Canalisation Bouchée ? Le Guide Pas-à-Pas d’un Pro (Sans S’Arracher les Cheveux)
Ne laissez pas une canalisation bouchée vous gâcher la vie ! Découvrez des méthodes simples et naturelles pour retrouver un écoulement fluide.

Il y a quelques semaines, j'ai fait face à un évier bouché, un véritable cauchemar du quotidien. Plutôt que de céder à la panique, j'ai décidé d'explorer des solutions naturelles. De la magie du bicarbonate de soude au pouvoir surprenant du coca-cola, ces astuces sont à la fois économiques et respectueuses de l'environnement. Qui aurait cru qu'un simple ingrédient de cuisine pourrait sauver la mise ?
On s’est tous retrouvés un jour devant un évier qui fait la tête, avec cette eau sale qui refuse de s’écouler. La panique monte, on pense tout de suite à la galère, à la facture du plombier… Stop ! Respirez. Avec des années d’expérience à avoir les mains dans des tuyaux, je peux vous dire une chose : un bouchon, c’est rarement une fatalité. C’est juste votre plomberie qui essaie de vous dire quelque chose.
Contenu de la page
- Étape 1 : Jouer les détectives pour comprendre le coupable
- Étape 2 : Le diagnostic rapide, sans aucun outil
- Étape 3 : On tente les méthodes douces (les vraies, pas les mythes)
- Étape 4 : On sort les outils (les bons !)
- Étape 5 : Savoir jeter l’éponge et appeler un pro
- La prévention : le conseil le plus précieux
- Galerie d’inspiration
Alors, avant de vous jeter sur la première bouteille de déboucheur chimique croisée au supermarché (une très, très mauvaise idée, on y reviendra), on va faire comme les pros. On va prendre un instant pour comprendre, diagnostiquer, et agir intelligemment. Franchement, 90% des petits bouchons du quotidien peuvent se régler sans appeler à l’aide, à condition d’avoir la bonne méthode.
Étape 1 : Jouer les détectives pour comprendre le coupable
Avant toute chose, il faut identifier l’ennemi. Un bon diagnostic, c’est déjà la moitié du travail de fait. Dans nos canalisations, on trouve principalement trois types de bouchons.

Le plus courant, c’est le bouchon organique. Un cocktail peu ragoûtant de graisses de cuisson, de restes de nourriture, de savon et de cheveux. Avec le temps, ça se compacte et ça colle. Si ça sent l’œuf pourri, ne cherchez plus, c’est lui.
Ensuite, il y a les bouchons minéraux. C’est le fameux calcaire, ou tartre. Si vous habitez dans une région où l’eau est dure, des dépôts se forment petit à petit, réduisant le diamètre de vos tuyaux jusqu’à l’obstruction totale. C’est un bouchon dur comme de la pierre.
Et puis, il y a la catégorie « divers », les corps étrangers. La liste est longue : lingettes soi-disant biodégradables (spoiler : elles ne le sont pas assez vite), cotons-tiges, jouets d’enfants… J’ai même déjà sorti des clés de voiture d’un siphon, alors plus rien ne m’étonne !
D’ailleurs, un petit mot sur le fonctionnement de votre installation. Pour que l’eau s’évacue bien, il faut une pente suffisante (les règles de l’art imposent environ 1 cm par mètre), un siphon en forme de « S » sous l’évier pour bloquer les odeurs (et piéger les petits objets), et une bonne ventilation pour éviter l’effet « ventouse ». Si l’un de ces éléments est mal conçu, les bouchons reviendront, c’est une certitude.

Étape 2 : Le diagnostic rapide, sans aucun outil
C’est la première question à se poser : le problème est-il localisé ?
- Un seul point d’eau est bouché (l’évier de la cuisine, par exemple) : Bonne nouvelle ! Le bouchon est certainement juste là, dans le siphon ou un peu après. C’est le cas le plus simple à régler soi-même.
- Plusieurs points d’eau sont touchés (l’eau remonte dans la douche quand on tire la chasse) : Là, c’est plus sérieux. Le bouchon est sur une canalisation principale. Les méthodes de base risquent de ne pas suffire.
Observez aussi : l’écoulement est juste lent ou complètement bloqué ? Un écoulement lent est un avertissement. C’est le moment idéal pour agir. Et tendez l’oreille : des « glouglous » insistants ? C’est souvent un signe que l’air circule mal dans les tuyaux, un problème de ventilation.
Étape 3 : On tente les méthodes douces (les vraies, pas les mythes)
On trouve tout et n’importe quoi sur internet. Faisons le tri entre ce qui marche un peu, et ce qui est une perte de temps.

L’eau très chaude : C’est la base pour les bouchons de graisse dans la cuisine. Versez une grande casserole d’eau chaude (celle du robinet au max, pas bouillante !). Attention ! L’eau bouillante peut déformer les tuyaux en PVC et même fissurer la céramique des WC à cause du choc thermique. C’est une erreur classique qui peut coûter cher.
Le duo bicarbonate de soude et vinaigre blanc : Honnêtement ? C’est super pour entretenir et désodoriser une canalisation une fois par mois. La mousse créée par la réaction peut déloger de minuscules résidus. Mais face à un vrai bouchon de cheveux et de savon compacté… c’est comme essayer d’arrêter un camion avec un pistolet à eau. Sans danger, mais peu efficace en cas de crise.
Les cristaux de soude : Là, on passe un cap. Les cristaux de soude (carbonate de sodium) sont bien plus puissants que le bicarbonate. Ils transforment la graisse en savon (saponification), la rendant plus facile à évacuer. C’est ma solution chimique « douce » préférée. Mais protégez-vous : mettez des gants et des lunettes, c’est un produit irritant.

