Créer Vos Fromages Végétaux : Le Guide Complet pour Débuter (et Réussir !)
Découvrez comment réaliser un fromage vegan savoureux et crémeux, une aventure culinaire qui ravira vos papilles et votre santé.

Préparer du fromage vegan, c'est un peu comme redécouvrir la cuisine sous un nouveau jour. En me lançant dans cette aventure, j'ai réalisé que des ingrédients simples comme des noix et des légumes pouvaient donner naissance à des délices crémeux. Qui aurait cru que le cajou pouvait se transformer en un fromage irrésistible?
Franchement, si on m’avait dit il y a quelques années qu’on pourrait faire des fromages végétaux aussi complexes et délicieux à la maison, j’aurais été sceptique. On parlait de « faux-mage », et honnêtement, c’était souvent des préparations un peu fades, à la texture… discutable. Mais les choses ont tellement changé !
Contenu de la page
Aujourd’hui, créer son fromage végétal, c’est un vrai savoir-faire, un art. Ça demande un peu de technique, de la patience, et surtout, de comprendre ce qu’on fait. Ce n’est plus juste une « alternative pour », c’est un univers culinaire à part entière.
J’ai passé un temps fou dans ma cuisine à tester, à rater (oui, beaucoup !) et surtout, à apprendre. J’ai vu des préparations magnifiques s’effondrer et d’autres développer des saveurs incroyables par surprise. Alors, cet article, ce n’est pas une simple liste de recettes. C’est un partage de tout ce que j’ai appris sur le terrain. On va voir ensemble le « pourquoi » derrière chaque geste. C’est LA clé pour que vous puissiez ensuite vous amuser et créer vos propres fromages en toute confiance.

On oublie les mélanges en poudre et on part de la base : des noix, des graines, des ferments. La qualité, c’est le point de départ de tout. C’est non négociable.
La base de tout : comprendre les ingrédients
Pour faire un bon fromage végétal, l’idée est de recréer la structure et le goût d’un fromage traditionnel, mais avec nos propres outils. On n’a pas de caséine ni de lactose, alors on va être malin et utiliser les propriétés des oléagineux, des huiles et de quelques aides culinaires. C’est un vrai jeu d’assemblage !
Le gras, c’est la vie (du fromage)
La matière grasse, c’est ce qui donne le fondant, la rondeur, le plaisir. Sans ça, votre fromage sera sec et un peu triste. Chaque oléagineux a son propre super-pouvoir. Voici un petit tableau pour y voir plus clair :
Noix / Graine | Goût | Texture finale | Idéal pour… | Prix indicatif |
---|---|---|---|---|
Noix de cajou | Très neutre | Ultra lisse, crémeuse | Presque tout ! Fromages frais, bases à affiner, crèmes… | 15-25€/kg en bio |
Amandes | Plus prononcé | Un peu plus rustique, légèrement granuleuse | Ricottas végétales, pâtes plus fermes | 18-30€/kg en bio |
Noix de macadamia | Riche, beurré | Incroyablement riche et fondante | Fromages de luxe, type « faux-gras », crèmes très riches | 40€/kg |
Petit conseil : L’huile de coco désodorisée est un ingrédient technique génial. Elle est solide sous 24°C, ce qui permet de créer des fromages qui se tiennent parfaitement au frigo mais qui fondent à la chaleur. C’est le secret de beaucoup de produits du commerce. On en trouve facilement en magasin bio.

