Le Guide Ultime des Courges d’Automne : De l’Achat à l’Assiette, Ne Ratez Plus Jamais Vos Plats !
L’automne s’invite dans votre cuisine avec nos 80 recettes gourmandes à base de citrouille. Prêt à régaler vos papilles ?

La citrouille, véritable emblème de l'automne, ne se limite pas à Halloween. Elle réveille en nous des souvenirs d'enfance, des journées passées à la ferme à choisir la plus belle. Les recettes qui l'accompagnent sont autant d'invitations à savourer cette saison. Vous découvrirez des plats réconfortants, des douceurs sucrées, et bien plus encore.
Je me souviens encore de ces odeurs d’automne dans les cuisines de mon apprentissage. Les caisses de légumes terreux qui arrivaient, et surtout, ces courges aux couleurs éclatantes. Mon chef de l’époque, un homme de principe, me disait toujours : « Un cuisinier qui ne respecte pas les courges ne comprend rien à la saison ». Et franchement, il avait raison.
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Ces merveilles ne sont pas juste bonnes pour faire une lanterne à Halloween. Elles sont le cœur battant de la cuisine réconfortante. Chaque variété a son petit caractère, sa texture, son secret. Aujourd’hui, je veux vous partager tout ça. Pas juste une liste de recettes, mais les techniques, les astuces et les pourquoi du comment pour que vous puissiez enfin maîtriser les courges sur le bout des doigts.
La base de tout : Savoir choisir sa courge
Commençons par une erreur classique : appeler toutes les courges « citrouille ». La vraie citrouille, souvent très ronde et orange vif, est en réalité assez filandreuse et pleine d’eau. Superbe en déco, mais assez décevante en cuisine. Les pros, eux, se tournent vers ses cousines bien plus savoureuses. Les connaître, c’est la première étape vers un plat réussi.

Les stars incontournables du marché :
Pour s’y retrouver, voici un petit tour d’horizon des variétés que vous croiserez le plus souvent. Chacune a son point fort !
- Le Potimarron : Mon chouchou, sans hésiter. Petit, en forme de poire, avec un goût délicat de châtaigne. Sa chair est dense et peu aqueuse. Son immense avantage ? Sa peau est si fine qu’on la mange une fois cuite. Un gain de temps énorme ! Il est parfait pour les veloutés onctueux, les rôtis et les gratins. Comptez entre 2,50€ et 4€ le kilo.
- La Courge Butternut (ou Doubeurre) : C’est la valeur sûre, très populaire et on comprend pourquoi. Sa chair est fondante, sans aucun fil, avec un super goût de noisette. Elle est hyper polyvalente et sa forme allongée la rend plus facile à peler et à couper. Idéale pour les soupes, les purées, et même des frites au four ! C’est souvent la plus abordable, autour de 2€ à 3€ la pièce.
- Le Potiron : Le grand classique pour les soupes et les purées. Sa chair est douce, sucrée et fondante. Il est plus gros et plus aqueux que le potimarron, donc il faut bien gérer sa cuisson pour ne pas diluer les saveurs. Cherchez les variétés à la chair bien orange, c’est un signe de qualité.
- La Courge Spaghetti : Une vraie curiosité de la nature ! Une fois cuite, sa chair se défait en longs filaments qui ressemblent à des spaghettis. C’est une super alternative, plus légère, aux pâtes. Attention, son goût est assez neutre, il faut donc bien l’assaisonner avec une bonne sauce.

Comment repérer la perle rare sur l’étal ?
Avec l’habitude, on développe un œil. Prenez la courge en main : elle doit paraître lourde pour sa taille. C’est un signe de densité, donc plus de chair et moins d’air ! La peau doit être dure, mate et sans fissures ni taches molles. Tapez doucement dessus. Le son doit être plein et sourd. Un son creux peut indiquer qu’elle commence à se dessécher. Et enfin, le pédoncule (la tige) doit être présent et bien sec. S’il est arraché, elle se conservera moins longtemps.
La préparation dans les règles de l’art (et sans se blesser !)
Une grosse courge, ça peut intimider. La peau est dure, elle est lourde… J’ai vu trop de gens se battre avec un couteau inadapté. La sécurité, c’est la priorité.
La découpe : la technique qui sauve les doigts
Avertissement : Laissez tomber le petit couteau d’office. Il va glisser. Il vous faut un grand couteau de chef, lourd et surtout TRÈS bien aiguisé. Un couteau qui ne coupe pas est beaucoup plus dangereux car on force, et c’est là qu’on dérape.

