Aménager son Fourgon : Le Guide Complet (Sans les Pépins) pour un Projet Réussi
On se lance dans l’aventure de l’aménagement de fourgon ? Super idée ! Mais avant de rêver aux paysages de fou sur Instagram, parlons un peu du concret. J’ai passé pas mal de temps les mains dans le cambouis, à transformer des utilitaires vides en véritables petites maisons sur roues. Et croyez-moi, j’ai vu passer de tout : des projets géniaux et, malheureusement, pas mal d’erreurs qui coûtent cher, qui sont dangereuses ou qui finissent en larmes au moment du passage aux mines.
Contenu de la page
- Étape 1 : Choisir le Fourgon, la Base de Tout
- Étape 2 : L’Homologation VASP, le Passage Obligé (et Rassurant)
- Étape 3 : Isolation et Ventilation, le Duo Confort Indispensable
- Étape 4 : L’Électricité, Tolérance Zéro sur la Sécurité
- Étape 5 : L’Eau et le Gaz, Objectif Zéro Fuite
- Étape 6 : Le Mobilier, le Défi du Léger et Solide
- Étape 7 : Le Budget et le Temps, le Moment de Vérité
- Plus qu’un Van, une Aventure
- Galerie d’inspiration
L’image du van tout beau tout propre avec ses guirlandes lumineuses, c’est la partie émergée de l’iceberg. Ce qu’on ne voit jamais, c’est le casse-tête du calcul de la charge utile, le choix du bon diamètre de câble électrique, ou encore la galère pour poser une barrière anti-condensation efficace. Mon but ici, ce n’est pas de vous saper le moral, bien au contraire. C’est de vous donner une feuille de route honnête et réaliste pour que votre projet soit une fierté, et pas un gouffre financier. Alors, on oublie le rêve deux minutes et on parle technique ?

Étape 1 : Choisir le Fourgon, la Base de Tout
Le véhicule, c’est les fondations de votre maison. Si la base est mauvaise, tout le reste sera bancal. Ce choix va bien au-delà de la marque ou de la couleur, c’est avant tout une question de technique.
Le trio gagnant : Ducato, Jumper et Boxer
Ce n’est pas un hasard si on les voit partout. Ces trois véhicules (qui partagent le même châssis) ont un avantage énorme pour nous, les aménageurs : leurs parois sont quasi droites. C’est un vrai cadeau du ciel ! Ça simplifie à un point que vous n’imaginez pas la pose de l’isolation, des tasseaux et des meubles. Essayez de fixer un meuble droit sur une paroi bien courbée et vous comprendrez vite votre douleur… D’ailleurs, leur largeur généreuse permet souvent d’installer un lit en travers, ce qui libère un espace précieux dans la longueur du van.

Les autres options et les points de vigilance
Bien sûr, il n’y a pas que ce trio dans la vie. Les Renault Master, Volkswagen Crafter ou Mercedes Sprinter sont aussi d’excellentes bases. Le Sprinter, par exemple, est réputé pour sa mécanique fiable. Mais attention ! Les modèles un peu plus anciens peuvent être de vrais nids à rouille. Avant d’acheter, passez la tête dessous, inspectez méticuleusement les passages de roues, les bas de caisse et le plancher. J’ai déjà dû refuser un projet parce que le châssis était trop attaqué. Réparer la corrosion, ça coûte une blinde et ça fragilise la structure.
Quel que soit le modèle, si vous partez sur de l’occasion, renseignez-vous sur la fiabilité des moteurs de la génération que vous visez et, passé un certain kilométrage (disons au-delà de 200 000 km), assurez-vous que les gros entretiens comme la courroie de distribution ont été faits.
Le critère que tout le monde oublie : la Charge Utile
C’est l’erreur de débutant par excellence. On est obsédé par le volume en m³, mais on oublie le poids. Prenez la carte grise (le certificat d’immatriculation) et cherchez ces deux valeurs :

- F2 – PTAC (Poids Total Autorisé en Charge) : Le poids maximum que le véhicule ne doit JAMAIS dépasser une fois chargé (avec vous, les pleins, les bagages, etc.). Souvent 3,3t ou 3,5t.
- G1 – Poids à Vide : Le poids du fourgon nu, sorti d’usine.
La charge utile, c’est simplement le PTAC moins le Poids à Vide. C’est la marge de poids que vous avez pour TOUT votre aménagement. Et croyez-moi, ça va vite : le bois, les batteries, les 100L d’eau, l’isolation… un aménagement complet pèse facilement entre 500 et 800 kg. Si vous partez d’un fourgon avec seulement 1000 kg de charge utile, vous n’aurez plus le droit de mettre grand-chose dedans une fois fini. Visez au minimum 1200 à 1400 kg de charge utile de base pour être tranquille.
Petit exercice pratique : Allez sur LeBonCoin, trouvez une annonce de fourgon et demandez au vendeur les valeurs F2 et G1. Vous verrez vite s’il est transparent et si le véhicule est une bonne base pour un aménagement !

