Je me souviens de mes premiers gribouillages d’Halloween. Une citrouille bien orange, très ronde. Des yeux en triangle, un nez carré. C’était simple, c’était amusant. Aujourd’hui, après de nombreuses années avec un crayon à la main, je vois ces mêmes sujets avec un autre œil. Celui de l’artisan. Une citrouille n’est plus juste une forme. C’est un volume, une texture, un personnage avec une histoire.
Honnêtement, Halloween, c’est le meilleur prétexte pour se mettre à dessiner. Les formes sont super expressives, les thèmes sont forts… C’est un terrain de jeu formidable pour apprendre. Mon but ici, ce n’est pas de vous donner des modèles à recopier bêtement. Je veux vous filer les techniques que j’ai apprises et affinées, pour que vous puissiez penser comme un illustrateur. Vous montrer comment une simple ligne peut suggérer le mouvement, ou comment une ombre bien placée peut créer la peur. Bref, on va donner vie à vos créatures.
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1. Le Matériel Essentiel : Bien Choisir ses Outils Sans se Ruiner
On est d’accord, on peut dessiner avec n’importe quoi. Mais les bons outils, ça rend le processus tellement plus agréable et ça ouvre plus de portes. Pas besoin de vider votre compte en banque, il faut juste savoir quoi chercher.
Les Crayons : L’Âme de votre Trait
Oubliez le crayon publicitaire qui traîne au fond d’un pot. Le cœur d’un bon dessin, c’est le bon graphite. Pour faire simple, les crayons « H » (Hard) sont durs et donnent un trait clair, tandis que les « B » (Black) sont tendres et donnent un trait sombre et gras.
Pour l’esquisse : Un crayon HB ou 2H, c’est le top. Le trait est assez clair pour être gommé sans laisser de traces. C’est votre crayon de construction.
Pour les ombres : Un 2B ou, mon préféré, un 4B. Le graphite est tendre, s’étale bien et permet de créer des noirs profonds et de jolis dégradés pour donner du volume.
Petit conseil d’atelier : N’appuyez JAMAIS fort avec un crayon dur (H). Vous allez creuser le papier et la marque restera, même après avoir gommé. Pour un trait plus sombre, prenez simplement un crayon plus gras (B).
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Le Papier : Votre Terrain de Jeu
Le papier est aussi crucial que le crayon. Le papier d’imprimante classique (autour de 80 g/m²) est trop fin, l’encre bave, le feutre traverse… une catastrophe. Cherchez un papier à dessin d’au moins 120 g/m². Il a une bonne tenue et supporte mieux le gommage et l’encre. Son grain (sa texture) a aussi son importance : un grain fin est lisse, parfait pour les détails, tandis qu’un grain plus marqué est génial pour les ombrages expressifs au crayon.
L’Encrage et la Couleur : La Touche Finale
Un dessin au crayon peut se suffire à lui-même, mais un peu de couleur, ça change tout !
Feutres fins calibrés : Des marques comme Micron ou Staedtler sont des valeurs sûres. Leurs encres résistent à l’eau, ce qui est indispensable si vous voulez colorer à l’aquarelle par-dessus.
Marqueurs à alcool : Ils permettent de faire de superbes aplats de couleur sans traces. Les marques pro comme Copic sont excellentes, mais très chères. Honnêtement, pour débuter, les alternatives comme les Twinmarker ou même les sets qu’on trouve chez Action (souvent moins de 10€) sont parfaits pour se faire la main. Attention, ils traversent presque tous les papiers, donc glissez une feuille de protection en dessous !
Aquarelle : Idéale pour les ambiances brumeuses et les fantômes. Elle demande un peu de pratique, mais les effets de transparence sont uniques.
Bon à savoir : Le kit du débutant pour moins de 30 €
Pas besoin de vous ruiner pour bien démarrer. Voici une liste de courses express :
1 crayon HB (environ 2€)
1 crayon 4B (environ 2€)
1 gomme mie de pain (malléable et douce pour le papier, 2-3€)
1 feutre fin noir 0.5mm (type Staedtler, 3-4€)
1 petit bloc de papier dessin 120g/m² (environ 10-15€)
Vous trouverez tout ça dans des magasins spécialisés comme Rougier & Plé ou Le Géant des Beaux-Arts, mais aussi très facilement en ligne.