Ma technique infaillible :
- On stabilise la bête : Placez un torchon humide plié sous la courge. Ça l’empêchera de rouler sur la planche. C’est le geste le plus important !
- On crée des bases plates : Coupez le sommet (côté tige) et la base. La courge peut maintenant tenir debout toute seule, bien stable.
- On coupe en deux : Mettez-la debout et plantez la pointe du couteau au centre. Appuyez sur le dos de la lame avec la paume de votre autre main pour la fendre. On pousse, on ne scie pas.
- On évide : Avec une cuillère à soupe solide, grattez pour enlever les graines et les filaments. Surtout, ne jetez pas les graines !
Astuce peu connue : La peau est vraiment trop dure ? Pour la ramollir, percez-la à 4-5 endroits avec un couteau, puis passez la courge entière 3 à 5 minutes au micro-ondes. La découpe sera beaucoup plus facile !

Faut-il peler la courge ?
Ça dépend !
- Potimarron : Non, jamais ! Sa peau devient tendre à la cuisson. Un bon brossage sous l’eau suffit.
- Butternut : Oui, c’est mieux. Sa peau est comestible mais reste un peu ferme. Le plus simple : coupez-la en tronçons puis pelez-les avec un bon économe.
- Potiron et autres peaux épaisses : Oui. Mon astuce de pro pour ne pas galérer : coupez-la en gros quartiers et faites-les précuire 15-20 minutes au four ou à la vapeur. La peau se retirera ensuite toute seule !
La science de la cuisson : pourquoi rôtir change tout
Comprendre ce qui se passe quand on cuit une courge, c’est passer de « suivre une recette » à « maîtriser un plat ». Les courges sont pleines d’eau et de sucres. Le but est de gérer ces deux éléments.
C’est pourquoi je privilégie presque toujours la cuisson au four. La chaleur sèche fait deux choses magiques. D’abord, elle évapore une partie de l’eau, ce qui concentre incroyablement le goût. Fini les soupes fades ! Ensuite, à haute température (autour de 200°C), la surface de la courge brunit. C’est la fameuse réaction de Maillard, une caramélisation des sucres qui crée des saveurs profondes et rôties qu’une cuisson à l’eau ne pourra JAMAIS vous donner.

Trois recettes de base pour tout faire
Oubliez les listes de recettes à n’en plus finir. Maîtrisez ces trois préparations et vous pourrez tout imaginer ensuite.
Le Velouté de Potimarron Inratable
(Pour 4-6 personnes, budget total environ 8€)
Le secret d’un bon velouté, c’est la texture et le goût concentré. On oublie la méthode qui consiste à tout noyer dans l’eau.
La technique :
- Le secret du goût : la torréfaction. Coupez 1 potimarron (environ 1,2 kg) en morceaux (gardez la peau !), mélangez-les avec un filet d’huile d’olive, du sel, du poivre sur une plaque. Enfournez à 200°C pour 25-30 minutes, jusqu’à ce qu’ils soient tendres et dorés.
- La base aromatique. Pendant ce temps, faites fondre un oignon émincé dans une cocotte avec une noix de beurre. Laissez-le devenir translucide, sans colorer. Ajoutez une gousse d’ail hachée pour la dernière minute.
- L’assemblage. Mettez le potimarron rôti dans la cocotte. Versez du bouillon de légumes (en brique, faible en sel de préférence) juste à hauteur. Laissez mijoter 15 minutes.
- Le mixage parfait. Mixez le tout. Si vous n’avez pas un blender surpuissant, pas de panique ! Un bon mixeur plongeant fera très bien l’affaire, il faudra juste insister un peu plus pour obtenir une texture bien veloutée. Salez, poivrez, et ajoutez une bonne râpée de noix de muscade.
Que faire si… Trop épais ? Rajoutez du bouillon chaud louche par louche. Trop liquide ? Laissez réduire à feu doux sans couvercle pendant quelques minutes.

Le Gratin de Butternut Crémeux (et pas aqueux !)
(Pour 4 personnes en accompagnement, budget environ 10€)
Le piège du gratin de courge, c’est l’eau qu’elle rend à la cuisson. Voici comment l’éviter pour de bon.
La technique anti-piscine :
- Pelez 1 grosse butternut et tranchez-la finement (2-3 mm) à la mandoline. Attention ! Utilisez TOUJOURS le protège-main.
- L’étape cruciale : le dégorgement. Mettez les tranches dans une passoire, salez généreusement, mélangez. Laissez reposer 30 minutes. Une quantité d’eau impressionnante va s’écouler. Rincez vite fait les tranches et séchez-les très soigneusement dans un torchon. Cette étape n’est PAS négociable si vous voulez un gratin crémeux !
- Frottez un plat à gratin avec de l’ail. Montez le gratin en alternant couches de butternut, poivre, muscade et quelques feuilles de sauge. Versez 25 cl de crème liquide entière et parsemez généreusement de Comté ou de Parmesan râpé.
- Enfournez à 180°C pour 45-60 minutes. Laissez reposer 10 minutes avant de servir.

