Gaucher ou droitier ? Les indices qui ne trompent (presque) jamais
Un défi rapide et intrigant vous attend : pouvez-vous déceler le gaucher en seulement 9 secondes ? Testez vos capacités d’observation !

Il y a quelque chose de fascinant à observer la manière dont les gauchers naviguent dans un monde conçu pour les droitiers. En tant que personne qui a toujours cherché à comprendre les différences en chacun de nous, je me souviens d'une amie gauche qui écrivait avec une élégance spéciale, presque artistique. Les gauchers, bien que rares, possèdent une créativité unique qui mérite d'être célébrée. Que diriez-vous de relever le défi et de découvrir qui parmi ces personnages est gaucher ?
On me pose souvent la question, presque comme un défi : « Comment tu fais pour savoir ? ». Après des années à observer les gens, que ce soit pour concevoir un poste de travail ou juste en regardant les enfants jouer, on développe un certain œil. Franchement, ça n’a rien de magique. C’est bien plus intéressant qu’une simple devinette sur internet où il faut trouver le gaucher sur une photo en 10 secondes.
Contenu de la page
- L’art de l’observation : les gestes qui parlent d’eux-mêmes
- Le cas touchant des « gauchers contrariés »
- Dans les coulisses du cerveau : une question d’organisation
- Mythes et réalités : plus créatifs les gauchers ?
- Le guide de survie du gaucher dans un monde de droitiers
- Accompagner un enfant gaucher, c’est facile !
- Au-delà de la main : œil, pied, oreille…
L’exemple classique, c’est la serveuse qui porte son lourd plateau avec sa main droite (sa main non dominante) pour garder sa main gauche, plus agile, libre pour servir. C’est un bon indice, mais la vie est rarement aussi simple. Pensez à un cuisinier qui émince des légumes : une main pour le couteau, une autre pour tenir la carotte. Laquelle est la dominante ? C’est là que l’observation fine entre en jeu. Alors, oublions le chrono et plongeons ensemble dans les petits gestes du quotidien qui révèlent comment notre corps est câblé.

L’art de l’observation : les gestes qui parlent d’eux-mêmes
Quand des parents s’inquiètent pour leur enfant, je ne sors pas tout de suite l’artillerie lourde. Je commence par le jeu. Je pose une balle par terre, pile entre ses deux pieds. Le pied qui shoote instinctivement est un excellent indicateur de sa jambe dominante. Ensuite, je lui tends un jouet, bien au centre. La main qui s’avance sans réfléchir est souvent la bonne.
Au fait, si vous vous posez la question pour votre enfant, pas de stress. La préférence pour une main commence à se dessiner vers 2 ou 3 ans, mais elle se stabilise vraiment vers 5 ou 6 ans. Avant cet âge, c’est tout à fait normal de le voir changer de main. Laissez-le explorer !
Pour confirmer une impression, il y a une série de micro-actions, des gestes tellement automatiques qu’on ne triche pas :
- Lancer une balle : La précision vient quasi toujours de la main dominante.
- Se brosser les dents : Un geste appris très tôt et rarement modifié.
- Tenir sa fourchette : Observez un tout-petit qui apprend à manger, sa préférence naturelle apparaît très vite.
- Ouvrir un bocal : La main qui force pour tourner le couvercle est la dominante. L’autre ne fait que stabiliser le pot.
- Tailler un crayon : La main qui fait tourner le crayon dans le taille-crayon est la main active, donc la dominante.

Le cas touchant des « gauchers contrariés »
J’ai vu arriver dans mon bureau des adultes se plaignant d’une écriture crispée, d’une fatigue rapide en écrivant. Et souvent, le verdict tombe après quelques questions : c’étaient des gauchers naturels, mais on les a forcés à utiliser leur main droite à l’école. Une pratique d’un autre temps, heureusement, mais qui a laissé des traces.
Pour eux, le fait de mettre un mot sur ce malaise est un vrai soulagement. Si vous vous reconnaissez là-dedans, que faire ? Surtout, pas de panique. Nul besoin de tout réapprendre et de vous forcer à écrire de la main gauche. L’idée est plutôt de vous réconcilier avec votre nature. Essayez d’intégrer votre main gauche dans de nouvelles activités : utiliser la souris de l’ordinateur de la main gauche, jardiner, bricoler… Le but n’est pas de changer, mais de trouver plus de confort et d’aisance au quotidien.

Dans les coulisses du cerveau : une question d’organisation
Pourquoi cette préférence ? Ce n’est pas un caprice, c’est une histoire de câblage dans notre cerveau. En gros, notre cerveau a deux hémisphères. Celui de gauche contrôle le côté droit du corps, et celui de droite contrôle le côté gauche. Chez la plupart des gens (environ 90%), l’hémisphère gauche domine pour le langage et la motricité fine, ce qui explique la majorité de droitiers.
Chez les gauchers, c’est souvent l’hémisphère droit qui mène la danse. Ce n’est absolument pas une anomalie, mais plutôt une optimisation ! Cette spécialisation permet au cerveau de gérer plus de tâches en parallèle sans que les deux côtés se fassent concurrence. Les scientifiques explorent plusieurs pistes pour expliquer son origine, notamment une combinaison de facteurs génétiques et des influences hormonales très tôt dans le développement. Bref, c’est une variation naturelle, tout simplement.
Mythes et réalités : plus créatifs les gauchers ?
On entend souvent que les gauchers seraient plus intelligents ou plus créatifs, en citant une longue liste d’artistes ou de scientifiques de renom. Les grandes études, honnêtement, ne montrent pas de différence de QI. Mais il y a un fond de vérité ailleurs.