Étape 2 : L’Homologation VASP, le Passage Obligé (et Rassurant)
Beaucoup sont tentés de zapper cette étape. Franchement, c’est la pire idée du siècle. L’homologation VASP (Véhicule Automoteur Spécialisé) avec la mention « Caravane » est obligatoire dès que vous avez un aménagement fixe. En clair : un lit, une cuisine ou des rangements que vous ne pouvez pas enlever en 5 minutes.
Pourquoi c’est si important ?
- L’assurance : En cas d’accident grave (un incendie, par exemple), si votre van n’est pas VASP, votre assureur peut tout simplement refuser de couvrir les dégâts. Les conséquences peuvent être dramatiques.
- Le contrôle technique : Un contrôleur repérera l’aménagement en un clin d’œil et refusera le véhicule. C’est leur job.
- La loi : En cas de contrôle par les forces de l’ordre, c’est l’amende et l’immobilisation du véhicule qui vous pendent au nez.
La checklist pour réussir son homologation
Loin d’être une montagne, le passage en VASP est surtout une garantie que votre installation est sûre. Voici une feuille de route pour dédramatiser :

- AVANT de commencer les travaux : Téléchargez le dossier RTI (Réception à Titre Isolé) sur le site de la DREAL de votre région. Lisez-le. C’est votre cahier des charges.
- Les prérequis de base : Votre aménagement devra comporter au minimum un lit (même convertible), un coin repas avec table et sièges, une kitchenette et des rangements.
- Les points de sécurité critiques :
- Aérations : Des ventilations permanentes (qui ne se ferment pas) sont obligatoires, une en position basse et une en position haute. Leurs dimensions sont calculées selon la surface du van.
- Gaz : Si vous installez une plaque de cuisson au gaz, c’est la partie la plus scrutée. Caisson étanche pour la bouteille avec une sortie vers l’extérieur, tuyaux en cuivre, etc.
- Issues de secours : Vous devez avoir au moins deux issues sur des parois différentes (ex: porte latérale + portes arrière). Une anecdote : un client a dû démonter son lit parce qu’il bloquait les portes arrière, sa seule autre issue. Des semaines de travail à refaire pour un détail…
- PENDANT les travaux : Prenez des photos de tout ! Surtout des installations cachées comme l’électricité, les aérations avant de les recouvrir, et l’installation de gaz. Elles vous seront demandées.
- APRÈS les travaux : Faites appel à un organisme agréé comme Veritas ou Qualigaz pour obtenir le certificat de conformité de votre installation de gaz. Pesez votre fourgon terminé pour connaître son poids final. Ensuite, vous pourrez déposer votre dossier complet à la DREAL.

Étape 3 : Isolation et Ventilation, le Duo Confort Indispensable
Un fourgon, c’est une boîte de conserve. Ça devient un four en été et un frigo en hiver. Une bonne isolation est la clé, pas seulement pour la température, mais surtout pour combattre l’ennemi public numéro un : la condensation.
La condensation, c’est simple : l’air chaud et humide que vous produisez (en respirant, en cuisinant) touche une paroi froide (la tôle) et se transforme en gouttelettes d’eau. Cette humidité va créer de la moisissure, faire rouiller votre carrosserie de l’intérieur et abîmer vos beaux meubles en bois. Un cauchemar.
Les bons et les mauvais choix d’isolants
- L’isolant mince multicouches : Oubliez. C’est du marketing. Il n’est efficace qu’avec une lame d’air de chaque côté, ce qui est quasi impossible à faire dans un fourgon. Sa performance réelle est très faible.
- Le liège projeté : Ça, c’est malin ! Appliqué en première couche fine sur la tôle, il casse les ponts thermiques et empêche la condensation de se former directement sur le métal. Il ne suffit pas comme isolant principal, mais c’est une base excellente. Comptez environ 100€ à 150€ pour quelques bombes ou un pot.
- L’Armaflex (ou équivalent) : C’est le choix de beaucoup de pros. Ce caoutchouc autocollant est génial car il est à la fois isolant et pare-vapeur. Il empêche l’humidité de toucher la tôle. Attention, la pose doit être parfaite : chaque centimètre carré de tôle doit être recouvert, sans aucun trou. C’est long et fastidieux, mais le jeu en vaut la chandelle.
- Les laines végétales (chanvre, bois…) : Super option écologique, mais plus technique. Comme elles peuvent absorber l’humidité, il est impératif de poser un film pare-vapeur parfaitement étanche par-dessus (côté intérieur). La moindre fuite, et votre isolant se transforme en éponge moisie.
Bon à savoir : Pour isoler un fourgon de taille moyenne (type L2H2), prévoyez un budget entre 800€ et 1500€. Cela inclut les rouleaux d’isolant type Armaflex (environ 400-600€), le liège projeté, les tasseaux, la colle et le pare-vapeur si besoin.