2. La Citrouille : Volume, Texture et Personnalité
Commençons par le classique des classiques. La citrouille, c’est un super exercice pour comprendre les volumes et créer un personnage à partir d’un objet. Comptez environ 20-30 minutes pour un premier essai sympa.
Étape 1 : Construire la Forme de Base
Surtout, ne dessinez pas un cercle parfait. Une vraie citrouille est souvent un peu aplatie, irrégulière. Partez d’un ovale un peu écrasé. Ensuite, le plus important : les côtes. Ce sont elles qui donnent le volume. Tracez des lignes courbes qui partent du haut (près de la tige) et rejoignent le bas. Imaginez que vous dessinez des méridiens sur un globe terrestre. C’est ce qui crée l’illusion de rondeur.
Le piège à éviter : Dessiner les yeux et la bouche AVANT d’avoir dessiné les côtes. Non ! La structure passe avant tout. Le visage est creusé dans une forme qui existe déjà. Pensez comme un sculpteur.
Étape 2 : Creuser un Visage Expressif
Le visage donne le caractère. Les possibilités sont infinies. Pour vous guider, pensez à la psychologie des formes : les triangles suggèrent le danger (le look méchant classique), les cercles évoquent la douceur (pour une citrouille mignonne), et les carrés peuvent symboliser la bêtise ou la robustesse. N’oubliez pas l’épaisseur de la chair : quand vous dessinez un œil, tracez une deuxième ligne à l’intérieur pour montrer la paroi coupée. C’est ce genre de détail qui fait toute la différence.
Étape 3 : L’Ombre et la Lumière
Imaginez votre source de lumière. Si une bougie est à l’intérieur, les parois des yeux et de la bouche seront très claires, et la surface extérieure de la citrouille sera dans l’ombre. Si la lumière vient de la lune, c’est l’inverse : le dessus de la citrouille sera éclairé, et l’intérieur des orifices sera noir profond. Pour ombrer, suivez les courbes des côtes avec vos hachures, ça renforcera l’effet de volume.
À vous de jouer ! Essayez de dessiner la citrouille la plus grincheuse ou la plus stupide possible et amusez-vous !
3. Le Fantôme : Mouvement, Fluidité et Transparence
Dessiner un fantôme, c’est dessiner ce qui n’a pas de substance. Un défi passionnant ! Oublions le simple drap avec deux trous.
Pause lecture ! Prenez un crayon, tenez-le un peu plus loin de la pointe. Essayez de tracer 5 grandes courbes fluides sur une feuille, en faisant le mouvement avec votre bras, pas juste votre poignet. Vous sentez cette liberté ? C’est exactement ça qu’on cherche pour notre fantôme !
1. Capturer le Mouvement
Un fantôme flotte, il est immatériel. Utilisez de longues courbes en « S », pensez à de la fumée ou à un tissu de soie dans un courant d’air. Évitez les angles droits. Laissez le bas du fantôme s’effilocher, se perdre dans le blanc du papier pour donner l’impression qu’il se dématérialise.
2. Suggérer la Transparence
C’est une technique géniale. D’abord, dessinez légèrement l’arrière-plan (un mur, une fenêtre). Ensuite, dessinez votre fantôme par-dessus. Enfin, avec une gomme mie de pain, tapotez doucement à l’intérieur du fantôme pour estomper (pas effacer !) l’arrière-plan. Le cerveau comprendra qu’il voit à travers.
Au fait, si vous êtes sur tablette (avec Procreate, Photoshop, etc.), c’est encore plus simple : dessinez votre fantôme sur un calque séparé, et baissez simplement son opacité à 60-70%. Et voilà !
4. La Sorcière : Silhouette, Caractère et Dynamisme
La sorcière est un archétype génial dont la force réside dans la silhouette. Un bon personnage doit être reconnaissable même en ombre chinoise.
L’Art de la Silhouette
Pensez aux formes iconiques : chapeau pointu, nez crochu, dos voûté, balai… Exagérez ces proportions pour créer du style ! J’utilise souvent la « règle des triangles » : le chapeau, le nez, le menton… les formes anguleuses créent une sensation de danger, parfaite pour une méchante sorcière. Pour une sorcière plus sympa, adoucissez tout ça avec des formes plus rondes.
