Pêche en Float Tube : Le Guide pour Vraiment se Lancer (et éviter mes galères)

Auteur Chloé Lambert

Ça fait un bon moment maintenant que je me suis mis au float tube. Mon tout premier modèle, c’était une simple toile en V, et franchement, j’ai appris énormément depuis… souvent à mes dépens. Être assis au ras de l’eau, c’est redécouvrir la pêche. On atteint des spots totalement inaccessibles du bord, on s’approche des poissons sans faire le moindre bruit. C’est un sentiment de liberté incroyable.

Mais cette liberté, elle se prépare. Loin de moi l’idée de vous lister des banalités. Je vais plutôt vous partager ce que des années sur l’eau m’ont vraiment appris. Des conseils concrets pour pêcher mieux et, surtout, pour rentrer entier à chaque fois.

1. Choisir son Float Tube : Plus qu’une Simple Histoire de Poids

On entend partout qu’il faut choisir un float tube adapté à son poids. C’est le B.A.-ba, mais c’est loin d’être suffisant. Le vrai choix dépend de vos terrains de jeu et de votre manière de pêcher. En gros, un float tube, c’est toujours un compromis entre la stabilité, la glisse et la maniabilité.

materiel et equipement necessaire pour pecher

Toile ou PVC ? Le Vrai Débat

Au début, les float tubes étaient en toile Cordura avec des chambres à air dedans. L’avantage ? C’est léger et moins cher, idéal pour un premier achat. Comptez entre 150€ et 300€ pour un modèle correct pour débuter. Le gros inconvénient, c’est que la toile met une éternité à sécher. Si vous le rangez humide, bonjour la moisissure. Et puis, c’est plus fragile. Une ronce un peu agressive, et c’est le drame. J’ai déjà dû rentrer en palmant comme un forcené d’une seule jambe, l’autre boudin à moitié vidé…

Aujourd’hui, je ne jure que par les modèles 100% PVC thermosoudé. C’est la même matière que les bateaux semi-rigides, c’est dire ! L’épaisseur se mesure en « deniers », et visez au minimum 900. C’est ultra résistant, ça glisse super bien sur l’eau et ça sèche en cinq minutes au soleil. Forcément, c’est plus lourd et plus cher, on passe vite sur une gamme de 300€ à 600€. Mais honnêtement, la durabilité et la tranquillité d’esprit, ça n’a pas de prix.

prospecter dans deds zones peuplees de poissons

Quelle Forme pour quel Pêcheur ?

Là aussi, il y a du choix. La forme en V, c’est le design traditionnel. Il fend bien l’eau, offre une bonne glisse, parfait pour parcourir de la distance en palmant. La stabilité est bonne, sans être exceptionnelle. La forme en U, elle, est super maniable et tourne sur place, un vrai plus pour les petites rivières ou les postes très encombrés, mais elle glisse un peu moins bien.

Enfin, il y a les formes en H (on dit aussi « Pontoon ») qui sont les reines de la stabilité. On est assis plus haut, bien au sec, ce qui est un confort incroyable pour les longues journées. Le revers de la médaille, c’est qu’elles offrent une grosse prise au vent. C’est top pour les grands lacs par temps calme, mais une vraie galère à gérer dès que ça souffle un peu.

Le Top du Top : La Technologie Dropstitch

Si vous voyez des modèles très haut de gamme, on vous parlera sûrement de « dropstitch ». C’est une technologie où des milliers de fils relient les deux parois du plancher ou du siège. On peut alors le gonfler à très haute pression, comme un stand-up paddle. Le résultat ? Une rigidité bluffante. Sur certains modèles, on peut même se mettre debout ! Ça change complètement la vision, la qualité du lancer et le confort pour le dos. L’investissement est conséquent, on parle de modèles qui peuvent dépasser les 800€. Mais si vous êtes sur l’eau plus de 50 jours par an, votre corps vous dira merci.

adopter les bonnes techniques de peche conseils

Petit conseil transport : Une question qu’on se pose tous au début ! Soit vous le dégonflez à chaque fois et il tient dans un grand sac dans le coffre (la solution la plus courante), soit, si vous avez un modèle robuste en PVC et des galeries de toit, vous pouvez le transporter déjà gonflé. Attention à ne pas trop le sangler pour ne pas l’abîmer !

2. L’Équipement : Comment ne pas Transformer son Float en Bric-à-Brac

L’espace est compté sur un float tube. Chaque objet doit avoir une place précise, sinon la session de pêche vire vite au cauchemar logistique. J’ai vu des gars passer plus de temps à chercher leurs pinces qu’à pêcher.

