Anthurium : le guide pour ne plus jamais le faire mourir (même si vous débutez)
Transformez votre intérieur avec l’anthurium ! Découvrez les secrets d’entretien pour une plante épanouie et pleine de vie.

J'ai toujours été fascinée par la beauté des plantes d'intérieur, mais l'anthurium a une place spéciale dans mon cœur. Ses fleurs éclatantes et ses feuilles en forme de cœur apportent une touche de joie à n'importe quel espace. Dans cet article, je vous partage des astuces infaillibles pour cultiver cette plante tropicale tout en la gardant en parfaite santé.
On va se parler franchement. L’anthurium, cette plante sublime avec ses « fleurs » laquées, a la réputation d’être un peu capricieuse. Je le sais, parce que j’ai fait à peu près toutes les erreurs possibles au début de ma carrière. Arrosage excessif, coup de soleil direct, mauvais terreau… j’ai connu quelques pertes cuisantes. Mais chaque échec m’a appris une leçon en or. Aujourd’hui, je vous partage tout ça pour que votre anthurium s’épanouisse sans que vous ayez à sacrifier les premiers exemplaires !
Contenu de la page
- La clé n°1 : Comprendre comment il vit
- Le substrat : la fondation d’une plante heureuse
- Le kit de démarrage pour un anthurium épanoui
- L’arrosage : tout est dans l’équilibre
- Lumière et emplacement : le secret de la floraison
- Fertilisation : nourrir, mais sans gaver
- Que faire quand une fleur fane ?
- Dépannage rapide : votre plante vous parle
- Un dernier point : la sécurité
- Galerie d’inspiration
La clé n°1 : Comprendre comment il vit
Avant toute chose, il faut réaliser que l’anthurium n’est pas une plante comme les autres. Dans les forêts tropicales d’où il vient, il ne pousse pas dans la terre, mais s’accroche aux arbres. C’est une plante dite « épiphyte », un peu comme une orchidée. Ses racines ne sont pas faites pour un sol lourd et compact.
Regardez ses racines : elles sont épaisses, charnues. Leur boulot, c’est de s’agripper, mais aussi de respirer et de capter l’humidité ambiante. Si vous les noyez dans un terreau classique qui reste détrempé, elles pourrissent. C’est la cause de mortalité numéro un, et de loin ! Comprendre cette nature aérienne, c’est déjà avoir fait 50% du chemin.

D’ailleurs, ce qu’on appelle la « fleur » n’en est pas vraiment une. C’est une feuille modifiée, une spathe, dont le rôle est d’attirer les insectes vers la vraie fleur : le petit épi au centre (le spadice). Quand cette spathe est bien brillante, c’est signe que votre plante est en pleine forme.
Le substrat : la fondation d’une plante heureuse
Oubliez tout de suite le terreau universel premier prix. Il est trop dense, se tasse et va étouffer les racines de votre anthurium. Il faut lui créer un petit cocon aéré et drainant. Au fil des essais, j’ai mis au point un mélange qui marche à tous les coups.
Ma recette de pro pour un substrat parfait :
- 40 % de bon terreau pour plantes d’intérieur : C’est la base qui va apporter les nutriments.
- 30 % d’écorce de pin (calibre moyen) : C’est l’ingrédient magique ! Ça crée des poches d’air pour que les racines respirent.
- 20 % de perlite : Ces petites billes blanches volcaniques allègent tout et assurent un drainage impeccable.
- 10 % de sphaigne ou de fibre de coco : Ça agit comme une éponge qui retient un peu d’humidité et la relâche doucement.
Bon à savoir : Vous trouverez tous ces ingrédients en jardinerie (comme Gamm Vert, Truffaut) ou facilement sur des sites spécialisés en ligne. Préparer ce mélange vous coûtera peut-être entre 15€ et 25€ au départ, mais c’est un investissement qui sauvera vos plantes et vous servira pour plusieurs rempotages. Si vous voulez faire simple, un mélange 50/50 de terreau et d’écorces pour orchidées est déjà infiniment mieux que du terreau seul.