Le piège à éviter : La dessiner toute droite comme un piquet ! Une sorcière, surtout sur son balai, est en plein mouvement. Pour ça, il y a une astuce…
Dessiner le Corps en Action
Avant de dessiner le personnage, tracez une simple « ligne d’action ». C’est une grande ligne courbe qui représente l’énergie du mouvement (par exemple, la courbe de la colonne vertébrale penchée en avant). Construisez ensuite votre squelette et vos volumes autour de cette ligne. Votre dessin aura instantanément plus de vie ! N’oubliez pas les détails comme les cheveux et les vêtements qui volent au vent.
5. La Maison Hantée : Perspective et Ambiance
Ici, l’objectif n’est pas de faire un plan d’architecte, mais de créer une atmosphère pesante. C’est de la mise en scène !
La Perspective (version simple)
Pas de panique, c’est facile. Imaginez une ligne d’horizon. Toutes les lignes qui s’éloignent de vous (les bords du toit, le bas des murs, le chemin) doivent converger vers un seul point sur cette ligne. Les lignes verticales (les coins des murs) restent droites. Et pour l’effet « maison hantée », trichez ! Penchez légèrement ces verticales. Ça crée un sentiment de déséquilibre et de malaise immédiat.
Créer l’Ambiance
Une maison devient hantée par ses défauts. Le toit s’affaisse, les fenêtres sont de travers, des planches sont clouées sur une porte, des branches mortes griffent la façade… La lumière est votre meilleure alliée : une pleine lune projette des ombres longues et inquiétantes, et une seule fenêtre allumée à l’étage suggère une présence mystérieuse.
Je me souviens d’un projet où mon premier croquis était techniquement parfait, mais ennuyeux. On m’a dit : « Je veux avoir peur de m’approcher. » J’ai tout recommencé. J’ai tordu la perspective, brisé la symétrie, ajouté du brouillard. C’est ce dessin qui a été choisi. La leçon : l’émotion prime toujours sur la perfection technique.
6. Pour Aller Plus Loin (et Prendre Soin de Soi)
Dessiner, c’est une passion, mais il y a quelques trucs à savoir pour que ça le reste.
Attention à la Posture !
Franchement, on n’y pense jamais, mais dessiner est une activité physique. Rester assis des heures dans une mauvaise position peut causer des douleurs au dos ou au poignet (le fameux syndrome du canal carpien). Pensez à faire des pauses, à vous lever, à étirer vos mains. Une bonne chaise et un plan de travail un peu incliné peuvent changer votre vie.
S’inspirer, ce n’est pas Copier
Internet est une source d’inspiration incroyable. Recopier le dessin d’un artiste chez vous pour apprendre, c’est un super exercice. Mais publier cette copie en la faisant passer pour la vôtre, c’est du plagiat. Le but est de digérer vos influences pour développer VOTRE propre style.
Pour ça, analysez le travail des autres. Regardez comment les grands maîtres de l’illustration de l’âge d’or utilisaient la composition, ou comment certains artistes de comics indépendants créent du dynamisme avec des traits puissants. Observez, analysez, puis créez.
Le dessin n’est pas un don, c’est une compétence. Un muscle qui se travaille. Alors, à vos crayons ! N’ayez pas peur de rater. Chaque dessin, même le plus moche, vous apprend quelque chose. Et ça, c’est le secret le plus important que je puisse vous partager.
Galerie d’inspiration
Le détail qui change tout : Une fois vos ombres posées, le secret pour un éclat saisissant réside dans les rehauts de lumière. Un simple stylo gel blanc, comme le fameux Sakura Gelly Roll, permet d’ajouter une étincelle dans un œil, le reflet sur une dent de vampire ou la brillance d’une toile d’araignée. C’est la touche finale qui fait passer un dessin de plat à vivant.
Le saviez-vous ? Pour créer l’esthétique si particulière de ses films, l’illustrateur et réalisateur Tim Burton s’est souvent inspiré des gravures d’Edward Gorey et des films d’horreur allemands des années 20, qui utilisaient des ombres très marquées et des formes allongées pour créer le malaise.
Comment donner une atmosphère brumeuse à mon dessin ?