La Canne Parfaite pour le Float

Oubliez vos longues cannes de bord. En float, il faut du court : une longueur entre 1,80 m et 2,10 m est idéale. Surtout, le critère numéro un est d’avoir un talon très court. Un talon long qui vient taper dans le gilet de sauvetage ou dans les côtes à chaque lancer, c’est juste insupportable et épuisant.

efficace conseil pour avoir plus de chances

Casting ou spinning ? C’est un débat éternel. Perso, j’ai une préférence pour le casting. Le moulinet est sur le dessus, ce qui évite que la manivelle ne s’accroche partout, et le contrôle de la ligne au pouce est plus précis. Mais si vous êtes un inconditionnel du spinning, gardez vos habitudes, choisissez juste un modèle avec ce fameux talon court. N’emportez pas une seule canne ; j’en ai toujours deux ou trois avec moi dans des porte-cannes, prêtes à l’emploi.

Ma Checklist pour ne Rien Oublier

Voici ce qui ne quitte jamais mon float tube, en plus des cannes et des leurres :

  • Les palmes : Prenez des modèles qui se chaussent par-dessus vos bottes de waders. Les palmes courtes sont maniables, les longues plus puissantes mais fatigantes. Le plus important : attachez-les TOUJOURS avec un cordon de sécurité. J’ai perdu une palme au milieu d’un lac une fois… le retour a été une épreuve mémorable.
  • Les waders : En néoprène pour l’eau froide (sous 12°C), ils tiennent chaud mais on y transpire beaucoup. Le reste de l’année, des waders « respirants » sont bien plus confortables. Portez systématiquement une ceinture de wading bien serrée. C’est elle qui empêchera vos waders de se remplir d’eau comme des ballons en cas de chute.
  • L’organisation : Des sacs étanches type « bakkan » sont parfaits. Ils se calent dans les poches latérales et protègent tout de l’eau. J’en ai un pour les leurres durs, un pour les souples. Simple, efficace.
  • Les accessoires : Pince, ciseaux, mètre… tout doit être attaché avec un leash à spirale (un cordon rétractable). Votre pince est votre meilleure amie, ne la laissez pas tomber !

On trouve tout ce matériel dans les grandes enseignes de sport ou chez les revendeurs spécialisés comme Pacific Pêche, ou bien sûr en ligne où le choix est immense.

utiliser la bonne taille de leurre pour la peche

3. La Sécurité : Le Chapitre NON NÉGOCIABLE

C’est le point le plus important de tous. On est seul, au milieu de l’eau, et on est vulnérable. L’imprudence ne pardonne pas. Quelques frayeurs m’ont vite appris l’humilité.

Le Gilet de Sauvetage : Mettez-le !

Le gilet de sauvetage, ce n’est pas une option, c’est obligatoire. Et pas rangé dans un sac, mais porté sur vous, en permanence. Oubliez les gros gilets en mousse qui gênent les mouvements. Les gilets autogonflants sont très discrets, ils se portent comme un petit harnais et contiennent une cartouche de CO2 qui se déclenche au contact de l’eau.

Attention ! Pensez à vérifier votre gilet en début de saison. La cartouche de gaz a une date de péremption, et la pastille de sel qui sert de déclencheur peut s’user. Un gilet qui ne se déclenche pas, c’est juste un poids mort. C’est arrivé à un ami guide… heureusement, il était près du bord.

La Météo : Votre Pire Ennemie

Avant chaque sortie, je regarde plusieurs sources, comme les applis Windy ou Météo-France. Je ne regarde pas que la vitesse du vent, mais surtout les rafales. Un vent constant de 20 km/h, c’est déjà sportif. Au-delà de 30 km/h, c’est juste dangereux. Le temps peut tourner en moins d’une heure. J’ai déjà mis plus de deux heures à palmer comme un fou face au vent pour faire 500 mètres. J’ai cru que je n’y arriverais jamais. Depuis, au moindre doute, je reste à la maison. Aucun poisson ne mérite de prendre un tel risque.

Les Règles du Jeu

Le float tube est souvent considéré comme un « engin de plage », ce qui limite en général la navigation à 300 mètres d’un abri. Mais la réglementation peut changer d’un plan d’eau à l’autre ! Certains l’interdisent, d’autres imposent des règles. Le réflexe à avoir : consultez toujours le site de la Fédération de Pêche de votre département ou de VNF (Voies Navigables de France) pour les grands fleuves. Et n’oubliez jamais : pour une péniche, vous êtes invisible.