Les agents de texture : vos alliés pour la fermeté
Puisqu’on n’a pas de présure pour faire cailler, on utilise des gélifiants ou des épaississants. Le choix va définir complètement le type de fromage obtenu.
- L’agar-agar : C’est une poudre d’algue magique. Chauffée puis refroidie, elle donne un gel ferme et cassant. Parfait pour des pâtes dures à trancher. On le trouve en magasin bio ou en épicerie asiatique pour quelques euros le sachet. Le dosage est clé : environ 2g (une petite cuillère à café rase) pour 250 ml de liquide.
- L’amidon de tapioca : Le secret d’un fromage qui file ! Chauffé, il devient élastique et collant. C’est lui qui va vous donner un effet mozzarella bluffant. Attention, il faut bien chercher de l’« amidon » et non de la « fécule » de tapioca, ce n’est pas la même chose ! La fécule ne donnera pas ce côté filant. On en trouve souvent en épicerie asiatique ou sur des sites comme Greenweez ou La Fourche.

La fermentation : là où naît le goût
Un simple bloc de noix et d’agar-agar, ce n’est pas un fromage, c’est une terrine. Le vrai goût « fromager », complexe et acidulé, vient de la fermentation. Des micro-organismes vont bosser pour nous !
- Levure alimentaire (ou maltée) : C’est un exhausteur de goût. Elle ne fermente rien mais apporte une saveur umami qui rappelle le fromage. C’est un raccourci super utile pour les fromages rapides. Ne la confondez surtout pas avec la levure de boulanger !
- Probiotiques : Le plus simple pour démarrer. On utilise le contenu de gélules de probiotiques (vérifiez qu’elles sont véganes). Pas besoin de prendre les plus chères : une formule simple avec des souches comme Lactobacillus acidophilus (10 milliards d’UFC) fait parfaitement l’affaire. On en trouve en pharmacie ou en ligne pour une dizaine d’euros la boîte.
- Le rejuvelac : C’est la méthode traditionnelle, un peu plus avancée. C’est une eau fermentée à base de graines germées. Pour en faire, c’est simple : faites germer une poignée de quinoa, mettez les graines germées dans un bocal, couvrez d’eau filtrée, laissez fermenter 2-3 jours à température ambiante jusqu’à ce que l’eau soit trouble et légèrement pétillante. Et voilà, votre ferment est prêt !

Les gestes qui changent tout : les techniques à maîtriser
Avoir les bons ingrédients, c’est bien. Avoir le bon geste, c’est mieux. La précision, ça fait toute la différence.
1. Le trempage : l’étape qu’on ne saute JAMAIS
Sérieusement, ne zappez pas cette étape. Le trempage ramollit les noix pour un mixage parfait et les rend plus digestes. Perso, je trouve que ça donne un goût plus frais au résultat.
- Noix de cajou, macadamia : 2 à 4 heures suffisent.
- Amandes : Au moins 8 heures, ou une nuit.
- Astuce de pressé : Couvrez les noix d’eau bouillante et laissez reposer 30 minutes. Ça dépanne, mais sachez que ça cuit un peu la noix et peut changer subtilement le goût.
Et bien sûr, on jette TOUJOURS l’eau de trempage et on rince bien les noix.
2. Le mixage : la quête de la crème parfaite
L’objectif : une crème lisse, soyeuse, sans le moindre grain. C’est là qu’un blender puissant (type Vitamix ou Blendtec) devient votre meilleur ami. C’est un investissement, c’est sûr (ça peut aller de 200€ pour un bon milieu de gamme à plus de 600€), mais si vous vous mettez sérieusement à la cuisine végétale, ça change la vie.

Mon conseil de pro : commencez par mixer les noix avec juste un peu de liquide. Une fois que vous avez une pâte épaisse, ajoutez le reste du liquide progressivement. Ça force les noix à bien se broyer. Le mixage peut prendre 3 à 5 minutes, et c’est normal que la crème soit tiède à la fin.
Et si je n’ai qu’un blender normal ? Pas de panique ! Vous pouvez tout à fait y arriver. Le secret, c’est la patience. Faites tremper vos noix plus longtemps, mixez par petites impulsions pour ne pas faire surchauffer le moteur, et surtout, raclez les bords très, très souvent. La texture sera peut-être un poil moins parfaite, mais largement assez bonne pour commencer.
3. La cuisson : le moment de vérité
Pour les fromages avec agar-agar ou amidon, la cuisson est une étape délicate. Prenez une casserole à fond épais. Chauffez à feu moyen et remuez SANS ARRÊT avec un fouet. C’est le secret anti-grumeaux.

