Planter en automne : Le guide complet pour un jardin magnifique dès le printemps

Transformez votre jardin cet automne avec des arbustes qui résistent à l’hiver. Découvrez nos coups de cœur pour un jardin éblouissant !

Auteur Lilou Garnier

Chaque année, quand octobre pointe le bout de son nez, il y a cette odeur si particulière dans l’air. Vous la connaissez ? C’est le parfum de la terre humide, des feuilles qui commencent leur long travail de décomposition. Pour beaucoup, c’est un peu la fin de la fête au jardin. Mais franchement, pour ceux qui ont les mains dans la terre, c’est tout le contraire. C’est le début de quelque chose. C’est le meilleur moment de l’année pour planter les futurs piliers de votre jardin, ces arbustes qui lui donneront sa structure pour des années.

On a tous entendu le fameux dicton sur la Sainte-Catherine. Et c’est vrai, ça fonctionne. Mais l’expérience m’a appris qu’octobre a des avantages que même novembre ne peut pas offrir. La terre, encore tiède de l’été, est un vrai cocon pour les racines. Pendant ce temps, l’air frais signale à la plante qu’il est temps de se mettre au repos. Fini la course à la production de feuilles ! Toute son énergie va se concentrer là où ça compte le plus : sous terre. C’est ça, le secret d’une reprise explosive au printemps. C’est l’investissement le plus rentable que vous ferez dans votre jardin, croyez-moi.

rosier arbuste plantation ocotbre

Dans ce guide, on va aller plus loin qu’une simple liste. Je vais vous partager les gestes, les astuces de pro, et même les erreurs à ne pas faire. L’objectif ? Que vous réussissiez vos plantations et que, dans quelques années, vous soyez fier de ce que vous avez accompli.

Pourquoi planter en automne est une si bonne idée

Comprendre le « pourquoi » change tout. Planter un arbuste, ce n’est pas juste creuser un trou. C’est donner un coup de pouce à la nature pour qu’elle fasse son travail.

Un sol chaud, une plante zen

Imaginez : le sol a accumulé la chaleur de tout l’été. C’est comme un petit radiateur naturel. Cette chaleur résiduelle est un super stimulant pour que les racines s’installent tranquillement. Elles continuent de pousser doucement tant que le sol n’est pas complètement gelé, bien après que la partie visible de la plante soit entrée en dormance.

quelle plante arbuste planter en ocotbre haie d'arbustes

Cette dormance, c’est une pause bien méritée. Moins de lumière, des jours plus courts… la plante comprend le message et arrête de fabriquer de nouvelles tiges et feuilles. Au printemps, c’est la folie : elle doit tout faire en même temps (racines, feuilles, fleurs). En automne, elle n’a qu’une seule mission : s’ancrer solidement dans sa nouvelle maison. Le luxe !

La pluie, votre meilleure alliée

L’automne est aussi, en général, plus humide. Le sol reste frais, ce qui évite un stress hydrique énorme à votre nouvelle recrue. Vous aurez bien moins besoin de vous soucier de l’arrosage qu’au printemps, où un coup de chaud peut griller une jeune plantation en un rien de temps. En plus, la pluie aide la terre à bien se tasser autour des racines, chassant les poches d’air qui sont l’ennemi numéro un d’une bonne reprise.

Un arbuste planté en octobre sera bien plus costaud et autonome pour affronter sa première sécheresse estivale l’année suivante. C’est un avantage énorme.

rosier arbuste novembre plantation

La base de tout : préparer le terrain comme un pro

J’ai vu des gens dépenser des fortunes dans des arbustes magnifiques qui finissent par mourir. La cause ? Neuf fois sur dix, ce n’est pas la plante. C’est le sol. C’est l’étape qu’on ne voit pas, mais qui est la plus cruciale.

Avant de creuser, touchez votre terre

Prenez une poignée de terre. Elle est lourde, collante ? C’est de l’argile. Elle est granuleuse, vous n’arrivez pas à en faire une boule ? C’est du sable. Connaître la nature de votre sol, c’est la première étape. (Petite astuce si vous n’êtes pas sûr : le test du bocal. Mettez de la terre à moitié dans un bocal, remplissez d’eau, secouez fort et laissez décanter 24h. Les couches qui se forment – sable, limon, argile – vous diront tout !).

Creusez une fosse, pas une tombe !

La règle d’or est simple : creusez un trou deux à trois fois PLUS LARGE que le pot de l’arbuste, mais JAMAIS plus profond. C’est l’erreur classique. En creusant plus profond et en remettant de la terre meuble, la plante va s’enfoncer avec le temps, enterrant son collet (la jonction tronc/racines), ce qui provoque souvent la pourriture. La largeur, par contre, est essentielle pour que les racines puissent s’étaler facilement.

des haies d'arbustes

Améliorer le sol, sans le dénaturer

Avant de vous lancer, préparez votre « liste de courses » : une bonne bêche, des gants solides, un arrosoir d’au moins 10L, du bon compost (comptez entre 5€ et 10€ pour un sac de 40L en jardinerie) et du paillis. Le but est d’améliorer ce que vous avez. Mélangez la terre sortie du trou avec environ un tiers de compost bien mûr.

