Peut-on planter directement dans du compost ? Ces astuces vous garantissent un jardin digne d’un magazine !
Le compost est constitué de déchets végétaux et/ou d’origine animale qui fermentent naturellement. Il s’agit d’une solution naturelle pour fertiliser le sol. Il est utilisé pour améliorer la structure et les qualités microbiologiques du sol. Le compost peut également être utilisé comme terreau pour les plantes en pot. Mais ne plantez pas la plante directement dans le compost, mais plutôt dans un mélange enrichi en minéraux supplémentaires. En effet, il contient trop peu de nutriments pour répondre aux besoins des plantes en petit volume.
Quelle est la différence entre le terreau et le compost ?
La principale différence entre le compost et le terreau réside dans leur composition. Le terreau est très riche en humus et composé d’un pourcentage élevé de tourbe. On y retrouve en plus des matières organiques et minérales comme l’argile, des écorces, du sable, et un amendement. Ces mélanges sont spécifiques à chaque type de plante et à chaque type de jardinage (potager, verger, etc.). Ainsi, chaque terreau répond à des besoins bien spécifiques. Le compost, quant à lui, est le résultat de la décomposition d’un mélange de déchets verts et bruns : fruits et légumes pourris, épluchures, fleurs fanées etc. Le recyclage de ces derniers permet d’obtenir une matière riche idéale pour faire pousser toutes sortes de végétaux. Lorsque ces déchets entrent en contact avec de l’eau et de l’oxygène, ils fermentent, et l’on obtient le compost après 5 à 9 mois environ. La composition du compost ne dépend que de ce que vous y mettez ! Notez qu’il est moins nutritif qu’un engrais, bien qu’il demeure indispensable au jardin. Par ailleurs, sachez que le terreau et le compost s’utilisent ensemble, leurs actions sont complémentaires.
Quelle plante aime le compost ?
Parmi les végétaux qui apprécient le compost, on peut citer le gazon. Si vous en semez, épandez 8 à 10 kg de compost par m² en surface et mélangez à la terre sur une dizaine de centimètres d’épaisseur. D’une manière générale, toutes les plantes aiment avoir un peu de compost mêlé à la terre dans laquelle elles se trouvent. En revanche, certains végétaux réclament une plus grande quantité de compost que d’autres. Ainsi, pour faire un excellent lit de semence, mélangez 25% de compost avec une bonne terre. Pour les pommes de terre, les artichauts, les fraises, les potirons, les courgettes, les cornichons, etc : mettez du compost sur 1,5 à 2 cm de profondeur. Pour les légumes comme la laitue, l’épinard, l’endive, la carotte, la betterave, le navet, l’aneth, le panais : mettez-en sur un peu plus d’1 cm de profondeur. Pour l’ail, les oignons, les navets, la mâche, etc. : on met du compost à 0,5 cm. Concernant les plantes d’intérieur, lors de l’installation de nouveaux pots, ajoutez 30 à 40 % de compost dans un sol sain et aéré. Vos plantes vertes vont adorer !
Quelle plante ne pas mettre dans le compost ?
Plus la plante a besoin de nutriments, plus on peut ajouter du compost. Les grandes plantes majestueuses et les plantes aux besoins élevés en nutriments recevront une bonne quantité de compost pendant la phase de croissance, les vivaces sauvages et les plantes rustiques en recevront beaucoup moins. Les plantes poussant dans la bruyère comme les rhododendrons et les azalées ne tolèrent pas le compost car il est trop riche en calcaire. De même, les plantes qui aiment pousser dans des sols pauvres comme les primevères par exemple, peuvent se passer de cet engrais naturel.
Quand planter après avoir répandu le compost ?
Pour que le compost soit le plus efficace possible en tant qu’engrais, il doit être appliqué au bon moment. On estime qu’il est idéal de le répandre environ deux semaines avant la plantation ou le semis, à chaque printemps. Dans un potager, on peut le faire également en août ou début septembre si vous semez successivement. Sinon, vous pouvez aussi l’appliquer au moment où vous plantez des végétaux. Dans un sous-bois déjà implanté, appliquez-le au printemps, avant que les plantes ne se développent.
Comment savoir si le compost est prêt ?
Le compost mûr se caractérise par un aspect homogène, une couleur foncée, une agréable odeur de terre forestière et par des mottes qui s’effritent. Sa consistance est fine et friable. Dans le compost mûr, on ne peut plus, ou quasiment plus, distinguer les déchets. S’il reste quelques déchets récalcitrants, vous pouvez tamiser le compost et mettre ces derniers dans un composteur, ou ils continueront leur cycle de compostage. Avant la maturité totale du compost, sachez que vous pouvez déjà l’utiliser en tant que paillis au sol, au pied des arbres ou sur des cultures déjà avancées. Évitez de le mêler à la terre, car il est nécessaire, à ce stade, d’attendre encore quelques semaines voire des mois qu’il ait bien fini de mûrir. En effet, un compost trop jeune peut nuire aux jeunes pousses.
Pour conclure, n’oubliez pas qu’il est déconseillé de planter directement dans du compost. Au lieu de cela, vous pouvez le mélanger à du terreau et le faire pénétrer dans le sol sur 0.5 à 2 cm de profondeur. Tout dépend des besoins en nutriments de vos légumes et plantes. Par ailleurs, certaines fleurs ne supportent pas cet engrais, trop riche et trop calcaire pour elles. Enfin, évitez aussi de mettre du compost non mûr dans la terre, celui-ci peut être néfaste pour les racines. Si vous souhaitez découvrir quels déchets éviter dans un composteur, allez lire cet article !
Mes sources :