Avec l’agar-agar, il faut atteindre une petite ébullition et la maintenir 1 à 2 minutes (idéalement à 90°C si vous avez un thermomètre). Si votre fromage ne prend pas, c’est à 99% un problème de cuisson.
Avec l’amidon de tapioca, la magie est plus rapide. D’un coup, la préparation va s’épaissir et devenir super élastique. La masse va s’agglomérer autour de votre fouet, comme une boule de pâte à choux brillante. Ne vous arrêtez pas ! Continuez de remuer 1 minute pour bien la cuire. C’est un spectacle à voir.
Recettes de base pour se lancer
Voici trois recettes qui couvrent les techniques essentielles. La précision est votre amie, alors je vous conseille d’utiliser une balance de cuisine. Pour quelques euros, ça change tout.
Recette 1 : Le Fromage Frais de Cajou Fermenté
La base de tout. Facile, mais elle vous apprendra la magie de la fermentation. Au final, il vous coûtera moins de 2€, contre 4-5€ en magasin.

Temps actif : 15 min | Temps total : 28 à 40 heures (trempage + fermentation)
- Ingrédients : 150g de noix de cajou crues, 120ml d’eau filtrée, le contenu d’1 gélule de probiotiques véganes, 3g de sel (1/2 c.à.c), herbes/ail/poivre au choix.
Préparation :
- Faites tremper les cajoux 4h, rincez.
- Mixez les cajoux et l’eau jusqu’à obtenir une crème lisse.
- Versez dans un bocal en verre, ajoutez les probiotiques, mélangez avec une cuillère propre.
- Couvrez avec un tissu et un élastique. Laissez fermenter 24-36h à température ambiante. Ça doit sentir bon l’acidité, comme un yaourt.
- Une fois le goût bon, ajoutez le sel et les assaisonnements. Le sel stoppe (enfin, ralentit beaucoup) la fermentation.
- Mettez au frigo au moins 4h pour raffermir. Se garde une semaine.
Recette 2 : La Mozzarella Végétale Filante
La recette parfaite pour vos pizzas et gratins. Le but ici, c’est de l’utiliser chaude.
Temps actif : 15 min | Temps total : 2h15 (avec trempage)

- Ingrédients : 100g de noix de cajou crues (trempées 2h), 250ml d’eau, 30g d’amidon de tapioca, 1 c.à.s de jus de citron, 2 c.à.c de levure alimentaire, 3/4 c.à.c de sel.
Préparation :
- Mettez TOUT dans le blender. Mixez jusqu’à ce que ce soit parfaitement liquide.
- Versez dans une casserole et chauffez à feu moyen en fouettant non-stop.
- Quand ça épaissit d’un coup, continuez de remuer et d’étirer la masse pendant 1 minute.
- Utilisez immédiatement par cuillerées, ou versez dans un bol huilé et laissez refroidir.
Recette 3 : La Feta de Tofu Mariné
Pas de noix ici, mais du tofu. Le secret, c’est de le presser et de le laisser mariner. Facile et bluffant dans une salade.
Temps actif : 15 min (+1h de pressage) | Temps total : 24 à 48 heures (marinade)
- Ingrédients : 1 bloc de tofu ferme (400g). Pour la marinade : 80ml d’eau, 60ml de vinaigre de cidre, 2 c.à.s de jus de citron, 2 c.à.s de miso blanc, 2 c.à.c de levure alimentaire, 1 c.à.c de sel, 1 c.à.c d’origan.
Préparation :