  • En terre argileuse et lourde : Le compost est votre ami. Ajoutez aussi un peu de gravier fin ou de la pouzzolane pour aérer le tout. L’idée est de faciliter le drainage. Surtout, n’ajoutez jamais de sable seul, ça peut créer un véritable béton !
  • En terre sableuse et légère : Elle a besoin de retenir l’eau. Le compost est encore une fois la solution. Un peu de terreau de plantation de qualité aidera aussi à garder l’humidité et les nutriments.

Attention ! Oubliez le mythe de la couche de gravier au fond du trou. En terre argileuse, c’est la pire chose à faire. Vous créez une sorte de piscine où l’eau stagne, et les racines finissent par pourrir. On appelle ça « l’effet baignoire ». Mieux vaut améliorer la terre sur toute la hauteur.

quel arbuste planter en octobre pour pousser vite skimmia japonica fruits rouges

Choisir le bon combattant : quelques valeurs sûres

Les pépinières sont pleines à craquer en automne. C’est tentant ! Mais avant de craquer, posez-vous une question. LE piège n°1, c’est d’oublier la taille ADULTE ! Un adorable petit arbuste peut devenir un monstre qui vous bouche une fenêtre en cinq ans. Lisez l’étiquette, c’est votre meilleure amie !

D’ailleurs, une question revient souvent : vaut-il mieux acheter un petit plant pas cher ou un sujet déjà grand ? Franchement, ça dépend. Un petit plant (autour de 10-15€) s’adaptera plus vite et sera plus vigoureux à long terme, mais il faudra être patient. Un gros sujet (qui peut vite monter à 50-80€ ou plus) donne un effet immédiat, mais peut mettre plus de temps à bien s’installer. C’est un choix entre budget et patience.

Pour une structure qui reste en hiver (les persistants)

Ce sont eux qui donnent vie au jardin quand tout le reste dort. Voici quelques favoris, testés et approuvés.

que planter en octobre feuilles de ilex

Le Skimmia du Japon : Un petit bijou pour les coins ombragés. Son feuillage vert foncé est impeccable toute l’année. Au printemps, il offre des fleurs parfumées et, pour les pieds femelles, des baies rouges éclatantes en hiver. Pour avoir des fruits, il faut généralement un plant mâle et un plant femelle. Demandez conseil en pépinière, ou cherchez les variétés dites « autofertiles » si vous manquez de place. Comptez entre 15€ et 30€ pour un beau sujet.

Le Houx : Un grand classique, mais attention à la taille ! Le houx commun peut devenir un vrai arbre. Pour un jardin de taille normale, préférez les variétés plus compactes au feuillage vert bleuté. Il existe même des variétés autofertiles aux feuilles moins piquantes, parfaites si vous avez des enfants. Il est très tolérant sur le sol. Attention, ses jolies baies rouges sont toxiques si ingérées.

Le Laurier-tin : L’arbuste que je recommande les yeux fermés. Robuste, persistant, et il fleurit en plein hiver ! De novembre à mars, il se couvre de bouquets de fleurs blanches ou rosées. Il supporte tout : la taille, le calcaire, les étés un peu secs… Idéal en haie ou en massif. Un must-have facile à vivre, qui coûte en général entre 12€ et 25€ en conteneur.

des arbustes brise vue

L’Osmanthus à feuilles de houx : Moins connu, mais quelle merveille ! Cherchez les variétés au feuillage panaché de crème et de jaune, c’est spectaculaire. En automne, il produit de toutes petites fleurs blanches presque invisibles… mais au parfum de jasmin incroyablement puissant. Un vrai bonheur à la tombée de la nuit. Il est très solide et s’adapte partout.

Pour créer une haie efficace et jolie

Octobre est LE mois pour planter une haie. Comptez environ 60 à 80 cm entre chaque plant pour un résultat bien dense. D’ailleurs, pour un effet brise-vue plus rapide, plantez en quinconce sur deux rangs décalés.

L’If commun : Face aux problèmes du buis, c’est la meilleure alternative pour une haie basse et stricte. Il supporte des tailles sévères, sa croissance lente le rend facile à gérer et il est très élégant. Mais attention, c’est une plante très toxique (sauf la chair rouge du fruit). À manipuler avec respect et à éviter absolument si des animaux de ferme sont à proximité.

