Votre Tasse de Café Est-elle Vraiment Bonne pour Vous ? La Vérité sur le Cholestérol et la Tension
Le café, un allié ou un ennemi pour votre santé ? Découvrez comment cette boisson matinale influence votre cholestérol et votre tension artérielle.

Rares sont ceux qui peuvent ignorer l'arôme envoûtant d'un café fraîchement préparé au matin. Pour moi, chaque gorgée évoque des souvenirs chaleureux de moments partagés. Pourtant, derrière cette routine se cache une question cruciale : le café est-il bon pour notre santé ? Des études révèlent des effets surprenants de cette boisson sur le cholestérol et la tension artérielle. Plongeons ensemble dans les découvertes fascinantes qui pourraient bien changer notre façon de savourer ce breuvage quotidien.
Depuis des années que j’échange avec des gens sur leur alimentation, il y a une question qui revient sans cesse : le café. Franchement, c’est normal. Le café, c’est notre rituel du matin, la pause qui sauve au boulot, le petit plaisir de l’après-midi. Mais on entend tout et son contraire à son sujet. Un jour, il est bon pour le cœur ; le lendemain, c’est l’ennemi public numéro un. Alors, on fait quoi ?
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Mon but, ce n’est pas de vous dire « oui » ou « non ». C’est de vous donner les clés pour regarder votre tasse différemment. Pour comprendre ce qui se passe vraiment dans votre corps, surtout au niveau du cholestérol et de la tension. Car la vraie question n’est pas tant de savoir s’il faut boire du café, mais plutôt… comment vous le préparez.
La science du café, expliquée simplement
Pour faire simple, dans un grain de café, il y a bien plus que de la caféine. Il y a des centaines de substances, mais deux nous intéressent particulièrement : le cafestol et le kahweol. Retenez juste que ce sont des huiles naturelles du café, des diterpènes pour les intimes.

Le souci, c’est que le cafestol est connu pour être le composé naturel le plus puissant pour faire grimper le taux de cholestérol LDL (le « mauvais »). En gros, il vient semer la zizanie dans la gestion du cholestérol par votre foie, qui se met à en produire plus que nécessaire. Le taux sanguin augmente, et ce n’est jamais une bonne nouvelle.
C’est un fait établi par de nombreuses études de référence. Mais la bonne nouvelle, la voilà : ces fameuses huiles sont liposolubles. C’est-à-dire qu’elles se dissolvent… dans l’huile. Et c’est là que votre cafetière entre en jeu et peut absolument tout changer.
Quelle méthode de préparation choisir ? La clé est dans le filtre !
Imaginez que chaque cafetière est un outil différent. Selon l’outil que vous choisissez, le résultat dans la tasse n’aura pas du tout le même impact sur votre santé.
Le café filtre : votre meilleur ami au quotidien
La méthode la plus simple est souvent la plus saine. Que ce soit avec une cafetière électrique classique ou une méthode manuelle (type V60, Chemex), le filtre en papier est une véritable barrière. Il est incroyablement efficace et piège plus de 95 % de ces huiles problématiques. Le café qui coule est léger, clair, plein d’arômes, mais quasiment sans cafestol. Si votre cholestérol vous préoccupe, c’est LE geste simple à adopter.

Bon à savoir : Un kit de démarrage pour du café filtre de qualité, comme un porte-filtre V60 en plastique et un paquet de filtres, se trouve pour moins de 20 € en ligne ou dans des magasins spécialisés. C’est un petit investissement pour un vrai bénéfice.
La cafetière à piston (French Press) : le plaisir à consommer avec modération
Ah, la cafetière à piston… On l’aime pour son goût riche et son corps puissant. Mais son principe est l’exact opposé du filtre papier. Son filtre métallique à grosses mailles laisse passer toutes les fines particules de café… et donc toutes les huiles. D’ailleurs, vous l’avez peut-être déjà remarqué : ce léger film brillant à la surface de votre tasse ? Ce sont elles ! Boire ce type de café tous les jours est directement associé à une hausse du cholestérol. Je ne dis pas de la jeter, mais considérez-la peut-être comme un plaisir du week-end.

L’espresso : un bon compromis
L’espresso est un cas intéressant. L’eau passe très vite et avec une forte pression. Ce contact bref limite l’extraction des huiles. Résultat, un espresso contient bien du cafestol, mais beaucoup moins qu’un café piston. Boire un ou deux expressos par jour a un impact modéré pour la plupart des gens. Le danger, comme toujours, c’est l’accumulation. Cinq ou six par jour, ça commence à peser lourd.
Et les autres méthodes ?
Il existe évidemment d’autres façons de préparer le café. Parlons-en !
- Le café bouilli (turc, scandinave) : Ici, rien n’est filtré. On boit tout. C’est la méthode qui concentre le plus d’huiles. À voir comme une expérience culturelle et gourmande, mais pas pour tous les jours si le cholestérol est un sujet pour vous.
- L’Aeropress : Si vous l’utilisez avec son filtre en papier, elle se classe dans la même catégorie que le café filtre classique. C’est donc une excellente option !
- Le Cold Brew (infusion à froid) : Le niveau de cafestol dépend de la filtration finale. Si vous le passez dans un filtre en papier avant de le boire, l’impact sera minime. Si vous utilisez un filtre en métal, ce sera plus proche d’une cafetière à piston.

