous pouvez faire vos joints tranquillement. Choisissez une couleur neutre. Nettoyez l’excédent avec une éponge humide, sans trop creuser.
Le traitement final : votre assurance vie
Après 48h de séchage des joints, c’est l’heure du traitement hydrofuge et oléofuge. C’est ce qui va rendre votre crédence imperméable. Cherchez des produits de qualité pour pierre naturelle (les marques comme Fila ou Lithofin sont des références). Appliquez deux ou trois couches fines au petit rouleau. Le carreau doit « boire » le produit, mais ne laissez pas de surplus sécher en surface, sinon ça restera collant. Faites un test sur une chute pour voir si le rendu (mat ou satiné) vous plaît.

Et l’entretien au quotidien ?
Une fois que tout est protégé, c’est simple. Pour nettoyer, utilisez des produits doux et neutres : de l’eau tiède avec du savon noir ou du savon de Marseille, c’est parfait. Rincez bien et essuyez avec un chiffon doux.
Les produits INTERDITS : oubliez le vinaigre blanc, l’eau de Javel, les produits anti-calcaires, le citron et tout autre nettoyant acide ou agressif. Ils attaqueraient le traitement protecteur et finiraient par abîmer le carreau lui-même.
Ce traitement n’est pas éternel. Tous les 2 à 4 ans, faites le test de la goutte d’eau : si elle perle, tout va bien. Si le carreau l’absorbe et s’assombrit, il est temps de repasser une couche de protection.
Le budget réel : soyons transparents
Le prix des carreaux n’est qu’une partie de l’équation. N’oubliez pas le reste ! Comptez environ 25-40€ pour un bon sac de colle, 15€ pour le joint, et au moins 30-50€ pour un bidon de traitement hydrofuge de qualité. Ajoutez à cela la location éventuelle d’une scie à eau et les petits outils. La note grimpe vite. Si vous faites appel à un pro, attendez-vous à un budget global qui peut atteindre 200 à 300 euros par mètre carré, tout compris. L’expertise et la tranquillité d’esprit ont un prix.

Au final, une crédence en carreaux de ciment, c’est un projet magnifique. C’est un peu d’artisanat que l’on invite chez soi. Ça demande un investissement, c’est vrai, et un peu d’huile de coude. Mais si vous suivez ces conseils, le résultat sera à la hauteur : une cuisine avec un caractère unique, qui traversera les années avec élégance.
Galerie d’inspiration



Le charme d’un vrai carreau de ciment réside dans ses imperfections. Ne vous attendez pas à une couleur parfaitement uniforme d’un carreau à l’autre. Ces légères variations de teinte ne sont pas des défauts, mais la signature de sa fabrication artisanale. C’est ce qui donne à votre crédence son caractère unique et vivant.



Le test de la goutte d’eau est non négociable. Avant la pose des joints, déposez une goutte d’eau sur un carreau traité. Si elle perle et glisse, votre traitement hydrofuge est réussi. Si le carreau l’absorbe, même légèrement, appliquez une nouvelle couche de produit de protection. Ce simple geste peut sauver votre crédence des taches futures.


Peut-on poser des carreaux de ciment sur un ancien carrelage ?
Oui, c’est possible et c’est même une bonne solution pour éviter la démolition. La condition sine qua non : l’ancien carrelage doit être parfaitement plat et adhérent. Il faudra le dégraisser en profondeur (avec de la lessive St Marc par exemple) puis appliquer un primaire d’accrochage spécifique avant d’utiliser une colle flex (C2S1).



- Une ambiance méditerranéenne instantanée.
- Un cachet authentique qui réchauffe les cuisines modernes.
- Une surface douce, presque veloutée au toucher.
Le secret ? L’association du bleu et du blanc. Inspirés des azulejos portugais ou des maisons grecques, les motifs bleus sur fond blanc évoquent immédiatement les vacances et la mer. Parfait pour une cuisine où il fait bon vivre.



Attention au vinaigre blanc et autres produits acides ! C’est l’erreur la plus commune et la plus destructrice. L’acidité attaque le ciment et détruit la couche de protection hydrofuge. Pour l’entretien, un seul mot d’ordre : la neutralité. Utilisez un savon au pH neutre (comme le Fila Cleaner Pro) ou du savon de Marseille très dilué.


Pour un rendu professionnel, le choix du joint est aussi important que le carreau. Voici deux options :
- Le joint ton sur ton : Il s’efface pour laisser toute la place au motif du carreau. Idéal pour les patchwork ou les dessins complexes.
- Le joint contrasté : Un joint gris anthracite avec des carreaux clairs, par exemple, souligne la forme du carreau et crée un effet graphique très tendance, qui fonctionne à merveille avec des motifs géométriques.



Un carreau de ciment de 20×20 cm pèse en moyenne 1,3 kg. Pour une crédence de 3 m², cela représente plus de 95 kg sur votre mur !
Cette information n’est pas anodine. Elle confirme la nécessité d’avoir un support parfaitement sain, solide et stable, comme une plaque de plâtre BA13 non endommagée. Oubliez la pose sur un mur friable ou humide.