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Le Laurier du Portugal : Mon chouchou pour une haie chic. Son feuillage vert foncé brillant est porté par des tiges rouges, c’est superbe. Il est plus raffiné et plus résistant aux maladies que son cousin le laurier-cerise. Il s’adapte à la plupart des sols. Pour une haie de 10 mètres, prévoyez environ une demi-journée de travail et un budget de 150-200€ pour les plants.

Le Buisson ardent (Pyracantha) : Pour une haie défensive, il est imbattable avec ses épines redoutables. En automne, il croule sous les baies colorées (jaunes, oranges, rouges) qui font le régal des oiseaux tout l’hiver. Il est ultra résistant à tout. Seul bémol : la taille est une corvée, donc investissez dans une bonne paire de gants en cuir !

Les bons gestes : la plantation pas à pas

Allez, on y est ! Vous avez votre arbuste, le trou est prêt. Comptez environ une bonne heure par arbuste, sans se presser, pour faire les choses bien. Chaque étape est importante.

  1. Le grand bain : Avant tout, plongez le pot dans un grand seau d’eau. Attendez qu’il n’y ait plus de bulles qui remontent. C’est le signe que la motte est gorgée d’eau.
  2. Le dépotage : Tapotez le pot sur les côtés et faites glisser la motte délicatement. Ne tirez pas sur la plante !
  3. L’inspection des racines : C’est L’ÉTAPE que 90% des gens oublient et qui sauve une plante ! Si les racines ont tourné en rond pour former un « chignon », il faut absolument le défaire. N’ayez pas peur : avec une griffe ou un couteau, lacérez la motte verticalement à 3-4 endroits et démêlez les racines avec vos doigts. C’est vital.
  4. La mise en place : Posez l’arbuste au centre. Vérifiez avec un manche d’outil posé en travers du trou que le haut de la motte arrive juste au niveau du sol, voire un tout petit peu au-dessus en terre lourde.
  5. Le remplissage : Remettez votre mélange de terre et de compost. Tassez au fur et à mesure avec les mains, pas avec les pieds (ça compacte trop).
  6. La cuvette d’arrosage : Formez un bourrelet de terre tout autour de la plante. Ça va permettre à l’eau d’aller directement aux racines.
  7. L’arrosage de bienvenue : Même s’il pleut, versez au moins 10 à 15 litres d’eau dans la cuvette. C’est l’arrosage le plus important de sa vie, il va coller la terre aux racines.
  8. Le paillage : Une fois l’eau absorbée, étalez une bonne couche de paillis (5-10 cm) sur toute la zone. Important : laissez toujours un petit espace de quelques centimètres autour du tronc pour éviter les maladies.

Après la plantation : quelques derniers conseils

Le plus gros du travail est fait, mais gardez un œil sur votre protégé la première année.

Alors, on taille ou pas ?

C’est la question que tout le monde se pose ! Et la réponse est : non, en général, on ne taille pas un arbuste à la plantation. Il a besoin de toutes ses branches et feuilles pour faire sa photosynthèse et bien s’implanter. La seule exception : si une branche est cassée ou abîmée, vous pouvez la couper proprement. La vraie taille de formation se fera l’année suivante.

Surveiller l’arrosage (sans se noyer)

En automne et en hiver, la pluie fait souvent le job. Mais s’il ne pleut pas pendant plusieurs semaines, allez vérifier. Comment ? C’est simple : enfoncez votre doigt sur 5 cm dans la terre, près de la motte. Si c’est sec, il est temps d’arroser. Soyez surtout vigilant au printemps suivant, quand la croissance redémarre.

Une erreur qui m’a beaucoup appris

Au début de ma carrière, j’ai planté une haie de hêtres dans une terre très argileuse. J’avais fait de belles fosses, bien amendées. Trop bien, en fait. J’avais créé une tranchée parfaite qui, pendant un hiver très pluvieux, s’est transformée en canal. L’eau s’y est accumulée, et les racines ont asphyxié. J’ai appris ce jour-là qu’en terre très lourde, il faut décompacter le sol bien au-delà du trou de plantation pour que l’eau puisse s’évacuer. Les échecs, ça forge l’expérience !

un peu de patience pour beaucoup de bonheur

Planter un arbuste en octobre, c’est un pari sur l’avenir. La récompense n’est pas immédiate. Elle arrive au printemps, quand vous verrez les bourgeons éclater de vie sur une plante saine et forte. Et cette récompense grandira avec vous, année après année.

N’oubliez jamais que le jardinage, c’est un dialogue. Observez, touchez, apprenez de vos réussites et de vos ratés. Chaque jardin est unique. Alors, adaptez ces conseils, expérimentez, et surtout, prenez du plaisir à mettre les mains dans la terre.

Inspirations et idées

Le saviez-vous ? Une plante installée en automne peut développer jusqu’à 80% de son système racinaire avant même l’arrivée du printemps.

