Vos volets roulants font grise mine ? Le guide pour les rénover (sans se ruiner)
Réveillez la sécurité de votre maison ! Découvrez pourquoi changer vos volets roulants n’est pas qu’une question d’esthétique, mais aussi de sécurité et d’économie.

J'ai toujours pensé que les volets roulants n'étaient qu'un détail décoratif. Pourtant, un jour, en découvrant une tentative d’effraction chez un voisin, j'ai réalisé leur rôle crucial. Les volets usés sont des invitations aux cambrioleurs. En plus de cela, les performances énergétiques de notre logement sont primordiales. Savez-vous qu'opter pour des volets modernes peut transformer votre maison en un cocon chaleureux tout en réduisant vos factures ?
En tant qu’artisan, j’ai passé plus de vingt ans sur les chantiers. J’ai vu des volets de toutes les formes, de toutes les époques. J’ai vu les modes passer, les matériaux évoluer et, franchement, certaines innovations sont incroyables. Mais une chose reste vraie : un bon volet roulant, c’est celui qui est bien choisi pour VOS besoins et posé dans les règles de l’art. C’est un pilier de votre confort, de votre sécurité et, croyez-moi, de votre facture d’énergie.
Contenu de la page
- Étape 1 : Le diagnostic. Votre volet vous parle, écoutez-le !
- Étape 2 : Le choix du matériau. Le match PVC vs. Aluminium
- Étape 3 : Dans les coulisses du système
- Étape 4 : Motorisation et confort moderne
- Étape 5 : La pose, l’étape qui fait toute la différence
- Pour finir : Normes, aides et derniers conseils
- Inspirations et idées
Aujourd’hui, pas de blabla commercial. Je vous ouvre ma boîte à outils de conseils pour vous aider à y voir clair. Quand faut-il vraiment changer ses volets ? Et surtout, comment faire le bon choix pour ne pas le regretter dans quelques années ? C’est parti.
Étape 1 : Le diagnostic. Votre volet vous parle, écoutez-le !
On ne se lance pas dans le remplacement de ses volets sur un coup de tête. C’est un budget. Mais parfois, attendre trop longtemps, c’est jeter de l’argent par les fenêtres (sans mauvais jeu de mots). Voici les signes qui, pour moi, ne trompent pas.

L’usure visible : plus qu’une question d’esthétique
Le premier indice, c’est celui que vous avez sous les yeux. La peinture de votre tablier (l’ensemble des lames) s’écaille ? Vos lames en PVC ont jauni ou se gondolent au soleil ? Ce n’est pas juste moche. Cette finition est une barrière contre les UV et la pluie. Une fois partie, le matériau se dégrade à vitesse grand V. Le PVC devient cassant, et même l’aluminium peut commencer à piquer si la laque est de mauvaise qualité.
Regardez aussi vos lames de près. Si elles sont tordues ou bombées, c’est mauvais signe. Une seule lame abîmée peut créer une tension sur tout le système et finir par tout bloquer.
Les bruits et pannes : la mécanique à l’agonie
Un volet en bonne santé est quasi silencieux. S’il grince, claque ou gémit à chaque manœuvre, c’est qu’il souffre. Un grincement dans les coulisses (les rails sur les côtés) ?

Petit conseil : avant de paniquer, tentez un truc simple. Nettoyez les coulisses avec une brosse et vaporisez un peu de lubrifiant silicone (surtout pas de graisse, qui colle la poussière !). Parfois, le miracle opère. Mais si le bruit vient du coffre, c’est souvent plus sérieux.
La manivelle est devenue super dure ? La sangle coince ? Le moteur peine, grogne ou s’arrête à mi-chemin ? Ce sont des symptômes clairs d’un mécanisme en fin de vie. Insister dessus, c’est le meilleur moyen de le griller et de se retrouver avec un volet bloqué. Et croyez-moi, ça arrive toujours au pire moment, comme ce client que j’ai dû dépanner en urgence un matin glacial, incapable d’ouvrir sa porte-fenêtre de salon…
La passoire thermique : le vrai coût caché
C’est le point le plus important. En plein hiver, approchez votre main du volet fermé. Vous sentez une vague de froid ? Bingo. Votre volet est une passoire thermique. Les anciens modèles, surtout ceux avec un coffre non isolé, c’est comme avoir une petite fuite de chaleur permanente. Sur une année, la différence sur la facture de chauffage est réelle. Des clients ont vu leurs dépenses baisser de 10 à 15% juste en changeant leurs vieux volets pour des modèles modernes et bien isolés.