Leur cerveau est souvent structuré un peu différemment. Le « pont » qui relie les deux hémisphères (le corps calleux) est en moyenne un peu plus épais. Ça pourrait faciliter le dialogue entre la partie logique et la partie intuitive, favorisant ce qu’on appelle la « pensée divergente » : la capacité à trouver plein de solutions originales à un seul problème. C’est une flexibilité mentale différente, pas une intelligence supérieure.
D’ailleurs, il y a une autre raison, bien plus pragmatique : un gaucher passe sa vie à s’adapter à un monde de droitiers. Ciseaux, ouvre-boîtes, souris d’ordinateur… Chaque jour est un petit exercice de résolution de problèmes. Cette gymnastique mentale permanente finit par développer une sacrée créativité !
Le saviez-vous ? Aux États-Unis, sur les huit derniers présidents, cinq étaient gauchers. Comme quoi, ça n’empêche absolument pas d’arriver au sommet !
Le guide de survie du gaucher dans un monde de droitiers
Passons au concret. Vivre en tant que gaucher, c’est parfois un parcours du combattant avec des objets du quotidien. Voici les défis les plus courants et, surtout, les solutions.
La fameuse « Liste de Courses » du gaucher :
- Les ciseaux : Indispensable, surtout pour les enfants. Des ciseaux pour gauchers ont des lames inversées qui permettent de VOIR ce qu’on coupe. On en trouve facilement en grande surface (marques comme Maped) ou en ligne pour environ 5€ à 10€.
- Le cahier à spirales : L’enfer ! La spirale blesse le poignet. La solution ? Des blocs avec la reliure en haut, ou des cahiers sans spirales.
- L’ouvre-boîte et l’économe : Les modèles manuels sont un calvaire. Un bon ouvre-boîte pour gaucher coûte entre 15€ et 25€, et un économe adapté (ou à lame pivotante) se trouve pour moins de 10€. Cherchez sur des sites spécialisés comme « La Boutique des Gauchers » ou simplement en tapant « pour gaucher » sur Amazon.
- Les instruments de musique : Ah, la guitare… Un vrai sujet ! Les modèles pour gauchers existent mais sont souvent un peu plus chers et avec moins de choix. Pensez-y avant de vous lancer !
ATTENTION, SÉCURITÉ D’ABORD !
Là, on ne rigole plus. Pour certains outils, ce n’est plus une question de confort mais de danger. La scie circulaire portative est l’exemple parfait. Un modèle pour droitier a le moteur qui masque la lame pour un gaucher. Pour voir sa ligne de coupe, il doit se pencher, une position instable et hyper dangereuse. En cas de rebond de l’outil, la scie est projetée directement vers lui. Je me souviens d’un jeune apprenti qui a eu la peur de sa vie. Son patron a heureusement tout de suite commandé un modèle pour gaucher. Ce n’est pas du luxe, c’est une obligation de sécurité.
Accompagner un enfant gaucher, c’est facile !
La règle d’or : ne JAMAIS forcer un enfant à changer de main. C’est la pire chose à faire. La clé, c’est l’adaptation.
Le plus grand défi, c’est l’écriture. Un gaucher « pousse » son stylo, ce qui fait gratter le papier et baver l’encre. L’astuce magique, c’est la position de la feuille. Pour que ce soit limpide, pensez à un cadran d’horloge : un droitier incline sa feuille vers 14h, un gaucher devrait l’incliner vers 10h. Ça change tout ! Son poignet reste droit, sous la ligne, et il se met à « tirer » le stylo, comme un droitier.
Et bien sûr, investissez dans les bons outils : ciseaux, un taille-crayon pour gaucher (le sens de rotation est inversé, ça coûte 3-5€), et des stylos à encre qui sèche vite. Enfin, si possible, placez-le à gauche d’un droitier à table ou en classe pour éviter la fameuse « bataille de coudes ».
Au-delà de la main : œil, pied, oreille…
La latéralité ne s’arrête pas à la main. On a aussi un œil directeur, un pied dominant et une oreille préférentielle. Pour trouver votre œil directeur, c’est simple : formez un triangle avec vos mains, visez un objet lointain à travers. Fermez un œil, puis l’autre. L’œil qui garde l’objet au centre est votre œil directeur. Essentiel pour la photo ou le tir à l’arc !
Parfois, les dominances ne sont pas du même côté. On peut être droitier de la main et gaucher de l’œil. C’est la « latéralité croisée ». Ce n’est pas un problème, mais ça peut parfois expliquer des petites difficultés de coordination. Alors, verdict pour vous ? Vous êtes « homogène » ou « croisé » ? C’est fascinant de voir à quel point nous sommes tous câblés différemment.
Finalement, être gaucher, ce n’est ni un défaut, ni un super-pouvoir. C’est juste une caractéristique, une facette de notre diversité. Plutôt que de vouloir rentrer dans une norme, la vraie intelligence est d’adapter notre environnement à nos besoins. Un bon outil, une feuille bien placée… ces petits riens changent tout. Et c’est en respectant ces différences qu’on rend le monde un peu plus confortable pour tout le monde.