Et la tension artérielle, alors ?
Ici, le responsable change. Ce n’est plus le cafestol, mais la star du café : la caféine. Son effet est ponctuel. Elle provoque une légère et temporaire contraction des vaisseaux sanguins, ce qui fait monter la tension.
Cependant, cet effet est surtout marqué chez les buveurs occasionnels. Si vous buvez du café tous les jours, votre corps s’habitue et cet effet s’estompe grandement. Le pic de tension arrive environ 30 minutes après la consommation et disparaît en quelques heures.
Petit test maison : Si vous avez un tensiomètre, mesurez votre tension avant le café, puis 30-60 minutes après. Une hausse de plus de 10 points sur le premier chiffre indique une sensibilité. Pas de panique, mais c’est une info utile pour modérer sa consommation, notamment avant un effort.
Solutions pratiques pour tous les jours
Ok, maintenant qu’on a la théorie, passons à la pratique. Voici des réponses à des questions que je reçois tout le temps.

« J’ai du cholestérol, mais j’adore ma cafetière à piston. Je fais quoi ? »
Pas de panique, on peut ruser !
1. La règle du 80/20 : Gardez votre piston pour le plaisir du week-end et passez au café filtre pour la semaine. C’est le meilleur compromis. 2. L’astuce du filtre : Une technique peu connue consiste à placer un filtre en papier rond (ceux pour Aeropress, par exemple) au fond de votre cafetière à piston avant d’ajouter le café. Ça permet de piéger une bonne partie des huiles !
« Mon cœur s’emballe et ma tension grimpe après un café… »
C’est un signe de sensibilité à la caféine. Essayez ceci :
- Ne jamais boire à jeun : Prenez toujours votre café pendant ou après un repas. La nourriture ralentit l’absorption de la caféine.
- Le mélange 50/50 : Essayez de mélanger votre café habituel avec du décaféiné. Vous gardez le goût avec moitié moins de caféine.
- Attention à la taille : Un « café », ça veut tout et rien dire. Un mug de 300 ml n’est pas une petite tasse de 150 ml. Soyez conscient des quantités que vous buvez réellement.

« Et le déca, ça résout le problème du cholestérol ? »
C’est une excellente question, et la réponse est… non. Le processus pour enlever la caféine ne retire pas les huiles comme le cafestol. Pour le cholestérol, que votre café soit normal ou déca, c’est toujours la méthode de préparation (filtre vs piston) qui compte.
« Qu’en est-il de mon Latte au coffee shop ? »
La plupart des boissons de coffee shops (Latte, Cappuccino, Americano…) sont préparées à base d’espresso. Elles entrent donc dans la catégorie « impact modéré ». Le lait ou l’eau ajoutés ne changent rien à la quantité de cafestol présente dans la dose d’espresso initiale.
Au final, vous l’avez compris, diaboliser le café n’a pas de sens. Il suffit souvent d’adapter ses habitudes avec les bonnes informations.
Alors, je vous lance un petit défi ? Essayez de passer au café filtre pendant une semaine. Juste pour voir. Vous pourriez être surpris de la différence, non seulement pour votre santé, mais aussi pour les arômes que vous découvrirez !

Galerie d’inspiration


Et ma cafetière à piston, si conviviale ?
La fameuse

Selon une étude publiée dans le European Journal of Preventive Cardiology, boire jusqu’à 3 tasses de café moulu filtré par jour est associé à une réduction de 15 % du risque de décès, toutes causes confondues.
Ce bénéfice est largement attribué à la filtration qui élimine les composés pouvant augmenter le cholestérol, ne laissant que les antioxydants et autres molécules vertueuses. La preuve que la méthode est aussi importante que le produit.

Au-delà de la méthode, ce que vous ajoutez à votre tasse compte tout autant. Une cuillère de sucre, un nuage de crème entière ou un sirop aromatisé peuvent rapidement transformer votre boisson en une bombe glycémique, impactant votre santé globale bien plus que le café lui-même. Pour un vrai geste santé, privilégiez le café noir ou une touche de lait végétal non sucré.

- À privilégier au quotidien : Café filtre (électrique ou manuel), méthodes pour-over (V60, Chemex), AeroPress (avec filtre papier).
- À consommer avec modération : Cafetière à piston, café turc, café scandinave (bouilli), expresso (qui contient moins de diterpènes qu’un café non filtré, mais plus qu’un filtré).

Option V60 : Les filtres fins de la marque Hario et la forme conique du V60 permettent une extraction rapide, donnant un café vif et très clair, idéal pour explorer les notes de dégustation.
Option Chemex : Utilise des filtres en papier brevetés, plus épais et denses. Ils retiennent encore plus d’huiles et de sédiments, produisant un café exceptionnellement pur et doux.
Pour une filtration maximale, la Chemex a donc un léger avantage.

Le réflexe déca : Passer au décaféiné ne change rien au problème du cholestérol. Le processus de décaféination retire la caféine, mais il laisse intacts les huiles comme le cafestol et le kahweol. La clé reste donc la même, que votre café soit avec ou sans caféine : utilisez toujours un filtre en papier pour préserver votre santé cardiovasculaire.

- Un goût naturellement plus doux et moins acide.
- Une extraction lente qui préserve vos artères.
- Une boisson rafraîchissante, parfaite pour l’été.
Le secret ? L’infusion à froid, ou

Passer au filtre change non seulement l’impact sur votre santé, mais aussi le goût ! Un café préparé avec une méthode pour-over révèle une palette aromatique plus subtile et nuancée. Vous y gagnez :
- Une clarté en bouche : Moins de corps et de sédiments, ce qui laisse place aux notes florales ou fruitées du grain.
- Moins d’amertume : Le papier retient une partie des huiles responsables d’une certaine âpreté.
Les premières études liant café et cholestérol ont été menées en Scandinavie, où la méthode traditionnelle du