La sécurité : un point non négociable
Franchement, un vieux volet en PVC bas de gamme, ça se soulève avec un simple tournevis. Les modèles traditionnels n’ont aucun système anti-relevage. Les volets modernes, eux, sont équipés de verrous automatiques qui bloquent le tablier en position basse. Pour les forcer, il faut faire un bruit d’enfer et sortir l’artillerie lourde. C’est un investissement pour votre tranquillité d’esprit.
Étape 2 : Le choix du matériau. Le match PVC vs. Aluminium
Bon, vous avez décidé de changer. La grande question arrive : PVC ou alu ? Il n’y a pas de vainqueur absolu, tout dépend de votre budget, de la taille de vos fenêtres et de vos priorités.
Le PVC, c’est l’option économique et un excellent isolant thermique par nature. Pour une fenêtre de chambre ou de salle de bain de taille standard (jusqu’à 1,80 m de large), c’est un choix très malin. Côté budget, attendez-vous à une fourchette entre 80€ et 150€ par mètre carré. Le hic ? Il est moins rigide, donc moins sécurisant, et le choix des couleurs est limité (blanc, beige, gris clair) car les teintes sombres le feraient trop se dilater au soleil.

L’aluminium, c’est le standard de qualité professionnelle. Rigide, stable, durable, il permet de couvrir de très grandes largeurs, comme des baies vitrées. On le trouve principalement en version « profilée », c’est-à-dire une double paroi remplie de mousse polyuréthane qui assure une super isolation thermique et phonique. Pour la sécurité renforcée, il existe en version « extrudée », beaucoup plus massive et résistante. Côté prix, l’alu est logiquement plus cher, généralement entre 150€ et 300€ le mètre carré, mais sa longévité justifie souvent l’écart. Son autre atout majeur : on peut le laquer dans toutes les couleurs imaginables. Attention tout de même, renseignez-vous sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune. J’ai déjà dû démonter des volets bleu vif flambant neufs chez un client qui avait oublié de consulter le règlement de sa copropriété. Une leçon coûteuse !
Étape 3 : Dans les coulisses du système
Un volet, ce n’est pas qu’un rideau de lames. C’est un ensemble de pièces qui doivent fonctionner en parfaite harmonie.
- Le coffre : C’est la tête pensante. S’il est intégré au mur (coffre « tunnel »), il est souvent mal isolé dans l’ancien. C’est l’occasion en or de corriger ça ! Vous trouverez des panneaux de liège ou de mousse extrudée dans n’importe quelle grande surface de bricolage. Comptez entre 15€ et 30€ le panneau. Un petit investissement pour un vrai gain sur votre facture de chauffage !
- Les coulisses et le tablier : Les coulisses guident le tablier. Elles doivent être parfaitement droites et fixées solidement. Un joint silicone de qualité entre la coulisse et le mur est indispensable pour empêcher l’eau et l’air de s’infiltrer. C’est un détail qui change tout !
Étape 4 : Motorisation et confort moderne
Aujourd’hui, la manivelle se fait rare. Le confort d’un moteur est incomparable. Mais lequel choisir ?
- Le moteur filaire : Fiable et robuste, il est relié à un interrupteur mural. C’est le plus abordable. Comptez un surcoût d’environ 100€ à 150€ par rapport à une commande manuelle.
- Le moteur radio : Il communique sans fil avec une télécommande. Ultra pratique en rénovation car il n’y a pas de saignée à faire dans les murs. Le surcoût est d’environ 50€ à 100€ de plus que le filaire. C’est la porte d’entrée vers la domotique !
- Le moteur solaire : Une batterie rechargée par un petit panneau solaire sur le coffre. Zéro raccordement électrique, zéro consommation. Idéal pour les endroits compliqués d’accès. C’est le plus cher à l’achat, souvent entre 250€ et 400€ de surcoût, mais son installation est simplissime. Attention, il faut un minimum d’ensoleillement pour qu’il soit pertinent.
D’ailleurs, avec un moteur radio, vous pouvez connecter vos volets à une box domotique. Imaginez : en hiver, ils se ferment seuls à la tombée de la nuit pour garder la chaleur. En été, ils descendent un peu aux heures les plus chaudes pour garder la fraîcheur… C’est malin et ça fait faire de vraies économies.
Étape 5 : La pose, l’étape qui fait toute la différence
Le meilleur volet du monde, mal posé, ne vaudra rien. Alors, on le fait soi-même ou on appelle un pro ?
Honnêtement, si vous êtes un bon bricoleur et qu’il s’agit d’une petite fenêtre au rez-de-chaussée, c’est jouable. Si vous vous lancez, assurez-vous d’avoir au minimum : une bonne perceuse à percussion, un niveau (un laser, c’est le luxe !), un pistolet à mastic et, surtout, les bonnes chevilles pour VOTRE mur (brique, parpaing, etc.).