Mon Petit Kit de Survie

Dans un de mes bakkans, j’ai toujours un petit kit qui ne prend pas de place mais qui peut tout changer :

  • Un kit de réparation pour PVC (colle et rustines). Astuce : entraînez-vous à poser une rustine tranquillement à la maison une fois, pour ne pas découvrir le mode d’emploi au milieu du lac !
  • Un sifflet pour me signaler.
  • Mon téléphone dans une pochette 100% étanche.
  • Une petite lampe flash étanche.
  • Une barre de céréales et une petite bouteille d’eau.

4. Se Déplacer, se Placer : Tout l’Art de la Dérive

Un bon pêcheur en float tube, c’est avant tout un maître du positionnement. La discrétion et la précision du placement, voilà les vraies clés du succès.

Le palmage en float se fait en marche arrière, avec un mouvement lent et ample, un peu comme une godille. Le but n’est pas d’aller vite, mais de contrôler sa dérive, de pivoter, de reculer doucement sans un bruit. L’accessoire indispensable pour ça, c’est l’ancre flottante. C’est un sorte de parachute qu’on met à l’eau pour être freiné par le vent. Sans ça, les jours de brise, vous traversez un spot en 30 secondes. Avec, vous pouvez pêcher la même zone pendant de longues minutes.

Et l’ancre classique ? On peut utiliser une petite ancre de 1,5 kg pour se bloquer sur un point précis. Mais… AVERTISSEMENT DE SÉCURITÉ MAJEUR : N’attachez JAMAIS une ancre directement à votre float tube, surtout en rivière. Si le courant pousse et que l’ancre se coince au fond, le float tube va se remplir d’eau et couler en quelques secondes. C’est un piège mortel. La seule façon sécuritaire de l’utiliser est de faire passer la corde dans un anneau et de la relier à une bouée. Vous gardez la corde en main ou sur un taquet largable. En cas de pépin, vous lâchez tout. Vous perdrez peut-être votre ancre, mais pas votre vie.

5. Stratégies de Pêche : Profiter des Avantages du Float

Le float tube ouvre des approches totalement nouvelles. En rivière, on se laisse dériver un peu plus vite que le courant pour peigner les berges et les obstacles. En lac, le défi est de trouver les poissons. L’électronique devient alors votre meilleur allié. Un échosondeur ne sert pas à voir des icônes de poissons, mais à lire le fond : les cassures, les herbiers, les fonds durs…

Bon à savoir : pour débuter, pas besoin de se ruiner. Un petit sondeur comme un Garmin Striker 4 avec sa sonde et une petite batterie se trouve pour environ 200-250€, et ça change déjà complètement votre pêche. Quand vous trouvez un spot sympa, vous le marquez avec le GPS intégré et pouvez y revenir au mètre près. C’est aussi une sécurité incroyable en cas de brouillard pour retrouver votre point de départ.

Mais le plus grand avantage reste l’approche furtive. Arrêter de palmer à 20 mètres d’un poste, se laisser glisser en silence… J’ai souvent pris des brochets qui chassaient à moins de 5 mètres de moi, totalement inconscients de ma présence. C’est une pêche intime, pleine d’adrénaline.

6. Aller plus Loin : Motorisation et Aménagements

Pour les plus passionnés, on peut encore faire évoluer son float. Installer un petit moteur électrique permet de couvrir de vastes étendues et de mieux lutter contre le vent. Il faut un support, le moteur et une batterie (le plus souvent au lithium pour le poids, ce qui représente un certain coût). Attention, là encore, à la réglementation locale, car de nombreux lacs interdisent toute forme de motorisation.

Perso, j’ai motorisé mon float principal pour les très grands lacs, mais pour 80% de mes sorties, je pars sans. Je préfère le silence et la simplicité du palmage. Après, on peut toujours ajouter des petits plus : un support de caméra, un porte-gobelet pour le café, des porte-cannes supplémentaires… Chaque ajout doit être pensé pour ne pas gêner et ne pas créer un risque.

Plus qu’une Embarcation, un État d’Esprit

Le float tube, c’est une porte d’entrée vers une pêche plus authentique, plus proche des éléments. On apprend à lire l’eau, à comprendre le vent, à faire corps avec la nature. Ma première sortie a été une révélation, et des années après, le plaisir est toujours intact.

Alors, un dernier conseil : préparez bien votre matos, ne faites jamais, JAMAIS de compromis avec la sécurité, et restez humble face aux éléments. Et ensuite… profitez. Les meilleurs souvenirs de pêche sont souvent là, assis au ras de l’eau.