Ventiler, c’est respirer
Isoler sans ventiler, c’est vivre dans un Tupperware humide. L’air doit circuler en permanence. Pour votre santé (et pour l’homologation), il vous faut une aération basse (souvent une grille dans le plancher ou une porte) et une haute. Mais le meilleur investissement que vous puissiez faire, c’est un lanterneau-ventilateur de toit (type MaxxFan, par exemple). Ça coûte un bras (entre 300€ et 500€), mais pouvoir extraire l’air chaud en plein été ou l’humidité de la cuisson en 2 minutes, ça n’a pas de prix.
Étape 4 : L’Électricité, Tolérance Zéro sur la Sécurité
C’est LE domaine où il ne faut faire aucune concession. Une installation électrique mal fichue est la première cause d’incendie dans les vans. Si vous n’y connaissez rien, sérieusement, faites appel à un pro ou faites-vous aider par quelqu’un qui sait. Ce n’est pas une option.
Comment savoir de quelle batterie j’ai besoin ?
Avant même d’acheter quoi que ce soit, faites votre bilan de puissance. C’est simple :

- Listez tous les appareils 12V que vous utiliserez (frigo, pompe à eau, lumières, chargeurs USB, etc.).
- Pour chaque appareil, trouvez sa consommation en Ampères (A).
- Estimez combien d’heures par jour il fonctionnera.
- Calculez la consommation journalière en Ampères-heures (Ah) : Consommation (A) x Heures d’utilisation (h).
- Additionnez tout ! Vous obtenez votre besoin journalier total en Ah. Prévoyez une marge de 20-30% et vous saurez quelle taille de batterie (AGM ou Lithium) viser.
Les composants clés du circuit 12V
- La batterie auxiliaire : Le cœur du système. Les batteries AGM sont un bon rapport qualité-prix, mais si votre budget le permet, le Lithium (LiFePO4) est un investissement bien plus rentable sur le long terme : plus légères, plus performantes, et une durée de vie 5 à 10 fois supérieure.
- Les sources de recharge : Il faut bien recharger cette batterie. Idéalement, on combine plusieurs sources : des panneaux solaires couplés à un régulateur MPPT (bien plus efficace que le PWM), un chargeur DC-DC (ou booster) qui recharge en roulant via l’alternateur (indispensable pour les véhicules récents), et un chargeur 230V pour se brancher au camping.
- Les protections : Chaque appareil doit être protégé par un fusible ou un disjoncteur adapté. Un porte-fusibles centralise tout ça proprement. Un coupe-circuit général est aussi indispensable pour tout couper en cas de problème ou d’hivernage.

La règle d’or : la section des câbles
En 12V, l’intensité est forte. Un câble trop fin va chauffer et peut prendre feu. Sa section (en mm²) dépend de l’intensité et de la longueur. Au lieu de vous perdre dans des tableaux complexes, retenez ces exemples :
- Pour un frigo à compression à 4-5 mètres de la batterie, ne descendez pas en dessous de 6mm².
- Pour des lumières LED ou des prises USB, du 1.5mm² est généralement suffisant.
Dans le doute, prenez toujours la section supérieure ! Un client est venu me voir un jour, son frigo se coupait tout le temps. Il avait utilisé du fil de 1.5mm² sur 4 mètres. La chute de tension était telle que le frigo se mettait en sécurité. J’ai remplacé par du 6mm², problème réglé. Ça lui a coûté le prix d’une intervention pour une erreur qui aurait pu être évitée.