Cette activité souterraine invisible est le véritable secret d’une croissance explosive dès les premiers redoux. Pendant que le feuillage est en dormance, les racines colonisent activement la terre encore chaude, créant un réseau dense prêt à puiser eau et nutriments pour une floraison spectaculaire.

Au-delà de la reprise, pensez à l’esthétique hivernale. L’automne est le moment idéal pour intégrer des végétaux qui captent la lumière basse et animent les mois les plus froids.

  • Les cornouillers à bois décoratif, comme le Cornus sanguinea ‘Midwinter Fire’, offrent un dégradé de jaune, orange et rouge flamboyant.
  • Les graminées (Miscanthus, Pennisetum) gardent leurs chaumes dorés qui dansent dans le vent et scintillent sous le givre.
  • L’hellébore, ou Rose de Noël, fleurit en plein cœur de l’hiver, un trésor inattendu sous la neige.

Comment s’assurer une terre d’accueil 5 étoiles pour vos nouvelles plantations ?

Le secret réside dans l’amendement du sol. Ne vous contentez pas de reboucher le trou avec la terre extraite. Incorporez-y généreusement un bon compost maison bien mûr ou un terreau de plantation de qualité. Pour les plantes plus exigeantes, l’ajout de mycorhizes (comme celles de la marque PRO-MIX) crée une symbiose bénéfique avec les racines, décuplant leur capacité à absorber les nutriments. C’est un véritable boost de départ.

Pralinage : technique ancestrale pour les arbres et rosiers à racines nues, qui consiste à tremper les racines dans un mélange d’argile, de fumier et d’eau.

Mycorhization : approche moderne qui utilise des champignons bénéfiques pour étendre le réseau racinaire de la plante.

Le pralinage protège du dessèchement, tandis que la mycorhization nourrit. Pour un résultat optimal, combinez les deux en utilisant un pralin enrichi en mycorhizes (comme le Pralin Vilmorin).

L’outil indispensable : un bon transplantoir. Oubliez les petites pelles fragiles. Investissez dans un modèle robuste en acier inoxydable, avec une poignée ergonomique. Les marques comme Fiskars ou Gardena proposent des transplantoirs qui ne se tordent pas dans une terre lourde et argileuse, vous assurant un travail précis et moins d’efforts pour des années.

  • Une protection efficace contre le gel hivernal.
  • Une réduction drastique de la pousse des herbes indésirables au printemps.
  • Une amélioration progressive de la structure et de la vie du sol.

Le secret ? Un paillage généreux. Après la plantation et un bon arrosage, étalez une couche de 5 à 7 cm de BRF (Bois Raméal Fragmenté) ou de feuilles mortes broyées au pied de vos nouveaux arbustes. C’est la couverture naturelle qui assurera leur confort durant l’hiver.

L’erreur la plus commune ? Planter trop profondément. Le collet de la plante, la jonction entre les racines et la tige, doit toujours affleurer la surface du sol. Un enterrement trop profond peut provoquer l’asphyxie et la pourriture.

L’automne est aussi la saison des bonnes affaires. Profitez des déstockages en pépinière pour acquérir des sujets déjà bien développés à moindre coût. C’est le moment parfait pour oser des variétés plus onéreuses ou pour planter une haie entière sans se ruiner. Un arbuste acheté en fin de saison et planté dans les règles de l’art aura souvent une meilleure reprise qu’un spécimen acheté au printemps.

Pour une touche durable et élégante, fabriquez vos propres étiquettes. Oubliez le plastique qui se dégrade au soleil. Pensez à des matériaux nobles qui se patineront avec le temps.

  • L’ardoise : naturelle, écrivez dessus à la craie grasse ou avec un feutre peinture blanc.
  • Le zinc ou le cuivre : des petites plaques à embosser avec des poinçons pour un style

    Planter des bulbes : une promesse de couleur. Glissez des bulbes de printemps (tulipes, narcisses, crocus) autour de vos nouveaux arbustes. C’est une stratégie gagnante : ils fleuriront avant que le feuillage de l’arbuste ne soit complètement développé, créant ainsi un premier tableau spectaculaire. Associez des tulipes botaniques, plus pérennes, avec des vivaces comme les brunneras pour un effet naturel et sans entretien.

Lilou Garnier

Experte Vie de Famille & Jardinière en Herbe
Ses univers : Jardins familiaux, Déco pour enfants, Activités nature
Maman de trois enfants, Lilou a appris à créer des espaces qui concilient beauté et praticité. Sa maison normande avec son grand jardin est devenue son terrain d'expérimentation favori. Elle y teste toutes ses idées d'aménagements kid-friendly et de projets jardinage en famille. Convaincue que les enfants apprennent mieux au contact de la nature, elle invente sans cesse de nouvelles activités créatives. Le dimanche, toute la famille met la main à la pâte pour entretenir leur potager ou construire des cabanes dans les arbres.