Le kit de démarrage pour un anthurium épanoui
Avant de vous lancer, voici une petite liste de courses pour partir sur de bonnes bases :
- Le pot : Terre cuite ou plastique ? C’est LA grande question ! La terre cuite respire, ce qui est génial pour les racines, mais elle sèche plus vite (attention en été). Le plastique, lui, garde mieux l’humidité, mais le risque de sur-arrosage est plus grand. Pour un débutant, je conseille souvent un pot en plastique avec PLEIN de trous de drainage pour commencer.
- Le substrat : Les ingrédients listés ci-dessus ou un mélange tout prêt pour orchidées de bonne qualité.
- Un petit sécateur propre pour couper les feuilles ou fleurs fanées.
- Un engrais liquide pour plantes fleuries ou orchidées.
L’arrosage : tout est dans l’équilibre
J’ai vu plus d’anthuriums mourir noyés que de soif. La règle d’or est simple : laissez toujours le substrat sécher sur quelques centimètres avant d’arroser à nouveau. Pas de calendrier fixe, fiez-vous à votre plante !

La méthode la plus fiable ? Enfoncez votre doigt dans le terreau sur 2-3 cm. S’il ressort sec, c’est le moment. S’il est humide, attendez encore. Avec l’habitude, vous pourrez aussi soupeser le pot : il est étonnamment léger quand il a soif.
Quand vous arrosez, faites-le généreusement. Passez le pot sous le robinet ou la douche et laissez l’eau s’écouler abondamment par les trous. Puis, étape CRUCIALE, laissez-le bien s’égoutter. Ne laissez JAMAIS d’eau stagner dans la soucoupe. C’est le ticket direct pour la pourriture des racines.
LE GESTE QUI SAUVE : Si vous ne deviez retenir qu’un seul conseil, ce serait celui-ci. Allez vérifier votre anthurium MAINTENANT. Soulevez le pot. S’il y a de l’eau dans la soucoupe, videz-la. Voilà, vous venez peut-être de lui sauver la vie.
Lumière et emplacement : le secret de la floraison
Pour avoir de belles spathes colorées, votre anthurium a besoin de beaucoup de lumière vive, mais JAMAIS de soleil direct. Les rayons du soleil brûlent ses feuilles, laissant des taches brunes moches. Pensez à son habitat naturel sous les grands arbres.

L’idéal ? Près d’une fenêtre orientée Est, qui offre une lumière douce le matin. Une fenêtre Ouest peut aussi convenir, à condition de filtrer le soleil de l’après-midi avec un voilage. Si votre plante ne fait que des feuilles et pas de fleurs, ou si les nouvelles spathes sont vertes, c’est quasi certain : elle manque de lumière.
Fertilisation : nourrir, mais sans gaver
Du printemps à la fin de l’été, l’anthurium a faim. Utilisez un engrais liquide pour plantes fleuries, généralement plus riche en phosphore (P) pour stimuler les fleurs. Mon conseil : divisez par deux ou même par quatre la dose recommandée par le fabricant et donnez-en un petit peu à chaque arrosage. C’est beaucoup plus naturel et moins risqué qu’une grosse dose mensuelle qui peut brûler les racines. En automne et en hiver, on met la diète : on arrête tout ou on réduit à une fois par mois, pas plus.