Où acheter tout ça ? Ne cherchez pas à Castorama. Allez sur des sites spécialisés comme H2R Équipements, Reimo ou Mon-Fourgon-Aménagé.fr. Ils ont du matériel de qualité et des conseils pertinents.
Étape 5 : L’Eau et le Gaz, Objectif Zéro Fuite
Le circuit d’eau, simple mais propre
Le circuit d’eau est assez basique. Il vous faut un réservoir d’eaux propres en plastique alimentaire (entre 70 et 120 litres selon l’autonomie voulue), une pompe 12V (les modèles à pressostat offrent un confort d’utilisation proche de la maison), et un réservoir d’eaux grises (pour l’évier/douche), souvent placé sous le châssis. Pensez à le vidanger uniquement dans les aires de service, c’est la base du respect.
Petit conseil : L’hiver, si le fourgon n’est pas chauffé, purgez entièrement le système (tuyaux, pompe, chauffe-eau) pour éviter que le gel ne fasse tout éclater.
Le gaz : on ne rigole pas avec la sécurité
Je le redis : l’installation gaz doit être validée pour l’homologation. C’est le point le plus critique. Les règles de base :

- La bouteille de gaz doit être dans un caisson parfaitement étanche.
- Ce caisson doit avoir une aération basse (un trou d’au moins 10cm de diamètre) qui débouche directement à l’extérieur, sous le plancher. Le gaz est plus lourd que l’air, en cas de fuite il s’échappera par là.
- La tuyauterie fixe doit être en cuivre recuit. Seul le raccord final à la plaque de cuisson peut être un tuyau souple (lyre), qui a une date de péremption à surveiller.
Une fois l’installation terminée, le test à l’eau savonneuse sur chaque raccord est obligatoire pour détecter la moindre petite bulle, synonyme de fuite.
Étape 6 : Le Mobilier, le Défi du Léger et Solide
Le mobilier doit répondre à une double contrainte : être le plus léger possible (pensez à la charge utile !) et assez costaud pour résister aux vibrations de la route. On oublie donc l’aggloméré et le MDF, qui sont des enclumes et qui gonflent à la moindre humidité.

Le matériau star de l’aménageur, c’est le contreplaqué de peuplier (en 15mm pour les structures, 5 ou 10mm pour les fonds et habillages). Il est léger et facile à travailler. Pour un plan de travail ou une assise, le contreplaqué de bouleau est plus lourd mais bien plus résistant.
Comment on fixe tout ça ? Les meubles doivent être solidaires du fourgon. On les fixe sur des tasseaux de bois, qui sont eux-mêmes collés à la carrosserie (sur les renforts, jamais sur la tôle fine !). Utilisez une colle mastic polyuréthane de qualité, comme du SikaFlex 11FC ou 521 UV. C’est ce type de colle souple qui encaisse les vibrations et les dilatations dues à la température. Pour les portes et tiroirs, investissez dans de la quincaillerie pour camping-car : des verrous « push-lock » qui empêchent toute ouverture en roulant.
Étape 7 : Le Budget et le Temps, le Moment de Vérité
Un aménagement complet, c’est un vrai projet. Soyons clairs sur les chiffres.

Pour un aménagement de A à Z fait par vous-même, en visant la qualité et la sécurité, il faut compter un budget global (hors achat du véhicule) entre 7 000€ et 15 000€. Ça peut paraître énorme, mais ça se décompose vite : une bonne installation électrique avec batterie lithium et panneaux solaires peut déjà représenter 2 000€ à 5 000€, un chauffage diesel de qualité coûte entre 800€ et 2 000€, et le reste (bois, isolation, frigo, etc.) s’additionne rapidement.
Et le temps ? Ne le sous-estimez JAMAIS. Pour une personne qui bosse dessus les soirs et week-ends, un aménagement complet représente facilement entre 400 et 800 heures de travail. On parle de 6 à 12 mois de boulot régulier. La patience est votre meilleur outil. Vouloir aller trop vite, c’est le meilleur moyen de bâcler les finitions et les points de sécurité.
Plus qu’un Van, une Aventure
Aménager son fourgon, c’est le début du voyage bien avant de mettre le contact. C’est un projet qui vous apprendra la rigueur, la planification et l’humilité. Il faut savoir reconnaître quand une tâche nous dépasse (coucou l’électricité ou le gaz !) et ne pas avoir honte de demander de l’aide.