Le Plan B du Soir de Flemme : La Courge Rôtie Express
Pas le temps ? Pas de problème. Coupez une butternut ou un potimarron en deux. Évidez les graines. Badigeonnez la chair d’huile d’olive, salez, poivrez, ajoutez une branche de thym ou de romarin. Posez les moitiés côté chair vers le haut sur une plaque et enfournez à 200°C pour 40-50 minutes. C’est tout. Un accompagnement parfait, sain et sans aucune prise de tête.
Bon à savoir : Conservation et Astuces Zéro Déchet
Une grosse courge, c’est super, mais on ne la mange pas toujours d’un coup. Alors, on en fait quoi ?
- Conservation entière : Dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière (une cave, un cellier, un garage), une courge entière se conserve des semaines, voire plusieurs mois !
- Une fois coupée : C’est une autre histoire. Emballez le morceau restant dans du film alimentaire et mettez-le au frigo. Il se gardera 3 à 4 jours.
- Congélation : Oui, ça marche très bien ! Vous pouvez la congeler crue, coupée en cubes, ou déjà cuite sous forme de purée. Avoir des portions de purée de courge au congélateur, c’est un sauveur de repas en hiver. Une purée maison se conserve 3 jours au réfrigérateur dans une boîte hermétique.
- Astuce Zéro Déchet : Les graines ! Rincez-les, séchez-les bien, mélangez-les avec un peu d’huile, du sel et des épices (paprika, cumin…). Étalez-les sur une plaque et faites-les griller au four à 180°C pendant 10-15 minutes. Un apéro sain et croustillant !
Voilà, vous avez toutes les clés en main. N’ayez plus peur d’expérimenter. Allez au marché, touchez les produits, discutez avec les producteurs. La meilleure recette sera toujours celle que vous adapterez à votre propre goût. C’est ça, la vraie cuisine.

Galerie d’inspiration



Le secret d’une découpe sans effort : N’attaquez jamais une courge dure de front. Piquez-la à plusieurs reprises avec une fourchette, puis passez-la 3 à 5 minutes au micro-ondes. La peau va légèrement ramollir, rendant le passage du couteau beaucoup plus sûr et facile.



Plus de 80% de la production mondiale de courges est destinée à la consommation humaine, et non à la décoration. Un légume humble mais fondamental dans de nombreuses cultures.



Pour un velouté au goût incomparable, oubliez la cuisson à l’eau. Rôtissez vos morceaux de courge au four avec un filet d’huile d’olive, du sel et du thym jusqu’à ce qu’ils soient tendres et caramélisés. Mixez ensuite avec du bouillon. Cette étape de torréfaction concentre les sucres naturels et donne une profondeur de goût inégalée.



Quelle est la meilleure huile pour rôtir les courges ?
Tout dépend du résultat souhaité. L’huile d’olive extra vierge apporte un fruité robuste, idéal pour les plats salés méditerranéens. Pour une touche plus douce et exotique, parfaite dans un curry ou avec de la cannelle, l’huile de coco vierge est une merveille qui supporte très bien les hautes températures.



- Une saveur de noisette plus prononcée.
- Une texture incroyablement fondante.
- Une caramélisation parfaite à la cuisson.
Le secret ? Une noisette de beurre demi-sel ajoutée en fin de cuisson sur vos dés de butternut rôtis. Magique.