Oubliez les lignes nettes. Pour dessiner un brouillard crédible, travaillez en douceur. Utilisez le côté de la mine de votre crayon 4B et estompez délicatement avec un mouchoir en papier ou un coton-tige. L’astuce est de laisser apparaître des formes sombres (un arbre, une silhouette) de manière floue à travers le gris, créant une impression de profondeur et de mystère.
Donnez du relief à vos créatures en explorant les textures. Un simple crayon suffit pour suggérer différentes matières.
Pour du bois vieilli (manche de balai, cercueil) : Tracez des lignes longues et irrégulières, avec des petits cercles pour les nœuds du bois.
Pour de la fourrure (loup-garou, chat noir) : Utilisez de petits traits rapides et superposés, orientés dans le sens du poil.
Pour la peau d’un reptile (dragon, monstre) : Dessinez un motif de losanges ou d’écailles qui se chevauchent.
Feutre fin Pigma Micron : Idéal pour des contours nets et permanents qui ne baveront pas si vous coloriez par-dessus avec des feutres à alcool ou de l’aquarelle. La pointe est précise et solide.
Feutre Pitt Artist Pen de Faber-Castell : Son encre de Chine pigmentée offre un noir très profond. La pointe pinceau (brush) est parfaite pour varier l’épaisseur du trait et créer des pleins et déliés dynamiques, très utiles pour un lettrage effrayant ou des tentacules.
La tendance
Selon des études sur la psychologie des couleurs, l’orange est perçu comme une couleur énergique, joyeuse et chaleureuse. Son association avec Halloween vient des récoltes automnales, mais elle crée ce contraste parfait entre la convivialité de la fête et les thèmes sombres du noir et du violet.
En dessin, cela signifie que vous pouvez utiliser l’orange pour guider l’œil du spectateur vers un point focal chaleureux, même au milieu d’une scène effrayante. C’est la lueur rassurante d’une bougie dans le noir.
Le regard est la clé de votre monstre. Ne vous contentez pas de deux points !
La peur : Des pupilles très petites dans de grands yeux blancs.
La colère : Des sourcils froncés en V au-dessus des yeux.
La folie : Des pupilles de tailles différentes ou qui ne regardent pas dans la même direction.
La malice : Un œil à moitié fermé, comme s’il préparait un mauvais coup.
Elles créent un impact visuel immédiat.
Elles sont parfaites pour suggérer le mystère et le danger.
Elles simplifient les formes complexes pour les débutants.
Le secret ? Les silhouettes. Dessinez le contour de votre sujet (un chat sur un toit, une sorcière sur son balai) et remplissez-le entièrement de noir avec un marqueur ou un crayon très gras (8B). Le décor n’a plus qu’à être un ciel orangé ou violet pour un effet saisissant.
L’astuce d’atelier : Pour donner un aspect ancien et jauni à votre papier, pas besoin de matériel coûteux. Faites infuser un sachet de thé noir ou un peu de café soluble dans de l’eau chaude. Une fois refroidi, appliquez le liquide au pinceau sur votre feuille de dessin (d’au moins 180 g/m² pour qu’elle ne gondole pas). Laissez sécher complètement. Vous obtiendrez un support parfait pour une carte au trésor ou un grimoire maudit !
Pourquoi mes ombres rendent mon dessin tout
Outil A : Votre doigt. Pratique et toujours disponible. Inconvénient : le sébum de la peau peut graisser le papier et créer des taches indésirables, rendant difficile de dessiner ou gommer par-dessus.
Outil B : Une estompe en papier. Ce bâton de papier compressé permet un contrôle bien plus précis du dégradé. Il absorbe le graphite pour le redéposer où vous le souhaitez, idéal pour les petits détails et les ombres douces sans salir.
Verdict : Le doigt pour dépanner, l’estompe pour un résultat propre et maîtrisé.
Les feutres à alcool comme les Copic ou les Promarker sont fantastiques pour obtenir des couleurs vives et uniformes, sans traces de coups de crayon. Pour Halloween, un trio de base peut faire des merveilles : un orange citrouille (comme le
Sortez du duo classique orange et noir. Testez des palettes alternatives pour une ambiance unique.
Gothique spectral : Vert absinthe, violet améthyste, et gris anthracite.
Forêt hantée : Vert de gris, marron sépia, et un rouge sang très sombre.