Étape 4 : On sort les outils (les bons !)
Si rien n’y fait, il faut une action mécanique. Oubliez le cintre en fer, vous risquez de rayer l’émail ou de le coincer à l’intérieur, aggravant le problème.
La bonne vieille ventouse
C’est l’outil roi, mais encore faut-il bien s’en servir. Le but est de créer un mouvement de va-et-vient avec la colonne d’eau. La technique pro : bouchez le trou du trop-plein (le petit trou en haut de l’évier) avec un chiffon humide. C’est le secret ! Sinon, toute la pression s’échappe par là. Laissez un fond d’eau, puis pompez fermement. Tirez aussi fort que vous poussez. C’est magique sur les bouchons organiques.
L’opération du siphon : le grand nettoyage
C’est l’intervention qui résout 9 cas sur 10 pour un lavabo. Ça peut faire un peu peur, mais c’est très simple. Prévoyez une petite demi-heure, grand maximum.
La liste de courses pour ne pas paniquer :
- Un seau
- Une pince multiprise
- Des gants en caoutchouc (croyez-moi, vous en voudrez)
- Un joint de siphon neuf. C’est essentiel ! Demandez un « joint plat pour siphon de diamètre 32 ou 40 mm » dans n’importe quel magasin de bricolage comme Leroy Merlin ou Castorama. Ça coûte moins d’un euro et ça vous évitera une fuite.

Placez le seau dessous, dévissez doucement les deux écrous en plastique du siphon (à la main si possible, sinon un petit coup de pince suffit), videz le contenu peu ragoûtant dans le seau, nettoyez bien l’intérieur, remplacez le vieux joint par le neuf, et revissez le tout. Serrez fermement à la main, puis juste un quart de tour avec la pince, pas plus. Faites couler l’eau et admirez votre travail !
Étape 5 : Savoir jeter l’éponge et appeler un pro
Vous avez tout tenté et l’eau est toujours là. Pas de honte, il est temps de passer le relais. Insister pourrait causer des dégâts bien plus coûteux.
C’est le moment où je dois être très clair sur les déboucheurs chimiques surpuissants. N’utilisez JAMAIS ces produits à base de soude caustique ou d’acide sulfurique. C’est un poison pour vous et vos tuyaux. Ils peuvent faire fondre le PVC et, s’ils ne dissolvent pas le bouchon, ils stagnent. Imaginez : quand on arrive, on doit parfois plonger les mains dans un bain d’acide que vous avez versé. C’est pour ça qu’un bon artisan vous demandera toujours si vous en avez utilisé avant d’intervenir.

Quand appeler, sans hésiter ?
- Le bouchon touche plusieurs points d’eau.
- L’eau remonte dans la douche ou la baignoire.
- Le nettoyage du siphon et la ventouse n’ont rien donné.
- Vous avez une odeur d’égout persistante dans la maison.
- Le signal d’urgence absolue : vos voisins du dessous se plaignent d’une tache d’humidité au plafond.
Un professionnel viendra avec un furet électrique ou un hydrocureur haute pression, des outils qui nettoient la canalisation en profondeur. Bon à savoir : le coût d’une intervention varie. Pour un débouchage simple au furet, attendez-vous à un tarif entre 80€ et 150€. Si le bouchon est tenace et nécessite un hydrocurage (nettoyage à haute pression), c’est un autre budget, on parle plutôt de 250€ à plus de 500€ selon la complexité.
La prévention : le conseil le plus précieux
Mon but, c’est que vous n’ayez plus besoin de moi ! Et pour ça, la prévention est la clé.

Dans la cuisine, l’ennemi c’est la graisse. Ne la versez jamais dans l’évier. Essuyez vos poêles avec un papier absorbant avant de les laver. Et lancez-vous un défi : installez une petite grille sur la bonde de l’évier (ça coûte 2€). Votre mission : regardez ce qu’elle récupère en une seule journée. Vous allez être choqué !
Dans la salle de bain, c’est la guerre aux cheveux. Un petit filtre sur la bonde de la douche fait des miracles. Et je le répète : dans les toilettes, c’est UNIQUEMENT du papier toilette. Rien d’autre. Les lingettes sont un fléau absolu pour nos réseaux.
Au final, une canalisation en bonne santé, c’est surtout une question de bon sens et de quelques bonnes habitudes. En étant un peu attentif, vous vous épargnerez beaucoup de stress et d’argent. Et si un jour le problème vous dépasse, n’hésitez pas. Le travail d’un artisan, c’est de prendre le relais là où le vôtre s’arrête.

Galerie d’inspiration

Les déboucheurs chimiques grand public, souvent à base de soude caustique (hydroxyde de sodium), peuvent provoquer une réaction exothermique violente, faisant littéralement bouillir l’eau dans la canalisation.
Cette chaleur extrême est un danger double. Pour vos installations d’abord : elle peut ramollir et déformer les tuyaux en PVC, et fragiliser les joints. Pour vous ensuite : le mélange peut projeter des éclaboussures corrosives et libérer des vapeurs toxiques. Pire encore, si le produit échoue, le plombier devra intervenir dans une canalisation remplie d’un liquide dangereux. Préférez toujours des solutions mécaniques (furet, ventouse) ou des déboucheurs enzymatiques, comme ceux de la gamme Starwax, qui