- Pressez le tofu. Sérieusement, ne zappez pas cette étape. Emballez-le dans un torchon, mettez un poids dessus (des conserves, un gros livre) et laissez-le rendre son eau pendant au moins 1 heure.
- Pendant ce temps, fouettez tous les ingrédients de la marinade.
- Coupez le tofu pressé en cubes. Mettez-les dans un bocal, versez la marinade dessus.
- Laissez mariner au frigo au moins 24h. Honnêtement, 48h c’est encore mieux.
Niveau supérieur : les secrets de l’affinage
L’affinage, c’est la maturation qui développe des goûts profonds et des croûtes. C’est là que ça devient vraiment passionnant. Ça demande de la rigueur, mais le résultat est tellement gratifiant.
Pas besoin d’une cave à vin ! Votre cave d’affinage maison, ce sera une grande boîte en plastique avec un couvercle. Placez votre fromage sur une petite grille à l’intérieur pour que l’air circule. Pour l’humidité, un petit ramequin d’eau dans un coin. Hop, on ferme et on met la boîte dans le bac à légumes du frigo (la zone la moins froide).

Pour développer une croûte fleurie (type camembert) ou des veines bleues, il faut des cultures spécifiques (Penicillium candidum pour le blanc, roqueforti pour le bleu). On les achète en poudre sur des sites spécialisés (TomPress, par exemple). Il en faut une quantité minuscule : l’équivalent de 1/16ème de cuillère à café, juste la pointe d’un couteau. On l’ajoute à la crème de noix avant la fermentation. Ensuite, il faudra retourner le fromage tous les jours dans sa boîte. La patience est la clé.
Sécurité et Dépannage
On travaille avec des bactéries, donc l’hygiène est la priorité numéro 1. Lavez-vous les mains, stérilisez vos bocaux et ustensiles.
Apprenez à reconnaître les bonnes et les mauvaises moisissures. Le blanc duveteux et le bleu-vert, c’est OK (si c’est ce que vous vouliez !). Le noir, le rose, l’orange vif, ou des poils suspects, c’est non. L’odeur est un bon indice aussi. Si ça sent le moisi, l’ammoniaque trop fort ou la pourriture, c’est poubelle.

La règle d’or, et elle n’est pas négociable : en cas de doute, on jette. Votre santé n’a pas de prix. C’est frustrant de jeter une préparation, mais c’est une leçon nécessaire.
Et n’oubliez pas, c’est à base de noix, alors prévenez toujours les gens en cas d’allergies !
Le chemin de l’artisan fromager végétal est fait d’essais. Chaque expérience, même un peu ratée, est une leçon. Alors lancez-vous, soyez curieux, et surtout, amusez-vous. Le moment où vous goûtez et vous vous dites « Wow, c’est moi qui ai fait ça », ça vaut tout l’or du monde.
Galerie d’inspiration


Pour obtenir une texture ultra-lisse, un blender haute puissance est votre meilleur allié. Les modèles comme le Vitamix ou le Blendtec pulvérisent les noix de cajou trempées en une crème soyeuse sans le moindre grain, une base essentielle pour un fromage crémeux réussi. Si votre blender est moins puissant, pas de panique : faites tremper vos noix plus longtemps (jusqu’à 12h) et mixez par étapes pour ne pas le surchauffer.

Le marché mondial du fromage végétal a été évalué à 2,5 milliards de dollars en 2022 et devrait croître de plus de 10% par an.
Cette croissance fulgurante n’est pas un hasard. Elle reflète une véritable révolution culinaire où le fromage végétal passe du statut d’alternative à celui de produit gourmet à part entière, explorant des saveurs et des textures que même le monde laitier traditionnel n’offre pas toujours.

Peut-on utiliser les probiotiques en gélule de la pharmacie ?
Oui, c’est une excellente astuce ! Assurez-vous simplement de choisir des gélules contenant des souches actives (type Lactobacillus acidophilus) et qui sont garanties sans lactose ni prébiotiques (comme l’inuline) qui pourraient altérer le processus. Ouvrez une gélule et versez la poudre directement dans votre préparation avant la fermentation pour ensemencer votre fromage.