Fête foraine macabre : Bleu nuit, rose bonbon délavé, et jaune moutarde.
La tradition de sculpter des visages dans des légumes viendrait d’une légende irlandaise, celle de
Erreur à éviter : Vouloir à tout prix tracer des lignes
Fait étonnant : La pupille d’un chat n’est pas toujours une fente verticale. Elle s’arrondit dans la pénombre pour capter un maximum de lumière.
Pour un dessin de chat noir plus réaliste et menaçant dans l’obscurité, dessinez-lui de grandes pupilles bien rondes et non des fentes. La fente est plutôt adaptée à une scène en pleine lumière, ce qui est plus rare pour une ambiance d’Halloween.
Le défi créatif : Combinez deux éléments classiques d’Halloween en une seule créature. Piochez une idée dans chaque colonne et dessinez le résultat !
Créature A : Fantôme / Squelette / Araignée
Créature B : Citrouille / Chauve-souris / Maison hantée
À quoi ressemblerait une
Un personnage qui semble sur le point de bondir.
Une impression de vitesse et d’urgence.
Une composition plus forte et moins statique.
Le secret ? La ligne d’action. Avant de dessiner les détails de votre monstre ou de votre sorcière, tracez une simple courbe dynamique (en forme de C ou de S). Construisez ensuite le corps de votre personnage le long de cette ligne. Cela garantit une posture fluide et pleine d’énergie.
Le point sur les crayons de couleur :
Prismacolor Premier : À base de cire, ils sont très tendres et crémeux. Parfaits pour des dégradés lisses et des couleurs très saturées. Idéal pour des illustrations vibrantes. Attention, la mine est plus fragile.
Faber-Castell Polychromos : À base d’huile, ils sont plus durs et permettent un travail de détail plus précis. Les couleurs se superposent à merveille sans effet cireux. Un choix d’artiste pour la finesse.
Une fois votre dessin au graphite terminé, un simple frottement peut ruiner des heures de travail. Pour le protéger, utilisez une bombe de fixatif pour dessin. Tenez-la à 30 cm de votre feuille et pulvérisez une fine couche uniforme. Votre œuvre est désormais protégée du temps et des taches.
Inspirez-vous des affiches de films d’horreur des années 50 et 60. Elles utilisaient souvent des typographies dégoulinantes, des couleurs criardes (jaune, rouge, vert) et des compositions en contre-plongée pour rendre les monstres encore plus imposants et terrifiants.
Je n’arrive pas à dessiner sans modèle, est-ce grave ?
Absolument pas ! La plupart des artistes professionnels utilisent des références. La clé n’est pas de recopier, mais d’interpréter. Utilisez une photo de citrouille pour comprendre sa forme et ses nervures, puis exagérez ses traits pour lui donner une expression. Observez un chat pour saisir sa posture, puis ajoutez-lui un dos plus rond et des yeux brillants. Les références sont un outil, pas une béquille.
Le pouvoir du vide : N’ayez pas peur de laisser de grandes zones vides dans votre composition. Un petit personnage perdu dans un grand espace noir ou un monstre dont on ne voit qu’une partie émerger de l’ombre est souvent bien plus effrayant qu’une image surchargée. C’est ce qu’on appelle l’utilisation de l’espace négatif pour créer de la tension.
Le mouvement d’un spectre, le tissu d’une cape de vampire, la fluidité d’une potion… tout cela se dessine grâce aux courbes et aux plis. Entraînez-vous en dessinant un simple drap. Observez comment le tissu tombe, où se forment les creux (ombres) et où la lumière frappe les reliefs. Cette simple compétence transformera vos dessins de personnages.
Designer d'Intérieur & Consultante en Art de Vivre Domaines de prédilection : Aménagement intérieur, Éco-conception, Tendances mode
Après des années passées à transformer des espaces de vie, Laurine a développé une approche unique qui marie esthétique et fonctionnalité. Elle puise son inspiration dans ses voyages à travers l'Europe, où elle découvre sans cesse de nouvelles tendances et techniques. Passionnée par les matériaux durables, elle teste personnellement chaque solution qu'elle recommande. Entre deux projets de rénovation, vous la trouverez probablement en train de chiner dans les brocantes ou d'expérimenter de nouvelles palettes de couleurs dans son atelier parisien.