Que faire quand une fleur fane ?
C’est une question qui revient tout le temps ! Quand la partie colorée (la spathe) devient brune ou sèche, il faut la couper. Ne la laissez pas sur la plante, ça l’épuise pour rien. Suivez simplement la tige de la fleur fanée jusqu’à sa base, au plus près de la touffe de feuilles, et coupez net avec un sécateur propre. Ce geste simple encourage la plante à produire de nouvelles fleurs.
Astuce peu connue : La poussière s’accumule sur les larges feuilles de l’anthurium et bloque la lumière. Une fois par mois, passez délicatement un chiffon humide sur chaque feuille. Non seulement elle sera plus belle, mais elle respirera mieux !
Dépannage rapide : votre plante vous parle
Apprenez à lire les signaux de votre anthurium pour réagir vite.
- Feuilles jaunes : C’est le symptôme le plus courant. Pour savoir si c’est trop d’eau ou pas assez, touchez la feuille. Si elle est jaune ET molle, et que le terreau sent le renfermé, c’est un excès d’arrosage. Si la feuille est jaune mais plutôt sèche et cassante, et que le pot est très léger, c’est un manque d’eau. C’est aussi simple que ça ! (Note : une vieille feuille à la base qui jaunit seule, c’est normal).
- Pointe des feuilles brune et sèche : C’est typiquement un signe d’air trop sec. L’anthurium adore l’humidité ! Vous pouvez le poser sur une soucoupe remplie de billes d’argile et d’eau (sans que le pot ne trempe dedans). Ça peut aussi être un excès d’engrais.
- Pas de nouvelles fleurs : 99% du temps, c’est un manque de lumière. Rapprochez-le d’une fenêtre plus lumineuse (toujours sans soleil direct).
- Petites bêtes : Surveillez les amas blancs cotonneux (cochenilles) ou les fines toiles d’araignée sous les feuilles (araignées rouges). Agissez vite ! Un coton-tige imbibé d’alcool à 70° pour les cochenilles, et une bonne douche en insistant sous les feuilles pour les deux.

Un dernier point : la sécurité
Juste une petite mise en garde, car c’est ma responsabilité de vous le dire. L’anthurium est toxique s’il est ingéré, pour les humains comme pour les animaux. Sa sève peut aussi être irritante. Gardez-le simplement hors de portée des enfants et des animaux curieux. Et quand vous le taillez ou le rempotez, mettre une paire de gants est une bonne idée, surtout si vous avez la peau sensible. Pas de panique, juste de la prudence !
Prendre soin d’un anthurium, c’est avant tout un plaisir d’observation. Soyez patient, n’ayez pas peur de tâtonner. Une fois que vous aurez compris ses besoins fondamentaux – un substrat aéré, un arrosage juste et une bonne lumière – il vous le rendra au centuple avec ses magnifiques floraisons qui durent des mois. C’est une plante incroyablement généreuse quand on sait l’écouter.
Galerie d’inspiration


Le fameux test du doigt ne suffit pas toujours. Alors, quand faut-il vraiment arroser ?
Oubliez le calendrier ! La meilleure méthode est de soulever le pot. Avec l’habitude, vous sentirez la différence de poids entre un substrat sec et un substrat humide. L’arrosage idéal est généreux mais espacé : inondez complètement la motte avec une eau à température ambiante (idéalement de l’eau de pluie), laissez l’excédent s’écouler totalement pendant 15 minutes, puis videz la soucoupe. N’arrosez à nouveau que lorsque le pot vous semble nettement plus léger et que les premiers centimètres de substrat sont secs au toucher.

L’air de nos maisons a une humidité moyenne de 40-50%, alors que l’anthurium prospère dans un environnement à 60-80%.
Ce décalage est souvent la cause de feuilles aux bords bruns et d’un manque de brillance. Pour recréer son cocon tropical, regroupez-le avec d’autres plantes afin de créer un microclimat humide. L’autre astuce consiste à le placer sur une large soucoupe remplie de billes d’argile (type de la marque Or Brun) et d’un fond d’eau. L’évaporation augmentera l’humidité locale sans que les racines ne baignent.

Le rouge iconique n’est que le début du voyage. L’anthurium se décline en une palette de nuances surprenantes pour s’adapter à chaque décor :
- ‘Black Love’ : Un pourpre si profond qu’il paraît noir, pour une touche dramatique et sophistiquée.
- ‘Princess Amalia Elegance’ : Un dégradé délicat de rose tendre et de vert pistache.
- ‘Sierra White’ : D’un blanc pur et lumineux, parfait dans un intérieur minimaliste.
Pot en terre cuite : Sa porosité est un atout, car elle laisse les racines respirer et évite l’excès d’eau. Le piège ? Il sèche très vite, surtout en été, et peut vous demander une vigilance accrue.
Pot en plastique (ou vernissé) : Il retient mieux l’humidité, ce qui est idéal pour l’anthurium qui aime une moiteur constante. C’est souvent le choix le plus simple pour débuter.
Notre conseil : optez pour un pot en plastique, mais assurez-vous qu’il soit percé de multiples trous de drainage. La sécurité avant tout !