Pensez au-delà du salé ! La douceur naturelle des courges comme la Butternut en fait une base parfaite pour des desserts moelleux et humides.
- Gâteaux et muffins : La purée de courge remplace une partie du beurre ou de l’huile.
- Pancakes : Incorporez-en à votre pâte pour un petit-déjeuner de saison.
- Cheesecakes : La fameuse
Ne jetez plus les graines ! Une fois rincées et séchées, mélangez-les avec un filet d’huile, du sel et des épices (paprika fumé, cumin…). Étalez sur une plaque et enfournez à 180°C pendant 10-15 minutes. Un apéritif croquant, anti-gaspi et délicieux.
Inspiration italienne : Les Tortelli di Zucca de Mantoue sont un classique. Des ravioles farcies d’une préparation à base de courge cuite, d’amaretti émiettés, de parmesan et d’une touche de noix de muscade. Un équilibre sucré-salé divin.
Les courges sont l’une des plus anciennes plantes cultivées par l’homme, avec des preuves de leur domestication au Mexique remontant à près de 10 000 ans.
Bien avant le blé ou le maïs, ces cucurbitacées nourrissaient déjà les civilisations. En les cuisinant, on perpétue une tradition culinaire millénaire qui a traversé les continents.
Courge Spaghetti : Sa chair se défait en filaments après cuisson, imitant les pâtes. Idéale pour un plat
Comment conserver une courge d’hiver pendant des mois ?
Le secret est un stockage au sec, au frais et à l’abri de la lumière directe, mais surtout pas au réfrigérateur ! Une cave, un cellier ou un garage où la température oscille entre 10 et 15°C est idéal. Assurez-vous qu’elles ne se touchent pas pour laisser l’air circuler.
- Une saveur intense et complexe.
- Une couleur orange profonde et appétissante.
- Un parfum qui embaume toute la cuisine.
L’astuce ? Créez votre propre mélange d’épices
Pour peler facilement une courge aux formes complexes comme la Butternut, n’utilisez pas un couteau d’office. Un bon économe en Y, comme le modèle classique de Kuhn Rikon, épouse bien mieux les courbes et retire juste la peau sans gaspiller la précieuse chair.
Erreur fréquente : Sous-estimer l’assaisonnement. La chair de la courge est douce et légèrement sucrée, mais elle peut vite paraître fade. N’ayez pas peur de saler généreusement l’eau de cuisson ou les morceaux avant de les rôtir, et d’ajouter des saveurs qui tranchent : vinaigre balsamique, fromage de chèvre frais, sauge croustillante…
Pour une ambiance de dîner d’automne rustique et chic, utilisez des mini-courges comme la Jack Be Little en guise de récipients. Creusez-les, faites-les rôtir, puis garnissez-les d’une petite soupe, d’un risotto ou d’un œuf cocotte. L’effet visuel est spectaculaire.
Une seule portion de 100g de purée de potimarron peut couvrir plus de 100% de l’apport journalier recommandé en Vitamine A (sous forme de bêta-carotène).
Ce puissant antioxydant est essentiel pour la santé des yeux, la peau et le système immunitaire. Une bonne raison d’en mettre au menu tout l’automne.
Le mariage des saveurs est la clé. La douceur de la courge appelle des contrepoints aromatiques.
- La sauge, frite dans du beurre, est son alliée la plus fidèle.
- Le thym et le romarin frais renforcent son côté rustique et boisé.
- Une pincée de cumin ou de coriandre en poudre l’entraîne vers des saveurs orientales.
Peut-on congeler la courge ?
Oui, mais il est préférable de la cuire avant. Crue, elle risque de rendre beaucoup d’eau et de perdre sa texture. Le mieux : la couper en dés, la rôtir ou la cuire à la vapeur, puis la congeler à plat sur une plaque avant de la transférer dans des sacs. La purée se congèle aussi parfaitement dans des bacs à glaçons pour des portions faciles à utiliser.
Le bon outil change tout. Pour fendre en deux une grosse courge (type potiron ou Giraumon), n’utilisez pas un petit couteau. Munissez-vous d’un grand couteau de chef bien aiguisé. Plantez la pointe au centre, près de la tige, et appuyez fermement avec les deux mains pour faire levier. La sécurité avant tout !
Option A (la plus saine) : Cuisson vapeur. Elle préserve au mieux les nutriments et donne une chair à la texture pure, idéale pour les purées de bébé ou les préparations légères.
Option B (la plus gourmande) : Rôtissage au four. Elle concentre les saveurs, caramélise les sucres et donne une texture fondante et grillée. Imbattable pour les soupes et les accompagnements.
Notre conseil : la vapeur pour la diététique, le four pour le goût.
La courge Patidou, aussi appelée ‘Sweet Dumpling’, est une merveille à découvrir. Bicolore, blanche et verte, sa chair est fine, sucrée, avec des arômes de noisette et de châtaigne. Sa peau est comestible et elle est divine simplement coupée en deux et rôtie au four avec du miel et du thym.
La touche finale : Juste avant de servir votre plat de courge rôtie ou votre velouté, ajoutez un filet d’huile de pépins de courge. D’un vert profond, elle apporte une saveur de noisette grillée intense et une finition d’expert. À utiliser crue, en finition, pour ne pas altérer son goût délicat.
- Gratin dauphinois revisité avec des tranches de butternut.
- Frites au four avec du paprika fumé.
- Carbonara où les dés de courge rôtie remplacent les lardons pour une version végétarienne.
Le point commun ? La Butternut, grâce à sa chair ferme et non filandreuse, se prête à des découpes variées qui tiennent à la cuisson.
La tendance est aux fermentations maison ! Essayez de préparer des pickles de courge. Coupez une courge à chair ferme (comme la Butternut) en petits dés. Plongez-les dans une saumure chaude avec du vinaigre de cidre, des graines de moutarde, de l’aneth et des grains de poivre. Laissez refroidir et marinez au frigo quelques jours. Un condiment croquant et acidulé parfait pour réveiller une salade ou un sandwich.