Le sel, bien plus qu’un simple exhausteur de goût : dans la fabrication de fromage végétal, il joue trois rôles cruciaux. Il ralentit la fermentation pour éviter une acidité excessive, il aide à extraire l’eau pour raffermir la texture et, bien sûr, il réveille et équilibre les saveurs complexes développées par les ferments.

Passez au niveau supérieur avec l’affinage. Une fois votre fromage fermenté et moulé, l’aventure ne fait que commencer. Pour développer une croûte et des arômes plus profonds :
- Placez le fromage sur un petit tapis en bambou ou une grille dans une boîte hermétique.
- Laissez un coin de la boîte entrouvert ou ouvrez-la 1-2 fois par jour pour réguler l’humidité.
- Conservez au réfrigérateur et retournez votre fromage quotidiennement.

Huile de coco désodorisée : Idéale pour apporter du gras et de la fermeté sans aucun goût de coco. C’est le choix par défaut pour la plupart des fromages où l’on veut que le goût des noix et des ferments domine.
Huile de coco vierge : À réserver pour des créations où une subtile note exotique est la bienvenue, par exemple dans un fromage frais destiné à être marié avec des fruits tropicaux.

- Une texture incroyablement riche et fondante.
- Un goût de beurre noisette subtil et luxueux.
- Parfait pour les fromages type « foie gras » végétal ou les crèmes dessert.
Le secret ? La noix de macadamia. Avec sa teneur en matières grasses élevée (plus de 75%), elle apporte une onctuosité incomparable.


L’hygiène est la règle d’or. Vous cultivez de bonnes bactéries, il faut donc éviter les mauvaises ! Avant de commencer :
- Ébouillantez vos bocaux en verre, ustensiles et le bol du blender.
- Nettoyez votre plan de travail avec du vinaigre blanc.
- Lavez-vous scrupuleusement les mains.

« Le but n’est pas de copier le fromage laitier, mais de s’inspirer de ses procédés pour créer quelque chose de nouveau, de végétal et d’absolument délicieux. » – Miyoko Schinner, pionnière du fromage végétal artisanal.

Mon fromage est trop acide, que s’est-il passé ?
C’est un classique ! Une acidité trop marquée vient souvent d’une fermentation trop longue ou réalisée à une température trop élevée. La prochaine fois, essayez de réduire le temps de fermentation de quelques heures ou placez votre bocal dans un endroit un peu plus frais de la maison. Goûtez régulièrement pour arrêter le processus au moment parfait.


Ne jetez surtout pas la pulpe (l’okara) de noix après avoir mixé et filtré ! C’est une base riche en fibres et en nutriments. Vous pouvez la déshydrater au four à basse température pour en faire de la farine de noix, l’incorporer dans des fonds de tarte, des crackers salés ou même des boulettes végétales.

Agar-agar : Gélifiant puissant issu d’une algue, il donne une texture très ferme, presque cassante. Parfait pour recréer un fromage de type feta ou un cheddar à trancher net.
Amidon de tapioca : Il apporte de l’élasticité et un côté « filant » une fois chauffé. C’est l’ingrédient magique pour un fromage à raclette ou une mozzarella végétale qui fond et s’étire sur une pizza.

La levure nutritionnelle (ou levure maltée) est l’ingrédient umami par excellence. Ne la confondez pas avec la levure de boulanger ! En paillettes, elle apporte ce goût fromager et de noisette si caractéristique. Choisissez-la de préférence enrichie en vitamine B12, comme celle de la marque Kal ou Rapunzel, pour un double bénéfice.

Envie d’une croûte fleurie blanche comme sur un camembert ? C’est tout à fait possible grâce au Penicillium candidum. Cette moisissure noble, totalement végane, est la même que celle utilisée pour les fromages laitiers. On peut commander des souches en ligne (sur des sites comme Tom Press ou des boutiques spécialisées en matériel de fromagerie) pour un résultat bluffant.