Mais la satisfaction de dormir dans un cocon que vous avez construit de vos propres mains, d’entendre le clic parfait d’un tiroir bien ajusté, ou de voir la première lumière s’allumer grâce à votre circuit… ça, ça n’a pas de prix. Alors, prenez votre temps, faites les choses bien, respectez les règles de sécurité, et vous ne construirez pas juste un véhicule. Vous construirez un compagnon de route fiable, prêt à vous emmener loin, et en toute sérénité.
Galerie d’inspiration


Le secret d’un intérieur qui ne grince pas à chaque virage ? Des vis de qualité, bien sûr, mais surtout l’utilisation de colle polyuréthane (type SikaFlex) sur les tasseaux avant de visser le lambris. Elle absorbe les micro-vibrations et solidarise la structure, garantissant un silence royal sur la route.


Plus de 70% des problèmes d’humidité dans un fourgon aménagé ne viennent pas d’infiltrations, mais de la condensation interne due à une ventilation insuffisante.

Quel bois pour l’habillage des parois ?
Le lambris en pin est le choix classique et économique, mais il peut jaunir et est assez lourd. Pensez au peuplier ! C’est un bois très clair, incroyablement léger (un atout majeur pour la charge utile) et qui se travaille très facilement. Il est parfait pour conserver une atmosphère lumineuse et aérée.


Isolation, le duo gagnant :
Liège projeté : Appliqué directement sur la tôle, il constitue une première barrière phonique et anti-condensation redoutable, supprimant les ponts thermiques.
Armaflex : En rouleaux auto-adhésifs, il s’ajoute par-dessus pour une isolation thermique performante, facile à poser dans les recoins. C’est l’un des meilleurs investissements du projet.

Pour l’électricité, ne faites aucun compromis. Un système bien dimensionné est la clé de la tranquillité. Les coupleurs-séparateurs ou chargeurs DC-DC de chez Victron Energy sont une référence absolue. Ils protègent à la fois la batterie moteur et la batterie cellule, assurant une charge intelligente et sécurisée pendant que vous roulez.


- Une banquette qui se transforme en lit.
- Une table sur pied amovible (Lagun, par exemple) pour libérer l’espace.
- Des rangements textiles suspendus plutôt que des placards hauts.
La clé ? La modularité. Chaque élément doit pouvoir servir à plusieurs choses ou disparaître facilement.

Au-delà des guirlandes pour l’ambiance, pensez à un éclairage fonctionnel. Des spots LED encastrés sous les meubles hauts de la cuisine changent la vie pour préparer le repas le soir. Optez pour des modèles


Selon la norme NF EN 1646-1, les aérations hautes et basses sont obligatoires pour l’homologation VASP. Leur surface minimale dépend du volume du véhicule et des appareils à gaz installés. Ne négligez jamais ce point, c’est une question de sécurité.
Concrètement, cela signifie poser un lanterneau (type Fiamma ou Dometic) et des grilles de ventilation permanentes. C’est non négociable pour évacuer l’humidité et les gaz imbrûlés, prévenant les risques d’asphyxie et de moisissures.

Point crucial : la charge utile. Avant même d’acheter le premier tasseau, vérifiez le PTAC (Poids Total Autorisé en Charge) et le poids à vide de votre fourgon sur la carte grise. Pesez-le à vide pour être sûr. Chaque meuble, chaque litre d’eau (1L = 1kg !), chaque panneau solaire s’ajoute. Dépasser le PTAC est illégal et dangereux.


Et pour le sol ?
- Le vinyle en rouleau : Léger, étanche et facile à nettoyer. Idéal pour un van.
- Les lames PVC clipsables : Plus épaisses et plus lourdes, mais donnent un rendu très qualitatif, proche du parquet.
- Le jonc de mer : Magnifique pour le style bohème, mais attention à l’humidité stagnante, il peut moisir. À réserver aux climats secs ou avec une excellente ventilation.

Chauffage stationnaire : Diesel ou Gaz ?
Diesel : Il se branche directement sur le réservoir du véhicule. Simple, efficace, et on trouve du carburant partout. Les modèles de chez Autoterm (Planar) sont très populaires pour leur rapport qualité/prix.
Gaz : Souvent un peu plus silencieux, mais nécessite de gérer des bouteilles de gaz (Butane/Propane) qui prennent de la place et du poids. Le Truma Combi qui fait chauffage et chauffe-eau est un must, mais plus coûteux.


- Un tiroir bas coulissant sous la banquette.
- Des caisses en bois standardisées pour créer des rangements modulables.
- Une étagère à épices fixée à l’intérieur d’une porte de placard.
Pensez verticalité et espaces perdus ! Chaque centimètre carré est une opportunité de rangement.