Joint ciment : Moins cher et traditionnel, il reste légèrement poreux et peut se tacher avec le temps, malgré le traitement.
Joint époxy : Plus coûteux et plus technique à poser, il est totalement étanche et résistant aux taches et aux acides. Un vrai gage de sérénité derrière les plaques de cuisson.
Pour une crédence, l’investissement dans un joint époxy est souvent judicieux.


Ne jetez pas vos chutes ! Avec un seul carreau de ciment restant, vous pouvez créer des objets déco uniques.
- Collez un carré de liège en dessous pour un dessous-de-plat design.
- Fixez quatre petits patins en feutre pour en faire un présentoir pour une plante ou une bougie.
- Scellez-le sur une petite planche en bois pour une mini-planche à tapas originale.



Pour un budget maîtrisé sans sacrifier le style, concentrez l’effet carreaux de ciment sur le



Comment bien associer les carreaux de ciment au plan de travail ?
Le secret est l’équilibre. Avec des carreaux à motifs forts (patchwork, dessins complexes), optez pour un plan de travail uni et sobre : un quartz blanc, un bois clair (chêne, hêtre) ou un béton ciré gris. Si vos carreaux sont unis, vous pouvez vous permettre un plan de travail plus texturé comme un granit ou un marbre veiné.


« Le carreau de ciment, ce n’est pas une tendance, c’est un morceau du patrimoine architectural français qui s’invite dans la cuisine. Il raconte une histoire de savoir-faire et de transmission. »



Pour les locataires ou les budgets serrés, la crédence adhésive imitation carreaux de ciment est une option bluffante. Les marques comme Smart Tiles ou Le Grand Cirque proposent des modèles de haute qualité, résistants à la chaleur et à l’humidité. Le secret d’une pose réussie : une surface parfaitement propre, sèche et lisse.



La patine du temps : Contrairement à la céramique qui reste inerte, un vrai carreau de ciment vit et se patine. Avec les années, les couleurs peuvent légèrement s’adoucir, la surface acquérir un aspect satiné… C’est ce vieillissement noble qui fait tout le charme et la valeur d’un sol ou d’une crédence authentique.


Où trouver la perle rare ? Outre les grands noms comme Carocim ou Bahya, explorez les catalogues de fabricants espagnols et portugais (comme APE Grupo) souvent très compétitifs. Pensez aussi aux déstockages et fins de série : vous pourriez y dénicher des trésors à prix réduit pour de petites surfaces comme une crédence.



- Nettoyer avec un produit au pH neutre.
- Appliquer une nouvelle couche de bouche-pores tous les 2 à 4 ans.
- Utiliser de la cire incolore une fois par an pour nourrir et faire briller.
Le résultat ? Une crédence qui traverse les décennies en s’embellissant, et dont la protection reste optimale contre les agressions du quotidien.



Quelle épaisseur de joint pour quel style ?
La norme pour les carreaux de ciment est un joint de 2 à 3 mm. Un joint fin de 2 mm donnera un aspect plus moderne et continu, mettant en valeur un grand motif. Un joint plus large, autour de 4 mm, apportera un côté plus rustique et authentique, soulignant chaque carreau individuellement. La pose sans joint est à proscrire.


La couche colorée d’un authentique carreau de ciment mesure entre 3 et 5 millimètres.
C’est ce qui le différencie fondamentalement du carrelage en grès cérame, où le motif n’est qu’une impression de surface. Cette épaisseur de matière permet au carreau de ciment de se patiner noblement et même d’être poncé très légèrement en cas de tache tenace.



Ambiance Art Déco : Optez pour des motifs géométriques en éventail ou des lignes graphiques, dans des teintes de noir, blanc, or ou vert profond.
Ambiance Scandinave : Privilégiez des motifs simples, souvent bicolores, dans des tons pastel (gris perle, bleu doux, rose poudré) sur fond blanc.
Votre crédence peut ainsi devenir la pièce maîtresse qui définit le style de toute votre cuisine.



Un point essentiel : le double encollage. Pour garantir une adhérence parfaite de ces carreaux lourds et légèrement poreux, les professionnels appliquent la colle non seulement sur le mur, mais aussi en fine couche au dos de chaque carreau. C’est la technique du double encollage, indispensable pour une crédence durable.


Avant de vous lancer, prévoyez toujours une marge de sécurité. Commandez systématiquement 10% de carreaux en plus de la surface calculée. Ce surplus couvrira les éventuelles casses, les erreurs de coupe et vous assurera d’avoir quelques carreaux de rechange du même bain de couleur pour une réparation future.



Pour protéger durablement votre crédence, l’association de deux produits est souvent recommandée par les artisans.
- D’abord, un bouche-pores : Il sature le carreau en profondeur pour le rendre moins
Selon une étude du Houzz & Home 2023, la cuisine reste la pièce la plus rénovée, et 38% des propriétaires qui la rénovent choisissent de moderniser leur crédence pour donner un coup de jeune à l’espace sans tout changer.
Au-delà du visuel, pensez à la lumière. La finition mate des vrais carreaux de ciment absorbe la lumière différemment d’une faïence brillante. Elle crée une ambiance plus douce, moins sujette aux reflets. C’est un détail qui contribue à une atmosphère feutrée et chaleureuse, surtout sous l’éclairage des spots de cuisine.