- Une alternative économique aux noix de cajou.
- Idéal pour les personnes allergiques aux noix.
- Un goût plus neutre, parfait pour être personnalisé.
Le secret ? Les graines de tournesol décortiquées. Simplement trempées et mixées, elles forment une base crémeuse étonnante pour des fromages frais ou des sauces.

L’art de composer un plateau de fromages végétaux réside dans le contraste. Associez un fromage frais et acidulé aux herbes, un affiné plus ferme et puissant, et une tomme fumée. Servez-les avec du pain aux noix, un chutney de figues, des raisins frais et quelques amandes grillées pour jouer avec les textures et les saveurs.

Plus de 80% des fromages végétaux artisanaux utilisent la noix de cajou comme ingrédient principal.
Pourquoi un tel plébiscite ? Sa saveur est relativement neutre, sa texture devient incroyablement crémeuse après trempage et mixage, et sa composition riche en amidon aide à l’épaississement naturel. C’est la toile blanche parfaite pour le fromager végétal.


Pensez à la touche finale. Le visuel est aussi important que le goût ! Une fois votre fromage moulé et légèrement affermi, roulez-le dans du poivre noir concassé, de la poudre de paprika fumé, un mélange d’herbes de Provence séchées ou même des pétales de fleurs comestibles (bleuet, souci) pour un effet spectaculaire.

L’erreur critique à éviter : ne pas assez égoutter votre base de noix après le mixage si vous visez un fromage ferme. Un excès d’eau empêchera le fromage de se tenir, le rendra pâteux et diluera les saveurs. Utilisez une étamine (sac à lait végétal) et pressez patiemment pour extraire un maximum de liquide.

L’étape de la fermentation est un moment presque magique. Observez votre préparation : après quelques heures, de petites bulles peuvent apparaître. Sentez-la : l’odeur de noix brute laisse place à une fragrance fraîche et acidulée, signe que les bonnes bactéries travaillent. C’est un processus vivant qui demande de l’observation et de l’intuition plus qu’un simple minuteur.

Pour injecter une saveur umami profonde et complexe, le miso est un allié de choix. Il apporte non seulement du goût mais aussi des enzymes qui participent à la transformation des saveurs.
- Miso blanc (Shiro Miso) : Doux et légèrement sucré, il est parfait pour les fromages frais et crémeux.
- Miso brun ou rouge (Aka Miso) : Plus salé et corsé, il est idéal pour les fromages affinés qui demandent du caractère.


Le réjuvélac est le ferment traditionnel du fromage végétal cru. C’est une eau de germination, généralement de quinoa ou de blé, riche en probiotiques et en enzymes. Sa préparation maison est simple : faites tremper puis germer des graines, couvrez d’eau et laissez fermenter 24 à 48h jusqu’à obtenir un liquide trouble, citronné et légèrement pétillant.

Saviez-vous que la plupart des fumées liquides sont entièrement véganes ?
Quelques gouttes de fumée liquide (hickory ou mesquite) dans votre préparation avant de la mouler suffisent à créer un incroyable fromage fumé sans fumoir. C’est une astuce simple pour ajouter une dimension rustique et complexe à vos créations.

L’ajout d’une source de gras solide comme l’huile de coco désodorisée ou le beurre de cacao est essentiel pour les fromages qui doivent se raffermir au froid. C’est ce qui leur permet de passer d’une texture de crème à une consistance qui se tranche proprement, imitant le rôle des graisses saturées du lait animal.
Explorez les saveurs du monde pour inspirer vos créations. Un fromage frais roulé dans du zaatar pour une touche moyen-orientale, une tomme infusée à la poudre de cèpes pour un esprit forestier, ou un crémeux relevé de pâte de piment et de citron vert pour un air de fête mexicaine. La base de noix est votre terrain de jeu.