L’homologation VASP n’est pas une option, c’est une obligation légale en France dès que vous installez un coin cuisine, un lit et des sièges fixes. Sans elle, le contrôle technique sera refusé et votre assurance pourrait ne pas vous couvrir en cas d’accident.


Les textiles font l’ambiance. Pour un style bohème chic réussi, mixez les matières naturelles. Un jeté de canapé en grosse maille de laine, des coussins en lin lavé et un tapis en jute créent instantanément une atmosphère chaleureuse et texturée. Pensez aux marques comme La Redoute Intérieurs ou AM.PM pour trouver des pièces de qualité.

Comment créer une illusion d’espace ?
La lumière est votre meilleure alliée. Peignez le plafond et les parois supérieures dans une teinte claire, comme le


Plan de travail : Bois massif ou Stratifié ?
Bois massif (hêtre, chêne) : Très esthétique, chaleureux, réparable. Inconvénient : il est lourd et demande un entretien régulier (huile, vernis) pour résister à l’eau.
Stratifié compact : Plus léger, totalement étanche, immense choix de finitions (imitation bois, béton, etc.) et aucun entretien. C’est souvent le choix de la raison pour un usage nomade.

- Vérifier la présence de rouille (passages de roue, bas de caisse, sous les joints de porte).
- Demander l’historique d’entretien complet.
- Tester l’embrayage (broutage, point de patinage haut).
- Écouter le moteur à froid pour déceler des bruits suspects.
Un conseil ? Faites-vous accompagner par un ami mécanicien ou prévoyez une inspection dans un garage avant l’achat.


Pour une touche déco unique et fonctionnelle, intégrez des niches murales directement dans l’ossature de vos meubles ou de vos parois. Peintes dans une couleur contrastante ou habillées de bois, elles deviennent des bibliothèques miniatures ou des vide-poches design sans empiéter sur l’espace de vie.

Un panneau solaire de 100W, dans des conditions optimales en France, produira en moyenne entre 250 et 350 Wh par jour.
Cela suffit pour recharger téléphones et ordinateurs, et alimenter quelques LEDs. Pour un réfrigérateur à compression, un système de 200W à 400W est bien plus confortable. Calculez bien votre bilan énergétique avant d’acheter !


Frigo : Trimixte ou à Compression ?
Trimixte (12V, 220V, Gaz) : Silencieux, idéal si vous restez longtemps sans rouler et sans soleil. Inconvénient : moins performant par forte chaleur et nécessite une installation gaz complexe.
À Compression (12V/220V) : C’est un vrai frigo, très performant même en plein été. Il est plus gourmand en électricité, ce qui implique un bon parc de batteries et des panneaux solaires. Les modèles Dometic CRX sont la référence du marché.

L’IKEA Hack ultime pour les fourgons ? Le caisson de cuisine METOD en faible profondeur (37 cm). Il offre une base de rangement parfaite, solide et peu chère. Il suffit de le renforcer, de le fixer solidement au plancher et aux parois, et de l’équiper d’un système de blocage pour les tiroirs et portes.


Toilettes sèches ou chimiques ?
La question qui fâche ! Les toilettes chimiques (type Porta Potti) sont compactes et sans odeur si on utilise les bons produits, mais vider la cassette dans les aires dédiées peut être une corvée. Les toilettes sèches à séparation sont plus écologiques, n’utilisent aucun produit chimique et la vidange est plus simple (compost et urinoir), mais elles demandent un peu plus de bricolage à l’installation.

Erreur de débutant : Utiliser du câblage électrique domestique (2.5mm² rigide). C’est une très mauvaise idée ! Un véhicule subit des vibrations constantes qui peuvent casser un fil rigide. Utilisez TOUJOURS du câble souple multibrins, de section adaptée à l’intensité et la longueur, et protégez chaque ligne avec le fusible adéquat.


- Le bruit de la pluie sur le toit parfaitement isolé.
- L’odeur du café le matin, avec la porte latérale ouverte sur la nature.
- La fierté de s’installer dans un espace que l’on a entièrement pensé et construit de ses mains.
Au-delà de la technique, n’oubliez jamais pourquoi vous avez commencé : pour ces moments-là.
Pour les rideaux occultants et isolants, le secret est le multicouche. Cousez ensemble un tissu décoratif (côté intérieur), une couche d’isolant mince (celui pour les pare-soleil de voiture est parfait) et un tissu noir opaque (côté fenêtre). Des aimants en néodyme cousus dans l’ourlet permettent de les plaquer parfaitement contre la carrosserie pour une obscurité totale.