Pour tout le reste (étage, grandes baies, raccordement électrique), je vous conseille vivement de faire appel à un professionnel qualifié (cherchez la certification RGE, « Reconnu Garant de l’Environnement »). La pose par un artisan vous coûtera généralement entre 150€ et 350€ par volet. Méfiez-vous des offres à 50€, la qualité et la sécurité ont un prix. En plus, passer par un pro RGE est souvent obligatoire pour toucher les aides de l’État.
Pour finir : Normes, aides et derniers conseils
Avant de signer le devis, vérifiez quelques points. La certification NF Fermetures est un vrai gage de qualité, bien plus exigeant que le simple marquage CE obligatoire. Pour l’isolation, demandez l’indice Delta R (ΔR). Plus il est élevé, mieux c’est.
Bon à savoir : pour être éligible à la plupart des aides de l’État comme MaPrimeRénov’, il faut souvent que le volet ait un ΔR supérieur à 0,22 m².K/W. C’est le chiffre technique à exiger du vendeur !
Changer ses volets, c’est un projet qui valorise votre maison sur tous les plans. Prenez le temps de bien analyser vos besoins, et ne lésinez pas sur la qualité de la pose. C’est la meilleure garantie pour un investissement réussi et une tranquillité qui dure.
Allez, un petit défi pour la route : tapez « PLU [nom de votre ville] » dans votre moteur de recherche. Vous pourriez être surpris des couleurs de volets autorisées ou interdites dans votre quartier ! C’est une première étape simple qui vous évitera bien des tracas.
Inspirations et idées
PVC : L’atout budget et isolation thermique. Idéal pour les petites et moyennes fenêtres, il est facile d’entretien mais peut se déformer sous l’effet de la chaleur sur de très grandes largeurs et son choix de teintes est plus restreint.
Aluminium : Le champion de la durabilité et de la sécurité. Parfait pour les grandes baies vitrées, il ne craint pas la déformation et se décline dans toutes les couleurs du nuancier RAL. Son isolation est renforcée par la mousse polyuréthane injectée dans ses lames.
- Nettoyez les coulisses : Au moins une fois par an, passez un chiffon humide puis un spray lubrifiant au silicone (jamais de graisse !) pour garantir une glisse parfaite et silencieuse.
- Dépoussiérez le tablier : Une éponge douce et de l’eau savonneuse suffisent. Évitez les nettoyeurs haute pression qui pourraient endommager les lames.
- Inspectez le joint final : Le joint en caoutchouc sur la dernière lame assure l’étanchéité. S’il est craquelé ou durci, il est temps de le changer.
Selon l’ADEME, les fenêtres peuvent être responsables de 10 à 15% des déperditions de chaleur d’un logement.
Un volet roulant moderne agit comme un véritable bouclier thermique. En hiver, la lame d’air isolante qu’il crée entre lui et la vitre peut réduire significativement cette perte de chaleur. En été, fermé durant les heures chaudes, il peut faire baisser la température intérieure de 3 à 5°C, limitant le recours à la climatisation.
Au-delà du blanc classique, la couleur de vos volets signe votre façade. Le gris anthracite (RAL 7016) est devenu un standard pour son élégance contemporaine, mais n’hésitez pas à explorer les finitions texturées, dites
Passer d’une manivelle à un moteur, c’est une grosse opération ?
Moins qu’on ne le pense ! Les kits de motorisation radio, comme ceux des gammes Somfy ou Nice, sont conçus pour s’intégrer dans la plupart des axes de volets existants. Le confort gagné est incomparable : une pression sur une télécommande, et c’est la fin de la corvée. C’est aussi un gain de longévité, car le moteur applique une force régulière qui préserve le mécanisme.
Un volet roulant standard peut être soulevé de l’extérieur en quelques secondes. Pour une sécurité renforcée, optez pour des modèles équipés de verrous automatiques (ou
- Aucun raccordement électrique à prévoir dans les murs.
- Fonctionne même en cas de coupure de courant.
- Un geste pour la planète et votre facture d’énergie.
Le secret ? Le volet roulant solaire. Longtemps réservé aux fenêtres de toit, il est désormais ultra-performant pour les fenêtres de façade grâce à des marques comme Bubendorff ou Velux. Son panneau photovoltaïque et sa batterie intégrée lui assurent une autonomie complète, même par temps couvert.
On l’oublie souvent, mais la
Le point faible oublié : le coffre. Remplacer le tablier par un modèle très isolant est une excellente idée, mais si le coffre existant (surtout dans les constructions d’avant 2000) n’est pas isolé, il reste un pont thermique majeur. Des kits d’isolant en mousse souple, faciles à poser, permettent de calfeutrer cet espace et de réduire drastiquement les pertes de chaleur et les bruits extérieurs.
La domotique transforme vos volets en alliés de votre quotidien. Imaginez : ils se ferment automatiquement à la tombée de la nuit, s’ouvrent progressivement pour un réveil en douceur avec la lumière du jour, et se baissent l’après-midi en cas de forte chaleur, même lorsque vous n’êtes pas là. Une gestion intelligente, via une box comme la TaHoma de Somfy, qui optimise confort et consommation d’énergie.