Inspirations et idées

Waders Néoprène : L’armure contre le froid. Idéals pour l’ouverture de la truite ou les sessions d’hiver, ils offrent une isolation thermique imbattable. Leur défaut ? On surchauffe vite dès que le thermomètre remonte.

Waders Respirants : La polyvalence par excellence. Parfaits du printemps à l’automne, ils évacuent la transpiration. En hiver, il suffit d’ajouter une sous-couche technique. Plus fragiles, ils demandent plus de soin.

Notre conseil : commencez par des respirants de qualité (type Field and Fish), plus adaptables durant la saison.

Même en été, une eau à 18°C peut provoquer une hypothermie en moins de deux heures d’immersion.

Ce chiffre fait réfléchir. En float tube, vos jambes sont constamment dans l’eau. Le port de waders n’est pas une option, c’est une sécurité. Ils vous protègent non seulement du froid mais aussi des coupures, des sangsues ou des piqûres d’insectes aquatiques. Ne sous-estimez jamais la déperdition de chaleur.

L’arrivée des échosondeurs compacts a révolutionné la pêche en float tube. Des modèles comme le Garmin Striker Vivid 4cv ou les sondes connectées type Deeper Pro+ permettent de visualiser le fond, de repérer les structures et, bien sûr, les poissons. Fini la pêche à l’aveugle. On comprend instantanément la topographie du poste, ce qui permet de présenter son leurre de manière chirurgicale.

Le vent se lève et vous commencez à dériver trop vite ?

C’est le piège classique. Au lieu de lutter en palmant frénétiquement face au vent, ce qui vous épuisera, positionnez-vous différemment. L’idéal est d’utiliser une ancre flottante (un cône en tissu qui se remplit d’eau) pour freiner votre dérive. Lancez-la face au vent et laissez-vous porter doucement en pêchant les postes qui se présentent. Vous pêcherez plus efficacement et en toute sécurité.

  • Un gilet de sauvetage (automatique ou en mousse, mais portez-le !).
  • Un couteau de sécurité facilement accessible pour couper une ligne en urgence.
  • Un sifflet pour vous signaler en cas de problème.
  • Une petite lampe flash étanche pour être visible si la brume tombe.

L’accessoire qui change tout : le gonfleur. Oubliez la petite pompe à pied souvent fournie d’origine. Investir dans un gonfleur à main double action (qui envoie de l’air en poussant ET en tirant) vous fera gagner un temps précieux et vous assurera une pression parfaite des boudins. C’est la garantie d’une meilleure glisse et d’une sécurité accrue.

En float tube, le silence n’est pas d’or, il est votre meilleur leurre.

Vos palmes sont votre moteur. Leur choix est aussi crucial que celui du float tube. Elles déterminent votre vitesse, votre endurance et votre discrétion.

  • Palmes courtes : Très maniables pour les petits ajustements et les déplacements sur de courtes distances. Moins fatigantes pour les chevilles.
  • Palmes longues : Plus puissantes, elles sont redoutables pour parcourir de longues distances ou lutter contre le courant et le vent.
  • Changer de canne en quelques secondes sans risque de la faire tomber.
  • Garder un espace de pêche dégagé et organisé.
  • Éviter de poser ses cannes sur les boudins, où les hameçons peuvent être dangereux.

Le secret ? Un bon système de porte-cannes. Que ce soit un modèle à coller de type

Imaginez-vous glissant sur les eaux turquoise du lac de Sainte-Croix, traquant les perches sur les cassures, ou dérivant silencieusement sur l’immensité du lac de Parentis à la recherche d’un brochet record. Le float tube ouvre les portes des plus beaux sanctuaires halieutiques de France, des grands lacs alpins aux rivières calmes de plaine. Chaque plan d’eau devient une nouvelle aventure à portée de palmes.

Chloé Lambert

Décoratrice Contemporaine & Chasseuse de Tendances
Ses spécialités : Design moderne, Éclairage d'ambiance, Mobilier design
Chloé a l'œil pour repérer les tendances avant qu'elles n'arrivent dans les magazines. Après plusieurs années dans le merchandising visuel pour de grandes enseignes, elle s'est lancée dans le conseil déco. Son appartement lyonnais est un véritable showroom où elle teste toutes ses idées avant de les partager. Fascinée par l'impact de la lumière sur nos émotions, elle collectionne les luminaires vintage qu'elle mélange avec des pièces ultra-modernes. Son secret ? Ne jamais suivre les règles à la lettre.